EP0232644A1

EP0232644A1 - Elément de construction à assemblage par encastrement

Info

Publication number: EP0232644A1
Application number: EP86402777A
Authority: EP
Inventors: Didier Jacques Comelli
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 1985-12-11
Filing date: 1986-12-11
Publication date: 1987-08-19
Also published as: FR2591254B1; FR2591254A1

Abstract

L'élément de construction est destiné être assemblé avec d'autres semblables et est du type comprenant une face supérieure 1, des faces latérales 2 et 3 et des abouts 4 munis d'organes d'encastrement 11 et 12. Il est caractérisé en ce que chaque about 4 présente un évidement oblong 10 sur toute la hauteur de l'élément, qui est situé entre deux organes d'encastrement 11 et 12 et qui s'étend obliquement par rapport au faces latérales 2 et 3 selon une longueur l correspondant sensiblement à la largeur d'une main humaine, les grands axes obliques des deux évidements 10 des deux abouts 4 et 5 d'un même élément étant parallèles.

Description

La présente invention concerne un élément de construction destiné à être assemblé avec d'autres semblables par encastrement d'organes situés sur ses faces d'about (ou "abouts").
Il permet de réaliser des joints verticaux maçonnés si cela est souhaité mais il permet aussi de s'en passer grâce à sa conception qui procure des avantages tant de solidité que d'étanchéité.
Toutes les maçonneries, y compris les maçonneries particulières telles que celles qui sont constituées par des murs doubles ou composites, peuvent être réalisées avec cet élément dont la pose procure un gain de temps notable et, de ce fait, conduit à une réduction du coût de montage.
On connaît le document GB-A-140 066 qui décrit un élément de construction ayant des faces d'about munies d'organes d'encastrement respectivement en relief et en creux. Deux éléments juxtaposés sont bloqués latéralement grâce à l'interpénétration des organes d'encastrement des abouts en regard. Dans la pratique, un tel élément est inutilisable car il est très difficile à manipuler. Or, la présence des organes d'encastrement nécessite une manipulation délicate et précise. On comprend en effet qu'il est impossible de poser un élément à côté d'un autre puis de le pousser pour le faire riper car les éléments sont posés sur une couche de mortier. La mise en place correcte d'un tel élément exige donc de le poser verticalement en faisant glisser les organes d'encastrement les uns dans les autres. Or, cela ne pe ut être obtenu qu'en maintenant l'élément par ses faces extérieures : soit ses faces latérales, soit ses abouts. Il faut éliminer le cas des faces létérales car, dans la pratique, le maçon se trouve d'un côté du mur à monter et ne peut pas se placer à califourchon ou prendre n'importe quelle autre position fantaisiste. Reste donc la prise par les abouts ou, selon un geste habituel plus pratique, par deux coins opposés. Mais on vient de montrer que les organes d'encastrement doivent être en prise dès le début du mouvement de pose, de sorte que le maçon devrait tenir l'élément uniquement par sa partie supérieure, opération irréaliste si l'on sait qu'un tel élément pèse environ 25 kilos s'il est creux et jusqu'à 40 kilos s'il est plein.
Il faut remarquer que même creux un tel élément doit avoir une face supérieure pleine et que le maçon ne peut pas se servir des parois internes puisqu'il n'y a pas accès.
On connaît aussi le document DE-A-2 315 384 qui décrit un élément de construction parallélépipédique simple dont chaque about est muni d'un évidement central grâce auquel le maçon peut manipuler le bloc en plaçant ses mains contre les abouts, aidé en cela par des trous dans lesquels il engage ses pouces.
Mais un tel élément ne peut pas comporter d'organes d'encastrement sur les abouts faute de place. On conçoit en effet d'une part que l'évidement des abouts doit avoir une longueur au moins égale à la largeur d'une main humaine plutôt grande et d'autre part que les organes d'encastrement, pour avoir un rôle significatif, doivent avoir des dimensions minimales : l'évidement doit avoir au moins 10 centimètres et les organes d'encastrement au moins 5 centimètres de part et d'autre de l'évidement. Le minimum absolu se situe donc au peu au-dessus de 20 centimètres pour la largeur de l'élément.
Or, les éléments standards ont une largeur de quinze ou vingt centimètres et il faut se conformer aux normes existantes. Toute accroîssement de largeur se traduirait de toutes façons par une augmentation de la quantité de matière, une augmentation du poids et une augmentation du prix. Il est donc impossible de combiner les dispositions décrites dans les deux documents cités plus haut pour réaliser un élément de construction répondant aux exigences pratiques et comprenant à la fois des organes d'encastrement et des moyens de préhension par les abouts.
La présente invention permet précisément de réaliser une telle combinaison en apportant une solution à ce problème insoluble.
Par ailleurs, la mise en oeuvre des petits éléments traditionnels de construction dits "symétriques" comporte généralement le remplissage de joints verticaux, ils ne s'encastrent pas. Certains produits à emboîtement dits "non symétriques" peuvent être assemblés sans joints verticaux, mais ils imposent un sens latéral de pose, ce qui complique leur manutention. Même s'ils sont "symétriques", ils ne laissent pas la possibilité de réaliser un joint vertical lors du montage, ce qui est nécessaire notamment dans le cas de trumeaux étroits, c'est-à-dire de murs courts.
L'élément de construction selon l'invention permet de remédier à ces inconvénients. Il comporte en effet une géométrie particulière grâce à laquelle les éléments restent symétriques.
A cette fin, l'invention a pour objet un élément de construction destiné à être assemblé avec d'autres semblables, du type comprenant une face supérieure, des faces latérales et des abouts munis d'organes d'encastrement, caractérisé en ce que chaque about présente un évidement oblong sur toute la hauteur de l'élément, qui est situé entre deux organes d'encastrement et qui s'étend obliquement par rapport au faces latérales selon une longueur correspondant sensiblement à la largeur d'une main humaine, les grands axes obliques des deux évidements des deux abouts d'un même élément étant parallèles.
Selon d'autres caractéristiques de l'invention :
- les organes d'encastrement situés de part et d'autre de l'évidement sont en saillie par rapport à lui, ceux situés d'un côté étant en relief et ceux situés de l'autre côté étant en creux;
- la paroi verticale oblique qui détermine chaque évidement concourt selon un angle aigu avec une paroi verticale d'un organe d'encastrement en formant une arête verticale située en retrait par rapport aux parties les plus saillante de l'about, lesquelles sont des pans situés dans des plans verticaux perpendiculaires aux plans des faces latérales;
- la face supérieure présente deux trous situés à proximité des évidements et de préférence dans l'axe longitudinal de l'élément;
- les faces latérales présentent des saignées verticales débouchant à l'extérieur par des fentes plus étroites.
La structure des faces d'about a été étudiée pour permettre un montage par encastrement, sans sens latéral de pose, l'évidement aménagé sur les deux faces d'about permet d'effectuer une mise en oeuvre sans risque corporel, les éléments sont posés jointifs, l'ajustement est automatique, la zone de remplissage des joints verticaux est alors délimitée. Les joints peuvent être remplis ou non. Si le montage est prévu à joints verticaux non remplis, l'étanchéité à l'air de la maçonnerie est favorisée. En effét, les parois latérales de l'élément ne sont pas conçues sur le même plan contrairement aux petits éléments traditionnels "symétriques", évitant ainsi un effet de pont, par création de chicanes. Les éléments manufacturés, obtenus selon l'invention, sont compatibles au fonctionnement d'un dispositif de production industrielle et de palettisation automatique.
L'invention sera mieux comprise par la description détaillée ci-après faite en référence au dessin annexé. Bien entendu, la description et le dessin ne sont donnés qu'à titre d'exemple indicatif et non limitatif.

La figure 1 est une vue schématique avec coupe horizontale partielle et montrant la face d'about d'un élément selon l'invention.
La figure 2 est une vue schématique partielle montrant l'encastrement des faces d'about de deux éléments selon l'invention juxtaposés.
La figure 3 est une vue schématique en coupe verticale transversale de deux éléments selon l'invention superposés.
La figure 4 est une vue schématique avec coupe partielle illustrant une variante adaptée à la réalisation de certains types de murs, notamment de faible épaisseur.
La figure 5 est une vue schématique partielle montrant une face d'about de l'élément de la figure 4.

En se reportant aux figures 1 à 3, on voit qu'un élément conforme à l'invention présente une face supérieure 1, deux faces latérales 2 et 3 et deux faces d'about (ou "abouts") 4 et 5, la face inférieure n'étant ici que virtuelle car l'élément est creux et comporte des cloisons intérieures respectivement longitudinale 6 et transversales 7 et 8 qui créent des alvéoles débouchant sous l'élément.
La structure d'une face d'about 4 ou 5 d'un élément selon l'invention comprend un évidement 10 situé entre des organes d'encastrement 11 et 12 situés en saillie par rapport à l'évidement 10. Les organes 11 sont en creux et les organes 12 sont en relief, leurs formes étant complémentaires.
Les organes d'encastrement 11 comportent un pan 13 perpendiculaire à la face latérale 2, un face oblique 14, un fond 15 parallèle au pan 13 et une autre face oblique 16 qui forme un angle aigu avec la paroi 17 de l'évidement 10, selon une arête verticale 18.
Les organes d'encastrement 12 comportent un pan 20 perpendiculaire à la face latérale 3, une face oblique 21, un autre pan 22 parallèle au précédent et une autre face oblique 23 qui se raccorde au fond arrondi 24 de l'évidement 10.
Lorsque deux éléments sont juxtaposés, les organes 11 de l'un reçoivent les organes 12 de l'autre et vice versa. Il faut donc que leurs dimensions respectives soient coordonnées : le pan 13 a la même largeur que celle du pan 20, les faces obliques 14 et 16 sont égales aux faces obliques 21 et 23, le fond 15 est égal au pan 22. Ces dispositions sont représentées sur la figure 2, le tout en tenant compte de la nécessité d'un certain jeu. Il faut donc nécessairement que l'ensemble en relief 21-22-23 soit un peu plus petit que l'ensemble en creux 14-15-16 par exemple.
La longueur l de l'évidement 10 est inférieure à la longueur utile L de deux évidements 10 placés face à face, comme cela se voit sur la figure 2, en raison de leur décalage. Cette disposition permet de créer une ouverture verticale dans laquelle le maçon peut laisser sa main sans risque de blessure. L'obliquité de cette ouverture est particulièrement favorable à la préhension de l'élément car le maçon peut facilement, avec la paume de ses mains, orienter l'élément angulairement pour une mise en place parfaite. Cela coïncide avec l'habitude des maçons de prendre un élément parallélépipédique par deux angles en diagonales afin de pouvoir facilement orienter l'élément.
La séparation entre les deux éléments en place se fait selon des plans décalés en formant des chicanes. Grâce à cela, on peut éviter de prévoir des joints verticaux car les chicanes en évitant tout effet de pont favorisent l'étanchéité à l'air du mur terminé. Si l'on utilisait des éléments traditionnels, parallélépipédiques sans organes d'encastre ment, l'absence de joint vertical laisseraient librement passer l'air d'une face du mur à l'autre et, en plus, créerait un effet déplorable puisque l'oeil percevrait la lumière passant par les intervalles inévitables entre éléments.
Près de chaque évidement 10, se trouve un trou 25 qui traverse la face supérieure 1 et qui débouche à côté des parois verticales de l'élément. De la sorte, le maçon peut engager son pouce dans le trou 25 en plaçant sa main dans l'évidement 10, sa paume à plat contre la paroi 17, et peut ainsi bénéficier de l'effet de pince résultant de l'action conjuguée des doigts de la main et du pouce, ce qui lui donne plus de force et plus de sûreté.
Il est avantageux que le trou 25 soit situé dans l'axe longitudinal de l'élément pour assurer l'équilibre de ce dernier en évitant tout effet de basculement lorsqu'il est soulevé car la mise en place d'un élément conforme à l'invention se fait de préférence, comme on l'a précisé plus haut, en le faisant glisser de haut en bas pour l'enfoncer dans le mortier 26 encore frais préalablement placé sur l'élément inférieur (figure 3).
Pour respecter cette condition malgré la présence de la cloison longitudinale médiane 6, on prévoit entre la cloison transversale 7-8 et la paroi d'about 17 de l'évidement 10, une cloison oblique 27, sensiblement perpendiculaire à la paroi 17.
Les pans 13 et 22 sont situés dans le même plan afin de constituer des appuis pour les pinces autoserrantes habituelles qui équipent les engins de palettisation automatique connus et qui doivent tenir l'élément par serrage.
L'arête 18 est située en retrait par rapport au plan des pans 13 et 22 afin qu'elle ne soit pas touchée par les pinces de manutention ou abimée par des chocs car elle est évidemment assez fragile. Si cette arête 18 était remplacée par un pan, l'évidement 10 serait plus court. Si la paroi 17 se raccordait au fond 15, on supprimerait la face oblique 16 et l'élément ne serait plus maintenu que d'un seul côté, ce qui n'est évidemment pas convenable.
Que l'élément soit creux ou plein, l'exécution d'une maçonnerie, conformément à la règlementation, comporte des joints horizontaux 26. Afin de réaliser la rangée supérieure, après avoir terminé la rangée inférieure, il reste à étendre sur la face supérieure 1 un lit de mortier 26. La mise en oeuvre est simplifiée, le montage s'effectue, au fur et à mesure, en utilisant l'outillage traditionnel du maçon. Dans le cas d'une maçonnerie du type "blocs à bancher" montés à sec ou de "blocs coffrages isolants", la face d'about selon l'invention reste appropriée. La simplicité de pose garantit une maçonnerie irréprochable et ne nécessite pas de qualification particulière.
Il est notamment possible de prévoir un élément d'angle qui comprend deux faces d'about non plus parallèles mais perpendiculaires.
Les maçonneries du type murs doubles, composites ou revêtements attachés sont fixées habituellement par des attaches scellées, au fur et à mesure du montage, dans le mortier des joints horizontaux 26. La variante des figures 4 et 5 est adaptée à une largeur d'élément en béton inférieure à celle de l'élément des figures 1 à 3, par exemple quinze centimètres au lieu de vingt. Ces éléments plus étroits sont utilisés lorsque, à la manière connue, on adapte postérieurement à la pose des éléments, une maçonnerie particulière. Les parois latérales 1 et 2 sont alors pourvues de plusieurs saignées verticales 30 réparties de telle sorte que la résistance mécanique de l'élément et son étanchéité à l'air ne soient pas altérées. Ces saignées 30 sont destinées à recevoir des attaches (non représentées) de tout type connu, dont le nombre est déterminé en fonction du type de murs choisi. Elles comprennent une partie intérieure 31 qui débouche à l'extérieur par une fente plus étroite 32 afin que les attaches puissent être insérées ou retirées par coulissement vertical et qu'elles ne puissent pas bouger perpendiculairement aux faces 2 et 3. Ces attaches servent à maintenir des révêtements ou autre élément complémentaire. Lors de leur insertion dans les saignées 30, la position des attaches appropriées peut être réglée en hauteur. La partie large 31, en outre, s'oppose à l'amorce de fissures et pour préserver la solidité de l'élément, les saignées sont disposées au droit des cloisons transversales 7-8.
La figurée 5 représente, en vue de dessus, le détail d'une face d'about d'un élément d'une largeur d'environ quinze centimètres. L'épaisseur de la paroi maçonnée est plus étroite d'où la conception de détails différents sur la face d'about par rapport à ceux représentés sur les figures 1 et 2. Les angles qui relient alternativement les parties en relief et les zones en creux sont différents de ceux de l'élément des figures 1 et 2, et en tout premier lieu l'angle que fait la paroi 17 de l'évidement 10 afin de permettre encore au maçon de placer ses mains dans les évidements 10 des deux abouts. Ils sont compris entre 30 et 150°. L'évidement 10 est proportionnellement plus amplement évidé que celui représenté sur les figures 1 et 2. Il est toujours situé entre deux parties en saillie, l'une en creux 11 et l'autre 12 en relief. Le fond 24 est déporté latéralement et est raccordé à la face oblique 23 par une paroi en ligne droite 28 selon un angle d'environ à 60°. Compte tenu de la faible épaisseur de l'élément (quinze centimètres environ), il n'est plus nécessaire de prévoir une cloison longitudinale 6.
L'exécution proprement dite de différentes maçonneries par assemblage d'éléments à encastrement, avec ou sans joint vertical, est la même qu'avec des éléments du type des figures 1 et 2.
L'invention contribue à améliorer encore la qualité des ouvrages de maçonneries.
Il est possible de couler des joints verticaux constituants des potelets, aprés mise en place des éléments, dans les espaces verticaux constitués par les ouvertures nées de la juxtaposition de deux évidements 10. Cela est recommandé pour les murs courts par exemple.

Claims

1- Elément de construction destiné à être assemblé avec d'autres semblables, du type comprenant une face supérieure (1), des faces latérales (2 et 3) et des abouts (4 et 5) munis d'organes d'encastrement (11 et 12), caractérisé en ce que chaque about (4-5) présente un évidement oblong (10) sur toute la hauteur de l'élément, qui est situé entre deux organes d'encastrement (11 et 12) et qui s'étend obliquement par rapport au faces latérales (2 et 3) selon une longueur (l) correspondant sensiblement à la largeur d'une main humaine, les grands axes obliques des deux évidements (10) des deux abouts (4 et 5) d'un même élément étant paralléles.

2- Elément selon la revendication 1, caractérisé en ce que les organes d'encastrement (11 et 12) situés de part et d'autre de l'évidement (10) sont en saillie par rapport à lui, ceux (12) situés d'un côté étant en relief et ceux (11) situés de l'autre côté étant en creux.

3- Elément selon la revendication 1, caractérisé en ce que la paroi verticale oblique (17) qui détermine chaque évidement (10) concourt selon un angle aigu avec une paroi verticale (16) d'un organe d'encastrement en formant une arête verticale (18) située en retrait par rapport aux parties les plus saillante de l'about (4-5), lesquelles sont des pans (13 et 22) situés dans des plans verticaux perpendiculaires aux plans des faces latérales 2 et 3).

4- Elément selon la revendication 1, caractérisé en ce que la face supérieure présente deux trous (25) situés à proximité des évidements (10) et de préférence dans l'axe longitudinal de l'élément.

5- Elémént selon la revendication 1, caractérisé en ce que les faces latérales (2 et 3) présentent des saignées verticales (30) débouchant à l'extérieur par des fentes plus étroites (32).