La présente invention a pour objet une chaussure de ski comprenant une coque destinée à entourer le pied et le talon et une tige articulée sur la coque et constituée de deux parties, à savoir une première partie formant un étrier s'étendant autour et au-dessus du talon et une seconde partie entourant au moins l'arrière de la jambe, ces deux parties pouvant être rendues solidaires en rotation l'une de l'autre par des moyens de liaison, au moins en position fermée de la tige.
Du brevet FR 2 673 081 on connaît une chaussure dont la tige est constituée d'une première partie en forme de collier présentant une large ouverture à l'arrière laissant subsister un pont en forme d'étrier s'étendant autour et au-dessus du talon, et d'une seconde partie en forme de capot arrière venant fermer l'ouverture à la manière d'un couvercle de boite. Les deux parties de la tige sont maintenues ensemble, en position fermée, par une boucle.
Du brevet FR 2 654 903, on connaît en outre une chaussure de ski dont la tige en forme de collier n'est pas articulée directement sur la coque, mais sur un étrier lui-même articulé sur la coque.
Du brevet EP 0 086 908 on connaît par ailleurs une chaussure dont la tige en forme de collier est munie à l'arrière d'un cliquet coopérant avec une butée formée sur la coque pour maintenir, à volonté, la tige en position de descente.
L'invention se propose de solidariser les deux parties de la tige en rotation par des moyens différents, des moyens proposés jusqu'ici et offrant d'autres possibilités d'utilisation.
La chaussure selon l'invention est caractérisée en ce que lesdits moyens de liaison sont constitués d'un cliquet articulé à l'arrière de la seconde partie de la tige de manière à pouvoir prendre appui sur l'étrier.
Ces moyens de liaison peuvent être utilisés seuls ou en combinaison avec une boucle.
La position du cliquet permet en outre d'utiliser simultanément celui-ci pour assurer le verrouillage de la tige en position de descente. A cet effet, le cliquet peut présenter deux becs dont l'un quitte la butée formée sur la coque avant que l'autre bec quitte l'étrier, ce qui permet d'autoriser un basculement de la tige sur la coque tout en conservant la tige fermée, c'est-à-dire de passer de la position de descente à une position de marche.
Une autre possibilité consiste à utiliser un cliquet dont l'extrémité active est suffisamment large pour venir en butée à la fois contre la butée de la chaussure et sur l'étrier. Lorsqu'on écarte le cliquet de la coque, son bec s'écarte d'abord de la butée de la coque en restant en appui sur l'étrier.
Le cliquet peut remplacer tout autre moyen de fermeture des deux parties de la tige si ces parties présentent une rigidité suffisante.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, quelques formes d'exécution de l'invention.
La fig. 1 est une vue schématique d'une chaussure de ski montrant une première forme d'exécution d'un cliquet de liaison entre les deux parties de la tige.
La fig. 2 est une vue analogue à celle de la fig. 1 illustrant une deuxième forme d'exécution du cliquet de liaison.
La fig. 3 est une vue analogue à celle de la fig. 1 illustrant une troisième forme d'exécution du cliquet de liaison.
La fig. 4 représente schématiquement une quatrième forme d'exécution.
La chaussure représentée schématiquement à la fig. 1 comprend une coque 1 à volume variable entourant le pied et le talon et munie, à l'arrière, d'une languette 2. Une telle coque est décrite, par exemple, dans le brevet EP 0 286 586. Sur cette coque est articulée une tige 3 au moyen de rivets 4. Cette tige 3 est constituée d'une première partie 5 en forme de collier présentant une profonde et large échancrure à l'arrière laissant subsister un étrier 6 s'étendant autour et au-dessus du talon, et d'une seconde partie 7, également articulée en 4, en forme de capot venant fermer l'échancrure arrière de la première partie 5 en s'appuyant bord-à-bord sur les bords de cette échancrure, comme décrit dans le brevet FR 2 673 081. La coque 1 présente à l'arrière une butée 8 contre laquelle vient buter l'étrier 6.
Dans la partie inférieure de la partie 7 en forme de capot est monté un cliquet 9 articulé autour d'un axe horizontal 10. Dans la position fermée de la chaussure, représentée au dessin, le bec 9a du cliquet 9 est engagé dans un cran 11 formé dans l'étrier 6. Ce cran 11 présente une face sensiblement horizontale contre laquelle s'appuie la face frontale du bec 9a. Le cliquet 9 est maintenu dans cette position par un ressort, par exemple un ressort en cor de chasse entourant l'axe 10. Pour dégager le cliquet de l'étrier 6, il suffit d'exercer une pression sur le bras supérieur 9b du cliquet accessible à travers une découpe 23 du capot 7.
Dans la position représentée, le cliquet 9 maintient les deux parties 5 et 7 de la tige en position fermée. Une pression sur le bras 9b du cliquet permet de faire basculer le capot 7 en arrière pour chausser et déchausser.
La chaussure représentée à la fig. 2 présente une coque 1 et une tige 3 analogues à celles de la chaussure représentée à la fig. 1. La coque diffère toutefois par la présence d'une butée arrière 12 formée plus haut que la butée 8 de la fig. 1 et présentant une inclinaison différente. La tige 3 de cette chaussure est également formée des parties 5 et 7, mais l'étrier 6 présente ici une encoche verticale 13 dans laquelle s'engage un cliquet 14 analogue au cliquet 9 et articulé comme lui autour d'un axe 10. Le bec 14a de ce cliquet présente une largeur telle, vu dans le plan du dessin, qu'il peut être à la fois en appui contre la butée 12 et contre le fond de l'encoche 13 de l'étrier, comme ceci est visible sur le dessin. Dans ce cas, l'étrier 6 ne vient pas buter contre la butée 12 de la coque, le verrouillage de la tige 3 en position de descente étant assuré par le cliquet 14.
Si, dans la position représentée au dessin, on exerce une pression sur le bras 14b du cliquet, celui-ci, dans une première phase de son pivotement, quitte d'abord la butée 12 de la coque en restant toutefois en appui sur l'étrier 6. La tige peut ainsi se redresser en pivotant vers l'arrière et autour de son articulation 4 tout en restant fermée. On obtient ainsi une position de repos ou de marche. Si l'on continue de presser sur le bras 14b du cliquet, celui-ci quitte ensuite l'étrier 6 permettant l'ouverture de la tige 3 par le basculement du capot 7 vers l'arrière.
Les trois positions spécifiques du cliquet 14 peuvent être assurées par exemple par crantage, directement entre le bras 14b et la partie 7 de la tige ou par une came auxiliaire montée sur la partie 7 et agissant sur le bras 14b. Cette came peut être actionnable en rotation ou en translation. Deux des positions spécifiques de la came peuvent être assurées par des butées et la troisième position, intermédiaire, par un cran ou un point dur.
La chaussure représentée à la fig. 3 comprend une coque 1 identique à celle de la deuxième forme d'exécution représentée à la fig. 2. La tige de la chaussure est constituée d'une partie en forme de collier 15 analogue au collier 5 des formes d'exécution précédente et dont l'échancrure arrière laisse également subsister un étrier 16 s'étendant au-dessus du talon. Cet étrier 16 est situé ici un peu au-dessus de la butée 12 de la coque de manière à laisser subsister un espace entre le bord inférieur de l'étrier 16 et la butée 12. La partie postérieure 7 de la tige est également munie d'un cliquet 17 articulé autour d'un axe horizontal 10. Ce cliquet 17 présente deux becs 17a et 17b situés à des distances différentes de l'axe 10, le bec 17b étant à une distance de l'axe 10 un peu supérieure au double de celle du bec 17a.
Dans la position représentée au dessin, le bec 17a est en appui sur l'étrier 16 et le bec 17b contre la butée 12 de la coque. Si on exerce une pression sur le bras supérieur 17c du cliquet 17, le bec 17b commence par quitter la butée 12, la longueur de l'arc qu'il parcourt lors de la rotation du cliquet étant sensiblement supérieure à la longueur de l'arc parcouru par le bec 17a qui reste en appui sur le bord supérieur de l'étrier 16. La tige 3 reste donc fermée mais peut se redresser en pivotant autour de son articulation 4 jusqu'à ce que le bord inférieur de l'étrier 16 viennent rencontrer la butée 12 de la coque. Le redressement de la tige est donc ici limité.
Si l'on presse d'avantage sur le bras 17c du cliquet, son bec 17a quitte l'étrier 16 permettant l'ouverture de la tige 3 par la basculement en arrière de sa partie 7. Les différentes positions du cliquet 7 peuvent être assurées comme dans l'exécution précédente.
La chaussure représentée à la fig. 4 comprend une coque 1 semblable à celle de la forme d'exécution précédente. Sur cette coque 1 est montée une tige 3 min constituée d'une part d'un collier 18, muni à l'avant d'au moins une boucle de serrage non représentée et, d'autre part, d'une partie 25 formant un étrier 19 s'étendant autouret au-dessus de la partie talon de la coque 1. Le collier 18 n'est pas articulé directement sur la coque 1, mais sur la partie 25, au moyen de rivets 21, la partie 25 étant elle-même articulée sur la coque 1 au moyen de rivets 20. Dans la partie arrière du collier 18 est monté un cliquet 22 analogue au cliquet 14 de la fig. 2 et articulé comme lui autour d'un axe 10. Ce cliquet 22, comme le cliquet 14, présente un large bec 22a contre lequel vient buter le bord supérieur de l'étrier 19 lorsque ce bec est en appui contre la butée 12 de la coque 1.
Ce cliquet 22 présente un bras d'actionnement 22b accessible à travers une découpe 23 du collier 18.
Dans la position représentée au dessin, le cliquet 22 est à la fois en butée contre la butée 12 de la coque et contre le bord supérieur de l'étrier 19, de telle sorte que le collier 18 est maintenu en position de descente, légèrement incliné vers l'avant. Par une pression sur le bras 22b du cliquet, il est possible, dans une première phase, de dégager le cliquet de la butée 12 tout en maintenant l'appui du cliquet sur l'étrier 19. Le collier 18 et l'étrier 19 restent solidaires l'un de l'autre, mais l'ensemble peut se redresser en pivotant autour de l'articulation 20. On obtient ainsi une position de repos ou de marche.
Si l'on enfonce davantage le bras 22b, le bec 22a du cliquet quitte le bord de l'étrier 19, de telle sorte que le collier 18, pour autant que ses boucles de serrage soient ouvertes, peut être basculé en arrière autour de son articulation 21 sur l'étrier 19 de manière à faciliter le chaussage et le déchaussage.
Les différentes positions du cliquet 22 peuvent être assurées de la même manière que dans la deuxième et troisième forme d'exécution.