FR2567358A1 - Dispositif pour la culture des champignons - Google Patents

Abstract

CE DISPOSITIF POUR LA CULTURE INDUSTRIELLE DU CHAMPIGNON DE PARIS ASSOCIE:A.UN BAC 1 EN PLASTIQUE COMPOSE D'UN FOND 2 ET DE QUATRE PAROIS LATERALES 3, 4 PRESENTANT UNE SURFACE SENSIBLEMENT RECTANGULAIRE RELATIVEMENT GRANDE ET UNE PROFONDEUR ETABLIE EN FONCTION DE LA SURFACE DE MANIERE A ASSURER LA STABILITE DU COMPOST DANS DES CONDITIONS DE CULTURE EN CAVE;B.UN SUPPORT METALLIQUE COMPORTANT DES ELEMENTS HORIZONTAUX 13 DE RENFORCEMENT DU FOND 2 DU BAC EN PLASTIQUE DESTINES A EN INTERDIRE TOUT FLECHISSEMENT, ET DES ELEMENTS VERTICAUX 10 DE SUPPORT ET D'ENTRETOISEMENT DESTINES A PERMETTRE LA SUPERPOSITION DE PLUSIEURS DISPOSITIFS SEMBLABLES.

Description

Dispositif pour la culture des champignons.

La présente invention concerne la culture des champignons et plus particulièrement un dispositif pour la culture des champignons de Paris.

La culture des champignons sur couches de compost s'est longtemps faite dans des caisses en bois (cf. document FR-A1383063).Cependant il est maintenant reconnu que les caisses en bois présentent de graves inconvénients : fragilité, détérioration rapide, prix élevé, et surtout elles sont rapidement envahies par des parasites des champignons, tels que certains nématodes. Or la désinfection des caisses en bois n'est pas possible sans nuire à la qualité du compost, qui est un milieu vivant fragile.

On a tenté de remplacer les caissettes de bois traditionnelles, aux dimensions standard de O,60m x 0,9un, par des caissettes pratiquement identiques en divers matériaux, tels que matières plastiques, tôles d'acier ou d'aluminium, etc. (cf.

documents FR-A-1354219 et FR-A-1515467). Mais ces caissettes, de par leur forme et leur dimension, ne se sont pas prêtées à l'industrialisation de la culture à tous ses stades.

Le même grief peut hêtre formulé à l'encontre du procédé connu selon lequel on dispose le compost dans des sacs en plastique, posés sur le sol. Ce procédé présente l'inconvénient supplémentaire d'exiger une hauteur de compost exagérée, la partie inférieure de compost près du sol étant sacrifiée à un rôle d'isolation, le procédé étant par ailleurs déplorable au niveau des rendements de cueille.

Est également connue, par le document FR-A-2413870, une tentative d'industrialisation de la culture du champignon de
Paris. I1 est fait appel à cet effet à un râtelier doté d'équipements sophistiqués lourds en investissements et en exploitation.

L'invention a pour but de proposer un dispositif pour la culture des champignons de Paris, qui ne présente pas les inconvénients précités. En particulier l'invention vise un dispositif de conception simple et peu onéreuse, autorisant une culture industrielle, notamment en cave, sans nécessiter d'investissements prohibitifs.

L'invention atteint son but grâce à un dispositif qui associe
a) un bacen plastique composé d'un fond et de quatre parois latérales, présentant une surface sensiblement rectangulaire relativement grande et une profondeur établie en fonction de la surface de manière à assurer la stabilité du compost dans des conditions de culture en cave,
b) un support métallique comportant des éléments horizontaux de renforcement du fond du bac en plastique destinés à en interdire tout fléchissement, et des éléments verticaux de support et d'entretoisement destinés à permettre la superposition de plusieurs dispositifs semblables.

Le bac en plastique présente différents avantages facilité et faible coût de fabrication par des techniques connues (formage, moulage par injection, rotomoulage, ou autres) à partir de matières plastiques telles que 1'ABS ou le polyéthylène (et notamment la catégorie des polyéthylènes alimentaires). Ce bac très léger, même en grandes dimensions, est totalement imputrescible, imperméable aux parasites du champignon, et d'un excellent c coefficient thermique (ce qui revêt une grande importance pour la culture et distingue notamment le bac de l'invention d'avec les bacs métalliques connus).

Pour une véritable culture industrielle, il est important que le bac soit de dimensions relativement grandes, facilitant la mise en place d'installations automatiques pour certaines phases de culture. I1 a été trouvé que les dimensions optimales étaient d'environ 2,40 m de long (pour rester compatibles avec les exigences du transport) et d'environ 1,20m de large (pour rester compatibles avec une cueillette manuelle de bacs placés en étagères).

Pour de telles dimensions, les études du Demandeur ont montré qu'on pouvait choisir l'épaisseur de compost (et donc l'épaisseur à donner au bac) pour parvenir à un rendement naturel maximum lors d'une culture en cave. On sait qu'en effet la culture en cave grâce à son excellente hygrométrie est très favorable pour la qualité des champignons, même si les conditions générales de température en cave (9 à 120C) sont un peu eh deçà des conditions idéales de culture.Le Demandeur a montré qu'en choisissant une épaisseur de compost inférieure à 30cm, on évitait la surchauffe excessive du 'compost lors des réactions exothermiques liées au développement du mycélium, et qu'en choisissant une épaisseur de compost supérieure à 15 cm, on s'affranchissait de la nécessité de conditionner en permanence l'environnement de culture, lesdites réactions exothermiques suffisant à l'entretien de la chaleur nécessaire à l'incubation.

On voit donc que 1'invention permet de réduire la dépense énergétique, par le choix d'une épaisseur judicieuse de compost (épaisseur préférée : de 20 à 25 cm) qui en assure la stabilité biologique.

Ainsi sont démontrés les avantages indiscutables de la culture en bacs de plastique de grande surface et avec une hauteur de compost judicieusement choisie Toutefois9 des études plus poussées du Demandeur ont montré que le succès de la culture était lié à une parfaite rigidité du bac. En effet, on s'est aperçu que, une fois le compost incube recouvert de la couche de terre de gobetage, un fléchissement du fond du bac entrainait un décollement au niveau de l'interface compost/terre de gotn2tQgeç et ce en raison du comportement mécanique différent des matériaux constrtuant ces deux milieux Ce décollement entrai ne un cisaillement des racines des champignons et empêche donc leur développement. Pour les grandes surf aces de bac en plastique envisagées par l'invention, un tel fléchissement ne manquerait pas d'avoir lieu au cours de phases de manutention ou des tassements naturels en phase de culture, si aucune mesure n'était prise.

C'est pourquoi l'invention prévoit un support comportant des éléments métalliques de renforcement et de raidissement du fond du bac, s'opposant à tout fléchissement.

C > mse il est d'autre part avantageux de s'opposer également au fléchissement ou flambage des parois latérales du bac (ce qui pourrait par exemple, en rompant la géométrie d'origine, empêcher l'utilisation de machines automatiques, prenant appui sur les bords du bac), 1 l'invention prévoit que le support comporte également un cadre rectangulaire métallique ceinturant les parois latérales du bac.

Avantageusement, le support métallique se compose de quatre pieds verticaux reliés à une partie supérieure par le cadre rectangulaire, et à une partie inférieure par les éléments horizontaux de renforcement du fond du bac.

Avantageusement, les éléments horizontaux de renforcement du fond du bac sont des croisillons.

Avantageusement, le fond du bac comporte des reliefs de positionnement des éléments horizontaux de renforcement, reliefs étant pris au sens large et pouvant désigner des saillies comme des dépressions.

Avantageusement, le fond du bac comporte des reliefs destinés à la palettisation.

Avantageusement, les parois latérales du bac s'élargissent vers le haut en formant un épaulement marquant l'interface entre le compost et la terre de gobetage et le cadre rectangulaire prend appui sur le côté extérieur dudit épaulement.

C'est là un aspect particulièrement important de l'invention. Le
Demandeur a en effet montré que la qualité des champignons est particulièrement conditionnée par la qualité et l'uniformité de l'épaisseur de la terre de gobetage, comprise de préférence entre 2,5 et 3,5 cm. La présence de l'épaulement juste au niveau de l'interface compost/terre de gobetage offre une référence physique certaine servant de gabarit lors des opérations manuelles, ou de préférence automatiques, de tassement de la charge de compost et de mise en place de la terre de gobetage.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre d'un mode préféré mais non limitatif de réalisation. I1 sera fait référence à la figure unique annexée~qui représente, en perspective avec arrachement partiel, un bac et un support de l'invention.

La figure montre un bac 1 composé d'un fond 2 et de quatre parois latérales longitudinales 3 et transversales 4 légèrement tronconiques tant pour faciliter le moulage que le stockage de bacs par emboîtement. Le bac 1 est réalisé en une seule pièce en plastique.

Sur le fond 2 des reliefs aussi bien transversaux 5 que longitudinaux 6 sont dimensionnés pour glisser sous le fond et y bloquer la fourche d'un chariot élévateur en vue de la manutention.

Le fond 2 comporte également deux nervures croisées 7, qui servent au logement des croisillons de support qu'on détaillera ultérieurement. Ces deux nervures jouent également elles-memes un rôle de rigidification du fond.

Les parois 3,4 forment à leur partie supérieure un épaulement horizontal 8, limité par un rebord vertical 9.

La hauteur du bac depuis le fond 2 jusqu'à l'épaulement 8 (par exemple 24cm) est réservée au compost, tandis que la hauteur des rebords verticaux 9 (par exemple 3cm) est réservée à la terre de gobetage.

Le support métallique comporte quatre pieds 10, avantageusement réalisés sous forme de tubes creux dont les ouvertures supérieures 11 et/ou inférieures, peuvent être conformées de manière que les pieds s'emboîtent les uns dans les autres, ou de manière à recevoir des entretoises réglables afin de superposer plusieurs dispositifs en étagères à des espacements variables.

Les pieds 10 sont soudés à quatre tubes avec lesquels ils forment un cadre 12 ceinturant les parois 3,4 du bac. Le bac 1 s'appuie sur le cadre 12 par la face inférieure des épaulements 8.

Des dispositifs étanches (tels qu'écrous borgnes) non représentés sont prévus dans lesdits épaulements, pour solidariser, par exemple par vissage, le cadre et le bac.

Les pieds 10 diagonalement opposés sont reliés par des croisillons métalliques rigides 13, qui sont bloqués dans les nervures 7, et servent à soutenir le fond 2 de manière rigide.

Des enfoncements 14, formant des goussets 15, sont prévus dans les parois longitudinales 3, au droit des reliefs5, pour permettre un meilleur transfert des forces au support métallique, lorsque le dispositif bac + support est porté sur la fourche d'un chariot élévateur.

Les bords supérieurs des rebords 9, notamment les rebords longitudinaux, peuvent servir de rails à des machines automatiques diverses (remplissage, tassement du compost, gobetage, coupe, cueille, etc.).

Les bacs de l'invention sont réutilisables, sans désinfection particulière (un simple lavage suffit), ce qui constitue l'un des avantages particulièrement intéressants de l'invention.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Dispositif pour la culture industrielle du champignon de Paris, caractérisé en ce qu'il associe,

a) un bac (1) en plastique composé d'un fond (2) et de quatre parois latérales (3,4) présentant une surface sensiblement rectangulaire relativement grande et une profondeur établie en fonction de la surface de manière à assurer la stabilité du compost dans des conditions de culture en cave,

b) un support métallique comportant des éléments horizontaux (13) de renforcement du fond (2) du bac en plastique destinés à en interdire tout fléchissement, et des éléments verticaux (10) de support et d'entretoisement destinés à permettre la superposition de plusieurs dispositifs semblables.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le support métallique comporte également un cadre rectangulaire g12) ceinturant les parois latérales du bac (1)0

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le support métallique se compose de quatre pieds vertical: (10) reliés à une partie supérieure par le cadre rectangulaire (12), et à une partie inférieure par les éléments horizontaux (19) de renforcement du fond du bac (1).

4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que les éléments horizontaux de renforcement du fond du bac sont des croisillons (13).

5 Dispositif selon leune quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le fond (2) du bac (1) comporte des reliefs (7) de positionnement des éléments horizontaux (13) de renforcement.

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le fond (2) du bac (1) comporte des reliefs (5,6) destinés à la palettisation.

7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les parois latérales (3,4) du bac (1) s 'élargissent vers le haut en formant un épaulement (8) marquant l'interface entre le compost et la terre de gobetage.

8. Dispositif selon la revendication 7 et 1 'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que le cadre rectangulaire (12) prend appui sur le côté extérieur dudit épaulement (8).

9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la profondeur du bac est calculée pour recevoir entre 15 et 30 cm de compost et entre 2,5 et 3,5 cm de terre de gobatage.