EP0354838B1

EP0354838B1 - Cylindre de sûreté pour serrure, et clé correspondante

Info

Publication number: EP0354838B1
Application number: EP89402228A
Authority: EP
Inventors: Jean-Mary Thomas
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 1988-08-09
Filing date: 1989-08-07
Publication date: 1992-11-11
Anticipated expiration: 2009-08-07
Also published as: EP0354838A1; FR2635352A1; FR2635352B1; DE68903447D1; DE68903447T2; ATE82355T1; ES2036046T3

Description

La présente invention concerne d'une manière générale les serrures, et elle vise plus particulièrement l'organe de sûreté, communément appelé cylindre, bloc ou canon, propre à la manoeuvre de leur mécanisme.
Ainsi qu'on le sait, qu'il s'agisse d'un cylindre profilé ou qu'il s'agisse d'un barillet, un cylindre de sûreté pour serrure comporte, globalement, monté rotatif dans un stator, tel que décrit par exemple dans le brevet britannique No 6783 A.D. 1912,au moins un rotor présentant, parallèlement à son axe, un conduit propre à l'introduction d'une clé, avec, dans ledit rotor, au moins un piston monté mobile transversalement par rapport audit conduit, de manière à pouvoir faire saillie dans celui-ci et à pouvoir ainsi coopérer avec une telle clé, et, en correspondance, dans ledit stator, un contre-piston dont l'interface avec le piston ne se confond avec celui entre le rotor et le stator que lorsqu'une clé adéquate est en place dans ledit conduit.
Il peut s'agir aussi bien d'un cylindre simple, qui ne comporte qu'un rotor, et auquel est annexée, en bout du conduit de celui-ci, une came formant panneton pour le mécanisme à commander, que d'un cylindre double, qui, pour un même stator, formé alors en pratique de deux demi-stators identiques disposés à la suite l'un de l'autre, comporte, dans l'alignement l'un de l'autre, deux rotors identiques, l'un pour l'actionnement de la serrure d'un premier côté du cylindre, l'autre pour son actionnement du côté opposé au précédent.
Dans tous les cas, il est prévu, en pratique, suivant des combinaisons variées, une pluralité de pistons, et, conjointement, la clé associée présente, en correspondance, dans ce qui, ici, par simple commodité, sera appelé sa partie active, qu'il s'agisse de son panneton et/ou de sa tige, un nombre égal de crans, trous, encoches ou autres éléments de combinaison, qui, dûment établis, sont propres à permettre le positionnement adéquat de ces pistons nécessaire à la libération en rotation du rotor par rapport au stator.
En effet, dûment sollicités élastiquement en conséquence, les contre-pistons associés à ces pistons s'opposent normalement à cette rotation en l'absence d'une telle clé, en venant alors interférer avec l'interface entre le rotor et le stator.
L'un des problèmes majeurs dans la réalisation des serrures tient à la nécessité qu'il y a de limiter au mieux la possibilité de reproduction de leur clé.
Le plus souvent, qu'il s'agisse d'une clé plate ou rhombique ou qu'il s'agisse d'une clé d'une autre nature, une telle clé est d'un seul tenant, et elle est donc relativement aisée à reproduire à partir d'une simple ébauche.
Il suffit en effet d'usiner sur son plat ou sur son chant les crans, trous ou encoches nécessaires.
Il a cependant été proposé de longue date, notamment par le brevet américain No 1.735.868, de rendre moins aisée la reproduction d'une clé en adjoignant à sa partie active un organe mobile susceptible lui aussi d'intervenir dans la combinaison de libération à respecter entre le rotor et le stator.
Par exemple, et c'est le cas dans ce brevet américain No 1.735.868, cet organe mobile constitue une sorte de levier, qui, disposé dans une boutonnière de la partie active de la clé, est monté pivotant autour d'un axe transversal par rapport à l'axe longitudinal de celle-ci.
En variante, et c'est le cas dans le brevet français enregistré sous le No 84 03944 et publié sous le No 2.561.294, il constitue une sorte de coulisseau qui, disposé dans un logement affectant l'épaisseur même de la partie active de la clé, est monté mobile transversalement par rapport à son axe longitudinal.
Dans tous les cas, il ne s'agit, à ce jour, que d'un organe annexe intervenant à distance de l'extrémité de la partie active de la clé et nécessitant pour son logement un évidement de celle-ci.
Il en résulte une réalisation inévitablement relativement coûteuse tant pour la clé que pour le cylindre de sûreté correspondant.
La présente invention a d'une manière générale pour objet une disposition qui, tout en rendant elle aussi malaisée la reproduction d'une clé, est avantageusement susceptible d'une réalisation plus économique.
De manière plus précise, elle a tout d'abord pour objet un cylindre de sûreté pour serrure, du genre comportant, monté rotatif dans un stator, au moins un rotor présentant, parallèllement à son axe, un conduit propre à l'introduction d'une clé, avec, dans ledit rotor, au moins un piston monté mobile transversalement par rapport audit conduit, de manière à pouvoir faire saillie dans celui-ci et à pouvoir ainsi coopérer avec une telle clé, et, en correspondance, dans ledit stator, un contre-piston dont l'interface avec le piston ne se confond avec celui entre le rotor et le stator que lorsqu'une clé adéquate est en place dans ledit conduit, ce cylindre de sûreté étant d'une manière générale caractérisé en ce que, pour coopération avec une clé dont l'extrémité de la partie active forme dans son ensemble un embout monté oscillant par rapport à la portion courante de cette partie active, le conduit du rotor présente, à distance de son débouché d'entrée, et en direction opposée à celui-ci, un évasement propre à autoriser un basculement dudit embout oscillant, avec, d'une part, débouchant dans ledit évasement, au moins un piston auquel est associé un contre-piston, et, d'autre part, des moyens de déflexion propres à provoquer un basculement effectif dudit embout oscillant vers ledit piston pour son action sur celui-ci.
La présente invention a encore pour objet une clé propre à la mise en oeuvre d'un tel cylindre de sûreté, cette clé étant d'une manière générale caractérisée en ce que l'extrémité de sa partie active forme un embout qui, dans son ensemble, et, dans les limites d'un débattement angulaire déterminé par des moyens de butée, est monté oscillant par rapport à la portion courante de cette partie active.
Ainsi, l'organe mobile associé à la partie active de la clé constitue, suivant l'invention, non plus, un organe annexe à loger dans un évidement de cette partie active, mais une réelle portion de cette partie active, en l'espèce sa portion d'extrémité.
En pratique, cette portion d'extrémité s'étend globalement dans le prolongement de la portion courante correspondante de la partie active.
Ainsi, l'aspect général de la clé suivant l'invention, et son maniement, s'apparentent avantageusement à ceux d'une clé usuelle de même type.
Bien que sa reproduction soit malaisée puisqu'elle ne peut plus se faire à partir d'une simple ébauche, la clé, suivant l'invention, et il en est de même pour le cylindre de sûreté correspondant, restent avantageusement économiques à réaliser.
En effet, il n'est plus nécessaire d'évider en quoi que ce soit la partie active de cette clé pour le logement de l'organe mobile qu'elle comporte.
Il suffit d'articuler l'une à l'autre les deux portions successives qui la constituent.
Certes, il a déjà été proposé, pour en limiter l'encombrement, d'articuler en deux portions une clé, voire même la seule partie active de celle-ci.
Par exemple, l'articulation correspondante est prévue pour permettre un repliement plus ou moins accentué de ces deux portions l'une par rapport à l'autre lors du rangement de la clé.
Mais, lorsque cette disposition, qui, en pratique, intervient entre l'anneau et la tige de la clé, affecte la partie active de la clé, les deux portions correspondantes sont dans l'alignement l'une de l'autre lors du déchiffrement de la combinaison de libération du rotor par rapport au stator, et il s'agit donc en pratique de portions de même nature, comportant des éléments de combinaison de même type.
En variante, et tel que décrit dans le brevet allemand n° 407 865, l'articulation, qui intervient entre le panneton et la tige, et qui se fait suivant un axe de basculement perpendiculaire au plan du panneton, est prévue pour rendre moins aisé l'accès à la combinaison du cylindre de sûreté correspondant.
C'est alors l'ensemble du panneton qui est monté basculant.
Mais, comme précédemment, ce panneton intervient encore de manière traditionnelle.
Il n'en est pas de même avec la clé suivant l'invention.
En particulier, en service, lors du déchiffrement de la combinaison de libération du rotor par rapport au stator, l'embout oscillant que comporte cette clé se trouve défléchi.
Il en résulte avantageusement une possibilité supplémentaire de combinaison.
En outre, les deux portions dont est ainsi constituée la partie active de la clé suivant l'invention peuvent avantageusement être de natures différentes.
Par exemple, l'embout oscillant formant sa portion d'extrémité peut être totalement lisse, les crans, trous ou encoches constituant ses éléments de combinaison n'affectant alors que la portion courante, rigide, de sa partie active.
En variante, et suivant un développement de l'invention, cet embout oscillant peut présenter, longitudinalement, au moins une rainure.
Conjointement, il est alors prévu, entre le débouché d'entrée du conduit du rotor et son évasement, un écran ajouré dont une partie au moins du contour est crénelée en correspondance.
Ainsi qu'il est aisé de le comprendre, cet écran ajouré forme alors en quelque sorte un filtre à l'égard de l'introduction de la clé, seule une clé présentant un embout oscillant convenablement rainuré pouvant le franchir.
Conjointement, la portion courante de la partie active de la clé peut soit être lisse, auquel cas seul son embout oscillant est rainuré, soit présenter elle-même des rainures.
Dans tous les cas, par les rainures que présente l'embout oscillant, et par l'écran ajouré formant filtre correspondant, il est avantageusement encore ajouté une possibilité de combinaison supplémentaire.
Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description qui va suivre, à titre d'exemple, en référence aux dessins schématiques annexés sur lesquels :

la figure 1 est une vue en coupe axiale d'un cylindre de sûreté suivant l'invention ;
les figures 2, 3 et 4 en sont des vues partielles en coupe transversale, suivant respectivement les lignes II-II, III-III et IV-IV de la figure 1 ;
la figure 5 est une vue en perspective partielle d'une clé suivant l'invention ;
la figure 6 est, à échelle supérieure, une vue partielle en plan de cette clé, suivant la flèche VI de la figure 5 ;
les figures 7A, 7B sont des vues en coupe axiale qui, analogues à celle de la figure 1, illustrent chacune respectivement deux phases successives de mise en oeuvre du cylindre de sûreté suivant l'invention ;
les figures 8, 9 et 10 sont des vues partielles en coupe axiale qui, reprenant pour partie celle de la figure 1, concernent chacune respectivement une variante de réalisation du cylindre de sûreté suivant l'invention ;
la figure 11 est une vue en perspective qui, analogue à celle de la figure 5, concerne une variante de réalisation de la clé suivant l'invention ;
la figure 12 est une vue en coupe transversale qui, analogue à celle de la figure 3, concerne une autre variante de réalisation du cylindre de sûreté suivant l'invention ;
la figure 13 est une vue de dessus, éclatée, d'une autre variante de réalisation de la clé suivant l'invention;
la figure 14 est une vue de dessus, éclatée, analogue à celle de la figure 13, pour une autre variante de réalisation.

Tel qu'illustré sur ces figures, et de manière connue en soi, le cylindre de sûreté 10 suivant l'invention comporte, monté rotatif dans un stator 11, suivant un interface cylindrique 27, au moins un rotor 12 présentant, parallèlement à son axe, un conduit 13 propre à l'introduction d'une clé 15.
Le conduit 13 s'étend axialement d'un débouché d'entrée 16A à un débouché de sortie 16B au droit duquel est disposée, tel que schématisé partiellement, et en traits interrompus, sur la figure 1, une came 18, formant panneton, qui, destinée à être actionnée par la clé 15, est propre à la commande du mécanisme à manoeuvrer, lui-même non représenté.
Dans les formes de réalisation représentées, un seul rotor 12 est prévu.
Mais, comme indiqué ci-dessus, il peut y avoir, pour un même stator 11, deux rotors 12, chacun respectivement disposés de part et d'autre de la came 18, dans l'alignement l'un de l'autre, avec, alors associé à la came 18, un entraîneur ou embrayeur, non représenté.
Quoi qu'il en soit, le rotor 12 est dûment calé axialement vis-à-vis du stator 11.
Par exemple, et tel que représenté, il présente à cet effet, de part et d'autre de celui-ci, des épaulements 20A, 20B, le premier du côté du débouché d'entrée 16A de son conduit 13, le deuxième du côté du débouché de sortie 16B de celui-ci.
De manière également connue en soi, il est prévu, dans le rotor 12, au moins un piston 21, qui, sollicité élastiquement à cet effet, ainsi qu'il apparaîtra ci-après, est monté mobile transversalement par rapport au conduit 13, de manière à pouvoir faire saillie, par une tête 22, formant goupille, dans celui-ci, et à pouvoir ainsi coopérer avec une clé 15 lorsqu'une telle clé 15 est présente dans ce conduit 13.
En pratique, plusieurs pistons 21 sont ainsi prévus.
Par mesure de simplicité, il n'en a été représenté que deux sur les figures, l'un d'un premier côté du conduit 13, l'autre de l'autre côté de celui-ci.
En correspondance avec chacun des pistons 21, il prévu dans le stator 11, un contre-piston 23, qui est lui-même monté mobile transversalement par rapport au conduit 13 du rotor 12, et qui, sous la sollicitation d'un ressort 24 prenant appui sur un bouchon 25 fermant l'alésage dans lequel il se débat, porte directement sur le piston 21 auquel il est associé.
Les dispositions sont telles que l'interface 26 entre un piston 21 et son contre-piston 23, formé par leurs surfaces d'appui respectives, ne se confond avec celui, 27, intervenant entre le rotor 12 et le stator 11 que lorsque, comme cela est le cas à la figure 7B, une clé 15 adéquate est en place dans le conduit 13.
Lorsqu'il en est ainsi, le rotor 12 peut être commandé en rotation.
Mais, en l'absence d'une clé 15, l'interface 26 entre un piston 21 et son contre-piston 23 se trouve décalé radialement par rapport à l'interface 27 entre le rotor 12 et le stator 11, le piston 21 se trouvant retenu dans la position correspondante par un épaulement 29.
Dans un tel cas, figure 1, les divers contre-pistons 23 mis en oeuvre interfèrent plus ou moins avec l'interface 27 entre le rotor 12 et le stator 11, en sorte que toute rotation de ce rotor 12 est interdite.
Les dispositions correspondantes étant bien connues par elles-mêmes, elles ne seront pas décrites plus en détail ici.
De manière également connue en soi, la clé 15 comporte une partie active 30, par laquelle elle est adaptée à pénétrer dans le conduit 13 du rotor 12, pour coopération avec les pistons 21, et, plus précisément avec la tête 22 de ceux-ci, et un anneau 31.
Seule l'embase de ce dernier a été représentée sur les figures.
La partie active 30 de la clé 15 peut par exemple être plate.
C'est le cas dans les formes de réalisation représentées sur les figures 1 à 10, dans lesquelles, de surcroît, cette partie active 30 a une section transversale rectangulaire uniforme sur toute sa longueur.
En variante, figure 11, cette partie active 30 peut être rhombique, c'est-à-dire présenter une section transversale en forme d'hexagone largement aplati.
Quoi qu'il en soit, le conduit 13 du rotor 12 du cylindre 10 présente transversalement une section complémentaire de celle de la partie active 30 d'une telle clé 15.
Suivant l'invention, l'extrémité de cette partie active 30 forme un embout 30B, qui, dans son ensemble, et, en pratique, ainsi qu'il apparaîtra ci-après, dans les limites d'un débattement angulaire D déterminé par des moyens de butée, est monté oscillant par rapport à la portion courante 30A de cette partie active 30.
Par exemple, et tel que représenté, cet embout oscillant 30B forme deux charnons 32, et, par ceux-ci, il encadre un charnon central 33 appartenant à la portion courante 30A associée.
Dans la forme de réalisation plus particulièrement représentée sur les figures 5 et 6, le charnon central 33 de la portion courante 30A s'étend dans la zone médiane d'un décrochement 34 prévu à l'extrémité de cette portion courante 30A, en sort que les lèvres 35 de ce décrochement 34 forment, pour l'embout oscillant 30B, les moyens de butée propres à en limiter le débattement angulaire D.
Dans la variante de réalisation représentée sur la figure 11, le charnon central 33 de la portion courante 30A de la partie active 30 fait saillie sur la tranche d'extrémité de celle-ci, et les moyens de butée associés à l'embout oscillant 30B résultent de ce que, à l'inverse de la disposition précédente, les charnons 32 de l'embout oscillant 30B ont une forme enveloppante par rapport à la portion courante 30A associée, en formant dès lors par eux-mêmes des talons de butée 35′ de part et d'autre de la partie correspondante de celle-ci.
Dans les variantes de réalisation représentées sur les figures 13 et 14, ces talons de butée 35′ sont formés par des pans inclinés, en V, figure 13, ou entrecroisés, figure 14.
En outre, dans ces variantes de réalisation, c'est l'embout oscillant 30B qui comporte un charnon central tandis que, à la manière d'une chape, la portion courante 30A associée comporte deux charnons propres à coopérer avec le précédent.
Quoi qu'il en soit, dans tous les cas, l'axe de basculement 36 de l'embout oscillant 30B s'étend transversalement, dans l'épaisseur de la partie active 30, suivant la direction de plus grand allongement de la section transversale de celle-ci.
En outre, dans tous les cas, et tel que schématisé en traits interrompus à la figure 6, le débattement angulaire D de cet embout oscillant 30B est largement inférieur à 45°.
Par exemple, il est de l'ordre de 30°.
Enfin, dans tous les cas, cet embout oscillant 30B s'étend globalement dans le prolongement de la portion courante 30A à laquelle il est associé.
Dans la forme de réalisation représentée sur les figures 5 et 6, il est associé, à l'embout oscillant 30B, des moyens élastiques de rappel le sollicitant en permanence en direction d'une position moyenne pour laquelle il est aligné avec la portion courante 30A associée.
Par exemple, ces moyens élastiques de rappel comportent, pour chaque charnon 32, une lame de ressort 37 établie entre un tel charnon 32 et la portion courante 30A.
Mais, compte tenu, notamment, du débattement angulaire de toute façon limité de l'embout oscillant 30B, cette disposition n'est pas impérative.
Quoi qu'il en soit, la partie active 30 de la clé 15 suivant l'invention se trouve ainsi formée successivement de deux portions distinctes, à savoir une portion courante 30A, qui, en pratique, est rigidement liée à l'anneau 31 associé, et un embout oscillant 30B, lié par un axe de basculement 36 à la portion courante 30A précédente.
Dans les formes de réalisation représentées, seule la portion courante 30A d'une telle partie active 30 présente les éléments de combinaison propres à coopérer avec les pistons 21 du rotor 12 du cylindre 10.
Il s'agit, en l'espèce, de trous borgnes 39 profilés à l'image de l'extrémité de la tête 22 de ces pistons 21.
Dans les formes de réalisation représentées, ces trous borgnes 39 affectent aussi bien l'un et/ou l'autre des chants de cette portion courante 30A que l'un et/ou l'autre de ses plats.
Par ailleurs, dans les formes de réalisation représentées, et pour des raisons qui apparaîtront ultérieurement, l'embout oscillant 30B présente, longitudinalement, quant à lui, au moins une rainure 40.
En pratique, plusieurs de telles rainures 40 peuvent ainsi être prévues, parallèlement les unes aux autres, et suivant des profils variés, sur l'un et/ou l'autre des plats de cet embout oscillant 30B, voire même sur l'un et/ou l'autre de ses chants.
Dans le cas d'une clé 15 réversible, elles doivent évidemment être prévues simultanément sur l'un et l'autre de ces plats, et/ou sur l'un et l'autre de ces chants.
Quoi qu'il en soit, dans les formes de réalisation représentées, seul l'embout oscillant 30B présente ainsi de telles rainures 40.
Mais, nonobstant ces rainures 40, l'embout oscillant 30B a, globalement, une section transversale identique à celle de la portion courante 30A qu'il prolonge, ou, au moins, de même contour hors tout que celui de celle-ci.
Dans les formes de réalisation représentées sur les figures 5 et 6, sa tranche d'extrémité est globalement droite, en ayant, cependant, ses arêtes abattues par des chanfreins.
En variante, figure 11, cette tranche d'extrémité est plus ou moins effilée, en étant globalement arrondie tant longitudinalement que transversalement.
Pour coopération avec une clé 15 dont l'extrémité de la partie active 30 forme ainsi dans son ensemble un embout 30B monté oscillant par rapport à sa portion courante 30A, le conduit 13 du rotor 12 du cylindre 10 présente, suivant l'invention, à distance de son débouché d'entrée 16A, et en direction opposée à celui-ci, un évasement 42 propre à autoriser un basculement de cet embout oscillant 30B, avec, d'une part, débouchant dans ledit évasement 42, un piston 44 à tête 45, auquel, suivant des dispositions du type de celles décrites précédemment, est associé un contre-piston 46, et, d'autre part, des moyens de déflexion propres à provoquer un basculement effectif dudit embout oscillant 30B vers ledit piston 44, pour son action sur celui-ci.
Dans les formes de réalisation représentées sur les figures 1 à 9, l'évasement 42 est défini par au moins un pan incliné 43 qui est globalement oblique par rapport à l'axe du conduit 13, et contre lequel vient trouver un appui l'embout oscillant 30B de la partie active 30 de la clé 15 quand il est défléchi.
Par exemple, et tel que représenté, seul un tel pan incliné 43 peut ainsi être prévu pour définir l'évasement 42.
Pour le reste, les surfaces définissant cet évasement 42 sont alors dans le prolongement des surfaces correspondantes de la portion courante du conduit 13.
Dans la forme de réalisation plus particulièrement représentée sur les figures 1 à 7, et pour des questions de commodité de réalisation, le rotor 12 est constitué de deux portions 12A, 12B rendues solidaires l'une de l'autre par des pions 48 convenablement en prise, à force, avec l'une et l'autre de celles-ci.
Seule la portion 12B comporte l'évasement 42.
Pour la portion 12A, le conduit 13 reste donc droit et de section transversale rectangulaire uniforme sur toute sa longueur.
En pratique, et tel que visible sur la figure 4, les surfaces correspondantes de ce conduit 13 sont lisses.
Par ailleurs, dans la forme de réalisation représentées sur les figures 1 à 7, les moyens de déflexion prévus pour l'embout oscillant 30B de la partie active 30 de la clé 15 sont constitués par une saillie 50 intervenant sur un pan 51 de l'évasement 42 du conduit 13 du rotor 12 opposé à celui sur lequel interient le piston 44 sur lequel il doit agir.
Par exemple, et tel que représenté, cette saillie 50 est formée par l'extrémité d'une vis 54 qui s'étend globalement transversalement par rapport au conduit 13.
Enfin, lorsque, comme en l'espèce, l'embout oscillant 30B de la partie active 30 de la clé 15 comporte des rainures 40, il intervient, entre le débouché d'entrée 16A du conduit 13 du rotor 12 du cylindre de sûreté 10 suivant l'invention et l'évasement 42 de ce conduit 13, un écran ajouré 56 dont une partie au moins du contour, formant filtre, est crénelée à l'image du contour résultant desdites rainures 40 pour cet embout oscillant 30B.
Par exemple, figure 3, l'écran ajouré 56 présente ainsi, sur l'un et l'autre de ses côtés correspondant aux plats de l'embout oscillant 30B, des saillies 57, qui, chacune respectivement, ont une implantation et un profil complémentaires de l'implantation et du profil des rainures 40 de cet embout oscillant 30B.
En variante, figure 12, il ne présente de telles saillies 57 que sur l'un de ses côtés ; l'embout oscillant 30B peut alors ne présenter des rainures 40 que sur l'un de ses plats, mais, dans le cas d'une clé 15 réversible, il doit en présenter de manière identique sur l'un et l'autre de ceux-ci.
Quoi qu'il en soit, et tel que représenté, l'écran ajouré 56 ainsi mis en oeuvre intervient de préférence à la racine de l'évasement 42 du conduit 13 du rotor 12.
Dans la forme de réalisation plus particulièrement représentée sur les figures 1 à 7, il est d'un seul tenant avec la portion 12B de ce rotor 12.
Quoi qu'il en soit, intervenant à distance du débouché d'entrée 16A du conduit 13, il n'est avantageusement pas possible d'en prendre aisément l'empreinte.
A l'introduction de la partie active 30 de la clé 15 dans le conduit 13 du rotor 12, figure 7A, l'embout oscillant 30B formant son extrémité se trouve canalisé par ce conduit 13, jusqu'à franchir le filtre que constitue l'écran ajouré 56, cependant que, sur son trajet, la portion courante 30A de cette partie active 30 repousse les pistons 21 de ce rotor 12.
L'engagement de la clé 15 étant poursuivi, son embout oscillant 30B vient temporairement en butée contre la saillie 50 présente dans l'évasement 42 du conduit 13 du rotor 12 faisant suite à l'écran ajouré 56.
Cela le contraint à se défléchir en direction du piston 44 présent sur le pan incliné 43 opposé de cet évasement 42, figure 7B, par rotation autour de son axe de basculement 36, et, donc, ainsi, à agir sur la tête 45 de ce piston 44, la saillie 50 étant dûment décalée longitudinalement en conséquence par rapport à ce dernier, en étant située légèrement en aval de celui-ci dans le sens d'engagement de la clé 15 dans le conduit 13.
En fin de course, figure 7B, le piston 44 se trouve correctement enfoncé, et, conjointement, il en est de même des pistons 21.
Ainsi libéré, le rotor 12 peut être commandé en rotation par la clé 15.
Au retrait de celle-ci, les divers pistons 21 et 44 reviennent élastiquement à leur position initiale.
Dans la variante de réalisation représentée sur la figure 8, la saillie 50 est formée par un goujon 54′, qui, au lieu de s'étendre sensiblement radialement par rapport au rotor 12, comme la vis 54 précédente, s'étend suivant une corde de celui-ci, en mordant pour partie dans son épaisseur, et en débordant pour partie dans l'évasement 42 de son conduit interne 13.
Si désiré, ce goujon 54′ peut lui-même servir de filtre en présentant alors par exemple pour ce faire une ou plusieurs rainures.
En outre, dans cette variante de réalisation, l'écran ajouré 56 forme une pièce distincte insérée transversalement entre les deux portions 12A, 12B du rotor 12, en s'étendant sur la totalité de l'interface entre ces deux portions 12A, 12B.
Cet écran ajouré 56 peut ainsi être réalisé en une matière différente que celle du rotor 12.
Par exemple, alors que le rotor 12 est en laiton, il peut être réalisé en acier traité, en formant alors, localement, un blindage propre à s'opposer plus efficacement aux tentatives d'effraction par perçage.
Les pions 48 qui assurent la solidarisation l'une à l'autre des deux portions 12A, 12B du rotor 12 assurent alors conjointement la solidarisation à celles-ci de cet écran ajouré 56.
Dans la variante de réalisation représentée sur la figure 9, l'écran ajouré 56 forme également une pièce distincte, mais, le rotor 12 étant monobloc, celle-ci est engagée transversalement dans une saignée 60 de ce rotor 12.
Tel que représenté, cette saignée 60, et donc l'écran ajouré 56, traverse le conduit 13 du rotor 12.
En variante, la saignée 60 peut seulement déboucher dans ce conduit 13, sans traverser celui-ci, l'écran ajouré 56, qui ne présente alors des saillies 57 que sur son côté, comme dans la variante de réalisation représentée à la figure 12, ne faisant alors que tangenter ce conduit 13.
C'est par extension que cet écran est encore ici appelé écran "ajouré".
Quoi qu'il en soit, au lieu d'appartenir, comme précédemment, d'un seul tenant au rotor 12, l'épaulement 20B nécessaire à sa retenue axiale par rapport au stator 11 appartient, par exemple, dans la variante de réalisation représentée sur la figure 9, à une contre-plaque 61, convenablement rapportée, par exemple par des vis 62, sur ce rotor 12.
Cette disposition peut d'ailleurs aussi bien être adaptée dans les autres formes de réalisation déjà décrites.
C'est, en pratique, le cas si le cylindre de sûreté 10 concerné est un cylindre double, et, le plus souvent, la contre-plaque 61 est alors constituée par un anneau élastique fendu engagé dans une gorge d'un prolongement, prévu à cet effet, du rotor 12.
En outre, dans la variante de réalisation représentée sur la figure 9, les moyens de déflexion prévus, dans l'évasement 42 du conduit 13 du rotor 12, pour l'embout oscillant 30B de la partie active 30 de la clé 15, sont constitués par un aimant 65 intervenant sur le pan incliné 43 de cet évasement 42.
En pratique, dans la forme de réalisation représentée, cet aimant 65 entoure le piston 44 présent sur ce pan incliné 43.
C'est lui qui provoque la déflexion de l'embout oscillant 30B lors de l'introduction de la clé 15, et, ainsi, son action sur le piston 44.
Bien entendu, cet embout oscillant 30B est alors en acier.
Dans la variante de réalisation représentée sur la figure 10, aucun écran ajouré n'est prévu dans le rotor 12 du cylindre 10, et l'embout oscillant 30B de la partie active 30 de la clé 15 correspondante, qui est non représentée, est alors lisse.
En outre, dans cette variante de réalisation, l'évasement 42 du conduit 13 résulte d'un simple décrochement latéral de celui-ci, parallèlement à son axe, l'embout oscillant 30B, une fois défléchi, trouvant alors son appui au-delà du piston 44 sur lequel il doit agir.
La clé suivant l'invention peut indifféremment être réversible ou non.
De plus, si, dans ce qui précède, seul son embout oscillant franchit l'écran ajouré, et est donc le seul à être rainuré en conséquence, lorsqu'un tel écran ajouré est présent, il va de soi que la portion courante de sa partie active peut tout aussi bien au moins pour partie franchir un tel écran ajouré, et donc être elle aussi au moins en partie rainurée.
Enfin, au lieu que, tel que décrit et représenté, l'axe de basculement de cet embout oscillant s'étende, transversalement, suivant la direction de plus grand allongement de la section transversale de la partie active de la clé, dans l'épaisseur même de celle-ci, il peut, aussi bien, en variante, s'étendre perpendiculairement à cette épaisseur, parallèlement à la direction de plus petit allongement de ladite section transversale.
Dans tous les cas, il suffit que le basculement dont est suceptible cet embout oscillant soit à même de permettre aux moyens de déflexion correspondants de contrôler l'engagement de la clé.

Claims

Cylindre de sûreté pour serrure, du genre comportant, monté rotatif dans un stator (11), au moins un rotor (12) présentant, parallèlement à son axe, un conduit (13) propre à l'introduction d'une clé (15), avec, dans ledit rotor (12), au moins un piston (21) monté mobile transversalement par rapport audit conduit (13), de manière à pouvoir faire saillie dans celui-ci et à pouvoir ainsi coopérer avec une telle clé (15), et, en correspondance, dans ledit stator (11), un contre-piston (23) dont l'interface (26) avec le piston (21) ne se confond avec celui (27) entre le rotor (12) et le stator (11) que lorsqu'une clé (15) adéquate est en place dans ledit conduit (13), caractérisé en ce que, pour coopération avec une clé (15) dont l'extrémité de la partie active (30) forme dans son ensemble un embout monté oscillant (30B) par rapport à la portion courante (30A) de cette partie active (30), le conduit (13) du rotor (12) présente, à distance de son débouché d'entrée (16A), et en direction opposée à celui-ci, un évasement (42) propre à autoriser un basculement dudit embout oscillant (30B), avec, d'une part, débouchant dans ledit évasement (42) au moins un piston (44) auquel est associé un contre-piston (46), et, d'autre part, des moyens de déflexion propres à provoquer un basculement effectif dudit embout oscillant (30B) vers ledit piston (44), pour son action sur celui-ci.
Cylindre de sûreté suivant la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits moyens de déflexion sont constitués par une saillie (50) intervenant sur un pan (51) de l'évasement (42) du conduit (13) du rotor (12) opposé à celui sur lequel intervient le piston (44) sur lequel doit agir l'embout oscillant (30B).
Cylindre de sûreté suivant la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits moyens de déflexion sont constitués par un aimant (65).
Cylindre de sûreté suivant la revendication 3, caractérisé en ce que ledit aimant (65) entoure le piston (44) sur lequel doit agir l'embout oscillant (30B).
Cylindre de sûreté suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que entre le débouché d'entrée (16A) du conduit (13) du rotor (12) et son évasement (42) intervient un écran ajouré (56) dont une partie au moins du contour, formant filtre, est crénelée.
Cylindre de sûreté suivant la revendication 5, caractérisé en ce que ledit écran ajouré (56) est d'un seul tenant avec une portion (12B) au moins du rotor (12).
Cylindre de sûreté suivant la revendication 5, caractérisé en ce que ledit écran ajouré (56) forme une pièce distincte insérée transversalement entre deux portions (12A, 12B) du rotor (12).
Cylindre de sûreté suivant la revendication 5, caractérisé en ce que ledit écran ajouré (56) forme une pièce distincte engagée transversalement dans une saignée (60) du rotor (12).
Cylindre de sûreté suivant l'une quelconque des revendications 5 à 8, caractérisé en ce que ledit écran ajouré (56) intervient à la racine de l'évasement (42) du conduit (13) du rotor (12).
Cylindre de sûreté suivant l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que l'évasement (42) du conduit (13) du rotor (12) est défini par au moins un pan incliné (43) globalement oblique par rapport à l'axe de ce conduit (13).
Cylindre de sûreté suivant l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que l'évasement (42) du conduit (13) du rotor (12) résulte d'un simple décrochement latéral de ce conduit (13).
Clé pour cylindre de sûreté suivant l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que l'extrémité de sa partie active (30) forme un embout (30B), qui, dans son ensemble, et dans les limites d'un débattement angulaire (D) déterminé par des moyens de butée, est monté oscillant par rapport à la portion courante (30A) de cette partie active (30).
Clé suivant la revendication 12, caractérisée en ce que son embout oscillant (30B) présente, longitudinalement, au moins une rainure (40).
Clé suivant la revendication 13, caractérisée en ce que seul son embout oscillant (30B) présente au moins une rainure (40).
Clé suivant l'une quelconque des revendications 12 à 14, caractérisée en ce que, à son embout oscillant (30B), sont associés des moyens élastiques de rappel (37) le sollicitant en permanence en direction d'une position moyenne.
Clé suivant l'une quelconque des revendications 12 à 15, caractérisée en ce que, sa partie active (30) étant globalement plate ou rhombique, l'axe de basculement (36) de son embout oscillant (30B) s'étend transversalement, suivant la direction de plus grand allongement de sa section.
Clé suivant l'une quelconque des revendications 12 à 15, caractérisée en ce que, sa partie active (30) étant globalement plate ou rhombique, l'axe de basculement (36) de son embout oscillant (30B) s'étend transversalement, parallèlement à la direction de plus petit allongement de sa section.
Clé suivant l'une quelconque des revendications 12 à 17, caractérisée en ce que le débattement angulaire (D) de son embout oscillant (30B) est inférieur à 45°.
Clé suivant l'une quelconque des revendications 12 à 18, caractérisée en ce que son embout oscillant (30B) a, globalement, une section transversale de même contour hors tout que celui de la portion courante (30A) qu'il prolonge.