CH693446A5 - Outil à main muni d'une transmission à cardan. - Google Patents

Description

  



  L'invention a pour objet un outil à main muni d'une transmission à cardan comprenant des moyens de maintien, par frottement, du cardan, au repos, dans une position choisie. 



  Pour mettre en place une vis, visser ou dévisser une vis en un endroit qui n'est pas axialement accessible, par exemple en chirurgie, on utilise avantageusement un tournevis muni d'une articulation à cardan permettant de visser ou de dévisser sans qu'il soit nécessaire que le manche de l'outil soit situé dans l'axe de la vis.

   Pour maintenir au repos l'articulation à cardan dans une position choisie permettant d'amener l'extrémité du tournevis dans l'axe de la vis, il est connu de monter une rondelle métallique bombée, c'est-à-dire élastique, sur chacun des axes d'articulation du croisillon de cardan aux fourches du cardan, entre le croisillon et les fourches, de manière à créer un frottement, suffisant à maintenir le cardan dans la position dans laquelle l'utilisateur l'a placé manuellement, mais autorisant sa rotation sans que l'utilisateur doive exercer un couple important. Pour assurer un glissement aussi régulier que possible, les rondelles doivent en outre être pratiquement aplaties entre le croisillon et les fourches, Ces conditions exigent une grande précision de montage. Malgré cela, les forces de frottement sont difficiles à maîtriser et irrégulières.

   Ces forces varient en outre avec l'usure, c'est-à-dire avec le temps. 



  L'invention propose une construction obviant les inconvénients des outils selon l'art antérieur. 



  A cet effet, l'outil à cardan selon l'invention est caractérisé en ce que les extrémités du croisillon du cardan, considéré dans le sens de la transmission, présentent une face d'appui et en ce que les fourches du cardan portent chacune un plot appliqué élastiquement et perpendiculairement contre chacune des faces d'appui du croisillon de manière à maintenir, par frottement, le cardan dans la position choisie. 



  Selon un mode d'exécution préféré de l'invention, le croisillon est en acier trempé et la face des plots, en acier, venant en contact avec le croisillon, présente un état poli optique, mais les plots pourraient être en matériau synthétique, par exemple en TEFLON (marque déposée). Les plots peuvent être appliqués contre le croisillon par des ressorts relativement forts et dont la force n'a pas besoin d'être déterminée avec précision. La reproductibilité de fabrication des cardans d'une production à l'autre ne pose aucun problème et les moments de rotation d'un cardan à un autre sont pratiquement les mêmes. Les moyens de maintien du cardan en position sont très peu sensibles à l'usure, ce qui permet d'augmenter la durée de vie de l'outil et de conserver, en chirurgie, la fonctionnalité de l'outil aux travers des stérilisation répétées. 



  Lors de l'entraînement manuel de l'outil en rotation, l'utilisateur ressent un frottement gras uniforme qui ne nécessite toutefois pas d'effort particulier pour le vaincre. 



  Si l'on désire obtenir des positions discrètes, il est possible de former de petits méplats ou de légères dépression sur la surface cylindrique du croisillon, c'est-à-dire une sorte de crantage. Ce positionnement discret se fera toutefois au dépens de l'uniformité du mouvement de rotation du cardan et pourra être ressenti par l'utilisateur. 



  L'invention concerne tous outils à main devant être entraîné en rotation. Les tournevis et les clés ne sont que des exemples. 



  Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution et deux variantes d'un outil selon l'invention, en l'occurence un tournevis. 
 
   La fig. 1 représente le tournevis placé dans une position permettant de l'introduire dans une cavité osseuse. 
   La fig. 2 représente, partiellement en arraché, la transmission à cardan du tournevis. 
   La fig. 3 représente une première variante de la transmission à cardan représentée à la fig. 2. 
   La fig. 4 représente une seconde variante de la transmission à cardan représentée à la fig. 2. 
 



  La fig. 1 montre partiellement un tournevis muni d'une transmission à cardan 1 et d'un embout six pans 2 placé dans une position telle qu'il peut être introduit dans une cavité osseuse 3 d'un os 4 dans laquelle doit être vissée une vis 5. 



  La transmission à cardan comprend, de manière connue, deux fourches 6 et 7 reliées par un croisillon de cardan 8 articulé dans les fourches respectivement autour d'un axe 9, 10. La fourche 6 est reliée au manche de l'outil, tandis que la fourche 7 porte l'embout de tournevis 2. Les extrémités du croisillon 8, considéré dans le sens de la transmission du mouvement, présentent une surface cylindrique, plus précisément approximativement semi-cylindrique, 11, respectivement 12. Ces extrémités sont trempées. Dans l'axe de la fourche 6 est formé un logement cylindrique 13 dans lequel est logé un ressort 14 travaillant en compression entre le fond du logement et un plot cylindrique 15 en acier, venant donc s'appuyer contre la surface cylindrique 11 du croisillon.

   La face plane du plot 15 en appui contre le croisillon présente de préférence un état poli optique ou miroir. La fourche 7 comprend, de manière analogue, un plot cylindrique 16 venant s'appuyer contre la surface cylindrique 12 du croisillon. 



  Le frottement des plots 15 et 16 sur les surfaces cylindriques du croisillon 8 suffisent à maintenir le cardan dans une position choisie. Lors de la rotation de l'outil, le croisillon 8, dans l'exemple représenté, tourne autour de son axe 9 et sa face cylindrique 11 glisse sur le plot 15. 



  La face des plots 15 et 16 en contact avec le croisillon pourrait être concave et présenter une courbure de même rayon que la surface correspondante du croisillon. Les plots pourraient être en matériau synthétique. 



  La fig. 3 représente une première variante dans laquelle les surfaces cylindriques du croisillon 8 présentent de légères dépressions 17 (fortement exagérées sur le dessin) s'étendant parallèlement aux articulations du croisillon. Les plots, tels que le plot 15¾, présentent une extrémité arrondie 18 venant en contact avec le croisillon 8. Les dépressions 17 constituent une sorte de crantage permettant de positionner le cardan dans des positions discrètes. Au lieu de la forme arrondie représentée, les dépression pourraient présenter un profil en V. Les plots pourraient s'engager dans ces dépressions par une extrémité de forme correspondante, c'est-à-dire en forme de dièdre. 



  La fig. 4 représente une seconde variante dans laquelle les faces cylindriques du croisillon 8 présentent de légers méplats 19 assurant également un positionnement des cardans selon des positions discrètes. Ces méplats ont été fortement exagérés sur le dessin.

Claims (8)

1. Outil à main muni d'une transmission à cardan (1) comprenant des moyens de maintien, par frottement, du cardan, au repos, dans une position choisie, caractérisé en ce que les extrémités du croisillon (8) du cardan, considéré dans le sens de la transmission, présentant une face d'appui (11, 12) et en ce que les fourches (6, 7) du cardan, portent chacune un plot (15, 16) appliqué élastiquement et perpendiculairement contre chacune des faces d'appui du croisillon, de manière à maintenir, au moins par frottement, le cardan dans la position choisie.

2. Outil selon la revendication 1, caractérisé en ce que les faces d'appui (11, 12) du croisillon sont parfaitement cylindriques.

3. Outil selon la revendication 2, caractérisé en ce que les faces des plots (15, 16) en contact avec le croisillon sont planes.

4.

Outil selon la revendication 2, caractérisé en ce que les faces des plots en contact avec le croisillon présentent une concavité cylindrique.

5. Outil selon la revendication 1, caractérisé en ce que les faces d'appui du croisillon présentent des méplats (19) parallèles à l'articulation respective du croisillon et en ce que les faces des plots en contact avec le croisillon sont planes.

6. Outil selon la revendication 1, caractérisé en ce que les faces d'appui du croisillon présentent des dépressions (17) s'étendant parallèlement à l'articulation respective du croisillon et en ce que l'extrémité des plots (15 min ) en contact avec le croisillon est arrondie ou en forme de dièdre.

7. Outil selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la surface des plots venant en contact avec le croisillon est polie.

8.

Outil selon la revendication 7, caractérisé en ce que la surface des plots venant en contact avec le croisillon présente un état poli optique.