EP2639193B1

EP2639193B1 - Dispositif d'accès en hauteur pour grue à tour

Info

Publication number: EP2639193B1
Application number: EP12305304.3A
Authority: EP
Inventors: François Aquino; Arnaud Jaouen; Michel Lissandre; Guillaume Reymond; Jacky Valleyre
Original assignee: Manitowoc Crane Group France SAS
Current assignee: Manitowoc Crane Group France SAS
Priority date: 2012-03-15
Filing date: 2012-03-15
Publication date: 2014-10-15
Anticipated expiration: 2032-03-15
Also published as: AU2013201212A1; SG193723A1; CN103303810B; ES2527551T3; CN103303810A; EP2639193A1; DK2639193T3; KR20130105536A; US20130240297A1; PT2639193E; US9382099B2

Description

La présente invention concerne les appareils de levage à charge suspendue, et plus particulièrement les grues à tour. Encore plus particulièrement, cette invention s'intéresse à un dispositif motorisé d'accès en hauteur pour grue à tour, permettant :

d'une part, au grutier d'atteindre rapidement, sans effort ni fatigue, une cabine de conduite située dans la partie haute de la grue ;
d'autre part, à des opérateurs d'accéder à des hauteurs diverses lors des opérations de montage et de démontage de la structure de la grue, ou pour d'autres interventions.

Il est rappelé qu'une grue à tour comprend, de façon classique, un mât vertical au sommet duquel est montée tournante, autour d'un axe vertical, une flèche le long de laquelle se déplace un chariot, sous lequel la charge à lever est suspendue à un crochet. Le poste de conduite d'une telle grue est constitué habituellement par une cabine, située dans la région du sommet du mât donc à une hauteur importante au-dessus du sol.
L'accès du grutier à la cabine de conduite se fait, dans la plupart des grues à tour, par des échelles installées à l'intérieur du mât de la grue. Il peut s'agir d'une échelle verticale avec « crinoline » de protection, ou d'échelles obliques multiples reliant des paliers de repos disposés à des intervalles verticaux réguliers.
Les principaux inconvénients de ce mode d'accès traditionnel sont :

d'une part, la nécessité d'un effort physique important pour l'ascension du mât par le grutier jusqu'à la cabine ;
d'autre part, le temps important nécessaire pour la montée jusqu'à la cabine et inversement pour la descente jusqu'au sol, ce qui réduit la productivité du chantier sur lequel la grue est mise en oeuvre.

Pour éviter ces inconvénients, des solutions motorisées d'accès en hauteur ont été déjà proposées, ces solutions consistant à prévoir un « ascenseur » qui est installé et se déplace soit à l'extérieur du mât, soit à l'intérieur du mât de la grue.
Les solutions motorisées externes au mât conservent de nombreux inconvénients :

Le dispositif d'accès, autrement dit l'ascenseur, doit être installé sur le mât après le montage de la grue. Cela implique un temps de montage trop long pour l'ensemble constitué par la grue à tour et par son ascenseur.
La présence d'un ascenseur extérieur au mât est incompatible avec l'utilisation d'une cage de télescopage, elle aussi située extérieurement au mât.
La présence d'un ascenseur extérieur augmente la prise au vent de la grue et peut limiter la hauteur de travail de la grue.
La présence d'un ascenseur extérieur comporte aussi le risque d'une collision de l'ascenseur avec des charges volumineuses suspendues au crochet de la grue.
Dans le cas d'un ascenseur se déplaçant par un mécanisme à pignon et crémaillère, un tel mécanisme est incompatible avec les déformations du mât de la grue et il nécessite la mise en place d'un mât intermédiaire sur lequel se déplacera l'ascenseur.
Dans le cas d'un ascenseur tracté par un câble, un point fixe supérieur extérieur au mât doit être prévu.
Le passage de personnes entre l'ascenseur extérieur au mât et l'intérieur du mât est souvent problématique.

A titre d'exemples de solutions motorisées externes au mât, peuvent être cités les documents de brevets CH665825 et EP 0 175 052 , ainsi que le document WO 2005/087645 dans lequel la cabine d'ascenseur extérieure au mât est surmontée d'une plateforme de travail.
Les solutions motorisées internes au mât de la grue apparaissent ainsi préférables pour éviter les inconvénients indiqués ci-dessus. De telles solutions sont notamment décrites dans les documents de brevets WO 92/18412 et FR 2 936 236 .
Dans le cas du document WO 92/18412 , une simple cabine d'ascenseur est montée et circule à l'intérieur d'une crinoline de sécurité, elle-même installée à l'intérieur du mât de la grue. La cabine d'ascenseur est guidée le long de l'échelle, et elle est mue par un mécanisme à pignon et crémaillère, la crémaillère étant de préférence portée par l'échelle.
Dans le cas du document FR 2 936 236 , une cabine d'ascenseur est montée mobile sur un rail-guide vertical, à l'intérieur du mât de la grue, le rail-guide étant équipé d'une crémaillère permettant le déplacement de la cabine d'ascenseur. Cette cabine d'ascenseur est surmontée d'une plateforme de travail, ceinturée de garde-corps. La cabine d'ascenseur et sa plateforme de travail sont indissociables. Dans la mesure où le mât de la grue est constitué par la superposition d'un certain nombre d'éléments de mâts, l'ensemble constitué par la cabine d'ascenseur et par la plateforme de travail peut prendre place entièrement à l'intérieur de l'élément de mât inférieur, dans lequel il est installé pour le transport de la grue démontée. Une trappe, traversée par une échelle verticale, réalise une communication entre l'intérieur de la cabine d'ascenseur et la plateforme de travail surmontant cette cabine.
Dans une telle réalisation, la solidarisation permanente de la plateforme de travail avec la cabine d'ascenseur comporte des inconvénients, en particulier :

Cette solidarisation oblige à déplacer verticalement, à chaque utilisation pour la montée ou la descente du grutier, une masse et un volume importants, résultant de la cabine d'ascenseur et de la plateforme surmontant cette cabine.
Surtout, la solution du document FR 2 936 236 présente un danger, en ce sens que lorsque la cabine d'ascenseur se trouve en position basse au pied de la grue, ou en cours de déplacement le long du mât, la plateforme accompagnant la cabine d'ascenseur est absente sous la partie tournante (avec flèche) de la grue, ce qui laisse un vide important au niveau du poste de conduite de la grue, alors qu'une ou plusieurs personnes pourraient, dans certaines circonstances, intervenir dans cette zone.
Lorsque la grue est en service, la plateforme et la cabine d'ascenseur se situent dans la partie haute du mât, de sorte que la grue présente une surface au vent augmentée du fait de la présence de la cabine d'ascenseur à une hauteur importante au-dessus du sol.
Si la plateforme de travail doit être arrêtée à des hauteurs intermédiaires, pour des interventions particulières ou lors d'opérations de montage et de démontage de la grue, la cabine d'ascenseur se trouve obligatoirement arrêtée au même niveau que la plateforme et n'est plus utilisable pour la montée ou la descente d'opérateurs.

La présente invention vise à éviter aussi ces derniers inconvénients, en fournissant un dispositif d'accès en hauteur perfectionné, particulièrement adapté aux besoins pratiques des grues à tour et représentant une solution d'accès en hauteur motorisé interne au mât qui soit parfaitement sécurisée mais aussi flexible dans ses utilisations, facilitant en particulier les opérations de montage et de démontage de la grue.
A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif motorisé d'accès en hauteur pour grue à tour, le dispositif comprenant une cabine d'ascenseur qui est installée à l'intérieur du mât de la grue et est déplaçable verticalement le long de ce mât, la cabine d'ascenseur étant surmontée d'une plateforme de travail avec garde-corps, ce dispositif d'accès en hauteur étant essentiellement caractérisé par le fait que la plateforme de travail est liée de manière séparable à la cabine d'ascenseur, des moyens étant prévus pour une liaison non permanente de la plateforme de travail avec la cabine d'ascenseur, et pour l'immobilisation à hauteur voulue de la plateforme de travail relativement au mât de la grue, de manière à permettre l'utilisation de la cabine d'ascenseur séparée de la plateforme de travail, donc seule, pour l'accès en hauteur.
Ainsi, l'idée inventive consiste à rendre la plateforme de travail, qui surmonte la cabine d'ascenseur, séparable de cette cabine, ce qui permet en particulier :

de maintenir la plateforme à hauteur du poste de conduite de la grue, donc au sommet du mât juste en-dessous de la partie tournante de la grue, la cabine d'ascenseur étant alors séparée de ladite plateforme pour permettre au grutier de monter en début de service afin d'accéder rapidement, sans effort ni fatigue, à son poste de travail, et de redescendre en fin de service ;
d'amener la plateforme de travail, alors solidarisée avec la cabine d'ascenseur, à toute hauteur voulue pour des interventions occasionnelles et surtout pour les opérations de montage et de démontage d'une grue dont le mât est constitué d'éléments de mât superposés, à assembler entre eux ou à désassembler.

Grâce à une telle conception, les phases d'accès en hauteur s'effectuent avec le seul déplacement de la cabine d'ascenseur, dont le poids et l'encombrement sont limités, tandis que la plateforme, laissée en place en hauteur, offre toute sécurité en cas de circulation de personnes sous la partie tournante de la grue.
De plus, lorsque la grue est en service, la cabine d'ascenseur peut retourner au pied de la grue tandis que la plateforme reste immobilisée en partie haute. La grue présente de ce fait une prise au vent encore plus faible.
Pour le transport de la grue, la cabine d'ascenseur peut être amenée avec la plateforme de travail dans l'encombrement de l'élément de mât inférieur, la plateforme étant alors liée à la cabine, ce qui assure une bonne protection du dispositif lors du transport de la grue.
Bien entendu, le dispositif de l'invention conserve tous les avantages des solutions internes au mât, en particulier une protection efficace de la cabine d'ascenseur lors de ses déplacements, évitant le risque d'une collision avec une charge suspendue au crochet.
Les moyens prévus pour une liaison non permanente de la plateforme de travail avec la cabine d'ascenseur, et pour l'immobilisation à hauteur voulue de la plateforme de travail relativement au mât de la grue, peuvent être des moyens manuels ou des moyens motorisés. Dans le cas de moyens manuels, ceux-ci doivent être accessibles depuis l'intérieur de la cabine d'ascenseur ou depuis la plateforme de travail, éventuellement au travers d'une trappe ; il convient que ces moyens soient simples, tout en étant sécurisés.
Dans une forme de réalisation, la cabine d'ascenseur comporte une trappe inférieure au niveau de son plancher, une trappe supérieure aménagée dans son toit et une échelle intérieure inclinée ou verticale, tandis que la plateforme de travail possède un plancher avec une ouverture équipée d'une trappe, située en correspondance avec la trappe supérieure de la cabine d'ascenseur. L'échelle intérieure notamment inclinée de la cabine d'ascenseur peut être munie d'un replat intermédiaire. Cette échelle intérieure permet, en particulier, d'accéder à la plateforme de travail à partir de la cabine d'ascenseur. Elle a aussi pour fonction de protéger la trappe inférieure de la cabine, en évitant au grutier de s'effondrer sur cette trappe en cas de malaise, de manière à toujours permettre un accès aisé des personnels de secours.
Dans le cas d'une telle cabine, les moyens de type manuels, pour la liaison non permanente de la plateforme de travail avec la cabine d'ascenseur, peuvent être constitués par un verrou actionnable manuellement au travers de la trappe supérieure de la cabine, le verrou s'engageant dans une échelle du mât de la grue lorsqu'il ne lie pas la plateforme à la cabine.
Avantageusement, ce verrou coopère avec un contacteur électrique apte à déterminer une vitesse de déplacement réduite ou non de la cabine d'ascenseur, de telle sorte qu'une vitesse non réduite soit autorisée lorsque le verrou ne lie pas la plateforme à la cabine. Ainsi, la cabine seule peut se déplacer à une vitesse relativement élevée ; à l'inverse, lorsque la plateforme est liée à la cabine, l'ensemble cabine-plateforme ne peut se déplacer qu'à vitesse réduite.
Dans une variante, les moyens précités de type manuel sont constitués par un mécanisme à levier, actionné par une tige manoeuvrable depuis l'intérieur de la cabine d'ascenseur.
De toute façon, l'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple, une forme d'exécution de ce dispositif d'accès en hauteur pour grue à tour :

Figure 1 est une vue d'ensemble, en perspective, d'une grue à tour équipée d'un dispositif d'accès conforme à la présente invention, la cabine d'ascenseur et la plateforme de travail se situant en position haute ;
Figure 2 représente, à échelle agrandie, le détail A de la figure 1, avec la cabine et la plateforme accouplées ;
Figure 3 est une vue en perspective montrant, de manière isolée, la cabine et la plateforme accouplées ;
Figure 4 est une vue en perspective et en « écorché » de la cabine d'ascenseur seule ;
Figure 5 est une vue en perspective de la plateforme seule, donc séparée de la cabine ;
Figure 6 est une vue d'ensemble similaire à la figure 1, mais avec la plateforme en position haute et la cabine en position basse ;
Figure 7 représente, à échelle agrandie, le détail B de la figure 6 avec la plateforme en position haute ;
Figure 8 représente, à échelle agrandie, le détail C de la figure 6 avec la cabine en position basse ;
Figure 9 est une autre vue d'ensemble similaire aux figures 1 et 6, mais avec la plateforme en position haute et la cabine en position intermédiaire ;
Figure 10 représente, à échelle agrandie, le détail D de la figure 9 avec la cabine en position intermédiaire ;
Figure 11 est une vue en perspective de la grue en cours de montage, avec utilisation du dispositif objet de l'invention ;
Figure 12 représente, à échelle agrandie, le détail E de la figure 11, avec la cabine et la plateforme situées au sommet du mât en cours de montage ;
Figure 13 est une vue en perspective montrant le détail des moyens de liaison entre la plateforme et la cabine, en position verrouillée ;
Figure 14 montre les mêmes moyens en position déverrouillée.

En se référant à la figure 1, il est rappelé qu'une grue à tour comprend un châssis de base 2, un mât 3 et une partie tournante 4, orientable autour d'un axe vertical, laquelle comprend elle-même :

une flèche distributrice 5 le long de laquelle se déplace un chariot 6 ;
une contreflèche 7 portant un contrepoids (non visible).

Le mât 3 est ici un mât constitué par la superposition d'un certain nombre d'éléments de mât 8, l'élément de mât 8 supérieur portant un pivot 9 sur lequel est montée rotative la partie tournante 4 de la grue.
Cette grue possède encore, dans sa partie supérieure, une cabine de conduite 10. Dans l'exemple illustré, la cabine de conduite 10 est portée par la partie tournante 4, et située sur un côté de la flèche 5.
L'invention porte sur un dispositif d'accès en hauteur, qui permet au personnel et en particulier au grutier d'accéder à la partie supérieure de la grue, et en particulier à la cabine de conduite 10.
D'une manière générale, le dispositif d'accès en hauteur se compose d'une cabine d'ascenseur 11, et d'une plateforme de travail 12 qui surmonte la cabine d'ascenseur 11. Ces deux équipements, à savoir la cabine d'ascenseur 11 et la plateforme de travail 12 sont logés ici à l'intérieur du mât 3, et sont prévus pour être déplaçables verticalement le long du mât 3, sur pratiquement toute la hauteur de ce mât 3.
La plateforme de travail 12 est liée de manière séparable à la cabine d'ascenseur 11. Ainsi, la figure 3 montre la plateforme de travail 12 solidarisée avec la cabine d'ascenseur 11, tandis que la figure 5 montre la même plateforme de travail 12 séparée de la cabine d'ascenseur, donc isolée.
En se référant aux figures 3 et 4, la cabine d'ascenseur 11 comporte un plancher 13 entouré par un garde-corps 14, et une ossature 15 qui supporte un toit de protection 16. Cette cabine est équipée d'une trappe inférieure 17 au niveau de son plancher 13, et d'une trappe supérieure 18 aménagée dans son toit 16. La cabine d'ascenseur 11 comporte encore une échelle intérieure 19 inclinée, et munie d'un replat intermédiaire 20, qui assure une continuité d'accès entre la trappe inférieure 17 et la trappe supérieure 18.
La plateforme de travail 12 comporte, elle aussi, un plancher 21 surmonté par un garde-corps 22. Dans le plancher 21 de cette plateforme est aménagée une ouverture, équipée d'une trappe 23 située en correspondance avec la trappe supérieure 18 de la cabine d'ascenseur 11.
La cabine d'ascenseur 11 et la plateforme de travail 12 sont équipées l'une et l'autre, sur l'un de leurs côtés, de galets de guidage respectivement 24 et 25, prévus pour le positionnement et le roulement de la cabine et de la plateforme sur des rails communs de guidage, installés dans le mât 3 de la grue. Ces rails de guidage peuvent être constitués par les montants d'une échelle 26 installée à l'intérieur du mât 3, l'échelle 26 étant elle-même constituée de tronçons correspondant aux éléments de mât 8.
Des moyens motorisés sont prévus pour la propulsion de la cabine d'ascenseur 11 le long des rails de guidage. Pour la commande des mouvements de montée et de descente de la cabine d'ascenseur 11, on prévoit des postes ou pupitres de commande, en particulier avec :

un poste de commande principal 27 situé dans la cabine d'ascenseur 11, au sommet d'une armoire électrique 28 qui pilote les moyens motorisés de propulsion.
un autre poste de commande placé au pied de la grue ;
encore un autre poste de commande placé sur la plateforme de travail 12.

Ces postes de commande peuvent transmettre les ordres de commande par une liaison filaire ou par une liaison radio, pour s'affranchir des problèmes d'enroulement de câbles.
Comme déjà mentionné, la plateforme de travail 12 est liée de manière séparable à la cabine d'ascenseur 11, ce qui permet de la déplacer verticalement avec la cabine, ou de l'immobiliser à une certaine hauteur tandis que la cabine peut effectuer des déplacements. A cet effet, la cabine d'ascenseur 11 et la plateforme de travail 12 sont pourvues de moyens mécaniques d'accouplement.
Dans l'exemple illustré, ces moyens d'accouplement sont de type manuel et comprennent des éléments 29 dépassant au-dessus du toit 16 de la cabine d'ascenseur 11, et des éléments complémentaires 30 dépassant sous le plancher 21 de la plateforme de travail 12. Un mécanisme à levier 31 commande l'accouplement et/ou le désaccouplement des éléments 29 et 30 Ce mécanisme à levier 31 peut être actionné par une tige 32 manoeuvrable depuis l'intérieur de la cabine d'ascenseur 11.
Dans la mesure où elle est séparable de la cabine d'ascenseur 11, la plateforme de travail 12 est encore équipée de moyens manuels ou motorisés pour son immobilisation à hauteur voulue sur le mât 3. Ces moyens prennent avantageusement la forme d'une broche engageable entre les barreaux de l'échelle-rail 26, comme précisé plus bas.
D'une manière non illustrée, le dispositif comprend encore divers organes de sécurité : détecteurs de fin de course intervenant lorsque la cabine d'ascenseur 11 parvient en position haute ou en position basse, détecteur d'obstacles à la montée et à la descente de la cabine, détecteur de surcharge, détecteur de survitesse et frein de secours de la cabine, détecteurs associés aux différentes trappes 17, 18 et 23 et interdisant le démarrage de la cabine si l'une des trappes n'est pas correctement refermée, système manuel de secours utilisable en cas de défaillance des moyens motorisés de propulsion, etc.
La cabine d'ascenseur 11 et la plateforme de travail 12 sont encore avantageusement équipées de moyens d'éclairage, de préférence avec alimentation électrique de secours, procurant en particulier un éclairage minimum des pupitres de commande.
En se référant aux diverses figures, le fonctionnement du dispositif d'accès précédemment décrit est le suivant :
Un premier mode de fonctionnement est le mode dit « normal », qui intervient au cours de l'utilisation de la grue à tour sur un chantier, en particulier pour permettre au grutier de monter au sommet du mât 3 en vue d'accéder à la cabine de conduite 10, et inversement pour permettre au grutier de redescendre jusqu'au sol en fin de service. La cabine d'ascenseur 11 se trouve alors séparée de la plateforme de travail 12, qui est elle-même immobilisée en position haute, c'est-à-dire au sommet du mât 3 juste au-dessous de la partie tournante 4.
Pour monter, en début de service, le grutier va, selon le cas :

accéder directement à la cabine d'ascenseur 11, déjà présente à la base du mât 3,
ou si la cabine d'ascenseur 11 n'est pas présente (cabine restée en position haute), l'appeler à l'aide du poste de commande situé au pied de la grue, pour la faire venir en position basse.

Dans sa position basse (voir figures 6 et 8), la cabine d'ascenseur 11 est arrêtée à une certaine hauteur, par exemple de l'ordre de deux mètres, au-dessus du châssis de base 2 de la grue. Le grutier accède alors à cette cabine d'ascenseur 11 en gravissant les premiers barreaux de l'échelle-rail 26 et en passant par la trappe inférieure 17 ouverte de la cabine. Le grutier doit ensuite refermer cette trappe 17 pour autoriser le démarrage de la cabine d'ascenseur 11.
La montée de la cabine d'ascenseur 11 est alors commandée à l'aide du poste de commande 27 situé dans cette cabine. Le grutier peut alors :

soit interrompre à tout moment le mouvement de montée de la cabine d'ascenseur 11, pour procéder à des opérations telles que des vérifications de l'état de serrage des éclisses par lesquelles les éléments de mât 8 sont assemblés entre eux (voir les figures 9 et 10 montrant la cabine d'ascenseur 11 arrêtée dans une position intermédiaire),
soit amener directement la cabine d'ascenseur 11 jusqu'à sa position haute, dans laquelle elle s'arrête juste au-dessous de la plateforme de travail 12 (voir figures 1 et 2).

Le grutier peut alors quitter la cabine d'ascenseur 11 par le haut, en s'élevant sur l'échelle intérieure 19 de cette cabine et en passant par la trappe supérieure 18 ouverte de la cabine, ainsi que par la trappe 23 de la plateforme de travail 12. Le grutier parvient ainsi sur le plancher 21 de la plateforme de travail 12 et de là il peut atteindre la partie tournante 4 de la grue et plus particulièrement la cabine de conduite 10.
A la fin de journée (ou autre période) de travail, le grutier ayant quitté la cabine de conduite 10 revient sur la plateforme de travail 12 restée immobilisée en position haute. De là il accède directement à la cabine d'ascenseur 11 si celle-ci est restée en position haute ou il appelle la cabine d'ascenseur 11 depuis le poste de commande situé sur la plateforme, si cette cabine n'est pas présente. Les opérations décrites précédemment s'effectuent alors dans l'ordre inverse de celles de la montée, jusqu'à ce que la cabine d'ascenseur 11 soit revenue et arrêtée en position basse (figures 6 et 8).
Un autre mode de fonctionnement, illustré par les figures 11 et 12, correspond à une utilisation en cours de montage ou de démontage de la grue à tour et plus particulièrement de son mât 3 composé d'éléments de mât 8 superposés qu'il convient d'assembler successivement les uns aux autres.
La cabine d'ascenseur 11 se trouve alors solidarisée avec la plateforme de travail 12. Initialement, l'ensemble ainsi constitué par la cabine d'ascenseur 11 et par la plateforme de travail 12 est situé intégralement dans l'élément de mât 8 inférieur.
Cet ensemble peut, au fur et à mesure de l'élévation du mât 3, être amené par déplacement vertical au niveau de l'élément de mât 8 supérieur, c'est-à-dire le dernier élément de mât venant d'être mis en place. Un ou deux opérateurs peuvent alors se poster sur la plateforme de travail 12, pour réceptionner l'élément de mât 8 suivant afin de mettre en place les organes de liaison de ce nouvel élément de mât avec le précédent, puis l'ensemble cabine-plateforme est déplacé vers le haut dans ce nouvel élément de mât, et ainsi de suite. Le processus est poursuivi jusqu'à ce que le mât 3 ait atteint la hauteur voulue, et la plateforme de travail 12 est finalement immobilisée au sommet du mât 3 entièrement constitué.
On notera que, dans cet autre mode de fonctionnement, la vitesse de déplacement de la cabine d'ascenseur 11 peut être plus faible que dans le mode normal, pour des raisons de sécurité. De plus, la gestion des fins de course est différente et adaptée, puisque la position haute est variable et dépend du nombre d'éléments de mât 8 déjà mis en place ; cette détection peut notamment être réalisée sur la base d'une détection de présence de l'échelle 26.
D'une manière analogue, l'ensemble cabine-plateforme est utilisable au cours du démontage du mât 3, en se trouvant progressivement abaissé, au fur et à mesure du retrait des éléments de mât 8, cet ensemble étant amené au niveau du prochain élément de mât à retirer.
Dans cet autre mode de fonctionnement également, donc en cours de montage ou de démontage, la cabine d'ascenseur 11 reste momentanément séparable de la plateforme 12 immobilisée, pour permettre la montée de personnes vers la plateforme ou le retour de ces personnes vers le sol.
Un commutateur manuel, prévu sur le poste de commande 27 situé dans la cabine d'ascenseur 11, commande le passage du mode de fonctionnement normal au mode montage/démontage.
Enfin, en se référant aux figures 13 et 14, on décrira un mode particulier de réalisation des moyens, de type manuels, qui permettent de lier de manière non permanente la plateforme de travail 12 avec la cabine d'ascenseur 11. Ces moyens comprennent ici un verrou 33 orienté horizontalement et dirigé vers l'échelle-rail 26, le verrou 33 étant manoeuvrable au travers de la trappe supérieure 18 de la cabine d'ascenseur 11.
En position verrouillée (figure 13), le verrou 33 lie la plateforme de travail 12 à la cabine d'ascenseur 11, mais il s'écarte de l'échelle-rail 26. En position déverrouillée (figure 14), le verrou 33 désolidarise la plateforme de travail 12 de la cabine d'ascenseur 11. Ce verrou 33 coopère alors avec un barreau 34 de l'échelle-rail 26, de manière à retenir la plateforme de travail 12 à la hauteur voulue.
Comme le montrent encore les figures 13 et 14, le verrou 33 coopère avec un contacteur électrique 35 solidaire de la cabine d'ascenseur 11, de telle sorte que :

en position verrouillée, la plateforme 12 étant liée à la cabine 11, le déplacement de l'ensemble cabine-plateforme le long du mât 3 ne peut se faire qu'à vitesse réduite ;
en position déverrouillée, la plateforme 12 étant immobilisée et la cabine 11 pouvant alors se déplacer seule, le déplacement de cette cabine 11 le long du mât 3 peut se faire à vitesse plus élevée.

La figure 13 permet en outre d'identifier un détecteur 36 associé à la trappe supérieure 18 de la cabine d'ascenseur 11, pour interdire tout mouvement de cette cabine si la trappe n'est pas correctement refermée.
Comme on le comprend, ces éléments peuvent intervenir aussi bien dans l'exploitation normale de la grue que dans les phases de montage/démontage, telles que décrites plus haut.
On ne s'éloignerait pas du cadre de l'invention, telle que définie dans les revendications annexées :

en modifiant les détails constructifs de la cabine d'ascenseur et de la plateforme de travail ;
en prévoyant tous moyens adaptés pour le déplacement motorisé de la cabine d'ascenseur le long du mât ;
en remplaçant les moyens manuels de liaison non permanente de la plateforme avec la cabine par des moyens motorisés, et en donnant toutes formes à ces moyens manuels ou motorisés ;
en modifiant ou en adaptant les équipements de la cabine et de la plateforme, notamment en remplaçant l'échelle intérieure inclinée de la cabine par une échelle verticale, ou en ajoutant une rambarde de protection pour la trappe inférieure de cette cabine ;
en prévoyant tous équipements complémentaires, utiles au fonctionnement et à la sécurité du dispositif d'accès ;
en adaptant ce dispositif d'accès à des grues à tour particulières, par exemple des grues à mât de section variable ou des grues avec cadres d'ancrage ou d'haubanage, le cas échéant en prévoyant que la cabine et la plateforme se déplacent seulement sur une fraction de la hauteur totale du mât.

Claims

Dispositif motorisé d'accès en hauteur pour grue à tour, le dispositif comprenant une cabine d'ascenseur (11) qui est installée à l'intérieur du mât (3) de la grue et qui est déplaçable verticalement le long de ce mât (3), la cabine d'ascenseur (11) étant surmontée d'une plateforme de travail (12) avec garde-corps (22), caractérisé en ce que la plateforme de travail (12) est liée de manière séparable à la cabine d'ascenseur (11), des moyens (29 à 33) étant prévus pour une liaison non permanente de la plateforme de travail (12) avec la cabine d'ascenseur (11), et pour l'immobilisation à hauteur voulue de la plateforme de travail (12) relativement au mât (3) de la grue, de manière à permettre l'utilisation de la cabine d'ascenseur (11) séparée de la plateforme de travail (12), donc seule, pour l'accès en hauteur.
Dispositif d'accès selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens prévus pour une liaison non permanente de la plateforme de travail avec la cabine d'ascenseur (11), et pour l'immobilisation à hauteur voulue de la plateforme de travail (12) relativement au mât (3) de la grue, sont des moyens manuels (29 à 33).
Dispositif d'accès selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdits moyens manuels (29 à 33) sont accessibles depuis l'intérieur de la cabine d'ascenseur (11) ou depuis la plateforme de travail (12), éventuellement au travers d'une trappe (18)
Dispositif d'accès selon la revendication 3, caractérisé en ce que lesdits moyens manuels sont constitués par un verrou (33) actionnable manuellement au travers de la trappe supérieure (18) de la cabine d'ascenseur (11), le verrou (33) s'engageant dans une échelle (26) du mât (3) de la grue lorsqu'il ne lie pas la plateforme (12) à la cabine (11).
Dispositif d'accès selon la revendication 4, caractérisé en ce que le verrou (33) coopère avec un contacteur électrique (35) apte à déterminer une vitesse de déplacement réduite ou non de la cabine d'ascenseur (11), de telle sorte qu'une vitesse non réduite soit autorisée lorsque le verrou (33) ne lie pas la plateforme (12) à la cabine (11).
Dispositif d'accès selon la revendication 3, caractérisé en ce que lesdits moyens manuels sont constitués par un mécanisme à levier (31), de préférence actionné par une tige (32) manoeuvrable depuis l'intérieur de la cabine d'ascenseur (11).
Dispositif d'accès selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens prévus pour une liaison non permanente de la plateforme de travail (12) avec la cabine d'ascenseur (11), et pour l'immobilisation à hauteur voulue de la plateforme de travail (12) relativement au mât (3) de la grue, sont des moyens motorisés.
Dispositif d'accès selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la cabine d'ascenseur (11) comporte une trappe inférieure (17) au niveau de son plancher (13), une trappe supérieure (18) aménagée dans son toit (16), et une échelle intérieure (19) inclinée ou verticale, tandis que la plateforme de travail (12) possède un plancher (21) avec une ouverture équipée d'une trappe (23), située en correspondance avec la trappe supérieure (18) de la cabine d'ascenseur (11).
Dispositif d'accès selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que sont prévus, pour la commande des mouvements de montée et de descente de la cabine d'ascenseur (11) :
- un poste de commande principal (27) situé dans la cabine d'ascenseur (11),

- un autre poste de commande placé au pied de la grue, et

- encore un autre poste de commande placé sur la plateforme de travail (12).
Utilisation du dispositif d'accès selon l'une quelconque des revendications 1 à 9 pour le montage ou le démontage d'une grue à tour dont le mât (3) est constitué par la superposition d'éléments de mât (8), l'ensemble constitué par la cabine d'ascenseur (11) et par la plateforme de travail (12) étant amené au niveau du dernier élément de mât mis en place lors du montage, ou au niveau du prochain élément de mât à retirer lors du démontage.