"PROCÉDÉ DE B1OREMÉDIATION DE SOLS ET/OU D'EAUX CONTAMINÉS PAR DES COMPOSÉS ORGANIQUES ET/OU INORGANIQUES"
La présente invention se rapporte a un procédé relatif à la bioremédiation de sols contaminés par des composés organiques et/ou inorganiques comprenant l'addition au sol contaminé d'un substrat naturel contenant des nutriments, le repos anaérobie dudit sol avec contrôle du potentiel d'oxydoréduction, du taux d'humidité de la capacité de champ et de la température, et l'aération de ceux-ci. L'invention comprend encore le procédé de bioremédiation d'eaux superficielles ou souterraines contaminées par des composés organiques et/ou inorganiques, ainsi que le procédé de bioremédiation de sols contaminés étant donné que le substrat naturel contenant des nutriments additionné aux dits sols atteint la nappe phréatique et/ou aquifère contaminées par des composés organiques et/ou inorganiques entraînant la bioremédiation de ces eaux.
Les sols et les eaux contaminés par des agrotoxiques, des pesticides et, notamment, par des composés organochlorés, ainsi que les sols contaminés par des pétroles et/ou leurs dérivés et/ou leurs distillés, tels que huiles et graisses, hydrocarbures de pétrole totaux, hydrocarbures aromatiques et non aromatiques, ainsi que des métaux lourds, sont nocifs à la santé humaine et à l'environnement. En raison de cela, diverses réglementations ont été établies dans un but préventif ou correctif. Ainsi, la demande de décontamination ou bioremédiation de ces milieux s'accroit.
Différents procédés de traitement de sols et d'eaux, tels que l'incinération, la désorption thermique et le traitement chimique, sont appliqués. De tels procédés présentent des résultats techniques et/ou économiques qui ne sont pas souvent satisfaisants. En outre, dans nombre de lieux contaminés, l'application de ces techniques se montre inappropriée et/ou irréalisable, notamment en présence de grands volumes de matière contaminée.
Par ailleurs, diverses technologies de bioremédiation sont étudiées et divulguées, ayant pour but la décontamination et la récupération appropriées des sols et/ou eaux contaminés. Cependant, ces technologies ne présentent pas de résultats significatifs en ce qui concerne, surtout, la dégradation de
composés organiques et/ou inorganiques, notamment dans le cas de grands volumes de matière contaminée.
De plus, les objectifs de bioremédiation ne sont pas toujours atteints, soit que la décontamination n'est pas complète et/ou soit que le temps de dégradation est très élevé.
La présente invention se base sur la technique de biodégradation selon laquelle les composés organiques et/ou inorganiques, organohalogénés et/ou métaux lourds, présents dans les échantillons de résidus, sols et/ou eaux contaminés, sont bioconvertis en composés inoffensifs.
Le terme « sol » ici employé d'une façon générique, comprend des structures sableuses, argileuses, rocheuses et ses combinaisons, ainsi que des sédiments et des boues.
Un tel procédé peut être appliqué, notamment, aux sols et/ou eaux contaminés pan des résidus de pétrole, tels que des huiles, graisses, hydrocarbures totaux de pétrole (TPH), hydrocarbures aromatiques et non aromatiques en général, des résidus contenant des métaux lourds, des résidus contenant des agrotoxiques et des pesticides en général et des résidus contenant des composés organohalogénés.
Un tel procédé peut notamment être utilisé pour la bioremédiation des composés organochlorés suivants : Hexachlorobenzène; 1,2,3,4-
Tétrachlorobenzène; Hexachlorobutadiène; Chlorométhane;
Pentachlorophénol; 1 ,2,4,5-Tétrachlorobenzène, Pentachlorobenzène,
Hexachloroéthane, Chlorobenzène, 1 ,1,1,2-Tétrachloroéthane, Chlorure de vinyle, 2-Chlorotoluène, Chlorure de Méthylène, Octachlorostyrène, A- Chlorotoluène, trans-1 ,2-Dichloroéthylène, 1,1,2,2-Tétrachloroéthane, 1 ,1-
Dichloroéthane, 1,2,3-Trichloropropane, 2,2-Dichloropropane, 1,3-
Dichlorobenzène, cis-1 ,2-Dichloroéthylène, 1 ,2-Dichlorobenzène, 1 ,4-
Dichlorobenzène, 1,1,1-Trichloroéthane, Tétrachlorure de carbone,
Chloroforme, 1 ,2,3-Trichlorobenzène, 1 ,2,4-Trichlorobenzène, 1,1- Dichloropropène, 1 ,3-Dichloropropane.
Ainsi, le procédé selon l'invention permet l'application de bioremédiation aux sols et/ou d'eaux contaminés sans présenter les désavantages des procédés connus.
De plus, la présente invention permet la décontamination de sols et/ou d'eaux contaminés par des composés organiques et inorganiques extrêmement stables, persistants et récalcitrants, tels que: hexachlorobenzène, chlorophénols, biphényles polychlorés (PCB), lindane, benzène et chrome hexavalent.
Un autre avantage de ce procédé est la capacité de traitement de sols et/ou d'eaux contaminés par des quantités élevées de substances organiques et/ou inorganiques.
Encore un autre avantage dudit procédé est que, la demi-vie de dégradation desdits contaminants étant basse, il peut être, alors, être appliqué en différents lieus et échelles.
Ainsi, le procédé de bioremédiation, selon la présente invention, se base sur la technique de biodégradation par laquelle les contaminants des sols et/ou des eaux sont bioconvertis en composés inoffensifs, en temps de demi-vies de dégradation significativement inférieurs aux valeurs référencés dans la littérature spécialisée et dans l'art antérieur. En ce sens, la présente invention est ainsi réalisable tant sur le plan technique qu'économique pour ie traitement de grandes quantités de sols et/ou d'eaux contaminés.
Les micro-organismes utiles au procédé selon la présente invention comprennent les micro-organismes nommément indigènes aérobies, anaérobies et facultatifs. Ces micro-organismes sont connus par les techniciens, pouvant être consultés en différentes Collections de Cultures de Types.
Ces micro-organismes, quand stimulés dans les conditions du procédé selon la présente invention, se multiplient rapidement, entraînant un temps de bioconversion réduit.
Par ailleurs, le procédé selon la présente invention est extrêmement avantageux, provoquant la dégradation et/ou la transformation des composés organiques et/ou inorganiques présents dans les sols et/ou les eaux contaminés, à des nivaux d'environnement acceptables.
5
La présente invention se rapporte à un procédé de bioremédiation de sol contaminé comprenant au moins les étapes suivantes:
(a) addition, directement ou non, au sol contaminé, d'un substrat naturel l o contenant des nutriments;
(b) repos anaérobie du sol contaminé, avec un taux d'humidité étant compris entre environ 20% et 100% de la capacité de champ et la température entre environ 150C et 7O0C; et
(c) aération dudit sol.
15
Avantageusement le procédé comprend l'alternance entre un ou plusieurs cycles de traitement anaérobie et/ou aérobie, c'est-à-dire plusieurs cycles comprenant au moins les étapes (a) à (c), ou uniquement les étapes (b) et (c).
20
Plus avantageusement le procédé comporte un substrat naturel contenant des nutriments comprenant des substances d'origine végétale et/ou animale.
Encore plus avantageusement le procédé en question comporte un substrat 25 naturel contenant des nutriments d'origine végétale comprenant des éclats, morceaux et/ou restes de bois, de la sciure de bois, de la bagasse de canne à sucre, des restes de végétation et/ou des tourteaux végétaux.
Particulièrement le procédé comporte un substrat naturel contenant des 30 nutriments d'origine animale comprenant des boues et/ou lisiers d'animaux, tels que l'engrais de bovins, d'échinés et de volatiles, notamment la fiente de poulet, frais ou non.
Plus particulièrement le procédé comporte un substrat naturel contenant des 35 nutriments pouvant être additionné aux sols contaminés sous forme solide et/ou liquide.
Encore plus particulièrement le procédé comporte un substrat naturel contenant des nutriments d'origine animale, comprenant des boues et/ou lisiers d'animaux, additionné aux sols sous forme solide.
Avantageusement le procédé comporte un substrat naturel contenant des nutriments d'origine animale, comprenant des boues et/ou lisiers d'animaux, additionné aux sols sous forme liquide.
Plus avantageusement le procédé comporte un substrat naturel contenant des nutriments d'origine animale, comprenant des boues et/ou lisiers d'animaux, additionné aux sols sous forme solide et/ou liquide.
Encore plus avantageusement le procédé peut être effectué in situ et/ou ex situ.
Préférentiellement le procédé de bioremédiation de sol contaminé comportant un substrat naturel contenant des nutriments additionné audit sol, atteint la nappe phréatique et/ou aquifère contaminée par des composés organiques et/ou inorganiques, entraînant la bioremédiation de ces eaux.
Avantageusement le procédé de bioremédiation d'eaux superficielles ou souterraines contaminées par des substances organiques comprend l'addition directe ou indirecte aux dites eaux d'un substrat naturel contenant des nutriments comportant des substances d'origine végétale et/ou animale.
Plus avantageusement le procédé de bioremédiation d'eaux superficielles ou souterraines comprend l'addition directe ou indirecte aux dites eaux d'un substrat naturel contenant des nutriments comportant des substances d'origine animale.
Encore plus avantageusement le procédé de bioremédiation d'eaux superficielles ou souterraines comprend l'addition directe ou indirecte aux dites eaux d'un substrat naturel contenant des nutriments comportant des substances d'origine animale tels que boues et/ou lisiers d'animaux.
Préférentiellement le procédé de bioremédiation d'eaux superficielles ou souterraines comprend l'addition aux dites eaux d'un substrat naturel
contenant des nutriments comportant des substances d'origine animale et/ou végétale sous forme solide et/ou liquide.
Plus préférentiellement le procédé de bioremédiation de sol contaminé comprend un mélange de substrat naturel contenant des nutriments additionné au sol contaminé, en une proportion comprise approximativement entre 5% et 95%, en poids de sol contaminé.
Encore plus préférentiellement le procédé de bioremédiation de sol contaminé comprend un mélange de substrat naturel contenant des nutriments additionné au sol contaminé, en une proportion comprise approximativement entre 30% et 70%, en poids de sol contaminé.
Avantageusement le procédé de bioremédiation comprend l'addition d'une source d'azote.
Plus avantageusement le procédé de bioremédiation comporte une source d'azote comprenant de l'azote organique et/ou inorganique.
Encore plus avantageusement le procédé de bioremédiation comporte de l'azote minéral comprenant du nitrate d'ammonium, du sulfate d'ammonium, de l'azote ammoniacal, du nitrite et/ou leurs mélanges.
Préférentiellement, le procédé de bioremédiation comprend l'addition supplémentaire de micronutriments, macronutriments et/ou aditifs.
Plus préférentiellement le procédé de bioremédiation comporte des aditifs comprenant des acides, des oxydes, des peroxydes, des surfactants, des tensio-actifs et/ou des substances alcalines.
Encore plus préférentiellement le procédé de bioremédiation de sol contaminé comporte une étape de repos anaérobie étant réalisé, avec un potentiel d'oxydoréduction atteignant une valeur inférieure à, approximativement, - 50 mV.
Avantageusement le procédé de bioremédiation considère un pH compris approximativement entre 2 et 12.
Plus avantageusement le procédé de bioremédiation considère un pH compris approximativement entre 7 et 10.
Encore plus avantageusement le procédé de bioremédiation considère un pH obtenu par addition de carbonate de calcium, de calcaire dolomitique et/ou de phosphate de roche.
Encore plus avantageusement le procédé de bioremédiation comprend une addition supplémentaire de microorganismes.
Préférentiellement le procédé de bioremédiation d'eaux et/ou de sols contaminés comprend comme contaminants organiques des composés organohalogénés.
Plus préférentiellement le procédé de bioremédiation d'eaux et/ou de sols contaminés comprend comme contaminants des composés oxyhalogénés et/ou des métaux lourds et/ou leurs complexes et/ou leurs sels et/ou leurs mélanges.
Avantageusement ladite invention comprend encore un substrat naturel sous forme liquide et/ou solide contenant des nutriments comportant des substances d'origine végétale et/ou animale.
Préférentiellement l'invention en question comprend l'utilisation dudit substrat en un procédé de bioremédiation d'eaux et/ou de sols contaminés par des composés organiques et/ou inorganiques.
Plus préférentiellement l'invention se rapporte à la composition contenant un substrat d'origine animale et/ou végétale sous forme liquide et/ou solide comportant des nutriments pour utilisation dans le procédé de bioremédiation d'eaux et/ou sols contaminés par des composés organiques et/ou inorganiques.
Encore plus préférentiellement l'invention se rapporte à la composition sous forme liquide et/ou solide contenant un substrat d'origine animale et/ou végétale comportant des nutriments pour utilisation dans le procédé de
bioremédiation d'eaux et/ou de sols contaminés par des composés organiques et/ou inorganiques.
Préférentiellement l'invention en question se rapporte à la composition sous forme liquide et/ou solide comprenant un substrat d'origine animale et/ou végétale contenant des nutriments pour utilisation dans le procédé de bioremédiation d'eaux et/ou de sols contaminés par des composés organiques et/ou inorganiques.
Le procédé selon la présente invention comprend, encore, l'addition d'une source d'azote aux sols et/ou eaux à traiter. Par "source d'azote", s'entend, selon la présente invention, de l'azote minéral. Selon la réalisation préférentielle de la présente invention, ladite source d'azote peut être l'une d'entre les suivantes: nitrate d'ammonium, sulfate d'ammonium, azote ammoniacal, nitrite et leurs mélanges. L'addition supplémentaire de source d'azote peut être réalisée lorsque l'on désire réduire rapidement la teneur en matière organique et/ou inorganique des sols et/ou eaux, c'est-à-dire, la méthode devient encore plus rapide dû à la bioconversion accélérée de la matière organique et/ou inorganique.
Dans des réalisations particulières du procédé selon la présente invention, il y a une addition supplémentaire de micronutriments et/ou macronutriments et/ou additifs, pour rendre les contaminants plus disponibles à la dégradation réalisée par les microorganismes. Comme exemples desdits additifs, l'on peut citer: acides, oxydes, peroxydes, surfactants, tensio-actifs et substances alcalines.
Le procédé selon la présente invention, concernant les sols, comprend encore une étape de repos anaérobie, ceci s'entendant comme la dégradation des contaminants organiques et/ou inorganiques en conditions d'anaérobiose.
Les conditions favorables au développement des microorganismes indigènes pour effectuer la dégradation de la fraction organique et/ou inorganique dans le procédé selon la présente invention, comprennent, entre autres, le contrôle des paramètres de température, potentiel d'oxydoréduction, taux d'humidité et pH.
Particulièrement durant l'étape de repos anaérobie, le potentiel d'oxydoréduction doit atteindre une valeur inférieure à, approximativement, 0 mV, préférentiellement inférieure à -50 mV, jusqu'à ce que la dégradation substantielle des contaminant soit survenue. Le maintien du potentiel d'oxydoréduction aux valeurs indiquées est notamment intéressant pour la pratique efficace du procédé selon la présente invention.
En complément le potentiel d'oxydoréduction peut être maintenu par l'addition d'agents réducteurs, tels qu'acides organiques et/ou leurs sels.
Le taux d'humidité doit être ajusté selon le sol à être bioremédié, c'est-à-dire, il dépend de la capacité de rétention d'eau (CRA) dudit sol. De plus, teneur en eau doit être avantageusement ajustée de façon à obtenir un mélange humide sans être considérablement pâteux. Typiquement le taux d'humidité est compris entre approximativement 20% et 100% de la capacité de champ.
Alternativement de l'eau ou des liquides de lixiviation ou percolation peuvent être additionnés pour ajuster le taux d'humidité.
Relativement au pH, des valeurs plus appropriées sont comprises approximativement entre 7 et 10. De telles valeurs de pH peuvent être ajustées au moyen de correctifs de pH connus du technicien. Dans les termes de la présente invention ces substances comprennent des agents de tamponnage et neutralisants. Avantageusement le pH est obtenu par addition de carbonate de calcium, de calcaire dolomitique, de phosphate de roche ou d'un mélange de ceux-ci.
L'étape d'aération selon la présente invention peut être réalisée au moyen de n'importe quel procédé approprié comprenant des agents mécaniques et/ou physiques. Tels que par exemple, tracteurs, charrues, pelles, bêches, entre autres.
Le procédé de bioremédiation selon la présente invention comporte un ou plusieurs cycles anaérobie-aérobie, jusqu'à ce que la décontamination soit complète. Avantageusement ladite décontamination est atteinte à travers des cycles avec durée entre 1 semaine et 5 mois.
Préférentiellement, l'étape anaérobie présente une durée entre 1 et 3 mois et l'étape aérobie présente une durée entre 2 semaines et 1 mois.
Alternativement le procédé de bioremédiation selon la présente invention comprend l'addition supplémentaire de microorganismes anaérobies. Tel que précédemment cité pour les microorganismes indigènes, lesdits microorganismes supplémentaires comprennent n'importe quel microorganisme connu du technicien en la matière, natif ou non du sol à être bioremédié.
La présente invention sera mieux comprise à partir de la description des exemples présentés, à caractère simplement illustratif, sans aucun aspect limitatif quant à l'objectif de celle-ci.
EXEMPLE 1
En laboratoire, deux échantillons de sol contaminés de 1 Kg chacun sont séparés, dans des récipients de verre, tel que rapporté sur le Tableau 1 ci- dessous.
Ensuite le substrat organique naturel est ajouté, constitué de fiente de poulet et de la sciure de bois, dans les proportions citées sur le Tableau 1 , et l'homogénéisation du mélange réalisée, sous des conditions réactionnelles appropriées de taux d'humidité, pH et aération, entraînant une situation favorable du potentiel d'oxydoréduction, bien que le développement de microorganismes indigènes.
TABLEAU 1
Le Tableau 2 présente quelques paramètres réactionnels pour l'étape anaérobie.
TABLEAU 2
Durant la phase aérobie le potentiel d'oxydoréduction a atteint des valeurs supérieures 50 mV, maintenant la capacité de rétention d'eau de champ du mélange entre, approximativement, 40% et 65%.
Ensuite, les résultats obtenus par le contrôle des organochlorés totaux (OCT) et de l'hexachlorobenzène (HCB) ont été analysés, pendant une période d'accompagnement de 90 jours, vérifiant une sensible diminution tant des organochlorés totaux (OCT) que, spécialement, de l'hexachlorobenzène (HCB), ainsi que de basses valeurs de demi-vie, selon les Tableaux 3 et 4, ci-dessous.
TABLEAU 3 - RÉSULTATS DES ESSAIS DE BIODÉGRADATION DE L/OCT
TABLEAU 4 - RÉSULTATS DES ESSAIS DE BIODÉGRADATION DE L'HCB
Les exemples 2 et 3 ont été réalisés selon la séquence et les paramètres réactionnels décrits:
Pendant une phase anaérobie d'une durée de, approximativement, 7 à 10 jours, la capacité de rétention d'eau de champ du mélange a été maintenue entre, approximativement, 40% et 70%; le potentiel d'oxydoréduction inférieur à 0 mV et la température comprise entre, approximativement, 2O0C et 700C.
Ensuite, pendant une phase aérobie, d'une durée comprise entre, approximativement, 5 et 30 jours le potentiel d'oxydoréduction a été élevé au dessus de 50 mV au moyen de l'aération, maintenant la capacité de rétention d'eau de champ entre, approximativement, 45% et 65% et la température entre, approximativement, 2O0C et 7O0C.
Durant les essais, les cycles séquentiels anaérobie/aérobie ont été répétés.
EXEMPLE 2
Dans une cellule de traitement, on a additionné 400 Kg de sol contaminé de 2% d'organochlorés, principalement de l'hexachlorobenzène (HCB), et du substrat organique naturel constitué de fiante de poulet et de la sciure de bois, dans la proportion de 20%p/p. Ensuite, l'homogénéisation du mélange a été réalisée dans la propre cellule et une sonde de mesure de température a été installée pour le suivi de l'activité biologique du procédé.
Ultérieurement la cellule a été fermée pour le début de l'étape anaérobie. À cette étape, d'autres se sont suivies alternant les cycles anaérobie/aérobie, avec une addition supplémentaire de substrat organique, si nécessaire, basée sur les suivis analytiques des échantillons relevés, dans le but de maintenir les conditions adéquates de dégradation.
Les essais ont été réalisés en double. Après quelques cycles, une sensible diminution tant des organochlorés totaux (OCT) que, spécialement, de l'hexachlorobenzène (HCB) a été vérifiée, ainsi que de basses valeurs de démie-vie, selon les Tableaux 5 et 6, ci-dessous.
TABLEAU 5 - RÉSULTATS DES ESSAIS DE BIODÉGRADATION DE LOCT
Evolution de la dégradation de IOCT (mg/Kg)
TABLEAU 6 - RÉSULTATS DES ESSAIS DE BIODÉGRADATION DE L'HCB
Evolution de la dégradation de l'HCB (mg/Kg)
EXEMPLE 3
On a additionné dans 4 cellules de traitement, un total de 4.000 tonnes de sol contaminé d'organochlorés, surtout d'hexachlorobenzène (HCB) en concentrations initiales de l'ordre de 1.000mg/Kg, et environ 20% à 40% de substrat organique naturel constitué de fiante de poulet et de la sciure de bois.
À cette étape, d'autres se sont suivies alternant les cycles anaérobie/aérobie, basées sur les suivis analytiques des échantillons relevés, dans le but de maintenir les conditions adéquates de dégradation.
Après quelques cycles une sensible diminution a été observée, tant des organochlorés totaux (OCT) que de l'hexachlorobenzène (HCB), ainsi que de basses valeurs de démie-vie, selon les Tableaux 7 et 8, ci-dessous.
TABLEAU 7 - RÉSULTATS DES ESSAIS DE BIODÉGRADATION DE L'OCT
Evolution de la dégradation de l'OCT (mg/Kg)
TABLEAU 8 - RÉSULTATS DES ESSAIS DE BIODÉGRADATION DE LΕCB
Evolution de la dégradation de PHCB (mg/Kg)
EXEMPLE 4
Parallèlement à l'exemple 3, exécuté in situ, des tests ont été réalisés pour la vérification de l'impact sur la dégradation de composés organochlorés présents dans la nappe phréatique contaminée sous les cellules, sur une surface d'approximativement 2.000 m2, dû à la percolation du substrat organique naturel sous forme liquide.
Sur ladite surface, des échantillons moyens représentatifs des eaux souterraines ont été collectés dans des puits installés sur le local, pour la constatation de la dégradation des composés organochlorés, avant et après la percolation dudit substrat sous forme liquide.
L'apport de substrat liquide dans la nappe phréatique sous la surface de sol traitée, permet le maintien des conditions anaérobies, avec un potentiel d'oxydoréduction au dessous de 0 mV, créant des conditions adéquates à la biostimulation des bactéries indigènes présentes dans les eaux souterraines, permettant la biodégradation des composés organochlorés présents dans les eaux.
Dans la période de 390 jours, une sensible diminution de la concentration des organochlorés totaux (OCT) présente dans les eaux sousterraines, a été observée, selon le Tableau 9, ci-dessous.
TABLEAU 9 - RÉSULTATS DES ESSAIS DE BIODÉGRADATION DE LOCT
Evolution de la concentration de IOCT, dans les eaux souterraines
(μg/L)