CH703797B1 - Pièce d'horlogerie comportant un chronographe et une foudroyante. - Google Patents

Abstract

La pièce d’horlogerie, munie d’un chronographe, comporte un premier barillet (15) entraînant un rouage de mouvement (16) actionnant un affichage des heures (12) et un affichage des minutes (14), un organe réglant comportant un balancier-spiral (17) et un échappement (18) réglant ce rouage de mouvement (16). Elle comporte encore un second barillet (19) entraînant le mécanisme du chronographe comportant un rouage de chronographe (20) comprenant un compteur de minutes de chronographe (3, 4), un compteur de secondes chronographe (1) et un compteur de fraction de secondes (9, 10). Un embrayage (21) permet de réguler le rouage de chronographe (20) à partir de l’organe réglant (17, 18) et un dispositif de commande (22) de l’embrayage (21) commande la marche et l’arrêt du rouage chronographe (20). Un dispositif de remise à zéro (23) des compteurs (1, 9) du mécanisme de chronographe est également prévu.

Description

[0001] La présente invention se rapporte à une pièce d’horlogerie comportant un mécanisme de chronographe muni d’une foudroyante. La présente invention a pour but dans une telle pièce d’horlogerie de faire en sorte que le mécanisme de chronographe soit séparé du rouage moteur de la pièce d’horlogerie qui, dédié uniquement à l’indication de l’heure, peut ainsi avoir une réserve de marche qui ne dépend pas de la marche ou de l’arrêt du mécanisme de chronographe.

[0002] Le dessin annexé illustre schématiquement et à titre d’exemple une forme d’exécution de la pièce d’horlogerie comportant un mécanisme de chronographe et une seconde foudroyante selon l’invention. <tb>La fig. 1<sep>est une vue de face de la pièce d’horlogerie. <tb>La fig. 2<sep>est un schéma bloc fonctionnel de la pièce d’horlogerie. <tb>La fig. 3<sep>est une vue en plan de dessus d’une partie du mouvement de la pièce d’horlogerie comprenant le mécanisme chronographe, la seconde foudroyante et l’échappement du rouage moteur.

[0003] La présente invention a pour objet une pièce d’horlogerie telle que représentée à titre d’exemple à la fig. 1. Comme illustré à cette fig. 1, cette pièce d’horlogerie comporte un mécanisme de chronographe actionnant une aiguille de seconde de chronographe au centre 1 coopérant avec une graduation de soixante secondes 2, une aiguille de minutes de chronographe 3 coopérant avec une graduation de compteur de minutes 4, une aiguille des heures de chronographe 5 coopérant avec une graduation des heures de chronographe 6 et un compteur de rappel des unités de minutes chronographe formé d’un disque rotatif 7 portant des chiffres de 0 à 9 coopérant avec un repère 8.

[0004] Cette pièce d’horlogerie comporte encore une aiguille de secondes foudroyantes 9 coopérant avec une graduation de foudroyante 10.

[0005] Enfin, cette pièce d’horlogerie comporte encore un rouage horaire entraînant les aiguilles d’un affichage horaire, aiguille de trotteuse au centre 11 coopérant avec la graduation des secondes 2, aiguilles des heures 12 coopérant avec une graduation horaire 13 et une aiguille des minutes 14 coopérant avec la graduation horaire 13 également.

[0006] L’architecture du mouvement de cette montre avec chronographe et secondes foudroyantes est illustrée schématiquement à la fig. 2.

[0007] Le mouvement comporte un premier barillet 15 entraînant un rouage 16 comportant de façon traditionnelle une roue des heures portant l’aiguille des heures 12 de l’affichage horaire, une roue des minutes portant l’aiguille des minutes 14 de l’affichage horaire et une roue de seconde portant la trotteuse 11. Ce rouage 16 est régulé de façon traditionnelle par un organe réglant comprenant un balancier spiral 17 et un échappement 18.

[0008] Ce mouvement de la montre comporte encore un second barillet, ou barillet de chronographe 19, entraînant un rouage de chronographe 20 comportant une roue de compteur d’heures entraînant l’aiguille des heures de chronographe 5, une roue de compteur de minutes entraînant l’aiguille des minutes de chronographe 3, une roue de compteur de secondes entraînant l’aiguille de secondes chronographe 1 ainsi qu’un pignon de foudroyante 39 entraînant l’aiguille des secondes foudroyantes 9.

[0009] Ce mouvement de montre comporte encore un embrayage 21 permettant soit de stopper l’aiguille de secondes foudroyantes 9 et donc tout le rouage de chronographe 20, soit de faire en sorte que cette aiguille de secondes foudroyantes 9 soit régulée par l’échappement 18 réglant le rouage horaire 16.

[0010] Enfin, le mouvement de montre comporte encore une commande 22 de l’embrayage 21 et un mécanisme de remise à zéro 23 des compteurs d’heures et de minutes de chronographe 5,3, de l’aiguille de seconde 1, ainsi que de l’aiguille de secondes foudroyantes 9.

[0011] Le mouvement de base ou horaire de la montre comportant le premier barillet 15 et le rouage horaire 16 ne sera pas décrit en détail car il est conventionnel. Le dernier mobile (non illustré) de ce rouage horaire 16 est en prise avec le pignon d’échappement 18a solidaire de la roue d’échappement 18b qui travaille avec une ancre 24 et le balancier-spiral 17.

[0012] Ce mouvement de base ou horaire ne sera pas décrit plus en détail ici car il est en tous points traditionnel.

[0013] Le barillet de chronographe 19 entraîne par sa denture extérieure 25 un pignon de compteur de minutes 26 monté à friction sur un axe de compteur de minutes de chronographe solidaire d’un cœur de mise à zéro de compteur de minutes de chronographe 27 et de l’aiguille de compteur de minutes de chronographe 3.

[0014] Un mobile de minuterie comporte un pignon de minuterie 29, en prise avec la roue de compteur d’heures de chronographe 28 et une roue de minuterie 30 en prise avec le pignon de compteur de minutes chronographe 26. La roue de compteur d’heures de chronographe 28 est montée à friction sur un axe de compteur d’heures en forme de tube, solidaire d’un cœur de remise à zéro de compteur d’heures 27a et de l’aiguille de compteur d’heures chronographe 5.

[0015] La roue de compteur de minutes de chronographe 31, solidaire du pignon de compteur de minutes 26, engrène avec le pignon 32 d’un mobile de moyenne chronographe dont la roue 33 engrène avec un pignon de compteur de secondes chronographe 34 monté à friction sur un axe de secondes chronographe portant l’aiguille de secondes chronographe 1 et un cœur de remise à zéro des secondes chronographe 35. Le pignon du compteur de secondes chronographe 34 est solidaire d’une roue de compteur de secondes chronographe 36 en prise avec le pignon 37 d’un mobile intermédiaire dont la roue 38 engrène avec un pignon de secondes foudroyantes 39 solidaire d’un axe portant l’aiguille de secondes foudroyantes 9.

[0016] Le mobile de moyenne chronographe 32,33 comporte encore une roue intermédiaire 40 engrenant avec la denture extérieure d’une roue d’un compteur de rappel des unités de minutes chronographe 41 montée à friction sur un axe portant le disque d’affichage des unités de minutes chronographe 7 et un cœur de remise à zéro 43 de ce disque d’affichage des unités de minutes chronographe.

[0017] Ainsi, tout le mécanisme de chronographe comprenant les compteurs d’heures et de minutes chronographe, le compteur de rappel des unités de minutes chronographe, le compteur de secondes chronographe et l’aiguille de secondes foudroyantes est entraîné par le second barillet 19 et ne dépend d’aucune façon du premier barillet 15 actionnant le rouage horaire du mouvement de montre.

[0018] De cette façon toute l’énergie consommée par le rouage de chronographe est délivrée par le second barillet 19 et la totalité de l’énergie du premier barillet 15 est utilisée uniquement pour le rouage du mouvement ce qui permet d’en augmenter la réserve de marche.

[0019] Cette pièce d’horlogerie comporte encore un embrayage permettant de relier cinématiquement l’axe de la roue d’échappement 18b à l’axe du pignon de secondes foudroyantes 39. Cet embrayage comporte une roue à dent de loup 50, comportant trente dents, soit deux fois plus que celles de la roue d’échappement 18b, solidaire de la roue d’échappement 18b et de son axe. Cet embrayage comporte encore une première étoile de six dents 51 chassée sur l’axe du pignon de secondes foudroyantes 39 ainsi qu’une seconde étoile de six dents 52 montée librement sur l’axe du pignon des secondes foudroyantes 39 et reliée à la première étoile 51 par une goupille 53 chassée dans cette première étoile et traversant une lumière oblongue 54 de la seconde étoile 52. La fonction de la goupille 53 et des étoiles 51, 52 est décrit dans l’ouvrage intitulé «montres compliquées» de François LeCoultre, Editions A. Simonin à Neuchâtel, Suisse, pages 21 à 26.

[0020] Ainsi, chaque fois que la roue d’échappement 18b s’arrête sur le repos d’une levée de l’ancre 24, la roue à dents de loup 50 immobilise la deuxième étoile 52 et la libère à l’oscillation suivante. L’échappement du mouvement de la pièce d’horlogerie régule simultanément par cet embrayage le rouage de chronographe de la pièce d’horlogerie.

[0021] La pièce d’horlogerie comporte encore un mécanisme de commande 22 de l’embrayage 21 permettant d’arrêter ou de mettre en marche le rouage de chronographe. Ce mécanisme de commande comporte dans l’exemple illustré un poussoir (non illustré) commandant l’entraînement pas à pas d’une roue à colonnes 55. Une bascule 56 pivotée en 57 coopère par son extrémité libre 58 avec les colonnes de la roue à colonnes 55. Cette bascule est soumise à l’action d’un ressort de rappel 59 tendant à appliquer l’extrémité 58 de la bascule 56 contre une colonne de la roue à colonnes 55.

[0022] Suivant que l’extrémité libre 58 de la bascule 56 est en contact avec une colonne de la roue à colonnes 55 ou au contraire intercalée entre deux colonnes de cette roue à colonnes 55, un bec 61 de la bascule 56 est situé sur le chemin des dents de la première étoile 51 ou non.

[0023] Lorsque l’extrémité libre 58 de la bascule 56 est entre deux colonnes de la roue à colonnes 55, le bec 61 de la bascule 56 se trouve hors du chemin des dents de la première étoile 51, à chaque oscillation de l’ancre 24 la roue d’échappement 18b et la roue à dents de loup 50 avancent d’un pas permettant aux deux étoiles 51,52 d’avancer également pas à pas; le rouage de chronographe est en marche.

[0024] Lorsque l’extrémité libre 58 de la bascule 56 repose sur une colonne de la roue à colonnes 55 le bec 61 de la bascule 56 est situé sur la trajectoire des dents de la première étoile 51, une dent de cette première étoile 51 vient alors buter contre le bec 61 de la bascule 56. Lors du pas suivant de la roue d’échappement 18b et de la roue à dents de loup 50, la deuxième étoile 52 est libérée mais n’effectue qu’un demi-pas car la goupille 53 vient buter sur l’extrémité de la lumière 54 de la seconde étoile. La deuxième étoile 52 est ainsi arrêtée dans une position intermédiaire pour laquelle elle n’interfère plus avec les dents de loup de la roue à dent de loup 50. Le rouage du mouvement de la montre continue à tourner tandis que le rouage de chronographe est maintenu à l’arrêt.

[0025] La pièce d’horlogerie comporte enfin un mécanisme de remise à zéro 23 des affichages de chronographe actionné, dans cette forme d’exécution, par le même poussoir selon le cycle: départ – arrêt – remise à zéro. Il va sans dire qu’on aurait pu choisir un chronographe à 2 poussoirs dont l’un sert uniquement à la remise à zéro.

[0026] Ce mécanisme de remise à zéro comporte un disque à une dent 62 chassé sur l’axe du pignon 39 de secondes foudroyantes et dont la dent unique coopère avec le bec 61 de la bascule 56.

[0027] En pressant sur le poussoir pour faire la remise à zéro, la roue à colonne 55 tourne d’un pas. L’extrémité libre 58 de la bascule 56 qui était appuyé sur une des colonnes de la roue à colonne 55 tombe partiellement entre deux colonnes mais est retenue par un deuxième niveau de l’extrémité libre 58. Si l’on maintien le poussoir pressé, environ une seconde, le bec 61 libère la première étoile 51 mais se place sur la trajectoire de la dent unique du disque 62, solidaire de la première étoile. L’axe de l’aiguille des secondes foudroyantes effectue une fraction de tour jusqu’à ce que la dent unique du disque à une dent 62 bute sur le bec 61 de la bascule 56. Pour cette position d’arrêt, l’aiguille des secondes foudroyantes 9 est arrêtée à douze heures sur le début de sa graduation, 6 dans l’exemple illustré, où l’aiguille des secondes foudroyantes indique les sixièmes de secondes. En relâchant le poussoir, le mécanisme de marteaux de conception connue est libéré, les quatre marteaux venant coopérer avec les quatre cœurs 27, 27a, 35 et 43 des compteurs de chronographe 3, 5, 1, 7 pour les remettre à zéro. Dans une variante on pourrait avoir un cinquième cœur pour la remise à zéro de l’aiguille des secondes foudroyantes 9 ou compteur des fractions de secondes.

[0028] La particularité de cette pièce d’horlogerie comprenant une aiguille de secondes foudroyantes et un mécanisme de chronographe réside dans le fait que l’aiguille de secondes foudroyantes ainsi que la totalité du rouage de chronographe, donc de tous les compteurs, compteur d’heures de chronographe, compteur de minutes de chronographe, éventuellement compteur de rappel des unités de minutes de chronographe, compteur de secondes de chronographe, sont entraînés à partir d’un second barillet 19, totalement indépendant du premier barillet 15 et du rouage du mouvement.

[0029] Une autre particularité de cette pièce d’horlogerie est que l’embrayage de l’aiguille de secondes foudroyantes commande au moins un compteur de minutes de chronographe en plus des compteurs de secondes de chronographe et de fractions de secondes chronographe. De préférence, cet embrayage commande tous les compteurs du mécanisme de chronographe, c’est-à-dire également un compteur des unités de minutes de chronographe et un compteur des heures de chronographe.

Claims (10)

1. Pièce d’horlogerie, notamment montre bracelet, comportant un chronographe, caractérisée par le fait qu’elle comporte un premier barillet (15) entraînant un rouage de mouvement (16) actionnant un affichage des heures (12) et un affichage des minutes (14), un organe réglant comportant un balancier-spiral (17) et un échappement (18) réglant ce rouage de mouvement (16); par le fait qu’elle comporte encore un second barillet (19) entraînant le mécanisme du chronographe comportant un rouage de chronographe (20) comprenant un compteur de minutes de chronographe (3, 4), un compteur de secondes chronographe (1) et un compteur de fraction de secondes (9, 10); un embrayage (21) permettant de réguler le rouage de chronographe (20) à partir de l’organe réglant (17, 18); un dispositif de commande (22) de l’embrayage (21) commandant la marche et l’arrêt du rouage chronographe (20), la pièce d’horlogerie comportant également un dispositif de remise à zéro (23) commandant la remise à zéro des compteurs (1, 3, 5, 7, 9) du mécanisme de chronographe.

2. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le rouage du mouvement (16) actionne encore un affichage des secondes (11).

3. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait que le rouage de chronographe (20) entraîne encore un compteur d’heures de chronographe (5).

4. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1, 2 ou 3, caractérisée par le fait que le rouage de chronographe (20) entraîne également un compteur de rappel des unités des minutes de chronographe (7).

5. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que l’embrayage (21) régule le rouage de chronographe (20) en reliant l’axe de la roue d’échappement (18b) de l’organe réglant (17,18) à l’axe d’un pignon (39) de secondes foudroyantes (9), ledit pignon (39) de secondes foudroyantes (9) étant lui-même relié cinématiquement au second barillet (19).

6. Pièce d’horlogerie selon la revendication 5, caractérisée par le fait qu’elle comprend une première étoile (51) solidaire en rotation dudit pignon (39) de secondes foudroyantes (9) et une deuxième étoile (52) montée libre en rotation par rapport à la première étoile (51) et coopérant avec une roue à dents de loup (50) entraînée par un échappement à ancre (18b, 24) de l’organe réglant (17,18) de sorte que chaque fois que la roue d’échappement (18b) s’arrête sur le repos d’une levée de l’ancre (24), ladite roue à dents de loup (50) immobilise la seconde étoile (52) et la libère à l’oscillation suivante, la seconde étoile (52) étant reliée à la première étoile (51) par une goupille (53) chassée dans l’une desdites étoiles et traversant une lumière (54) pratiquée dans l’autre étoile.

7. Pièce d’horlogerie selon la revendication 6, caractérisée par le fait qu’elle comprend en outre une bascule (56) munie d’un bec (61) et prévue pour occuper trois positions, une première position, dite d’arrêt, pour laquelle ledit bec (61) est situé sur la trajectoire parcourue par la pointe des dents de ladite première étoile (51), une deuxième position, dite de marche, pour laquelle ledit bec (61) est entièrement dégagé de la denture de la première étoile (51) et une troisième position intermédiaire dite de remise à zéro, pour laquelle le bec (61) est sur le chemin de la dent d’un disque à une dent (62) solidaire de l’axe du pignon (39) de secondes foudroyantes portant l’aiguille de secondes foudroyantes (9), permettant ainsi, tant qu’un poussoir est pressé, à l’aiguille de secondes foudroyantes de revenir toujours dans la même position, soit la position zéro du compteur de fraction de secondes (9,10), les trois positions étant déterminées par des moyens de commande.

8. Pièce d’horlogerie selon la revendication 7, caractérisée par le fait que les moyens de commande comprennent le dispositif de commande d’embrayage (22) déterminant lesdites première et seconde positions et le dispositif de remise à zéro (23) déterminant la troisième position.

9. Pièce d’horlogerie selon la revendication 8, caractérisée par le fait que le dispositif de commande d’embrayage (22) et le dispositif de remise à zéro (23) sont associés à un seul poussoir extérieur destiné à être actionné manuellement.

10. Pièce d’horlogerie selon la revendication 8, caractérisée par le fait que le dispositif de commande d’embrayage (22) et le dispositif de remise à zéro (23) sont associés à deux poussoirs extérieurs séparés destinés à être actionnés manuellement.