EP0414621A1

EP0414621A1 - Presse de déshydratation

Info

Publication number: EP0414621A1
Application number: EP90460028A
Authority: EP
Inventors: Raymond Burger
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 1989-08-25
Filing date: 1990-08-22
Publication date: 1991-02-27
Also published as: CN1049629A; FR2651176A1; US5082562A; JPH0471640B2; CN1023454C; CA2023048A1; JPH0386393A

Abstract

Cette presse comprend une paire de bandes sans fin filtrantes mobiles (6a, 6b) dont deux brins (63a, 63b) parallèles enserrant la matière à déshydrater sont pincées entre deux plateaux presseurs (3, 2), chacun de ceux-ci agissant contre l'un des brins de bande (63a, 63b) par l'intermédiaire d'un tapis sans fin mobile (5a, 5b) conformément à l'invention, à chaque plateau presseur (3, 2) est associée au moins une chaîne de roulement sans fin (4a, 4b) portant une série de galets qui sont libres en rotation et s'intercalent entre le plateau presseur et le tapis sans fin associé.

Description

La présente invention concerne une presse de déshydratation, c'est-à-dire une presse destinée à l'extraction d'un liquide contenu dans une suspension liquide/solide, suspension qui se présente sous la forme d'une pâte ou d'une boue semi-liquide.
Comme exemple d'utilisation possible d'une telle presse on peut citer le traitement des boues dans les stations d'épuration, l'assèchement de la tourbe, l'essorage de matières cellulosiques ou fibreuses dans les installations de fabrication du papier, l'extraction du jus de la pulpe de fruits ou de légumes.
L'invention se rapporte plus précisément à une presse dite à bandes filtrantes, du type comprenant une paire de bandes sans fin poreuses et mobiles se déplaçant en continu et agencées pour recevoir et presser entre elles la matière qui doit être déshydratée.
Une presse de ce genre est décrite par exemple dans les documents de brevets FR-A-2 066 083, FR-B-2 580 946 et FR-A-1 526 592.
Le document FR-A-1 526 592 concerne une presse à fruits dont les bandes filtrantes présentent deux brins parallèles qui enserrent la matière à déshydrater, en l'occurence des morceaux de fruits ou de légumes. Ces deux brins, qui s'étendent horizontalement, sont pincés entre deux plateaux presseurs constitués par des cadres portant des rouleaux d'appui ; chaque plateau presseur agit contre le brin de bande qui lui est associé par l'intermédiaire d'un tapis sans fin mobile.
Ce tapis est creusé, du côté qui est en appui contre la bande filtrante, d'une série de rainures permettant l'écoule ment et l'évacuation du liquide qui a été extrait par la suite du pressage du gâteau emprisonné entre les deux bandes, et qui a traversé les pores de celle-ci. Des moyens d'étanchéité appropriés sont prévus le long des bords longitudinaux des bandes filtrantes pour retenir la matière entre celles-ci.
Dans une variante, le tapis sans fin est constitué par un assemblage de plaquettes de pressage qui sont articulées les unes sur les autres à la manière d'une chenille.
Ce genre de presse donne généralement satisfaction dans des applications courantes, notamment pour le pressage de fruits, dans lesquelles une pression faible ou modérée (de l'ordre de 5 bars) est suffisante pour réaliser l'extraction recherchée.
Il ne convient cependant pas dans des applications dans lesquelles il est nécessaire de développer au sein du gâteau des pressions fortes ou très fortes, de l'ordre de 50 bars ou plus. En effet, si la pression est très élevée, il se pose des problèmes liés à l'entraînement des bandes et du gâteau en raison de l'importance des frottements qui se développent entre les parties fixes et les parties mobiles ; corrélativement, se pose la question de l'usure et de la détérioration prématurée des éléments mobiles, et en particulier des bandes filtrantes ; en effet, dans certaines applications il est souhaitable d'utiliser pour la fabrication de ces bandes un matériau à texture fine, tel qu'une toile de lin par exemple, dont les caractéristiques mécaniques ne sont pas nécessairement bonnes, en particulier les caractéristiques de résistance à la traction.
Or, les procédés de traitement d'épuration biologique qui sont utilisés dans les stations d'épuration produisent des boues de plus en plus difficiles à déshydrater par des moyens classiques à des coûts satisfaisants. De plus, les normes de rejet internationales évoluent pour exiger des siccités éle vées, généralement supérieures à 30 %, sans apport de substances extérieures telles que la chaux ou des supports carbonés, si bien que les besoins en presses à déshydrater à hautes performances travaillant à haute et très haute pression se font de plus en plus ressentir sur les marchés.
C'est pourquoi, l'un des objectifs de la présente invention est de proposer une presse du type évoqué plus haut qui permette de travailler sous des pressions notablement plus importantes que celles pouvant être obtenues jusqu'ici, ceci sans modifications importantes de ce type de presse.
Un autre objectif de l'invention est de proposer une presse de structure simple et robuste, dont les différents éléments soient à l'abri d'une usure ou d'une détérioration précoces.
Un autre objectif est de proposer une presse facile à mettre en oeuvre et pouvant travailler avec un rendement élevé.
La presse de déshydratation selon l'invention est du type comprenant une paire de bandes sans fin filtrantes mobiles dont deux brins approximativement parallèles enserrant la matière à déshydrater sont pincés entre deux plateaux presseurs, chacun de ceux-ci agissant contre l'un des brins de bande par l'intermédiaire d'un tapis sans fin mobile, et des moyens d'étanchéité étant prévus aux bords desdits brins de bande pour y confiner la matière.
Conformément à l'invention, à chacun de ces plateaux presseurs est associée au moins une chaîne de roulement sans fin, et de préférence une pluralité de chaînes de roulement sans fin qui sont disposées parallèlement les unes aux autres et sont entraînées conjointement, ces chaînes portant une série de galets libres en rotation, qui s'intercalent entre le plateau presseur et le tapis sans fin.
Les galets qui sont interposés entre chacun des plateaux presseurs et le tapis sans fin associé vont donc pouvoir à la fois transmettre sans dommage les efforts de pression et, puisque les chaînes sont motrices, réaliser l'entraînement du tapis sans fin contre lequel elles sont en appui ; corrélativement, elles vont donc aussi provoquer ou faciliter l'entraînement de la bande filtrante qui a tendance, par suite de la pression, à adhérer au tapis mobile associé, ainsi que le gâteau.
Dans un mode de réalisation préférentiel de l'invention, chacun des tapis a la forme d'une chenille constituée d'un ensemble de plaquettes planes qui sont articulées les unes aux autres autour d'axes transversaux, c'est-à-dire perpendiculaires à la direction d'avance du tapis et des chaînes.
Il est avantageusement prévu des moyens qui assurent le guidage relatif des chaînes et du tapis associé suivant leur direction de déplacement ; ces moyens sont par exemple des sabots allongés qui sont fixés à certaines au moins des plaquettes constitutives de la chenille, et qui viennent s'intercaler entre deux chaînes voisines.
Avantageusement, chaque plateau presseur porte une série de rails qui servent au guidage des galets de chacune des chaînes de roulement.
Les moyens d'étanchéité prévus aux bords des brins de bande peuvent consister simplement en un repliement à 180° de l'une des bandes, sous l'autre.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la description et des dessins annexés qui en représentent un mode de réalisation préférentiel.
Sur ces dessins :

- la figure 1 est une vue schématique de face, et partiellement coupée, d'une presse conforme à l'invention ;
- la figure 1A est une vue de détail destinée à illustrer le principe d'entraînement du tapis au moyen d'une chaîne motrice ;
- la figure 2 est une vue de côté schématique de la figure 1 ;
- les figures 3 et 5 sont des vues en coupe respectivement longitudinale et transversale de la zone de pressage ;
- la figure 4 est une vue de dessus schématique correspondant au plan IV-IV de la figure 5 ;
- les figures 6 et 7 représentent schématiquement une variante du mécanisme d'entraînement des plateaux presseurs, ceux-ci étant respectivement en position écartée (phase de dégagement) et en position rapprochée (phase de pressage).

La presse représentée sur les figures 1 à 5 comporte un bâti 1 qui comprend un sommier inférieur 10, un sommier supérieur 11 et des montants verticaux 12.
Entre les sommiers 10 et 11 sont disposés deux plateaux presseurs, un plateau presseur inférieur 2 et un plateau presseur supérieur 3. Ceux-ci sont constitués par exemple par des poutrelles en "H" disposées longitudinalement (parallèlement au plan de la figure 1) et soudées les unes aux autres. Des moyens de guidage appropriés non représentés sont prévus qui permettent le guidage de chacun des plateaux presseurs 2, 3 dans le bâti en direction verticale, de haut en bas et de bas en haut. Ces moyens autorisent néanmoins un léger pivotement d'au moins l'un des deux plateaux presseurs dans le sens longitudinal, permettant de les faire converger l'un vers l'autre lorsqu'on se déplace de la droite vers la gauche à la figure 1.
Chacun des plateaux presseurs 2, 3 peut être déplacé verticalement par des vérins hydrauliques.
Le plateau supérieur 3 est entraîné par quatre vérins à double effet 30 disposés en rectangle et montés sur le sommier supérieur 11.
Le plateau inférieur 2 est constitué de trois tronçons indépendants 201, 202, 203, pouvant être actionnés indépendamment, chacun par quatre vérins 20 portés par le sommier inférieur 10.
La presse est équipée de deux bandes filtrantes sans fin désignées par la référence 6, la bande supérieure étant référencée 6a et la bande inférieure 6b. Chacune de ces bandes possèdent un tronçon, ou brin, rectiligne horizontal 63 qui passe entre les deux plateau presseurs 2, 3. Entre ces plateaux presseurs, les deux brins 63a et 63b sont situés à faible distance l'un de l'autre et sont approximativement parallèles. De manière usuelle, ces deux bandes sont guidées par des rouleaux de renvoi 62 qui sont montés rotatifs dans des paliers appropriés solidaires du bâti de la presse.
Les bandes filtrantes sont réalisées dans un matériau poreux, mais peu perméable (en raison de l'importance des pressions), à pores très fins. L'usage a montré que des toiles de matière fibreuse, soit naturelle telle que le lin, soit synthétique ou minérale telle que la fibre de verre, convenaient dans de nombreuses applications.
Les brins de bande 63 se déplacent de la droite vers la gauche à la figure 1, dans le sens de la flèche G.
Comme cela est bien connu, la partie amont du brin inférieur 63b passe sous une trémie 7 qui distribue le produit à déshydrater.
A l'extrémité aval des bandes filtrantes est prévu un convoyeur 8, par exemple un tapis transporteur, apte à recevoir et à évacuer le produit déshydraté. Des organes de raclage 80, 81 des bandes, ainsi que des dispositifs de nettoyage appropriés (non représentés) sont avantageusement prévus également à cette extrémité.
De manière usuelle, une bâche 100 est disposée à l'intérieur du sommier inférieur 10. Cette bâche est destinée à la collecte du liquide ayant traversé les bandes filtrantes au cours du processus de pressage qui est réalisé entre les deux plateaux 2 et 3.
Chacune des bandes sans fin 6 prend appui par son brin horizontal 63 contre un tapis sans fin de plus petite longueur. Les tapis supérieur et inférieur sont référencés respectivement 5a et 5b à la figure 1 et sont représentés en traits interrompus.
Selon une caractéristique essentielle de l'invention, la presse est équipée de deux séries de chaînes de roulement 4a, 4b. Chacune des séries est disposée à l'intérieur d'un tapis 5a, 5b. Elle est représentée en traits interrompus mixtes à la figure 1.
Chaque série comprend un certain nombre de chaînes identiques, disposées parallèlement les unes aux autres et passant sur une série de pignons de renvoi 60, 61 montés respectivement aux extrémités aval et amont du bâti 1. Les pignons 60 disposés en aval sont calés sur un arbre horizontal et transversal commun qui est entraîné en rotation, à vitesse continue et uniforme, par un motoréducteur commandé un variateur de vitesse. Les deux ensembles de chaînes supérieur 4a et inférieur 4b sont entraînés soit par un moteur unique, via une transmission appropriée, soit chacun par un moteur indépendant, de telle manière qu'elles se déplacent conjointement à la même vitesse entre les deux plateaux presseurs 2 et 3. A la figure 1 on a figuré par les flèches F la rotation des pignons moteur 60a et 6ob. Les ensembles de pignons amont 61a et 61b sont des pignons de renvoi libres en rotation, non entraînés.
Comme on le voit plus particulièrement en référence aux figures 3, 4 et 5, les chaînes de roulement 4 sont de préférence des chaînes de manutention conformes à la norme internationale "ISO 1977". Elles sont formées de galets de roulement 40 reliés par des lames latérales 41, 42. Les galets 40 sont portés par des axes 44 et sont libres en rotation sur ceux-ci.
Cette chaîne de roulement est du même type que celle qui fait l'objet du brevet français n° 2 512 135.
On notera que chaque chaîne est décalée longitudinalement par rapport à la chaîne voisine de manière à réaliser une répartition régulière des galets dans le plan horizontal et d'obtenir corrélativement une répartition homogène des pressions d'appui exercées par le plateau presseur associé.
Chacune des chaînes de roulement est guidée dans le sens longitudinal dans des rails 21, 31 qui sont fixés, par exemple à l'aide de vis, aux plateaux presseurs 2 respectivement 3.
Les tapis mobiles 5 ont la forme de chenilles. Ils sont constitués par un assemblage de plaquettes rectangulaires 50 qui sont articulées les unes aux autres au moyen d'axes transversaux 51. Comme on le voit à la figure 3, les bords adjacents de deux plaquettes voisines ont de préférence une forme biseautée complémentaire apte à assurer une transmission correcte des efforts d'une plaquette à la suivante, tout en autorisant leur pivotement relatif lorsque la bande s'enroule en même temps que les chaînes autour des pignons d'extrémité 60 et 61.
Certaines des plaquettes portent un sabot allongé 43 qui est conformé et positionné pour venir se placer entre les lames de deux chaînes voisines afin d'assurer la stabilité des tapis 5 suivant la direction transversale. Les sabots ont par exemple une forme en "T" (voir figure 5), les bords de la barre transversale du "T" venant en contact avec les lames constitutives des maillons des chaînes.
Chacune des bandes filtrantes 6a, 6b se trouve en contact contre les plaquettes 50 de l'une des bandes mobiles 5a respectivement 5b.
Pour permettre l'écoulement et l'évacuation du liquide qui est extrait de la matière traitée, désignée par la référence P aux figures 3 et 5, il est prévu dans la paroi des plaquettes 50 des canaux de passage du liquide. Ces canaux consistent en des trous traversant les plaquettes et/ou en des rainures aptes à diriger le liquide extrait sur les côtés de la presse. Ainsi, on peut par exemple prévoir des trous dans les plaquettes constitutives du tapis inférieur 5b, le liquide s'écoulant alors par gravité à travers les plaquettes et tombant dans la bâche 100. Dans les plaquettes 50 du tapis supérieur Sa, on peut prévoir des rainures, transversales ou obliques, dirigeant le liquide sur les côtés de la presse, où des moyens supplémentaires peuvent alors être prévus pour conduire ce liquide par gravité dans la bâche 100.
Sur le bord des bandes filtrantes 6a, 6b, sont prévus des moyens qui assurent l'étanchéité à ce niveau. Divers moyens peuvent être prévus qui peuvent par exemple s'inspirer des enseignements donnés dans le document FR-A-1 526 592 mentionné plus haut.
Dans le mode de réalisation représenté, l'étanchéité est simplement assurée grâce au fait que la bande inférieure 6b possède une largeur plus grande que la bande supérieure 6a, et que sa rive dépassante 65 est repliée à 180° vers l'intérieur et vers le haut de manière à repasser sous la bande supérieure, et à être pincée entre les plaquettes 50 et cette bande supérieure, ce qui assure sa retenue (voir figure 5).
Dans la zone de pressage, les deux bandes 6a, 6b forment donc une poche dans laquelle la matière à traiter se trouve confinée.
Il est possible de prévoir que les rives des bandes filtrantes soient renforcées, par exemple soient réalisées dans un matériau moins poreux mais plus résistant que le reste des bandes, de manière à pouvoir résister sans risque de déchirement aux pressions importantes qui se développent à l'intérieur de la poche et qui tendent à repousser la matière latéralement sur les côtés de la presse.
Eventuellement, les deux bandes filtrantes 6a, 6b sont entraînées positivement, dans le même sens que les chaînes selon la flèche G), mais à une vitesse double de ces dernières, pour une raison qui sera expliquée plus loin.
Pour réaliser cet entraînement des bandes, des moteurs appropriés non représentés sont prévus qui entraînent en rotation certains des rouleaux de renvoi 62a et 62b.
Nous allons maintenant expliquer de quelle manière travaille la presse de déshydratation qui vient d'être décrite.
Les vérins 30 sont d'abord actionnés, de manière à abaisser le plateau presseur 3 et l'amener en contact avec les chaînes de roulement supérieures 4a.
Les vérins 30 ont pour rôle de permettre un déplacement rapide du plateau presseur supérieur, ce qui est utile par exemple pour le nettoyage de la presse et/ou les travaux de maintenance ; ils ne sont pas destinés à contrôler la pression de pincement des bandes, cette fonction étant dévolue aux vérins 20 qui agissent sur le plateau presseur inférieur 2.
Les vérins 20 sont alors actionnés de manière à amener les différents tronçons 201, 202 et 203 à la distance souhaitée du plateau supérieur. Ces déplacements se font sur une faible amplitude, de sorte que les différents éléments interposés entre les plateaux presseurs, à savoir les bandes filtrantes, les chaînes et les tapis mobiles, qui possèdent une certaine flexibilité, ne contrarient pas ces déplacements.
L'actionnement des vérins inférieurs 20 est déterminé pour que les deux faces en regard des plateaux 2 et 3, et corrélativement les deux brins de bande 63a et 63b, convergent très légèrement dans le sens d'avancement G de la matière.
A titre indicatif, cet angle est inférieur à 1 degré, l'écartement des deux brins 63a, 63b variant par exemple de 30 à 15 mm d'amont en aval.
De préférence, chacun des tronçons 201, 202, 203 est sollicité différemment de telle sorte que la pression au sein du gâteau va être progressivement croissante.
A titre indicatif, cette pression sera par exemple de l'ordre de 5 à 15 bars dans la zone du premier tronçon 201, de 15 à 30 bars dans la zone du second tronçon 202, et de 30 à 50 bars dans la zone du troisième et dernier tronçon 203.
La matière à traiter, par exemple une boue provenant d'une station d'épuration, est déversée de manière continue de la trémie 7. Des moyens connus sont prévus qui assurent une répartition à peu près régulière de la matière sur toute la largeur de la bande inférieure 6b.
La matière est transportée en continu entre les plateaux presseurs 2 et 3 où elle se trouve pincée sous une forte pression entre les deux bandes filtrantes 6a et 6b.
Comme cela est illustré à la figure 1A, la force verticale H exercée par chacun des plateaux presseurs (en l'occurence le plateau supérieur 3 à la figure 1A) est transmise à la bande filtrante 6 associée par l'intermédiaire des galets 40 et des plaquettes 50.
Comme la chaîne portant les galets 50 est déplacée positivement, les galets 40 roulent sur le plateau presseur et tournent sur eux-mêmes (flèche j). En raison de l'importance de la force H, les frottements des galets sur les plaquettes 50 sont suffisants pour entraîner ces dernières (flèche J). Cet entraînement se fait dans le même sens que le sens de déplacement des chaînes, mais à une vitesse double de celle des chaînes. En effet, la génératrice du galet qui est en contact avec les plaquettes est soumise à deux mouvements qui se combinent et dont les vitesses sont égales, à savoir le mouvement d'avance de la chaîne, et le mouvement tangentiel de rotation du galet sur lui-même.
Par suite de la pression de travail, chacune des bandes filtrantes adhère au tapis mobile qui lui est associé et se déplace conjointement avec celui-ci, entraînant le gâteau qui est emprisonné entre les deux bandes. Cette adhérence suffit généralement à entraîner les bandes filtrantes 6a, 6b. Toutefois, comme dit plus haut, il est possible d'entraîner positivement les bandes filtrantes (à une vitesse double de celle des chaînes), pour aider leur déplacement, en particulier à vide. Ces bandes ne sont soumises à aucun effort de traction ou de cisaillement notable et elles travaillent donc dans d'excellentes conditions.
Pendant son passage entre les plateaux presseurs, le gâteau est soumis à un effort de compression progressivement croissant ce qui réalise l'extraction du liquide contenu dans le gâteau à travers les bandes filtrantes, ce liquide étant recueilli dans la bâche 100.
La matière déshydratée est détachée des bandes filtrantes auxquelles elle a tendance à adhérer au moyen des racleurs 80, 81, et elle se dépose sur le convoyeur 8 qui l'achemine soit vers une aire de stockage, soit vers une machine de traitement subséquent.
A titre indicatif, chacune des zones de pressage correspondant aux tronçons 201, 202, 203 pourra avoir une longueur de l'ordre de 2 m, ce qui donne une longueur d'e pressage totale de 6 m. La largeur des bandes sera de l'ordre de 1 à 1,5 m selon les capacités de la presse qui sont souhaitées. Le nombre de chaînes de roulement associées à chacun des plateaux presseurs sera le plus grand possible, par exemple de dix pour une largeur de 1 m. Le diamètre des galets 40 sera par exemple de 70 mm.
Les chaînes et les poutrelles constitutives des plateaux presseurs seront de préférence réalisées en acier dur traité de manière à résister sans déformation aux hautes pressions développées par la presse.
Bien entendu, le plateau presseur inférieur 2 pourrait être réalisé d'un seul tenant (et non être composé de tronçons indépendants).
L'un seulement des deux plateaux presseurs - par exemple le plateau inférieur - pourrait être mobile, l'autre étant fixe. Dans ce cas, les moyens de commande du plateau mobile pourraient consister, dans une variante, en un système multiplicateur d'efforts à parallèlogramme articulé ou à genouillère, actionné par vérin.
Dans la variante schématiquement représentée aux figures 6 et 7, le déplacement vertical des deux plateaux presseurs 2, 3 est réalisé par déplacement horizontal d'une pièce de commande 301. Sur chaque côté de la presse sont prévues deux séries de biellettes 300, 200 articulées à l'une de leurs extrémités sur l'un des plateaux 3, 2, au moyen d'axes 303, respectivement 302. A leur autre extrémité, ces biellettes sont articulées, par l'intermédiaire d'un axe commun 304 sur la pièce de commande 301, dont le déplacement est assuré par un vérin (non représenté). La pièce de commande 301 est disposée sous le plateau inférieur 2, et les biellettes 300 assurant sa liaison avec le plateau supérieur 3 ont une forme arquée. Les axes 303, 302 sont situés dans le même plan vertical et, durant la phase de pressage, l'axe 304 tend également à se rapprocher de ce même plan. Grâce à cette disposition, un effort de traction Q relativement faible sur la pièce 301 permet de développer une force de pressage R qui, en fin de course, est extrêmement élevée.
Pour prévenir le risque que la rive repliée 65 de la bande filtrante 6b ne se déplie sous l'effet de la pression du gâteau, on pourrait munir l'un des deux plateaux presseurs de butées longitudinales - par exemple en matière plastique à faible coefficient de frottement (tel que le P.T.F.E.) - servant d'appuis aux bords des bandes.
Le guidage du tapis en forme de chenille par rapport aux chaînes pourrait se faire, dans une variante, au moyen de rainures longitudinales ménagées au dos des plaquettes, dans lesquelles passeraient les galets des chaînes.
Les différentes plaquettes constitutives des chenilles pourraient être reliées les unes aux autres non pas par des axes, mais par des éléments de liaison différents, par exemple des chaînes ou des câbles.
Une presse selon l'invention peut avantageusement être placée en aval d'une presse traditionnelle, notamment du genre décrit dans FR-B-2 580 946 déjà cité, qui aura fait varier le taux de matière sèche du produit de 3 % environ à 15 % environ. Sans apport de produit entre les deux presses, la presse de l'invention est alors capable de faire passer ce taux de 15 % environ à 30 % environ. Le produit déshydraté obtenu se présente sous forme d'une couche très fine dont le séchage ultérieur peut se faire facilement, par exemple dans un tunnel de séchage traditionnel.

Claims

1. Presse de déshydratation, du type comprenant une paire de bandes sans fin filtrantes mobiles (6a, 6b), dont deux brins (63a, 63b) approximativement parallèles enserrant la matière (P) à déshydrater sont pincées entre deux plateaux presseurs (3, 2), chacun de ceux-ci agissant contre l'un des brins de bande (63a, 63b) par l'intermédiaire d'un tapis sans fin mobile (5a, 5b), et des moyens d'étanchéité étant prévus aux bords desdits brins de bande (63a, 63b) pour y confiner la matière, caractérisée par le fait qu'à chaque plateau presseur (3, 2) est associée au moins une chaîne de roulement sans fin (4a, 4b) portant une série de galets (40) libres en rotation, qui s'intercalent entre ledit plateau presseur (3, 2) et le tapis sans fin (5a, 5b).

2. Presse selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'à chaque plateau presseur est associée une pluralité de chaînes de roulement sans fin (4a, 4b) disposées parallèlement les unes aux autres et conjointement entraînées.

3. Presse selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les bandes filtrantes sont réalisées dans un matériau fibreux, par exemple en toile de lin.

4. Presse selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que chacun des tapis (5a, 5b) a la forme d'une chenille, constituée d'un ensemble de plaquettes planes (50) qui sont articulées les unes aux autres autour d'axes (51) perpendiculaires à la direction d'avance du tapis.

5. Presse selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce qu'elle est pourvue de moyens (43) assurant le guidage relatif des chaînes (4a, 4b) et du tapis (5a, 5b) associé, suivant leur direction de déplacement.

6. Presse selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisée en ce que chaque plateau presseur (3, 2) porte une série de rails (31) de guidage des galets (40).

7. Presse selon la revendication 1, caractérisée en ce que la chaîne de roulement sans fin (4a, 4b) est du type conforme à la norme 150 1977.

8. Presse selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que les deux brins de bande filtrante (63a, 63b) convergent légèrement l'un vers l'autre dans le sens d'avancement des bandes (6a, 6b).

9. Presse selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que chacun des plateaux presseurs (3, 2) est mobile, son déplacement étant réalisé par une série de vérins hydrauliques (30 ; 20).

10. Presse selon la revendication 9, caractérisée en ce que l'un (2) desdits plateaux presseurs est composé de plusieurs tronçons indépendants (201, 202, 203) déplaçables individuellement par les vérins (20), ce qui permet d'obtenir des zones à pression croissante suivant le sens d'avancement (G) des bandes filtrantes (6a, 6b).

11. Presse selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que lesdits moyens d'étanchéité consistent en un repliement à 180° de la rive (65) de l'une (6b) des bandes, sous l'autre (6a).