CH637009A5 - Dispositif de miroir laryngologique ou dentaire anti-buee. - Google Patents

Description

La présente invention a donc pour but de réaliser un dispositif pratique de miroir laryngologique ou dentaire qui empêche toute formation de buée ou de condensation sans altération possible de " l'image, et palliant donc tous les inconvénients énumérés ci-dessus.

A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de miroir laryngologique ou dentaire du type comprenant une pastille réflectrice montée dans un boîtier fixé à l'extrémité d'un manche, des moyens de chauffage du dos dudit miroir et des moyens de réglage de ce chauffage, caractérisé en ce qu'il comporte en outre des moyens de régulation automatique de la température dudit miroir comprenant une sonde logée dans le boîtier du miroir et captant la température de ce dernier, un comparateur qui permet de comparer les indications de la sonde avec une valeur affichée, réglable, correspondant à la température désirée et qui agit directement et automatiquement sur l'intensité du chauffage.

Suivant un mode de réalisation préféré, ledit moyen de chauffage est une résistance électrique montée sur un support fixé au boîtier et relié par des conducteurs électriques disposés dans le manche et par un cordon souple à un boîtier d'alimentation comprenant une source électrique très basse tension, continue ou alternative, et un potentiomètre de réglage de la tension appliqué à ladite résistance.

Avantageusement, l'élément résistant électrique est un circuit imprimé résistant gravé sur un support rigide ou souple, mais il peut aussi être un simple fil résistant bobiné sur un support isolant tel que du mica capable de supporter la chaleur dégagée.

De préférence également, le manche est constitué de deux parties amovibles qui s'emboîtent l'une dans l'autre, les deux extrémités en regard de ces deux parties étant munies d'un connecteur électrique pour assurer la liaison électrique entre l'élément résistant et ledit cordon souple raccordé à l'une des deux parties du manche.

Il peut aussi être intéressant de munir l'instrument d'un élément de régulation automatique de la température constitué par une sonde (par exemple une thermistance) logée dans le boîtier du miroir et reliée à un comparateur disposé dans le boîtier d'alimentation et

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

3

637 009

agissant directement et automatiquement sur le niveau de la tension délivrée à l'élément résistant incorporé dans le miroir.

On peut bien entendu réaliser le moyen de chauffage en utilisant une autre technologie. Par exemple, on pourrait recourir à un courant d'air chaud introduit dans le boîtier du miroir par un conduit approprié ménagé dans le manche et relié par une canalisation souple à une source d'air chaud réglé.

Les caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui va suivre de modes de réalisation du dispositif de l'invention, description donnée à titre d'exemple uniquement et en regard des dessins annexés sur lesquels:

— la fig. la représente en coupe un type de miroir laryngologique et dentaire connu et couramment utilisé;

— les fig. lb et le illustrent respectivement le montage dentaire et le montage laryngologique du miroir de la fig. la;

— la fig. 2 représente un premier mode de réalisation du dispositif selon l'envention;

— la fig. 3 représente une vue en coupe agrandie du miroir de la fig. 2 avec une partie de son manche;

— la fig. 4 représente une vue en coupe agrandie de l'une des deux parties du manche du dispositif de la fig. 2 avec son raccordement électrique au boîtier d'alimentation;

— la fig. 5 représente schématiquement le schéma électrique d'alimentation de l'élément résistant de chauffage du miroir de la fig. 2;

— la fig. 6 représente une variante de réalisation du miroir de la fig. 3 incorporant une sonde de régulation de température;

— la fig. 7 illustre une variante de réalisation du dispositif de l'invention utilisant un chauffage par air chaud, et

— la fig. 8 représente une vue en coupe agrandie du miroir du dispositif de la fig. 7.

La fig. la représente un miroir laryngologique et dentaire de type couramment utilisé.

Ce miroir comprend une pastille réflectrice 1 de verre, par exemple sertie dans un boîtier 2, avec interposition d'une masse de carton 3 entre la pastille 1 et le fond du boîtier 2.

Le boîtier 2 est soudé à l'extrémité d'une queue 4 qui se monte sur un manche 5, comme illustré par les fig. lb et le.

La fig. lb illustre un montage dentaire, la queue 4 étant vissée dans l'extrémité du manche 5 cependant que la fig. le illustre un montage laryngologique, la queue 4 étant enserrée dans un manchon à l'aide d'un mandrin à pince 6.

La fig. 2 représente de manière générale un premier mode de réalisation du dispositif selon l'invention. Dans ce mode de réalisation, on utilise, comme élément de chauffage de la pastille réflectrice 1 du dispositif, une résistance électrique 7 incorporée dans le boîtier 2 et alimentée à partir d'un boîtier d'alimentation 8.

Ce dispositif comprend trois parties, à savoir: le miroir proprement dit (fig. 3) avec sa queue formant l'une des deux parties du manche par lequel le praticien tient l'instrument; la partie de préhension du manche (fig. 4) avec son cordon prolongateur de connexion électrique, et le boîtier d'alimentation 8 (fig. 5).

En se reportant maintenant à la fig. 3, le miroir est constitué essentiellement conformément à l'invention:

— d'un boîtier 2, métallique ou non, renfermant un élément chauffant électrique 7 qui pourra être du fil résistant bobiné sur un support isolant 9 capable de supporter la chaleur dégagée par le fil résistant (plaquette en mica ou autre) ou un circuit imprimé résistant, gravé sur un support rigide ou souple,

— d'une pastille de verre réflecteur 1 de dimensions variables selon les modèles, amovible ou fixée par tout moyen au boîtier 2,

— d'une tige creuse 10 appelée queue, terminée par un connecteur électrique 11 mâle ou femelle, coaxial, à broche ou autre,

— de deux fils électriques 12 passant dans la tige creuse 10 et reliant les deux extrémités de la résistance électrique 7 au connecteur 11 ; il est à noter que l'un des deux fils peut être supprimé par utilisation de la queue 10 comme conducteur électrique.

Le manche proprement dit (fig. 4) est de forme propre à assurer la bonne préhension de l'instrument et est constitué:

— d'un corps 13 creux terminé par un mandrin de serrage 14 de la queue 10 du miroir, d'un connecteur 15 complémentaire au connecteur 11 terminant la queue 10 et permettant la liaison électrique entre le miroir et le manche,

— d'un cordon électrique souple 16 terminé par une fiche 17 quelconque et reliant électriquement le connecteur 15 au boîtier d'alimentation-régulation 8.

Compte tenu de l'utilisation du dispositif dans la bouche, il est impératif que l'utilisation de l'énergie électrique soit faite avec toute garantie de sécurité. De ce fait, l'utilisation d'un courant très basse tension s'impose pour l'alimentation électrique de la résistance.

A cet effet, le boîtier d'alimentation 8 (fig. 5) comprend :

— une source électrique très basse tension 18 continue ou alternative qui est obtenue soit:

— par une pile électrique de quelque nature que ce soit, intérieure ou extérieure au boîtier,

— par un transformateur abaisseur de sécurité alimenté depuis le réseau électrique alternatif disponible dans le local d'utilisation,

— par un réducteur continu éventuellement disponible dans le local d'utilisation,

— par combinaison de deux ou plusieurs des sources énoncées ci-dessus pour un fonctionnement appelé normal secours,

— un équipement électrique ou électronique 19 raccordé à la source très basse tension et délivrant sur la prise 20 une tension variable fonction de la position d'un potentiomètre ou commutateur 21 ; la prise 20 sert à raccorder électriquement le manche avec la fiche 17, complémentaires l'un de l'autre.

La fig. 6 illustre une variante de réalisation comportant une régulation automatique de la température de la pastille réflectrice 1.

Dans cette variante, un élément électrique appelé sonde 22, dont l'une des caractéristiques tension (volts) ou résistance (ohms) varie avec la température de façon positive ou négative (genre thermis-tance C.T.N. ou C.T.P. ou varistance), est logé dans le boîtier 2 du miroir. En transmettant cette information électrique jusqu'au boîtier d'alimentation 8 (fig. 5) au moyen de conducteurs supplémentaires 12 dans la queue 10 et dans le cordon souple 16 et au moyen de contacts supplémentaires dans les connecteurs 11 et 15, un comparateur électrique ou électronique analyse cette information et la valeur affichée par le potentiomètre ou commutateur 21, le résultat de cette comparaison, traduite sous forme électrique, agit directement et automatiquement sur le circuit 19, stabilisant ainsi, et à tout moment, la température à la valeur affichée par le potentiomètre 21.

A la mise en service d'un miroir quelconque équipé d'une résistance 7 et d'une sonde 22, la résistance délivre une énergie importante, puisque la sonde transmet une température correspondant à la température ambiante du local. Rapidement, la quantité d'énergie étant importante, la sonde 22 s'échauffe, transmet une information demandant au système de réduire la quantité d'énergie, et cela jusqu'à l'équilibre thermique du dispositif.

Les fig. 7 et 8 illustrent la réalisation d'un mode de réalisation du dispositif de l'invention utilisant un chauffage de la pastille réflectrice 1 par un courant d'air chaud.

Ce dispositif est constitué d'un miroir, d'un manche et d'un équipement de chauffage et de compression d'air.

Le miroir (fig. 8) est constitué:

— d'un boîtier 2, métallique ou non,

— d'une pastille de verre réflecteur 1 de dimensions variables selon les modèles, amovible ou fixée par tout moyen au boîtier 2,

— d'une chambre 23 aménagée entre le boîtier 2 et le miroir 1,

— d'une queue formée de deux tiges creuses concentriques 24 et 25 et débouchant dans la chambre 23.

Les diamètres des tubes 24 et 25 sont tels que la section de la couronne limitée par les circonférences des tubes est identique à la section du tube 25 de telle sorte que le débit d'air soit le même dans ces deux canalisations ainsi aménagées.

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

637 009

4

La queue est terminée sur le tube 25 par un raccord 26 du type pneumatique.

Le manche est formé:

— d'un corps 27 creux et d'un mandrin de serrage 28 de la queue sur le tube 24,

— d'un raccord 29 complémentaire au raccord du type pneumatique 26,

— d'un tube souple d'alimentation en air 30.

L'équipement de chauffage et compression de l'air comprend:

— une chambre 31 dans laquelle est montée une résistance chauffante électrique 32 dont la quantité d'énergie thermique est contrôlée par un équipement identique à l'alimentation-régulation 15 de la première réalisation (fig. 5), aux caractéristiques de puissance près,

— un petit compresseur 33 chassant l'air chaud de la chambre 31 vers la chambre 23 du miroir et réchauffant de la sorte le verre réflecteur 1 ; comme dans le premier exemple de réalisation, le réglage de la température se fait en agissant sur le potentiomètre ou commutateur 21 de l'alimentation-régulation (voir fig. 5).

Dans cette variante, l'air chaud contrôlé en température par le boîtier d'alimentation (fig. 5) est chassé vers le boîtier 2 par le tube 25 et ressort de la chambre 23 par le tube 24 à l'intérieur du manche, lui-même étant en communication libre avec l'extérieur par l'orifice 34 (fig. 7).

Une sonde peut être installée soit dans la chambre 31, soit dans la chambre 23, l'information proportionnelle à la température ainsi recueillie étant ramenée à l'alimentation-régulation par des conducteurs électriques et connecteurs de raccordement, ce qui permet, comme dans la variante de la fig. 6, de stabiliser automatiquement la température du verre réflecteur 1 à la valeur affichée au commutateur ou potentiomètre 21 de la fig. 5.

R

8 feuilles dessins

Claims (9)

637 009

1. Dispositif de miroir laryngologique ou dentaire antibuée, du type comprenant une pastille réflectrice montée dans un boîtier fixé à l'extrémité d'un manche, des moyens de chauffage du dos dudit miroir et des moyens de réglage de ce chauffage, caractérisé en ce qu'il comporte en outre des moyens de régulation automatique de la température dudit miroir comprenant une sonde logée dans le boîtier du miroir et captant la température de ce dernier, un comparateur qui permet de comparer les indications de la sonde avec une valeur affichée, réglable, correspondant à la température désirée et qui agit directement et automatiquement sur l'intensité du chauffage.

2. Dispositif selon la revendication I, caractérisé en ce que les moyens de chauffage précités comprennent une résistance électrique chauffante dont le circuit d'alimentation est logé dans un boîtier d'alimentation comprenant une source électrique très basse tension, continue ou alternative, un potentiomètre de consigne et/ou d'affichage de la tension appliquée à ladite résistance, le comparateur précité, qui est de type électrique ou électronique, qui compare l'information de la sonde précitée avec la valeur affichée au potentiomètre et qui agit sur un circuit de modulation de la tension de manière à stabiliser la température du miroir à la valeur affichée par le potentiomètre.

2

REVENDICATIONS

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la résistance électrique chauffant précitée est montée au dos dudit miroir, cette résistance étant montée sur un support fixé au boîtier du miroir et reliée à la source d'énergie électrique et aux moyens de réglage et de régulation automatique par des conducteurs électriques disposés dans le manche précité, puis par un cordon souple de raccordement à ladite source et auxdits moyens.

4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la résistance électrique chauffante précitée est un circuit imprimé résistant gravé sur un support rigide ou souple.

5. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la résistance électrique chauffante précitée est un fil résistant bobiné sur une plaquette isolante, notamment en mica ou analogue.

6. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que le manche précité est constitué de deux parties emboîtables l'une dans l'autre, les deux extrémités en regard de ces parties étant munies de broches pour assurer la liaison électrique entre les conducteurs reliant l'une desdites broches à la résistance électrique chauffante et le cordon souple de raccordement précité.

7. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la résistance électrique chauffante précitée est placée dans une chambre traversée par un courant d'air qui est chauffé dans ladite chambre par ladite résistance et qui est insufflé dans le manche, puis à l'intérieur de la cavité du boîtier du miroir pour assurer le chauffage de la face interne dudit miroir, cet air s'échappant ensuite de ladite cavité vers l'atmosphère libre, à distance de ce miroir.

8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'air chaud allant vers la cavité précitée et l'air en revenant circulent dans deux conduits coaxiaux logés dans le manche précité.

9. Dispositif selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisé en ce que la chambre précitée est alimentée en air par un compresseur d'air et en ce qu'elle est reliée au conduit d'amenée d'air chaud du manche par une canalisation souple.

L'objet de la présente invention concerne un dispositif de miroir laryngologique ou dentaire antibuée.

Jusqu'à ce jour, les médecins, spécialisés ou non, ainsi que les dentistes et chirurgiens-dentistes, utilisent, pour dispenser leurs soins dans les voies buccales, dès lors que l'endroit de l'intervention n'est pas directement visible, des appareils appelés suivant la profession miroirs dentaires ou miroirs laryngologiques.

Ces appareils, constitués d'une simple pastille de verre réflecteur montée à l'extrémité d'un manche, introduits dans la bouche ou l'arrière-gorge, se couvrent rapidement de buée due à la différence de température et d'humidité entre le milieu où sont entreposés les appareils (cabinet, salle de soins, salle d'opération) et les voies buccales.

Le miroir recouvert de buée ne donne donc plus alors qu'une image trouble incompatible avec la précision des gestes du praticien dispensant les soins. Le médecin, dès lors, doit sortir le miroir des voies buccales, donc cesser momentanément son intervention, et présenter l'appareil à la flamme d'une petite lampe à alcool pour le sécher.

Le miroir chauffé de cette façon atteint rapidement une température assez élevée, que le praticien évalue de façon empirique en l'appliquant sur le dos de la main jusqu'au moment où il jugera que la température est supportable par la bouche de son patient. Au cours d'une même intervention médicale ou dentaire plus ou moins longue, ce cycle est recommencé de plus ou moins nombreuses fois.

Ce procédé actuellement employé amène donc un certain nombre d'inconvénients:

— soins dispensés en plusieurs étapes,

— à chaque réintroduction du miroir, recherche de la meilleure position et de la meilleure image de la partie à soigner,

— fatigue du patient qui reste donc globalement la bouche ouverte plus longtemps qu'il ne faut pour les soins proprement dits,

— incertitude de la température du miroir, donc risque de brûlure pouvant amener un réflexe inattendu du patient, d'où danger lorsque le praticien dispense ses soins avec un bistouri ou une fraise de dentiste,

— temps d'intervention très long dû aux nombreuses manipulations pour assécher le miroir: le praticien est mobilisé plus longtemps qu'il ne faut,

— présence permanente d'une flamme à proximité de l'aire d'évolution du médecin avec tous les risques que cela comporte.