CH703791B1 - Dispositif de positionnement et procédé de positionnement relatif de deux objets. - Google Patents

Abstract

Le dispositif de positionnement relatif est composé de deux anneaux excentriques qui pivotent l’un autour de l’autre (12, 13). Des leviers (14, 15) contrôlent la position angulaire de chaque anneau et sont actionnés par des vis de réglage. Ces leviers et vis sont placés de telle façon qu’un ajustage le long d’une vis de réglage crée un ajustage entre les centres des deux anneaux dans une direction parallèle à l’orientation de cette vis de réglage et proportionnel au déplacement le long de la vis de réglage.

Description

[0001] La présente invention concerne un dispositif de positionnement relatif d’un objet à aligner par rapport à un support.

[0002] Elle concerne également un procédé de positionnement relatif d’un objet à aligner par rapport à un support.

[0003] Il arrive fréquemment que deux objets fixés l’un à l’autre sur un plan de contact qu’on peut appeler le plan X–Y, doivent être alignés précisément l’un par rapport à l’autre. C’est par exemple le cas lorsqu’une pièce à usiner sur une machine-outil doit être précisément positionnée par rapport à un outil. Si cet alignement a été prévu sur la machine, des procédures d’alignement ont en général aussi été prévues, en utilisant des tables X–Y par exemple, pour déplacer avec précision l’un des objets dans ce plan pour trouver la position correcte. Si par contre cette procédure d’alignement n’a pas été prévue et qu’un tel alignement s’avère nécessaire sur place, souvent l’espace manque pour utiliser des outils volumineux comme des tables X–Y et l’alignement doit être fait de façon aléatoire en utilisant par exemple un maillet qui ne permet pas d’effectuer des déplacements précis.

[0004] Le problème de l’alignement entre deux objets a notamment été décrit par le brevet US 6 200 059 qui concerne un système d’ajustage d’outil utilisant un mécanisme comportant un boulon qui peut tourner dans un trou percé dans un objet et qui est équipé d’un embout excentrique qui pointe dans un trou similaire dans l’autre objet de façon à pouvoir bouger cet autre objet. Le mouvement se fait dans une direction, définie par une fente dans un bouchon logé dans le trou de l’autre objet. La direction de mouvement est fixe et ne peut être adaptée, c’est un système unidirectionnel. Une autre limitation est que le mécanisme ne permet pas d’appliquer un déplacement prédéterminé et l’étendue du mouvement exécuté doit être mesurée indépendamment.

[0005] Un autre système est décrit par le brevet US 1 097 185 qui utilise une rondelle excentrique au lieu d’un bouchon fendu. De nouveau l’utilisation est limitée à des mouvements unidirectionnels, définis dans ce cas par une gorge rectiligne, et comme dans le système précédent, le déplacement doit être alors mesuré indépendamment puisque le mécanisme ne permet pas d’appliquer un déplacement prédéterminé et n’a pas d’indicateur incorporé. Il est important de noter que l’utilisation de pièces excentriques implique une relation compliquée entre les réglages angulaires et le mouvement linéaire qui en résulte.

[0006] Les documents suivants US 2002/0 133 950, US 5 141 357 et US 4 309 123 décrivent un ajustage multidirectionnel permettant de boulonner des objets où les deux trous de fixation ne sont pas entièrement en face l’un de l’autre. Ces applications sont basées sur l’emploi de deux rondelles excentriques dont l’une tourne autour de l’autre. Elles ne positionnent pas un objet par rapport à un autre mais plutôt alignent le passage d’un trou par rapport à l’autre trou. Ce système ne permet pas de garantir avec précision le déplacement du passage de trou et sa direction.

[0007] Un autre mécanisme d’alignement est décrit dans la publication allemande DE 3 929 931. Une tige introduite avec du jeu dans un trou de l’objet à aligner, pointe de façon serrée dans un trou correspondant de l’autre objet. La première partie est déformable. Par l’action d’un cône elle peut se gonfler localement et dans une direction donnée déplaçant ainsi l’objet par rapport à son support.

[0008] Tous les systèmes de l’art antérieur ne permettent pas de résoudre de façon efficace et sûre le problème du positionnement précis de deux objets mobiles l’un par rapport à l’autre.

[0009] C’est pourquoi le but de la présente invention est d’offrir un dispositif pour positionner avec précision un objet par rapport à un autre et qui peut réaliser dans un plan de contact entre ces deux objets, un déplacement prédéterminé tant en direction qu’en amplitude du mouvement afin de remplacer des mécanismes d’alignement compliqués et coûteux, comme des tables X–Y qui sont encombrantes et souvent inutilisables en «kit» lorsqu’un système d’alignement n’a pas été prévu à l’origine sur une machine.

[0010] Ce but est atteint par le dispositif d’alignement selon l’invention, caractérisé en ce qu’il comporte deux anneaux excentriques agencés pour pivoter l’un autour de l’autre, ces anneaux étant respectivement liés à l’objet à aligner et au support, deux leviers respectivement solidaires de ces anneaux pour contrôler leur position angulaire, et un mécanisme de réglage reliant les deux leviers pour ajuster leur position angulaire relative et régler le positionnement relatif entre l’objet à aligner et le support.

[0011] Ce but est également atteint par le procédé de positionnement relatif de deux objets au moyen de ce dispositif d’alignement selon l’invention, caractérisé par: l’exécution dans l’objet à positionner et son support de deux ouvertures perpendiculaires au plan de contact, pour recevoir deux dispositifs de positionnement, disposés de telle manière que l’anneau extérieur soit logé dans une ouverture de l’objet à aligner et l’anneau intérieur soit lié au support au moyen d’un tampon cylindrique centré dans l’ouverture centrale de cet anneau et dont une extension est serrée dans une ouverture du support, l’introduction dans l’une des deux ouvertures d’un dispositif de positionnement et le réglage de la position de l’objet par rapport à son support au moyen de ce dispositif, l’aménagement d’une partie oblongue dans l’autre des deux ouvertures, soit dans l’objet à ajuster soit dans son support, orientée dans la direction de l’autre ouverture, l’introduction dans cette deuxième ouverture d’un deuxième dispositif de positionnement et le réglage avec celui-ci de l’orientation de l’objet par rapport à son support cela sans faire obstruction aux réglages de position faits par le premier dispositif de positionnement logé dans l’autre ouverture grâce à la partie oblongue dans cette deuxième ouverture.

[0012] Le dispositif de positionnement utilise deux anneaux excentriques qui tournent l’un autour de l’autre. L’anneau intérieur a une ouverture centrale légèrement excentrée par rapport à son contour, et l’anneau extérieur a un contour légèrement excentré par rapport à son ouverture. Tourner chaque anneau permet de créer un décalage entre le centre excentré intérieur qui constitue l’ouverture centrale et le centre excentré extérieur appelé le contour du dispositif. Pour positionner relativement l’un par rapport à l’autre les deux objets, on monte ce dispositif dans un logement, en général un trou percé dans l’un des objets de façon à pouvoir tourner sans jeu dans ce logement, et on crée un lien mécanique entre l’autre objet et l’ouverture intérieure par exemple au moyen d’un tampon qui peut tourner sans jeu dans cette ouverture. Ainsi le décalage des centres excentrés obtenu par pivotement des anneaux est transmis aux objets et crée un mouvement relatif entre ces deux objets.

[0013] Chacun de ces anneaux excentriques est équipé d’un levier pour ajuster sa position angulaire. Les leviers prolongent l’excentricité de chaque anneau et ainsi l’extrémité du levier est une mesure de la position du centre décentré par rapport à l’axe commun de pivotement. En choisissant la même excentricité pour chaque anneau et la même longueur pour chaque levier on obtient une propriété intéressante qui est qu’un écartement des extrémités des leviers provoque un écartement proportionnel entre le centre excentré intérieur et le centre excentré extérieur. Prenant par exemple pour chaque bras une longueur de 25 mm et pour chaque excentricité la valeur de 0.25 mm, un écartement de 1 mm entre les extrémités des leviers donne un écartement de 0.01 mm entre le centre excentré intérieur ou ouverture centrale et le centre excentré extérieur ou contour. Cet effet résulte du fait que les deux leviers agissent comme une paire de ciseaux où les poignées sont représentées par les extrémités des leviers et les pointes par, respectivement, le centre excentré intérieur et le centre excentré extérieur. Afin de déplacer de façon contrôlée les extrémités des leviers l’une par rapport à l’autre ils sont liés par une vis dont le pas est connu, par exemple 1 mm par tour, ce qui permet de connaître à chaque instant la distance entre les extrémités des leviers et par conséquent la distance entre les centres excentrés. L’effet de ciseaux mentionné implique une autre propriété intéressante, à savoir que la direction dans laquelle s’écartent les deux extrémités des leviers est parallèle à la direction dans laquelle les deux centres excentrés s’écartent. Il est donc ainsi possible de choisir la direction d’ajustage entre deux objets en pivotant le mécanisme afin que la vis pointe dans une direction parallèle à la direction de déplacement souhaitée et ensuite d’appliquer un déplacement aux extrémités des bras 100 fois plus grand que celui qu’on aimerait appliquer à l’objet à ajuster. Cette version du dispositif fonctionne en coordonnées cylindriques: le déplacement est défini par un angle et un rayon.

[0014] Une autre version fonctionne en coordonnées rectangulaires. Cette version est obtenue en remplaçant la vis de réglage décrite par deux vis fixées sur un châssis en forme d’équerre qui les maintient dans des orientations orthogonales l’une par rapport à l’autre. Une vis actionne l’extrémité d’un bras et l’autre vis l’extrémité de l’autre bras. Tenant l’équerre alignée avec des axes X–Y, une vis donne ainsi des déplacements en direction X seulement et l’autre en direction Y seulement. Le châssis en équerre n’est pas fixé sur l’un des objets à aligner, mais est «flottant» et seulement lié aux extrémités des bras, ceci pour permettre les mouvements relatifs entre les extrémités des bras. Encore une autre version fonctionnant en coordonnées rectangulaires, contient en plus du châssis en équerre un châssis intermédiaire de glissières qui aligne le châssis en équerre par rapport à l’un des objets. Ce châssis de glissières s’intercale entre le châssis en équerre et l’objet. Il a deux bras, aussi en équerre, dont l’un est lié par glissières à un bras du châssis en équerre et l’autre, orthogonal, par glissières à l’objet sur lequel on veut référer les coordonnées. Ainsi le châssis en équerre qui tient les deux vis reste libre et flottant quant à sa position mais est tenu quant à son orientation angulaire.

[0015] Toutes ces versions peuvent aussi être exécutées de façon que l’anneau intérieur et le tampon cylindrique qui transmet son déplacement à l’un des objets forment ensemble une pièce unique. Dans ce cas cette pièce doit être suffisamment libre pour pouvoir tourner dans le logement prévu pour elle dans l’objet à ajuster en position. Bien que la cinématique reste identique dans cette exécution, les effets de rigidité et d’hystérésis affectent la précision du positionnement.

[0016] La présente invention et ses avantages seront mieux compris à la lecture de la description détaillée de plusieurs formes de réalisation du dispositif selon l’invention, en référence aux dessins annexés donnés à titre indicatif et non limitatif, dans lesquels: <tb>la fig. 1<sep>représente une vue en section d’une première forme de réalisation du dispositif selon l’invention, monté sur un objet à aligner et son support, <tb>la fig. 2<sep>représente une vue en perspective de ladite première forme de réalisation du dispositif selon l’invention, <tb>la fig. 3<sep>représente une vue en perspective éclatée de ladite première forme de réalisation du dispositif de la fig. 2, <tb>les fig. 4, 5 et 6<sep>illustrent la cinématique du dispositif selon l’invention, la fig. 4, la pleine course, la fig. 5 la demi-course et la fig. 6la course nulle, <tb>la fig. 7<sep>est une vue en perspective représentant une autre forme de réalisation du dispositif selon l’invention adapté aux coordonnées orthogonales, <tb>les fig. 8 et 9<sep>sont des vues de détails du dispositif de la fig. 7, <tb>la fig. 10<sep>représente le dispositif de la fig. 7avec une course nulle, <tb>les fig. 11 et 12<sep>sont des vues en perspective qui montrent une autre forme d’exécution du dispositif fonctionnant en coordonnées orthogonales, <tb>la fig. 13<sep>est une vue en perspective qui illustre une variante de la forme de réalisation des fig. 1, 2 et 3, <tb>la fig. 14<sep>illustre la procédure d’ajustage parallèle, et <tb>la fig. 15<sep>illustre la procédure d’ajustage angulaire.

[0017] Les fig. 1, 2 et 3illustrent une première forme d’exécution du dispositif de positionnement selon l’invention qui comporte un premier anneau excentrique 12 autour duquel tourne un deuxième anneau excentrique 13. Ce dernier est logé dans une ouverture 4 d’une plaque 2 qui est l’objet à aligner par rapport à un support 1, tandis que le premier tourne autour d’un tampon cylindrique 11 serré dans l’ouverture 3 du support 1 au moyen d’un insert conique 22 et d’une vis 23. Le jeu entre les anneaux 12 et 13, comme ceux entre le tampon 11 et l’anneau 12 et entre l’anneau 13 et l’ouverture 4 de l’objet à ajuster, est petit afin de minimiser l’hystérésis dans le système. La grandeur de l’excentricité peut être choisie librement en fonction de la course et de la résolution souhaitée. Cette forme d’exécution utilise une même excentricité pour les deux anneaux 12 et 13 bien que le mécanisme fonctionne aussi avec des excentricités différentes entre les deux anneaux. Les anneaux 12 et 13 sont équipé de leviers, respectivement 14 et 15, qui permettent d’ajuster les angles des anneaux indépendamment l’un de l’autre. L’un des leviers, 14, est équipé d’une goupille 16 qui est libre de tourner dans un trou de ce levier. Cette goupille est équipée d’un passage fileté dans lequel est vissée une vis 20. L’autre levier 15 est équipé d’une goupille 17 qui peut aussi librement tourner dans un trou de ce levier. Cette goupille 17 comporte un passage étroit 18 dans lequel se place la section cylindrique de guidage 21 de la vis d’ajustage 20. Le passage 18 est atteint par une fente 19 qui permet le montage de la vis en pressant la section 21 de la vis 20 à travers ce passage 19 pour trouver son logement 18. Pour faire fonctionner le dispositif on tourne la vis avec comme effet le déplacement de la goupille 16 le long de la vis ajustant ainsi la distance entre les goupilles 16 et 17. Quant au montage initial de ces goupilles, elles sont introduites dans les leviers du côté opposé, tel que le montre la fig. 3, et une fois montées avec la vis 20, elles ne peuvent plus se libérer de leur logement.

[0018] Chacun des leviers 14 et 15 est aligné dans la direction de l’excentricité de l’anneau auquel il est attaché. Dans la version représentée, le levier 14 du premier anneau excentrique 12 est orienté dans la direction où l’anneau 12 est le plus épais et le levier 15 du deuxième anneau excentrique 13 est orienté dans la direction où l’anneau 13 est le plus mince. Afin d’obtenir une proportionnalité parfaite entre le déplacement de l’objet à aligner 2 et le déplacement des goupilles 16 et 17, le rapport entre la longueur effective de chaque levier et l’excentricité de son anneau doit être le même pour chacun des deux leviers. Il n’est pas absolument nécessaire que les excentricités des deux anneaux soient les mêmes mais le rapport longueur levier/excentricité doit être le même pour chaque levier pour obtenir une direction de mouvement parallèle avec celle de la vis et un déplacement strictement proportionnel avec le déplacement des goupilles le long de la vis.

[0019] Les fig. 4, 5 et 6expliquent le cinématique du dispositif décrit par les fig. 1, 2 et 3. La fig. 4montre les anneaux excentriques vus d’en bas et à pleine course. Le fonctionnement est semblable à une paire de ciseaux. Les poignées des ciseaux correspondent aux points 74 et 75, centres respectivement des goupilles 16 et 17. L’axe pivotant est le centre 72 du cercle 62 qui est la face de contact entre les deux anneaux. Les pointes des ciseaux correspondent aux points 71 et 73, respectivement le centre du cercle 61, et donc du tampon cylindrique 11, et son logement 3 dans le support, et le centre du cercle 63, et donc de l’ouverture 4 de l’objet à aligner. Prenant pour cet exemple des bras de levier de 25 mm et des excentricités de 0.25 mm les triangles homothétiques 74–72–75 et 71–72–73 montrent que le déplacement 73–71 est toujours un centième (0.25 mm/25 mm) du déplacement 75–74 entre les goupilles. La fig. 5 montre comment les deux déplacements sont réduits proportionnellement quand la vis est actionnée et la fig. 6montre la situation où les bras sont alignés et les points 73 et 71 coïncident de façon que le diamètre extérieur du tampon cylindrique 11 et le diamètre extérieur de l’anneau excentrique 13 sont alignés. Dans cette position le dispositif peut être installé au mieux dans les ouvertures 3 et 4 de la plaque 1 et du support 2, aussi alignés pour permettre ce montage. Dans cette position particulière, les points 74 et 75, centres des goupilles 16 et 17 sont aussi coïncidents et comme les deux goupilles 16 et 17 tournent librement autour de leurs centres, la vis peut être tournée d’un côté à l’autre, comme montré schématiquement par la fig. 6. Ceci permet de choisir le sens de l’ajustage: pousser l’objet vers la gauche ou vers la droite dans ce schéma. Une autre façon de changer le sens est de pivoter le dispositif entier sur 180 degrés. Dans l’utilisation on choisira ce qui est le plus convenable en fonction de l’espace disponible.

[0020] La forme d’exécution du dispositif décrit fonctionne selon des coordonnées cylindriques où l’on ajuste l’angle et le déplacement radial. Dans beaucoup de cas le positionnement est exprimé en coordonnées orthogonales X et Y. Pour pouvoir être adapté à cette condition, le dispositif est réalisé selon une deuxième forme d’exécution qui fonctionne en coordonnées orthogonales et qui est montrée par les fig. 7, 8, 9, 10.

[0021] Cette forme de réalisation est obtenue en remplaçant la vis de réglage 20 des fig. 1à 6 par deux vis identiques 24 et 25 montées sur un châssis en forme d’équerre 26 qui maintient l’orientation des vis orthogonales l’une par rapport à l’autre. Les vis 24 et 25 sont assemblées avec le châssis 26 en pressant les parties cylindriques 27 de ces vis à travers des fentes 28 dans leurs logements. La vis 24 actionne le levier 14 et la vis 25 le levier 15 au moyen d’écrous 30 et 31. Ces écrous sont liés aux leviers 14 et 15 au moyen de goupilles 32 et 33. La fig. 9montre plus en détail comment la goupille 32, pivotant dans un trou dans le levier 14, a été montée par pressage dans un trou de l’écrou 30. Les écrous 30 et 31 ont une section qui leur permet de glisser le long des bras du châssis 26 et une graduation sur ces bras donne une mesure de leur déplacement. Ainsi chaque vis agit dans une seule direction. Il faut rappeler que l’orientation du châssis 26 doit être donnée par l’utilisateur puisque ce châssis en équerre 26 n’est pas fixé sur l’un des objets à aligner mais est «flottant» et seulement lié aux extrémités des bras 14 et 15, ceci pour permettre les mouvements relatifs entre les extrémités des bras. Quand l’exécutant tient le châssis en équerre 26 aligné avec des axes X–Y, la vis 25 donnera ainsi des déplacements en direction X seulement et la vis 24 en direction Y seulement.

[0022] Une autre forme d’exécution du dispositif fonctionnant en coordonnées orthogonales est montrée par les fig. 11 et 12où elle est utilisée pour l’alignement d’un télescope d’alignement 35. L’objet à aligner, le télescope 35, est monté dans un premier anneau excentrique 36 autour duquel tourne un deuxième anneau excentrique 37 qui est logé dans une ouverture du support 38. Cette version contient en plus de l’ensemble décrit des deux vis orthogonales et le châssis en équerre 26, un châssis intermédiaire de glissières 39 qui aligne le châssis en équerre 26 par rapport au support 38. Ce châssis de glissières 39 s’intercale entre le châssis en équerre 26 et le support 38. Il a deux bras 40 et 41, aussi en équerre, dont le bras 41 s’aligne de façon glissante à un bras du châssis en équerre grâce aux goupilles 42 et l’autre bras 40, orthogonal, s’aligne de façon glissante au support 38 sur lequel on veut référer les coordonnées grâce aux goupilles 43. Ainsi le châssis en équerre 26 qui assemble les deux vis 24 et 25 reste libre et flottant quant à sa position tout en étant maintenu quant à son orientation angulaire.

[0023] La fig. 13 montre une dernière forme d’exécution du dispositif où l’anneau excentrique 12 et le tampon cylindrique 11 de la fig. 1 forment maintenant une pièce unique 112. Dans ce cas cette pièce n’est pas pincée dans le logement 3 mais au contraire doit être suffisamment libre pour pouvoir tourner. Bien que la cinématique soit identique à celle expliquée pour les autres versions, les effets de rigidité et d’hystérésis seront différents. Composée de moins de pièces, cette version est intéressante là où la précision exigée est moindre.

[0024] La procédure préférée pour faire un ajustage de position est illustrée par les fig. 14et 15. En général on nécessite deux dispositifs identiques, 10 et 50 afin de contrôler la position de l’objet. Ainsi le dispositif 10 est logé dans des trous, semblables aux ouvertures 3 et 4 du dispositif selon la fig. 1. Si ces trous n’ont pas été prévus ils peuvent être percés sur place. Le montage se voit le mieux en observant la fig. 1: d’abord on installe le tampon 11 dans l’ouverture 3 du support et on le pince en serrant la vis 23 du cône d’expansion 22. On installe ensuite le reste du dispositif, dans sa position où les leviers sont alignés et superposés, dans l’ouverture 4 de l’objet à ajuster. Un deuxième jeu de trous semblables (fig. 14, 15), pour un deuxième dispositif 50 est nécessaire pour l’ajustage angulaire. Par contre, le trou 6 dans l’objet à ajuster est oblong (ou le trou est percé plus grand et un insert est monté avec un trou intérieur oblong) dans la direction de l’autre jeu de trous afin de permettre des mouvements dans cette direction induits par un ajustage du premier mécanisme 10. Les deux dispositifs installés, le dispositif 10 est orienté dans la direction dans laquelle l’ajustage doit être fait. La vis a une avance connue, souvent de 1 mm/tour et ainsi on fait le nombre de tours correspondant au nombre de centièmes de mm d’ajustement souhaité. Un éventuel jeu est d’abord consommé et doit être soustrait. La fig. 14 montre un exemple typique d’une translation qui est le plus facilement réalisée en orientant les deux mécanismes dans la direction souhaitée et en leur donnant les mêmes déplacements. La fig. 15 montre un mouvement de rotation obtenu en mettant les deux dispositifs en opposition. En général on a besoin d’une combinaison de translation et de rotation et dans ce cas on ajuste d’abord le dispositif 10 dans la direction souhaitée et ensuite on ajuste le dispositif 50 pour corriger l’orientation angulaire.

Claims (11)

1. Dispositif de positionnement relatif d’un objet à aligner par rapport à un support, caractérisé en ce qu’il comporte deux anneaux excentriques agencés pour pivoter l’un autour de l’autre, ces anneaux étant respectivement liés à l’objet à aligner et au support, deux leviers respectivement solidaires de ces anneaux pour contrôler leur position angulaire, et un mécanisme de réglage reliant les deux leviers pour ajuster leur position angulaire relative et régler le positionnement relatif entre l’objet à aligner et le support.

2. Dispositif de positionnement relatif selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque levier à la même orientation angulaire par rapport à l’excentricité de l’anneau auquel il est attaché.

3. Dispositif de positionnement relatif selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque levier a l’orientation angulaire correspondant à celle de l’excentricité de l’anneau auquel il est attaché.

4. Dispositif de positionnement relatif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le rapport entre la longueur effective du bras de levier et l’excentricité de l’anneau est le même pour les deux anneaux.

5. Dispositif de positionnement relatif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l’excentricité des deux anneaux est identique.

6. Dispositif de positionnement relatif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le mécanisme de réglage reliant les deux leviers comporte au moins une vis rotative montée entre les extrémités libres des deux leviers.

7. Dispositif de positionnement relatif selon les revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les deux leviers ont la même longueur effective et sont agencés pour que la vis puisse librement changer de direction par pivotement quand les deux bras sont alignés et superposés.

8. Dispositif de positionnement relatif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le mécanisme de réglage reliant les deux leviers comporte deux vis orthogonales l’une par rapport à l’autre monté sur un châssis en équerre, l’une étant liée à l’extrémité d’un levier et l’autre à l’extrémité de l’autre levier de façon à ajuster la distance entre les extrémités des leviers le long de coordonnées orthogonales.

9. Dispositif de positionnement relatif selon la revendication 8, caractérisé en ce que chaque bras du châssis en équerre comporte une graduation mesurant la distance entre les centres excentrés des deux anneaux dans la direction de ce bras.

10. Dispositif de positionnement relatif selon la revendication 8, caractérisé en ce qu’il comporte un châssis intermédiaire, placé entre le châssis en équerre et le support, ce châssis intermédiaire étant lié de façon glissante à un des bras du châssis en équerre et de façon glissante, dans la direction orthogonale, au support de façon à maintenir l’orientation du châssis en équerre le long des axes orthogonaux tout en permettant les mouvements nécessaires pour l’ajustage.

11. Procédé de positionnement d’un objet à aligner par rapport à son support au moyen du dispositif de positionnement relatif selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par: – l’exécution dans l’objet à positionner et son support de deux ouvertures perpendiculaires au plan de contact, pour recevoir deux dispositifs de positionnement, – l’introduction dans l’une des deux ouvertures d’un premier dispositif de positionnement et le réglage de la position de l’objet par rapport à son support au moyen de ce dispositif, – l’aménagement d’une partie oblongue dans l’autre des deux ouvertures, soit dans l’objet à ajuster soit dans son support, et orientée dans la direction de l’autre ouverture, – l’introduction dans cette deuxième ouverture d’un deuxième dispositif de positionnement et le réglage avec celui-ci de l’orientation de l’objet par rapport à son support, et cela sans faire obstruction aux réglages de position faits par le premier dispositif de positionnement logé dans l’autre ouverture grâce à la partie oblongue dans cette deuxième ouverture.