EP0262262B1

EP0262262B1 - Dispositif pour actionner une serrure de sécurité et serrure équipée d'un tel dispositif

Info

Publication number: EP0262262B1
Application number: EP86201712A
Authority: EP
Inventors: Richard John Langham
Original assignee: DRIM Ltd
Current assignee: DRIM Ltd
Priority date: 1986-10-03
Filing date: 1986-10-03
Publication date: 1989-12-20
Also published as: EP0262262A1; DE3667685D1; ATE48876T1

Description

La présente invention est relative à un dispositif pour actionner une serrure de sécurité à pêne mobile manoeuvré par deux poignées destinées à être agencées de part et d'autre d'une porte et tournant autour d'axes séparés sensiblement parallèles entre une position de fermeture et une position d'ouverture, ce dispositif comprenant un mécanisme de débrayage destiné à être monté entre ces poignées et un système électrique permettant d'amener ce mécanisme soit dans un état débrayé soit dans un état embrayé, la première poignée pouvant coopérer directement avec le pêne, la seconde poignée pouvant coopérer avec ce dernier par l'intermédiaire du mécanisme de débrayage.
Un des buts essentiels de la présente invention est de présenter un dispositif du type précité d'une construction extrêmement simple et fiable pouvant, si nécessaire, être monté sur n'importe quel type de serrure traditionnelle à pêne mobile, notamment à peine demi-tour pouvant se déplacer à l'encontre d'un ressort sous l'action d'une des poignées, entre une position de fermeture, dans laquelle le pêne est engagé dans une gâche prévue dans un chambranle, et une position d'ouverture, dans laquelle le pêne est retiré dans la gâche à l'encontre de ce ressort.
Par l'expression "pêne mobile", il faut entendre en fait tout pêne pouvant se déplacer sans clé dans la serrure, c'est-à-dire par l'action d'une poignée ou d'un ressort, à la différence d'un pêne dormant qui nécessite généralement l'utilisation d'une clé pour l'amener d'une position à une autre.
Par ailleurs, dans le présent texte, par "poignée pouvant coopérer directement avec le pêne", il y a lieu d'entendre une poignée qui permet de commander le pêne indépendamment du mécanisme de débrayage, éventuellement par l'intermédiaire d'un système de transmission, tel que par exemple un levier agissant directement à partir de la poignée sur le pêne. Lorsque la poignée commande simultanément plusieurs pênes se répartissant sur le chant d'une porte, comme par exemple dans certaines portes anti-infraction et/ou coupe-feu, ce système de transmission peut être formé par une série de tringles.
La présente invention concerne donc un dispositif pouvant actionner aussi bien une serrure de sécurité à un pêne qu'à plusieurs pênes mobiles distanciés.
Ce dispositif est caractérisé par le fait que le mécanisme de débrayage précité comprend un premier organe de transmission pouvant être actionné par la première poignée suivant un mouvement de rotation autour de son axe précité, un second organe de transmission tournant avec cette seconde poignée autour de l'axe précité de cette dernière, une bielle reliant les deux organes de transmissioin en des endroits situés en dehors des axes de rotation de ces derniers, et des moyens, commandés par le système électrique, d'une part, pour créer avec la bielle, dans l'état embrayé susdit, un lien rigide entre les deux organes de transmission lors d'un déplacement angulaire dudit second organe de transmission suivant au moins un sens déterminé autour de l'axe de rotation de ce dernier, de manière à soumettre le premier organe de transmission également à un déplacement angulaire, et, d'autre part, pour rompre, dans l'état débrayé susdit, ce lien rigide, de manière à libérer au moins partiellement le second organe de transmission par rapport au premier et permettre ainsi un déplacement angulaire du second organe sensiblement indépendamment du premier organe.
Avantageusement, la bielle est formée de deux pièces séparées coaxiales pouvant coopérer en- tr'elles, une des pièces étant articulée sur le premier organe de transmission, l'autre pièce sur le second organe de transmission, les moyens précités comprenant un organe de blocage mobile commandé par le système électrique, et coopérant avec la bielle, cet organe de blocage étant agencé de manière à permettre, d'une part, un déplacement relatif de ces deux pièces dans l'état débrayé précité lors d'un déplacement angulaire du second organe de transmission autour de l'axe de rotation de ce dernier, et, d'autre part, d'empêcher ce déplacement relatif dans l'état embrayé au moins lors d'un déplacement angulaire de ce second organe suivant le sens déterminé précité autour de cet axe.
Suivant une forme de réalisation particulièrement avantageuse de l'invention, une des deux pièces est constituée par un piston, l'autre par un cylindre dans lequel peut coulisser ce piston, l'organe de blocage étant formé par un butoir escamotable qui, à l'état embrayé, est engagé à travers le cylindre, sur le chemin de coulissement du piston, de manière à former un appui pour ce dernier lors d'un déplacement angulaire du second organe suivant le sens déterminé précité, et qui, à l'état débrayé, est dégagé par rapport à ce chemin de coulissement.
L'invention concerne également une serrure de sécurité munie d'un tel dispositif.
Cette serrure est plus particulièrement caractérisée par le fait qu'elle comprend une première poignée coopérant directement avec le pêne mobile et une seconde poignée coopérant avec ce pêne par l'intermédiaire du mécanisme de débrayage, ce dernier étant agencé du même côté que la première poignée par rapport au pêne, un premier organe de transmission étant calé sur un premier arbre sensiblement anoloque au premier sur lequel est fixé la première poignée et s'étendant suivant l'axe de rotation de cette dernière, un second organe de transmission étant calé sur un second arbre sensiblement analogue au premier sur lequel est fixée la seconde poignée, le mécanisme de débrayage susdit étant monté entre ces deux organes de transmission, de manière à permettre de faire tourner, au moment où le mécanisme de débrayage est dans l'état embrayé, le premier arbre autour de son axe de rotation et d'amener le pêne dans sa position d'ouverture lors d'un déplacement angulaire de la seconde poignée, et d'actionner le pêne au moyen de la première poignée, indépendamment de l'état dans lequel se trouve le mécanisme de débrayage.
Enfin, l'invention concerne encore une porte munie d'une telle serrure de sécurité.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description donnée ci-après, à titre d'exemple non limitatif, d'une forme de réalisation particulière d'un serrure de sécurité munie d'un dispositif à mécanisme d'embrayage, suivant l'invention, avec référence aux dessins annexés.

La figure 1 est une vue de face, en élévation, d'une partie de porte sur laquelle est prévue une serrure de sécurité suivant cette forme de réalisation particulière de l'invention.
La figure 2 est une vue, avec brisure partielle, de la serrure du côté opposé par rapport à la figure 1.
La figure 3 est une vue analogue à celle de la figure 2 avec le pêne dans une position d'ouverture obtenue par l'action sur une des poignées de la serrure.
La figure 4 est une vue analogue de la serrure à celle des figures 2 et 3 avec l'autre poignée en position abaissée, le mécanisme étant débrayé.
La figure 5 est encore une vue analogue à celle des figures 2 et 4 de la même serrure avec le pêne en position d'ouverture et le mécanisme embrayé.

Dans les différentes figures les mêmes chiffres de références se rapportent aux mêmes éléments.
La forme de réalisation particulière de la serrure de sécurité suivant l'invention telle que montrée aux différentes figures précitées comprend un boîtier 1 dans lequel est agencé un pêne mobile, notamment un pêne demi-tour 2, pouvant être manoeuvré par deux poignées 3 et 4, situées de part et d'autre d'une porte 5, à l'encontre d'un ressort à lame 30.
La première poignée 3 coopère directement avec le pêne 2, tandis que la seconde poignée 4 coopère avec ce dernier par l'intermédiaire d'un mécanisme de débrayage 6.
Ce mécanisme de débrayage 6 comprend un premier organe de transmission 7, formé par un excentrique calé sur un premier arbre carré 8 par l'intermédiaire d'une vis 9, un second organe de transmission 10, formé également par un excentrique calé sur un arbre carré 11 par l'intermédiaire d'un vis 12, une bielle 13 reliant les deux organes de transmission 7 et 10 en des points, respectivement 14 et 15, situés en dehors des axes des arbres 8 et 11 et des moyens 16, commandés par un système électrique 17, d'une part, pour créer avec la bielle 13, dans l'état embrayé du mécanisme 6, un lien rigide entre les organes 7 et 10 lors d'un déplacement angulaire de l'organe 10, suivant le sens indiqué par la flèche 18, autour de l'axe de l'arbre 11, de manière à soumettre l'organe 7 également à un déplacement angulaire dans le même sens, comme indiqué par la flèche 18', et, d'autre part, pour rompre, dans l'état débrayé du mécanisme 6, ce lien rigide, de manière à libérer le second organe de transmission 10 par rapport au premier et permettre ainsi un déplacement angulaire de ce dernier sensiblement indépendamment du premier organe 7.
Dans la forme de réalisation montrée aux figures, la bielle 13 est formée de deux pièces séparées coaxiales 19 et 20 pouvant coopérer entr'elles. La pièce 19 est articulée au point 14 sur l'excentrique 7, tandis que la pièce 20 est articulée au point 15 sur l'excentrique 10.
Les moyens précités 16 comprennent un organe de blocage 21 commandé par le système électrique 17 et coopérant avec la bielle 13. Cet organe de blocage 21 est agencé, de manière à permettre, d'une part, de déplacer ces deux pièces 19 et 20, l'une par rapport à l'autre lors du déplacement angulaire de l'excentrique 10 autour de son axe de rotation avec le mécanisme 6 dans l'état débrayé, et, d'autre part, d'empêcher le déplacement relatif de ces deux piê- ces 19 et 20 dans l'état embrayé du mécanisme 6, au moins lors du déplacement angulaire de l'excentrique 10 suivant le sens de la flèche 18.
Plus particulièrement, dans cette forme de réalisation spécifique, la pièce 19 est constituée par un cylindre et l'autre pièce 20 par un piston coulissant dans ce cylindre, tandis que l'organe de blocage 21 est formé par un butoir escamotable qui, à l'état embrayé du mécanisme 6, est engagé à travers un orifice 31 prévu dans la paroi latérale du cylindre, comme montré à la figure 5, sur le chemin de coulissement 32 du piston 20, de manière à former ainsi un appui pour ce dernier lors d'un déplacement angulaire de l'excentrique 10 suivant le sens de la flèche 18, et qui, à l'état débrayé du mécanisme 6, est dégagé par rapport à ce chemin de coulissement, comme montré aux figures 2 à 4.
Le butoir 21 est fixe sur un noyau 33 d'une bobine d'induction 22 qui peut se déplacer axialement dans cette bobine, lorsque celle-ci est excitée par l'intermédiaire du système électrique 17, de manière à amener le butoir 21, par l'orifice 31 du cylindre 19 à travers du chemin de coulissement 32 du piston 20.
La bobine d'induction 22 est montée sur un support 34 qui est lui-même fixé sur la pièce 19 formant le cylindre, de manière à pouvoir se déplacer avec celle-ci lors d'une rotation de l'excentrique 7 autour de l'axe de l'arbre 8.
L'excentrique 10 coopère avec un ressort de rappel 24 qui permet de ramener ou de maintenir cet excentrique dans une position de repos contre une première butée de fin de course 25, correspondant à la position de fermeture du pêne. A partir de cette position, l'excentrique 10 peut subir un déplacement angulaire suivant le sens de la flèche 18 et, lorsque le mécanisme 6 est à l'état embrayé, comme montré à la figure 5, agir par l'intermédiaire de la bielle 13 sur l'excentrique 7 pour soumettre ce dernier à un déplacement angulaire correspondant autour de l'axe de l'arbre 8.
Une deuxième butée de fin de course 26 est prévue pour limiter ce déplacement angulaire de l'excentrique 10 suivant le sens de la flèche 18, comme montré à la figure 4, et surtout pour, comme d'ailleurs également la butée 25, empêcher le piston 20 de sortir du cylindre 19. Ceci pourrait en effet se produire lors d'un déplacement angulaire trop important de l'excentrique 10..
Une plaque de protection 27, de préférence en un acier dur pouvant difficilement être percé par une foreuse, est montée sur le boîtier 1 de la serrure, du côté de la seconde poignée 4 par rapport au pêne 2, au moins sensiblement en regard de ce dernier, de l'excentrique 7 et de l'arbre 8.
Une commande 28 du système électrique 17 peut être montée sur cette plaque 27 qui permet d'activer la bobine d'induction 22 et d'amener ainsi le mécanisme 6 dans l'état embrayé.
Cette commande comprend un clavier 29 formé par exemple de neuf touches correspondant chacune à un chiffre de 1 à 9.
Le système ayant été programmé préalablement, celui-ci permet d'amener le mécanisme 6 dans l'état embrayé en appuyant dans un ordre prédéterminé sur une série de touches bien spécifiques pour former un code de commande secret.
De plus, un temporisateur, non représenté aux figures, est incorporé dans le système électrique qui permet de maintenir le mécanisme 6 dans l'état embrayé seulement pendant une durée limitée à partir du moment où le code a été introduit.
Dès l'écoulement de cette durée, le mécanisme 6 est ramené automatiquement dans son état débrayé. La plaque de protection 27 ainsi que le clavier 29 sont agencés dans une garniture 35 qui peut également envelopper une partie des composants du système électrique, les éléments essentiels de ce dernier étant toutefois de préférence montés du côté opposé du boîtoir 1 de la serrure.
Ci-après sera exposé d'une manière plus explicite, à la lumière des différentes figures annexées, le fonctionnement de la forme de réalisation particulière de la serrure de sécurité.
La figure 2 montre la serrure avec le pêne 2 en position sortie, c'est-à-dire en position de fermeture sous l'action du ressort à lame 30, et le mécanisme 6 en position débrayée, c'est-à-dire avec le butoir 21 en position retirée par rapport au chemin de coulissement 32 du piston 20 dans le cylindre 19.
La poignée 3 peut amener le pêne 2, à l'encontre du ressort 30, dans une position d'ouverture, comme représentée à la figure 3, en faisant tourner celle-ci dans le sens de la flèche 18' autour de l'axe de l'arbre 8 sur lequel elle est fixée étant donné que le piston 20 coulisse librement dans le cylindre 19, la poignée 4 n'est donc pas solicitée lorsque la poignée 3 est actionnée.
Pour la même raison, lorsqu'on tourne la poignée 4 autour de l'axe de son arbre 11 dans le sens de la flèche 18 et que le mécanisme 6 est dans sa position débrayée, c'est-à-dire le butoir 21 dans sa position retirée, la poignée 3 ne bougé pas et le pêne 2 reste en position de fermeture. Ceci a été illustré par la figure 4.
Par contre, si, comme montré à la figure 5, le mécanisme 6 est dans l'état embrayé et que le butoir 21 s'étend donc à travers du chemin de coulissement 32 du piston 20 dans le cylindre 19, lorsqu'on tourne la poignée 4 dans le sens de la flèche 18, le piston 19 appuie sur le butoir 21 et de ce fait le cylindre 19 fait subir la poignée un déplacement angulaire dans le sens de la flèche 18', analogue à celui de la poignée 4.
Les deux déplacements angulaires des poignées 3 et 4 sont, pour la forme de réalisation montrée aux figures, identiques, étant donné que les distances qui séparent les points d'articulation 14 et 15 de l'axe de rotation de l'arbre 8, respectivement 11, sont également identiques.
Ainsi, lorsque le mécanisme 6 est embrayé, le pêne 2 peut être amené dans sa position d'ouverture en faisant tourner la poignée 4 autour de l'axe de son arbre 11.
Il y a lieu de remarquer que, grâce à la présence des deux butées 25 et 26, la course du piston 20 dans le cylindre 19 est limitée, de manière à ce que celui-ci ne peut pas se dégager du cylindre lorsqu'on l'agit sur la poignée 4, comme déjà signalé ci-dessus.
Lors du montage de la serrure, telle que montrée aux figures 1 à 5, sur une porte 5, la poignée 3 et le mécanisme de débrayage 6 viennent se situer du côté de l'enceinte à protéger.
Le mécanisme de débrayage 6 est de préférence monté en applique contre la porte, du côté de cette enceinte, tandis que la plaque de protection 27, qui se trouve donc du côté opposé de la porte, est maintenue en place par des vis ou boulons, non représentés, qui ne sont accessibles que du côté de la poignée, c'est-à-dire de l'enceinte à protéger lorsque la porte est fermée.
Il est donc toujours possible d'ouvrir la serrure du côté de l'enceinte à protéger, exactement comme une serrure classique non équipée du dispositif de sécurité suivant l'invention et ceci indépendamment de l'état dans lequel se trouve le mécanisme de débrayage 6.
Grâce à la présence du temporisateur dans le système électrique, il est possible de régler la durée de l'embrayage du mécanisme d'une manière telle que, lorque l'on ouvre la porte par la poignée 4, après avoir mis le mécanisme 6 dans l'état embrayé par la commande 28, la serrure, après avoir fermée la porte, se met automatiquement en état de sécurité, c'est-à-dire avec le mécanisme 6 débrayé et la poignée 4 inopérante, sans qu'une action particulière sur la serrure soit nécessaire.
Il est bien entendu que l'invention n'est pas limitée à la forme de réalisation décrite ci-dessus et que bien des variantes peuvent être envisagées sans sortir du cadre de l'invention telle que définie par les revendications.
C'est ainsi que le système électrique pourrait, suivant l'endroit à protéger, être réalisé suivant des formes très variées.
Il pourrait p.e. s'agir d'un appareil électronique muni d'un lecteur de cartes magnétiques d'accès, au lieu d'un clavier sur lequel un code doit être formé, pour mettre le mécanisme 6 dans l'état embrayé.
Une autre possibilité encore serait l'utilisation d'un bouton poussoir permettant de commander le mécanisme 6 à distance.
Cette dernière variante du système électrique pourrait par exemple être envisagée dans une salle de guichets d'une banque ou d'un bureau de poste qui permettrait à un employé d'embrayer le mécanisme 6 lorsqu'il désire donner accès à un client se présentant devant une porte vitrée séparant les bureaux de la salle pour le public.
Par ailleurs, contrairement à ce qui est par exemple le cas dans la forme de réalisation montrée aux différentes figures annexées, le système électrique pourrait être conçu pour embrayer le mécanisme 6 par une coupure du courant d'excitation de la bobine 22.
Il suffirait par exemple d'inverser l'action du ressort 23 qui pousserait le buoir 21 à travers de l'orifice 31 prévue dans le paroi du cylindre 19 au moment de l'interruption du courant d'excitation de la bobine 22.
Enfin, la forme et la conception des organes de transmission 7 et 10 pourraient également être très différentes. Ces organes pourraient p.e. être formés par de simples leviers tournant autour de l'axe de la poignée correspondante, qui elle aussi pourrait être de n'importe quelle conception.
Il résulte de ce qui précède que le dispositif suivant l'invention permet la réalisation d'une serrure qui soit en même temps "anti-panique" et inviolable.
En effet, d'une part, d'un côté de la porte la serrure peut être actionnée exactement comme une serrure normale et permet toujours d'ouvrir la porte, indépendamment de la position du mécanisme du débrayage, même s'il s'agit d'une serrure à renvoi, d'autre part, du côté opposé de la porte la serrure revient automatiquement dans un état de sécurité ou d'inviolabilité après que la porte ait été fermée et ceci sans qu'une intervention particulière soit nécessaire.
Même en cas de panne, p.e. d'électricité, il est toujours possible d'ouvrir normalement la serrure d'un côté de la porte, notamment par une clé actionnant le pêne dormant et par un système de renvoi le pêne mobile ou demi-tour.
Dans certains cas, au moins une des poignées 3 ou 4 fixées sur la serrure pourrait être remplacée par une clé amovible pouvant s'engager dans un trou de la serrure et permettant d'actionner l'organe de transmission correspondant 7 ou 10. Dans de tels cas, les poignées 3 ou 4 sont en fait constituées par ces clés. Il s'agirait surtout de la poignée 4 située du côté extérieur du local à protéger. Ceci formerait donc en quelque sorte une double protection.

Claims

1. Dispositif pour actionner une serrure de sécurité à pêne mobile (2) manoeuvré par deux poignées (3, 4) destinées à être agencées de part et d'autre d'une porte (5) et tournant autour d'axes séparés sensiblement parallèles entre une position de fermeture et une position d'ouverture, ce dispositif comprenant un mécanisme de débrayage (6) destiné à être monté entre ces poignées et un système électrique permettant d'amener ce mécanisme soit dans un état débrayé soit dans un état embrayé, la première poignée pouvant coopérer directement avec le pêne, la seconde poignée pouvant coopérer avec ce dernier par l'intermédiaire du mécanisme de débrayage, caractérisé en ce que le mécanisme de débrayage comprend un premier organe de transmission (7) pouvant être actionné par la première poignée (3) suivant un mouvement de rotation autour de son axe précité, un second organe de transmission (10) tournant avec cette seconde poignée (4), autour de l'axe précité de cette dernière, une bielle (13) reliant les deux organes de transmission en des endroits situés en dehors des axes de rotation de ces derniers, et des moyens, commandés par le système électrique, d'une part, pour créer avec la bielle, dans l'état embrayé susdit, un lien rigide entre les deux organes de transmission lors d'un déplacement angulaire dudit second organe de transmission suivant au moins un sens déterminé autour de l'axe de rotation de ce dernier de manière à soumettre le premier organe de transmission également à un déplacement angulaire, et, d'autre part, pour rompre, dans l'état débrayé susdit, ce lien rigide, de manière à libérer au moins partiellement le second organe de transmission par rapport au premier et permettre ainsi un déplacement angulaire du second organe sensiblement indépendamment du premier organe..

2. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la bielle est formée de deux pièces séparées (19, 20) coaxiales pouvant coopérer entr'elles, une (19) des pièces étant articulée sur le premier organe de transmission, l'autre pièce (20) sur le second organe de transmission, les moyens précités comprenant un organe de blocage (21) mobile commandé par le système électrique et coopérant avec la bielle, cet organe de blocage étant agencé de manière à permettre, d'une part, un déplacement relatif de ces deux pièces dans l'état débrayé précité lors d'un déplacement angulaire du second organe de transmission autour de l'axe de rotation de ce dernier, et, d'autre part, d'empêcher ce déplacement relatif dans l'état embrayé au moins lors d'un déplacement angulaire de ce second organe suivant le sens déterminé précité autour de cet axe.

3. Dispositif suivant la revendication 2, caractérisé en ce qu'une des deux pièces est constituée par un piston (20), l'autre par un cylindre (19) dans lequel peut coulisser ce piston, l'organe de blocage étant formé par un butoir escamotable (21) qui, à l'état embrayé, est engagé à travers le cylindre, sur le chemin de coulissement du piston, de manière à former un appui pour ce dernier lors d'un déplacement angulaire du second organe suivant le sens déterminé précité, et qui, à l'état débrayé occupe une position dégagée par rapport à ce chemin de coulissement.

4. Dispositif suivant la revendication 3, caractérisé en ce que le butoir est fixe par rapport à un noyau mobile (33) placé à l'intérieur d'une bobine d'induction (22), cette derniè re pouvant être excitée, à l'état embrayé précité, par l'intermédiaire de l'appareil électronique, de manière à déplacer le noyau et amener ainsi le butoir à travers du chemin de coulissement du piston précité.

5. Dispositif suivant la revendication 4, caractérisé en ce que la bobine d'induction précitée est montée sur la pièce de la bielle formant le cylindre, de manière à pouvoir se déplacer avec cette pièce.

6. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le second organe de transmission coopère avec un ressort de rappel (24) qui permet de ramener ou de maintenir cet organe dans une position de repos, correspondant à la position de fermeture du pêne, à partir de laquelle celui-ci peut subir le déplacement angulaire autour de son axe de rotation dans le sens précité et qui, lorsque le mécanisme de débrayage est à l'état embrayé, agit par l'intermédiaire de la bielle sur le premier organe de transmission et soumet ce premier organe à un déplacement angulaire correspondant autour de son axe de rotation.

7. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il comprend deux butées de fin de course (25, 26) pour le déplacement angulaire du second organe de transmission entre une position de repos, correspondant à la position de fermeture du pêne, et une position de travail, correspondant à la position d'ouverture du pêne lorsque le mécanisme est à l'état embrayé.

8. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il comprend une plaque de protection (27) destinée à être montée au moins en regard de l'endroit de la serrure où est localisé le pêne mobile.

9. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que les deux organes de transmission sont constitués par des excentriques ou leviers destinés à être calés chacun par rapport à l'axe de rotation des poignées respectives, de manière à pouvoir tourner ensemble avec ces dernières.

10. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la bielle est montée sur le premier organe de transmission de manière à permettre de faire tourner ce dernier autour de son axe de rotation correspondant indépendamment de l'état dans lequel se trouve le mécanisme de débrayage.

11. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que le système électrique comprend un temporisateur permettant de maintenir le mécanisme de débrayage dans l'état embrayé pendant une durée limitée à partir du moment de la commande d'embrayage donnée à ce système électrique.

12. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que l'appareil électronique est codé.

13. Serrure de sécurité comprenant au moins un pêne mobile (2) pouvant être manoeuvré par deux poignées (3, 4) destinées à être agencées de part et d'autre d'un panneau de porte (5), caractérisée en ce qu'elle comprend un dispositif à mécanisme de débrayage (6) suivant l'une quelconque des revendications précédentes.

14. Serrure suivant la revendication 13, caractérisée en ce que la première poignée (3) coopère directement avec le pêne mobile, la seconde poignée (4) coopérant avec ce pêne par l'intermédiaire du mécanisme de débrayage, ce dernier étant agencé du même côté que la première poignée par rapport au pêne, le premier organe de transmission (7) étant calé sur un premier arbre sur lequel est fixé la première poignée et s'étendant suivant l'axe de rotation de cette dernière, le second organe de transmission (10) étant calé sur un second arbre sensiblement analogue au premier sur lequel est fixée la seconde poignée, le mécanisme de débrayage susdit étant monté entre ces deux organes de transmission, de manière à permettre de faire tourner le premier arbre autour de son axe de rotation et d'amener le pêne dans sa position d'ouverture lors d'un déplacement angulaire de la seconde poignée au moment où le mécanisme de débrayage est dans l'état embrayé, et d'actionner le pêne au moyen de la première poignée indépendamment de l'état dans lequel se trouve le mécanisme de débrayage.

15. Serrure suivant l'une ou l'autre des revendications 13 et 14, caractérisée en ce qu'une plaque de protection (27), de préférence en un acier dur pouvant difficilement être percé, est montée du côté de la seconde poignée par rapport au pêne, au moins sensiblement en regard de ce dernier, du premier organe de transmission et de l'axe de rotation de la première poignée.