CH715628A2 - Mobile d'horlogerie comportant une partie arbrée en un premier matériau et au moins une surface de pivotement du mobile en un deuxième matériau. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un mobile d'horlogerie (10) comportant une partie arbrée (1) en un premier matériau qui est un acier ou un acier trempable, comportant au moins une surface de pivotement du mobile, entourée par une partie périphérique (2) en un deuxième matériau qui est un alliage cuivreux ou un alliage léger, laquelle est fixée de façon irréversible et indémontable à la première partie arbrée (1), le diamètre extérieur maximal de la partie périphérique(2) de plus grand diamètre est au moins dix fois plus grand que le diamètre extérieur maximal de la partie arbrée (1). L'invention concerne également une pièce d'horlogerie comportant un tel mobile, un procédé de réalisation d'une barre multi-matériaux pour la confection de composants horlogers, ainsi qu'un procédé de fabrication de composants d'horlogerie.

Description

Domaine de l'invention

[0001] L'invention concerne un mobile d'horlogerie comportant une première partie arbrée entourée par au moins une deuxième partie périphérique.

[0002] L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie, notamment une montre, comportant au moins un tel mobile d'horlogerie.

[0003] L'invention concerne un procédé de réalisation de barres multi-matériaux pour la confection de composants horlogers.

[0004] L'invention concerne encore un procédé de réalisation de composants horlogers issus de telles barres brutes.

[0005] L'invention concerne le domaine de la fabrication de petits composants mobiles d'horlogerie devant remplir plusieurs fonctions différentes avec des contraintes différentes selon les zones de ces composants.

Arrière-plan de l'invention

[0006] Actuellement les composants d'horlogerie décolletés sont produits à partir de matière sous forme de barres. Ces barres sont produites à partir de fil redressé au préalable, ou directement en entrée de la machine.

[0007] Ces barres ont habituellement une composition homogène et les pièces produites sont monobloc.

[0008] Dans le cas de composants de pivotement, tels qu'arbres, pignons, tiges, ou similaires, les matériaux servant à leur production doivent être choisis les plus durs possible, pour assurer une résistance à l'usure en fonctionnement, et une bonne résistance aux chocs.

[0009] Toutefois, dans le cas de pièces de pivotement, les aciers habituellement utilisés ont des propriétés magnétiques, qui sont néfastes pour le bon fonctionnement du mouvement d'horlogerie, et en particulier une forte sensibilité aux champs magnétiques de l'environnement, et le risque d'une aimantation rémanente.

[0010] De plus, seules les zones de ces composants servant effectivement au pivotement requièrent un matériau extrêmement dur, tel qu'un acier ou similaire. Les autres zones du composant ne nécessitent souvent pas de dureté particulière.

[0011] Les matériaux utilisables pour les parties arbrées ou alésées comportant des surfaces de pivotement sont donc confinés aux alliages durs et facilement décolletables, car des formes complexes sont à usiner dans les zones hors pivotement (piqûres, gorges, états de surface).

[0012] Toutes ces contraintes sont très limitantes pour le choix des alliages.

[0013] Les documents EP 2784601 B1 et EP 2979139 B1 au nom de MONTRES BREGUET SA décrivent des composants d'horlogerie magnétiquement inhomogènes, qui permettent de pallier certains problèmes techniques évoqués ci-dessus, et en particulier la sensibilité des composants aux champs magnétiques. En particulier, certains de ces composants comportent une partie arbrée en acier, tandis que les zones périphériques de plus grand diamètre peuvent être dans un autre matériau.

[0014] On sait toutefois qu'il est difficile de réaliser de tels composants composites, avec des matériaux différents disposés coaxialement les uns au-dessus des autres. Le cas le plus connu, bien éloigné de l'horlogerie, est celui des électrodes de soudure, où une âme métallique est enrobée d'un liant fondu, ce qui ne convient pas à tous les types de matériaux. D'autres électrodes sont réalisées par placage en long de feuillard, l'adhérence imparfaite n'étant pas un handicap dans le cas d'une couche sacrificielle, mais cette technologie ne convient pas à des composants horlogers.

[0015] Le document EP2264553B1 au nom de NIVAROX-FAR SA décrit la fabrication d'un ressort d'horlogerie avec une couche externe en matériau amagnétique, notamment déposé par coulée, galvanoplastie ou par dépôt chimique ou physique en phase vapeur. Ceci se prête bien à la réalisation d'une couche externe mince, mais est très coûteux quand la partie interne est de petit diamètre, et la partie externe est de très grand diamètre par rapport au diamètre de la partie interne, typiquement 15 à 20 fois plus grand.

[0016] Il s'agit donc de déterminer les conditions d'une fabrication économique d'une barre brute multi-matériaux, avec un tel écart de diamètre, et autorisant l'emploi des matériaux les plus divers.

Résumé de l'invention

[0017] La présente invention se propose de mettre au point un procédé économique de réalisation de bruts, et plus particulièrement de barres, aptes à la réalisation par usinage direct de composants comportant plusieurs matériaux de propriétés mécaniques et/ou magnétiques différentes.

[0018] En particulier, l'invention s'attache à produire des barres à partir de matériaux co-extrudés, ou co-laminés, ou co-étirés, ou co-tréfilés, ou co-martelés, ou similaire, afin d'obtenir la présence juxtaposée d'au moins deux matériaux différents dans la même barre.

[0019] A cet effet, l'invention concerne un mobile d'horlogerie comportant une première partie arbrée entourée par au moins une deuxième partie périphérique, selon la revendication 1.

[0020] L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie, notamment une montre, comportant au moins un tel mobile d'horlogerie.

[0021] L'invention concerne encore un procédé de réalisation de barres multi-matériaux pour la confection de composants horlogers, selon la revendication 5.

[0022] L'invention concerne encore un procédé de fabrication de composants d'horlogerie à partir de barres multi-matériaux ainsi réalisées.

[0023] Plus particulièrement l'invention concerne la réalisation d'arbres de balancier avec une âme en acier.

Description sommaire des dessins

[0024] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où : <tb>–<SEP>la figure 1 représente, de façon schématisée, et en vue de face, un arbre de balancier d'horlogerie, en superposition sur le profil d'une barre brute comportant une âme dans un premier matériau enfermée de façon irréversible dans une enveloppe dans un second matériau, réalisée selon l'invention ; <tb>–<SEP>la figure 2 représente, de façon schématisée et en coupe, une barre brute réalisée selon l'invention ; <tb>–<SEP>la figure 3 est un logigramme des opérations du procédé selon l'invention.

Description détaillée des modes de réalisation préférés

[0025] L'invention se propose de mettre au point un procédé économique de réalisation de bruts, et plus particulièrement de barres, aptes à la réalisation par usinage direct de composants comportant plusieurs matériaux de propriétés mécaniques et/ou magnétiques différentes. Elle est plus particulièrement décrite pour le cas avantageux de barres comportant une symétrie de révolution, mais l'homme du métier saura l'extrapoler à la fabrication de bruts asymétriques.

[0026] En particulier, l'invention s'attache à produire des barres à partir de matériaux co-extrudés, ou co-laminés, ou co-étirés, ou co-tréfilés, ou co-martelés, ou similaire, afin d'obtenir la présence juxtaposée d'au moins deux matériaux différents dans la même barre.

[0027] Ceci a pour avantage que les matériaux présents dans chaque zone peuvent être choisis pour avoir des propriétés propres aux contraintes fonctionnelles de ces zones, comme par exemple : <tb>–<SEP>la dureté dans les zones de pivotement, qui peut notamment et non limitativement être obtenue avec des aciers trempables, tels que : <tb><SEP><SEP>o type „20AP“, ou DIN 1.1268, ou DIN 1.1268 avec ajout de plomb, <tb><SEP><SEP>o „Finemac“, ou bien un alliage comportant 1.0 % C, 0.27% Si, 0.50% Mn, moins de 0.03% P, 0.10% S, 0.45% Cr, et le reste en fer, <tb><SEP><SEP>o „Ck101“ ou DIN 1.1274, <tb><SEP><SEP>qui sont usuels en horlogerie, ou d'autres alliages de caractéristiques physiques similaires ; <tb>–<SEP>l'amagnétisme, et l'usinabilité dans la majeure partie du composant, que permettent notamment et non limitativement : <tb><SEP><SEP>• des alliages cuivreux, tels que cupro-nickel, laiton, maillechort, cupro-béryllium, „Declafor“, ou autres ; <tb><SEP><SEP>• des alliages durcissables, tels que cupro-béryllium, „Declafor“ ou CuNi7.5Sn5Te, ou autres ; <tb><SEP><SEP>• des alliages facilement usinables, comportant Pb, Te, ou autre. <tb>–<SEP>la facilité de taillage dans les zones de denture.

[0028] En ce qui concerne le cupro-nickel, on peut notamment choisir parmi. <tb>–<SEP>CuNi10Fe1 Mn, ou DIN 2.0872 ; <tb>–<SEP>CuNI25, ou DIN 2.0830 ; <tb>–<SEP>CuNi30Mn1Fe, ou DIN 2.0882 ; <tb>–<SEP>CuNi30Fe2Mn2, ou DIN 2.0883.

[0029] En ce qui concerne le laiton, on peut choisir le DIN 2.0401, ou le CuZn39Pb3, ou le CuZn38Pb3.

[0030] En ce qui concerne le maillechort, on peut choisir le DIN 2.0771, ou le CuNiZn39Pb3Mn2, ou le CuNi7Zn39Mn5Pb3.

[0031] En ce qui concerne le cupro-béryllium, on peut choisir le CuBe2 sans plomb DIN 2.1247, ou le CuBe2Pb avec plomb DIN 2.1248.

[0032] Dans le cas de matériaux trempables ou durcissables, il est important de trouver une séquence de traitements thermiques permettant de satisfaire les contraintes propres aux différents matériaux.

[0033] L'invention concerne un mobile d'horlogerie 10 comportant une première partie arbrée 1 entourée par au moins une deuxième partie périphérique 2.

[0034] Selon l'invention, cette première partie arbrée 1 est en un premier matériau qui est un acier ou un acier trempable et comporte au moins une surface de pivotement dudit mobile, et la au moins une deuxième partie périphérique 2 est en un deuxième matériau qui est un alliage cuivreux ou un alliage léger. Et chaque deuxième partie périphérique 2 est fixée de façon irréversible et indémontable, ou bien directement à la première partie arbrée 1, ou bien à une autre deuxième partie périphérique 2 fixée de façon irréversible et indémontable à la première partie arbrée 1. Et le diamètre extérieur maximal de la deuxième partie périphérique 2 de plus grand diamètre est au moins dix fois plus grand que le diamètre extérieur maximal de la première partie arbrée 1.

[0035] Plus particulièrement, le premier matériau est un acier trempable, et le deuxième matériau est un alliage cuivreux.

[0036] Plus particulièrement, le deuxième matériau est un cupro-béryllium.

[0037] Le mobile 10 selon l'invention peut, encore, comporter plusieurs parties périphériques 2, incluses l'une dans l'autre, et solidarisées de façon irréversible et indémontable avec celle qui enferme directement l'âme 1.

[0038] L'invention concerne encore un procédé de réalisation de barres multi-matériaux pour la confection de composants horlogers, et en particulier de tels mobiles 10. Ce procédé est décrit ci-après pour le cas le plus simple de composants horlogers composites comportant une âme intérieure enveloppée par une seul enveloppe extérieure, l'homme du métier saura l'extrapoler au cas de plusieurs enveloppes extérieures superposées les unes aux autres.

[0039] Ainsi, ce procédé comporte les étapes suivantes : <tb><SEP>A : préparation d'un premier matériau et d'un deuxième matériau ; <tb><SEP>B : choix d'une production simultanée ou séparée d'un barreau d'un premier matériau formant une âme 1, et d'une enveloppe tubulaire 2 d'un deuxième matériau, laquelle enveloppe cette âme 1 quand leur production est simultanée, et : <tb><SEP>–<SEP>quand on choisit une production séparée, on effectue une opération C de production séparée d'un barreau d'un premier matériau formant une âme 1, et d'une enveloppe tubulaire 2 d'un deuxième matériau, <tb><SEP>–<SEP>quand on choisit une production simultanée, on effectue une opération E de production simultanée d'un barreau d'un premier matériau formant une âme 1, et d'une enveloppe tubulaire 2 d'un deuxième matériau, laquelle enveloppe cette âme 1, pour former une ébauche de barre composite; <tb><SEP>–<SEP>quand on choisit une production séparée, on effectue, après cette opération C de production séparée d'un barreau d'un premier matériau formant âme 1, et d'une enveloppe tubulaire 2 d'un deuxième matériau, une opération D d'insertion du barreau formant âme 1 en premier matériau dans l'enveloppe tubulaire 2 en deuxième matériau, pour former un ensemble assemblé.

[0040] Et, pendant ou après la réalisation de cette ébauche de barre composite, ou de cet ensemble assemblé selon le cas, on procède à une opération F de solidarisation irréversible de l'âme 1 avec l'enveloppe tubulaire 2, pour former une barre multi-matériaux.

[0041] Puis on effectue une opération M de mise en forme et/ou mise à longueur de cette barre multi-matériaux.

[0042] Plus particulièrement, quand l'âme 1 et l'enveloppe tubulaire 2 sont fabriquées séparément, l'étape C, qui concerne la production séparée d'un barreau d'un premier matériau formant âme 1, et d'une enveloppe tubulaire 2 d'un deuxième matériau, comporte une préparation des surfaces exemptes d'oxyde ou autre pollution, et est suivie de l'étape D d'insertion du barreau formant âme 1 en premier matériau dans l'enveloppe tubulaire 2 en deuxième matériau pour former un ensemble assemblé, et l'étape E de solidarisation irréversible de l'âme 1 avec l'enveloppe tubulaire 2 comporte les étapes suivantes : <tb><SEP>G : recuit de cet ensemble assemblé pour assurer l'interface ; <tb><SEP>H : tréfilage de cet ensemble assemblé pour réaliser une barre; <tb><SEP>J : recuit ; <tb><SEP>K: mesure des cotes de la barre, et répétition des étapes F et G tant que le diamètre désiré pour le diamètre extérieur DE n'est pas atteint ; <tb><SEP>L: arrêt du tréfilage quand le diamètre désiré pour le diamètre extérieur DE est atteint ;

[0043] Plus particulièrement, quand l'âme 1 et l'enveloppe tubulaire 2 sont fabriquées simultanément, l'étape C comporte une co-extrusion à chaud pour délivrer une barre composite.

[0044] Plus particulièrement, quand l'âme 1 et l'enveloppe tubulaire 2 sont fabriquées simultanément, l'étape E de solidarisation irréversible de l'âme 1 avec l'enveloppe tubulaire 2 comporte les étapes suivantes : <tb><SEP>G : recuit de l'ébauche de barre composite pour assurer l'interface ; <tb><SEP>H : tréfilage de l'ébauche de barre composite pour réaliser une barre; <tb><SEP>J : recuit ; <tb><SEP>K : mesure des cotes de la barre, et répétition des étapes F et G tant que le diamètre désiré pour le diamètre extérieur DE n'est pas atteint ; <tb><SEP>L: arrêt du tréfilage quand le diamètre désiré pour le diamètre extérieur DE est atteint.

[0045] De façon avantageuse mais non limitative, lors de ladite opération de tréfilage, on effectue un rétreint à chaque passe de tréfilage avec une réduction de surface de 5 % à 25 %.

[0046] Un traitement thermique est effectué entre deux passes d'écrouissage successives, lorsque le matériau le requiert, au voisinage de 715 °C pendant 30 minutes, suivi d'une trempe.

[0047] Plus particulièrement, lors de ladite opération de tréfilage, on effectue un rétreint à chaque passe de tréfilage avec une réduction de surface voisine de 15 %.

[0048] De façon particulière, l'étape M de mise en forme et/ou mise à longueur de cette barre multi-matériaux comporte au moins un redressage de barre.

[0049] Plus particulièrement, le procédé comporte, pendant ou après cette opération M de mise en forme et/ou mise à longueur de ladite barre multi-matériaux, une opération N de recuit de détente, qui est facultative.

[0050] De façon avantageuse, on choisit comme premier matériau un acier trempable.

[0051] De façon avantageuse, on choisit comme deuxième matériau un cupro-béryllium.

[0052] Ce procédé de réalisation de barres multi-matériaux permet la mise en œuvre d'un procédé de fabrication de composants d'horlogerie, selon lequel on fabrique au moins une barre brute selon le procédé de réalisation de barres multi-matériaux exposé ci-dessus, et selon lequel, après la réalisation d'une telle barre multi-matériaux, on effectue une opération P d'usinage d'au moins un composant horloger issu de ladite barre, et, pendant ou après cette opération P d'usinage, on effectue une opération Q de chauffe à 800°C environ et une trempe à l'huile, dans le cas d'un premier matériau en acier, pour assurer son durcissement, et une opération P de recuit à 250°C environ, pour assurer à la fois le revenu du premier matériau, et le durcissement du deuxième matériau, en particulier quand celui-ci est un alliage cuivreux à durcissement structural..

[0053] Tout particulièrement, un bon exemple de mise en œuvre de l'invention concerne la fabrication de barres brutes pour la réalisation d'arbres de balancier avec une âme en acier trempable (de type „20AP“ ou autre) et une gaine en CuBe2Pb. La partie centrale a par exemple un diamètre DI de 100 µm, et la barre brute totale a un diamètre DE de 2.00 mm.

[0054] Les zones de pivotement ont un diamètre de 90 µm environ, et le diamètre global du composant issu de la barre brute après usinage est de 1.6 mm environ.

[0055] Ainsi, dans ce cas particulier, le processus de production de la matière de décolletage est le suivant : <tb>–<SEP>production d'une barre en acier trempable de type „20AP“ ou similaire formant âme 1, et d'une enveloppe tubulaire 2, notamment un tube, en CuBe2Pb, avec préparation des surfaces exemptes d'oxydes et autre pollution ; <tb>–<SEP>insertion de la barre en acier trempable de type „20AP“ ou similaire dans l'enveloppe tubulaire 2 en CuBe2Pb; <tb>–<SEP>recuit de l'ensemble assemblé pour assurer l'interface ; <tb>–<SEP>tréfilage ; <tb>–<SEP>recuit ; <tb>–<SEP>mesure des cotes de la barre, et répétition des étapes D et E tant que le diamètre désiré DE n'est pas atteint ; <tb>–<SEP>arrêt du tréfilage quand le diamètre désiré DE est atteint ; <tb>–<SEP>redressage et découpe de barres.

[0056] Ce procédé peut être complété par une opération de recuit de détente éventuel.

[0057] De façon particulière, le jeu entre l'âme 1 et le corps tubulaire 2, à l'état libre, est de 0.01 à 0.2 mm au rayon, préférentiellement 0.05 mm au rayon.

[0058] De façon particulière, les paramètres de rétreint à chaque passe de tréfilage sont une réduction de surface de 5 à 25 %, préférentiellement 15 %.

[0059] De façon particulière, les traitements thermiques entre les passes d'écrouissage sont voisins de 715 °C pendant 30minutes, suivi d'une trempe.

[0060] La confection des composants comporte avantageusement, pendant ou après ou pendant l'usinage des composants, une opération de chauffe à 800°C environ et trempe des pièces à l'huile, dans le cas d'un premier matériau en acier „20AP“ ou similaire, pour assurer son durcissement, et une opération de recuit à 250°C environ, pour assurer le revenu de l'acier 20AP ou similaire, et aussi le durcissement du CuBe2Pb.

[0061] Dans le cas du „20AP“ et du CuBe2Pb, les traitements réalisés permettent d'atteindre les valeurs de dureté suivantes : <tb>Dureté (HV0.1)<SEP>379<SEP>234<SEP>190<SEP>129<SEP>89 <tb>350<SEP>284<SEP>157<SEP>160<SEP>97 <tb>333<SEP>268<SEP>193<SEP>135<SEP>105 <tb>moyenne<SEP>354<SEP>262<SEP>180<SEP>141<SEP>97 <tb>Dureté (HV0.1)<SEP>386<SEP>332<SEP>249<SEP>178<SEP>105 <tb>407<SEP>333<SEP>264<SEP>185<SEP>105 <tb>402<SEP>336<SEP>246<SEP>183<SEP>104 <tb>moyenne<SEP>398<SEP>334<SEP>253<SEP>182<SEP>105 <tb>Dureté (HV0.1)<SEP>461<SEP>493<SEP>509<SEP>560<SEP>932 <tb>455<SEP>494<SEP>513<SEP>535<SEP>892 <tb>475<SEP>475<SEP>513<SEP>548<SEP>887 <tb>moyenne<SEP>464<SEP>487<SEP>512<SEP>548<SEP>904

[0062] Naturellement, si l'invention est décrite ci-dessus dans une application simple avec une âme insérée dans un corps tubulaire unique, on comprend qu'elle est applicable à une barre composite plus complexe, avec différents corps tubulaires insérées les uns dans les autres, et avec l'application des mêmes opérations.

[0063] L'invention procure ainsi un procédé simple et économique pour la réalisation de barres brutes, et de composants horlogers composites multi-matériaux.

[0064] Dans le cas avantageux d'une âme 1 en acier, on remarque qu'une telle âme en acier trempable se retrouve dans les points de pivotement, et la partie massive du composant peut facilement être réalisée à la fois amagnétique et facilement décolletable.

Claims (16)

1. Mobile d'horlogerie (10) comportant une première partie arbrée (1) entourée par au moins une deuxième partie périphérique (2), caractérisé en ce que ladite première partie arbrée (1) est en un premier matériau qui est un acier ou un acier trempable et comporte au moins une surface de pivotement dudit mobile, en ce que ladite au moins une deuxième partie périphérique (2) est en un deuxième matériau qui est un alliage cuivreux ou un alliage léger, et en ce que chaque dite deuxième partie périphérique (2) est fixée de façon irréversible et indémontable, ou bien directement à ladite première partie arbrée (1), ou bien à une autre dite deuxième partie périphérique (2) fixée de façon irréversible et indémontable à ladite première partie arbrée (1), et en ce que le diamètre extérieur maximal de la deuxième partie périphérique(2) de plus grand diamètre est au moins dix fois plus grand que le diamètre extérieur maximal de ladite première partie arbrée (1).

2. Mobile d'horlogerie (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit premier matériau est un acier trempable, et en ce que ledit deuxième matériau est un alliage cuivreux

3. Mobile d'horlogerie (10) selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit deuxième matériau est un cupro-béryllium.

4. Pièce d'horlogerie, notamment une montre, comportant au moins un mobile d'horlogerie (10) selon l'une des revendications 1 à 3.

5. Procédé de réalisation d'une barre multi-matériaux pour la confection de composants horlogers, qui comporte les étapes suivantes : A : préparation d'un premier matériau et d'un deuxième matériau ; B : choix d'une production simultanée ou séparée d'un barreau d'un premier matériau formant âme (1), et d'une enveloppe tubulaire (2) d'un deuxième matériau, laquelle enveloppe ladite âme (1) quand leur production est simultanée, et en ce que : – quand on choisit une production séparée, on effectue une opération C de production séparée d'un barreau d'un premier matériau formant âme (1), et d'une enveloppe tubulaire (2) d'un deuxième matériau, – quand on choisit une production simultanée, on effectue une opération E de production simultanée d'un barreau d'un premier matériau formant âme (1), et d'une enveloppe tubulaire (2) d'un deuxième matériau, laquelle enveloppe ladite âme (1), pour former une ébauche de barre composite; – quand on choisit une production séparée, on effectue, après ladite opération C de production séparée d'un barreau d'un premier matériau formant âme (1), et d'une enveloppe tubulaire (2) d'un deuxième matériau, une opération D d'insertion du barreau formant âme (1) en premier matériau dans l'enveloppe tubulaire (2) en deuxième matériau, pour former un ensemble assemblé, et en ce que, pendant ou après la réalisation de ladite ébauche de barre composite ou dudit ensemble assemblé, on procède à une opération F de solidarisation irréversible de ladite âme (1) avec ladite enveloppe tubulaire (2), pour former une barre multi-matériaux, puis on effectue une opération M de mise en forme et/ou mise à longueur de ladite barre multi-matériaux.

6. Procédé de réalisation d'une barre multi-matériaux selon la revendication 5, caractérisé en ce que, quand ladite âme (1) et ladite enveloppe tubulaire (2) sont fabriquées séparément, ladite étape C, qui concerne la production séparée d'un barreau d'un premier matériau formant âme (1), et d'une enveloppe tubulaire (2) d'un deuxième matériau, comporte une préparation des surfaces exemptes d'oxyde ou autre pollution, et est suivie de ladite étape D d'insertion du barreau formant âme (1) en premier matériau dans l'enveloppe tubulaire (2) en deuxième matériau pour former un ensemble assemblé, et en ce que ladite étape E de solidarisation irréversible de ladite âme (1) avec ladite enveloppe tubulaire (2) comporte les étapes suivantes : G : recuit dudit ensemble assemblé pour assurer l'interface ; H : tréfilage dudit ensemble assemblé pour réaliser une barre; J : recuit ; K: mesure des cotes de la barre, et répétition des étapes F et G tant que le diamètre désiré n'est pas atteint ; L: arrêt du tréfilage quand le diamètre désiré est atteint.

7. Procédé de réalisation d'une barre multi-matériaux selon la revendication 5, caractérisé en ce que, quand ladite âme (1) et ladite enveloppe tubulaire (2) sont fabriquées simultanément, ladite étape C comporte une co-extrusion à chaud pour délivrer une barre composite.

8. Procédé de réalisation d'une barre multi-matériaux selon la revendication 5 ou 7, caractérisé en ce que, quand ladite âme (1) et ladite enveloppe tubulaire (2) sont fabriquées simultanément, ladite étape E de solidarisation irréversible de ladite âme (1) avec ladite enveloppe tubulaire (2) comporte les étapes suivantes : G : recuit de ladite ébauche de barre composite pour assurer l'interface ; H : tréfilage de ladite ébauche de barre composite pour réaliser une barre; J : recuit ; K : mesure des cotes de la barre, et répétition des étapes F et G tant que le diamètre désiré n'est pas atteint ; L: arrêt du tréfilage quand le diamètre désiré est atteint.

9. Procédé de réalisation d'une barre multi-matériaux selon la revendication 6 ou 8, caractérisé en ce que, lors de ladite opération de tréfilage, on effectue un rétreint à chaque passe de tréfilage avec une réduction de surface de 5 % à 25 %.

10. Procédé de réalisation d'une barre multi-matériaux selon la revendication 9, caractérisé en ce qu'on effectue un traitement thermique entre deux passes d'écrouissage successives, lorsque le matériau le requiert, au voisinage de 715 °C pendant 30 minutes, suivi d'une trempe.

11. Procédé de réalisation d'une barre multi-matériaux selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que, lors de ladite opération de tréfilage, on effectue un rétreint à chaque passe de tréfilage avec une réduction de surface voisine de 15 %.

12. Procédé de réalisation d'une barre multi-matériaux selon l'une des revendications 5 à 11, caractérisé en ce que ladite étape M comporte au moins un redressage de barre.

13. Procédé selon l'une des revendications 5 à 12, caractérisé en ce qu'il comporte, pendant ou après ladite opération M de mise en forme et/ou mise à longueur de ladite barre multi-matériaux, une opération N de recuit de détente.

14. Procédé selon l'une des revendications 5 à 13, caractérisé en ce qu'on choisit comme premier matériau un acier trempable.

15. Procédé selon l'une des revendications 5 à 14, caractérisé en ce qu'on choisit comme deuxième matériau un cupro-béryllium.

16. Procédé de fabrication de composants d'horlogerie, caractérisé en ce qu'on fabrique au moins une barre brute selon l'une des revendications 5 à 15, et en ce que, ensuite, on effectue une opération P d'usinage d'au moins un dit composant horloger issu de ladite barre, et en ce que, pendant ou après ladite opération P d'usinage, on effectue une opération Q de chauffe à 800°C environ et une trempe à l'huile, pour assurer son durcissement, et une opération P de recuit à 250°C environ, pour assurer à la fois le revenu du premier matériau, et le durcissement du deuxième matériau.