La présente invention concerne un procédé pour la fabrication sur une matière non textile de revêtements de surfaces décoratifs, de coloration et d'épaisseur non uniformes, à partir de polymères du chlorure de vinyle.
Il est connu de fabriquer des revêtements de surface de coloration non uniforme, imitant par exemple le bois ou le marbre, en mélangeant des pâtes à base de polymères du chlorure de vinyle de colorations différentes, en déposant le mélange sur une surfacesupport et en provoquant la gélification. Cependant, ce procédé ne permet pas de réaliser un passage progressif d'une coloration à une autre. Même si les zones de colorations différentes sont très divisées, les séparations sont toujours très nettes. En outre, lorsqu'on met en oeuvre des formulations transparentes, il est impossible par ce procédé de conférer une répartition tridimentionnelle aux colorations.
Il est connu également de gaufrer et d'imprimer à chaud des motifs en relief à la surface des revêtements à base de polymères du chlorure de vinyle. Toutefois, pour des raisons techniques évidentes, le relief du revêtement présente une forme et une régularité défavorables pour sa qualité esthétique.
Un des buts de l'invention est de fabriquer des revêtements à base de polymères du chlorure de vinyle présentant des plages de colorations différentes et des effets dégradés aux transitions entre ces plages.
Un autre but de l'invention est de fabriquer des revêtements présentant des effets dégradés de coloration non seulement en surface mais sur toute l'épaisseur de la couche décorative.
Un autre but de l'invention est de fabriquer des revêtements d'épaisseur non uniforme dont le relief est vallonné, ondulé, bosselé ou vagué.
Le procédé conforme à l'invention est caractérisé en ce que l'on dépose sur cette matière non textile agissant comme support des plastisols de colorations différentes à base d'homopolyméres ou de copolymères du chlorure de vinyle ou bien des plastisols non colorés suivi d'une pulvérisation de dispersions pigmentaires de colorations différentes, on soumet la surface du dépôt à l'état non gélifié à un soufflage, et l'on gélifie la surface du dépôt par chauffage.
De nombreux matériaux conviennent pour être utilisé comme support conformément au procédé de l'invention. On peut citer en particulier les films de matière plastique ainsi que les produits de l'industrie papetière (papier, carton, carton ondulé etc...), de l'industrie du bois (laminés, agglomérés, etc.) et de l'industrie métallurgique (feuilles d'acier laminées à froid, profilés larges d'aluminium, etc...)
La surface du support peut se présenter sous une forme plane et de préférence sous la forme d'une bande de grande longueur.
Mais on peut utiliser également des surfaces de n'importe quelle configuration et en particulier des objets déjà en forme.
La surface du support peut recevoir un traitement préalable destiné à améliorer l'adhérence de la couche décorative (dépôt d'adhesif, dégraissage des métaux, etc...).
La surface du support peut être définitive et faire partie intégrante du revêtement lorsqu'il est terminé.
Le support peut être également temporaire et être enlevé à la fin de la fabrication. Ainsi, on peut utiliser des bandes métalliques sans fin qui sont décollées du revêtement après gélification et refroidissement. Le support peut aussi être enlevé juste avant l'utilisation du revêtement. Par exemple, on peut utiliser un papier siliconé et pourvu d'un adhésif permanent. Après arrachage du papier, le revêtement se trouve prêt à être appliqué.
Lorsqu'on dépose sur la surface du support des plastisols conduisant à une couche décorative transparente ou translucide, on peut utiliser des supports décorés préalablement. La décoration préalable peut consister par exemple en un gaufrage, une impression, l'enduction d'une douche de matière plastique colorée, une métallisation, le dépôt d'éléments décoratifs (fibres, paillettes) etc.
Dans le procédé de l'invention le support peut être fixe. On opère alors la fabrication par étapes successives (dépôt des plastisols suivi du soufflage etc). On préfère cependant mettre en oeuvre des supports mobiles, et en particulier des bandes de longueur importante, permettant d'opérer sur des chaînes de fabrication continues où chaque étape du procédé constitue un poste. Cette façon d'opérer diminue la manutention, simplifie la surveillance et améliore la régularité de la production.
Diverses techniques peuvent être utilisées pour déposer les plastisols de colorations différentes sur la surface du support. En particulier, on peut mettre en oeuvre toutes les techniques connues d'enduction: à la racle, par coulée ou par trempage par exemple.
Une autre technique, particulièrement intéressante à utiliser dans le cadre de l'invention, est celle de la pulvérisation des plastisols sur la surface du support.
Les plastisols sont des dispersions de polymère en poudre dans des plastifiants. Leur composition peut encore comprendre des plastifiants secondaires, des charges solides, des pigments, des stabilisants à la lumière et à la chaleur, des fluidifiants ou des épaississants.
Les polymères convenant pour la fabrication de plastisols utilisables dans le cadre de l'invention sont des homopolyméres ou des copolymères du chlorure de vinyle. Pour les copolymères, la teneur en chlorure de vinyle est élevée, en général de l'ordre d'au moins 50% molaires. Ces polymères peuvent être fabriqués par n'importe quel procédé de polymérisation: en émulsion, en suspension ou en masse. Leur nombre K est compris en général entre 65 et 85.
Lorsqu'on utilise les techniques classiques d'enduction, on choisit de préférence des plastisols de viscosité élevée de manière à éviter que lors du soufflage ultérieur il y ait homogénéisation totale des plastisols différemment colorés. On met en oeuvre de préférence des plastisols du type dilatant, dont la viscosité croît lorsque le gradient de vitesses augmente.
Lorsqu'on utilise la pulvérisation, on choisit de préférence des formules se caractérisant par une viscosité faible. Pour cela, on utilise surtout des polymères obtenus selon le procédé en émulsion et des plastifiants à faible pouvoir solvatant (esters d'acides à chaîne droite par exemple). On peut aussi ajouter à la composition des fluidifiants ou même de faibles quantités de solvants organiques agissant comme diluants.
Outre les adjuvants habituels, les plastisols utilisés dans le cadre de l'invention peuvent contenir divers éléments décoratifs (billes colorées, paillettes, fibres etc...). On peut également ajouter des liquides organiques qui forment après gélification, des occlusions d'indice de réfraction et de coloration différents de ceux de la masse de la couche décorative. Ces occlusions confèrent au produit fini un effet de scintillement. Comme liquides organiques on peut utiliser notamment les glycols ou leurs éthers.
La teneur en pigments des plastisols mis en oeuvre est en général assez faible. En effet, un des avantages de l'invention consiste à fournir des revêtements dont les colorations sont dégradées dans les trois dimensions. Pour tirer parti au maximum de l'effet de dégradé sur l'épaisseur du revêtement, il convient donc d'utiliser des plastisols conduisant à un revêtement substantiellement transparent. Ceci implique que les pigments doivent présenter de préférence une résistance élevée à la chaleur et à la lumière.
On peut également mettre en oeuvre des plastisols non colorés et pulvériser par-dessus une ou plusieurs dispersions pigmentaires en milieu organique ou aqueux. Au cours du soufflage, les pigments se répartissent au hasard dans la masse des plastisols.
Bien entendu, plusieurs techniques utilisables pour le dépôt des plastisols diversement colorés peuvent être mises en oeuvre simultanément selon les diverses combinaisons possibles. Ainsi, on peut d'abord enduire la surface du support à la racle d'une couche de fond uniforme d'un plastisol très faiblement coloré puis pulvériser un ou plusieurs plastisols pigmentés différemment à sa surface ou encore une ou plusieurs dispersions pigmentaires. Une au tre façon d'opérer consiste à pulvériser deux plastisols colorés différemment sur la surface du support puis un troisième plastisol non coloré et transparent mais comportant un liquide organique conférant un effet de scintillement au produit. Comme on le voit, les possibilités sont très nombreuses et elles conduisent toutes à des effets esthétiques différents.
La pulvérisation des plastisols et des dispersions pigmentaires est particulièrement intéressante car elle permet un très grand nombre de variations dans les effets esthétiques dus au mélange des colorations. En effet, les pistolets de pulvérisation peuvent être placés dans des positions fixes par rapport au support mais on peut aussi leur donner un mouvement périodique comme un mouvement de va-et-vient. En outre, on peut programmer leur ouverture et leur fermeture et même provoquer des variations cycliques du débit.
Le diamètre des buses, le débit, la hauteur au-dessus de la surface du support etc, sont déterminés dans chaque cas particulier en fonction de la nature des plastisols ou dispersions pigmentaires et de la répartition qu'on recherche.
Avant d'être gélifiés, les plastisols différemment colorés dépo- ses sur la surface du support sont soumis à un soufflage au moyen d'un courant gazeux. L'effet de ce courant gazeux est de provoquer un pétrissage léger de la couche de plastisols avec pour conséquence une interpénétration graduelle entre les différentes zones colorées et une modification du relief de la surface.
Ce traitement de soufflage est opéré de préférence au moyen de courants d'air accélérés dans des tuyères dont la forme est choisie en fonction de l'effet que l'on souhaite au sein des plastisols et à leur surface. Ainsi, une lame d'air provoque l'apparition d'un relief en forme d'ondulations irrégulières comme des vagues à la surface de l'océan. Des jets concentrés par contre produisent des effets ayant l'allure de taches.
De nombreuses variables peuvent être modifiées de façon à influencer le résultat esthétique du soufflage. On peut citer en particulier le débit du courant gazeux, son inclinaison, la distance entre les tuyères et la couche de plastisols, etc. On peut également animer d'un mouvement périodique les tuyères de soufflage ou encore modifier cycliquement leur débit.
Le gaz utilisé pour le soufflage peut être à température ordinaire ou encore être réchauffé. On peut par exemple le porter à la température à laquelle commence la gélification des plastisols (160 C environ lorsqu'on utilise un homopolymère du chlorure de vinyle). Dans ce cas, la couche superficielle de plastisols passe de l'état pâteux à l'état solide. De ce fait, le relief engendré par le courant gazeux est figé au cours du soufflage.
Le soufflage peut être effectué uniquement lorsque le dépôt des plastisols est terminé mais on peut également soumettre les plastisols à un ou plusieurs soufflages intermédiaires, éventuellement pratiqués à chaud avant de redéposer d'autres plastisols de façon à modifier l'aspect du produit.
Après le dépôt des plastisols et le soufflage, on provoque la gélification des plastisols en traitant par exemple le produit dans un four. N'importe quel type de four habituellement utilisé dans l'industrie de l'enduction peut être utilisé (four à infrarouge, à air chaud, à haute fréquence, etc). La température et le temps de séjour sont choisis en fonction de la nature des plastisols et de l'épaisseur du dépôt.
Le produit peut être ensuite refroidi jusqu'à la température ordinaire avant d'être conditionné pour ses applications. Cependant divers traitements de finissage peuvent être appliqués au produit encore chaud. On peut notamment pratiquer une impression, un gaufrage à large motif ou un gaufrage-impression ou encore un vernissage pour améliorer le brillant de la surface.
Les produits plats fabriqués selon le procédé de l'invention sont utilisés principalement comme revêtements muraux et de plafond.
L'aspect de ces produits peut être varié à l'infini ce qui permet de réaliser un nombre de décors différents beaucoup plus important qu'avec les produits naturels comme le bois et la céramique.
En outre, les produits de l'invention sont très faciles à mettre en oeuvre et à entretenir. Ils permettent d'obtenir des effets esthétiques qu'aucun des revêtements fabriqués jusqu'à présent ne peut donner.
L'invention est illustrée par l'exemple suivant.
Exemple
L'appareillage utilisé est schématisé à la fig. 1. Le support est constitué par une feuille de papier Kraft (1). Ce support se présente sous la forme d'une bande continue de 1350 mm de largeur que l'on déroule à la vitesse de 5 m/mn.
Au moyen de la racle (2), on enduit la surface du support à raison de 1000 g/m2 d'un plastisol (3) dont les proportions sont les suivantes: Chlorure de polyvinyle type émulsion (K = 67) 100 parts Phtalate de didécyle 35 parts Epoxystéarate d'octyle de marque Drapex 3/2 vendu par la firme Argus 3 parts Dibutylmaléate d'étain de marque Estabex E vendu par la firme Noury Van der Lande 1 part Ether monométhylique d'éthylèneglycol 3 parts Ether monoéthylique d'éthylèneglycol 2 parts Hexyléneglycol 1,5 parts Pigment broyé dans le phtalate de dioctyle 0,02 part
Ce plastisol est homogénéisé pendant 30 mn dans un mélangeur à pales dans lequel on introduit successivement le polymère, les liquides préalablement mélangés et la dispersion pigmentaire.
Ce plastisol est ensuite filtré.
La bande passe ensuite sous le pulvérisateur (4) qui est animé d'un mouvement de translation perpendiculaire à celui de la bande et couvrant toute la largeur de la bande. Il parcourt 50 allers et retours par mn. Il sert à déposer un plastisol (5) dont les proportions sont les suivantes: Chlorure de polyvinyle type émulsion (K =67) 100 parts Adipate d'octyle 60 parts Dibutylemaléate d'étain de marque Estabex E vendu par la firme Noury Van der Lande 1 part Ether monométhylique d'éthylèneglycol 3 parts Ether monoéthylique d'éthylèneglycol 2 parts Hexylèneglycol 1,5 parts Pigment broyé dans le phtalate de dioctyle 0,03 part
Le pulvérisateur est doté d'une buse de 1,4 mm de diamètre.
L'orifice est situé à 250 mm de la surface-support. Le débit d'air est réglé de façon que le diamètre à la base du cône de pulvérisation soit d'environ 200 mm. La quantité de plastisol pulvérisé est de 30 g/m2.
Le pulvérisateur (6) est en tous points semblable au précédent.
Il sert à déposer un plastisol identique (7) à la différence qu'il est pigmenté selon une autre nuance.
Les différents dépôts de plastisols sont ensuite soumis à l'action de la soufflerie (8). L'orifice est constitué d'une fente de 2 mm de largeur et 1350 mm de longueur. Il se trouve à 100 mn à la verticale de la surface du support. Il est alimenté en air à la pression de 1,8 kg/cm2 et à la température ordinaire.
La bande pénètre directement'après dans le four (9) d'une longueur de 11 m. Ce four est alimenté en air réchauffé à la température de 175 C. A la sortie du four, on fait refroidir la bande au moyen d'un courant d'air frais et on la bobine.
Selon une variante du procédé décrit ci-dessus, on pulvérise au moyen du pulvérisateur (10) un plastisol identique à celui défini ci-dessus (5) sauf qu'il est pigmenté différemment. Le pulvérisateur (10) est identique au pulvérisateur (4) et fonctionne dans les mêmes conditions. On opère au moyen de la soufflerie (11) un soufflage intermédiaire de la surface des plastisols. Cette soufflerie fonctionne comme la soufflerie (8) à part qu'elle est alimentée en air chauffé à 1600 C.
Les produits présentent un aspect vitreux et bosselé remarquable
The present invention relates to a process for the manufacture on a non-textile material of decorative surface coatings, of non-uniform color and thickness, from polymers of vinyl chloride.
It is known to manufacture surface coatings of non-uniform coloring, for example imitating wood or marble, by mixing pastes based on polymers of vinyl chloride of different colors, depositing the mixture on a support surface and causing the gelation. However, this process does not make it possible to carry out a gradual passage from one coloration to another. Even if the areas of different coloring are very divided, the separations are always very clear. In addition, when transparent formulations are used, it is impossible by this process to impart a three-dimensional distribution to the colorations.
It is also known to emboss and heat print relief patterns on the surface of coatings based on polymers of vinyl chloride. However, for obvious technical reasons, the relief of the coating has a shape and a regularity unfavorable for its aesthetic quality.
One of the aims of the invention is to manufacture coatings based on vinyl chloride polymers exhibiting different color ranges and degraded effects at the transitions between these ranges.
Another aim of the invention is to manufacture coatings exhibiting degraded coloring effects not only on the surface but over the entire thickness of the decorative layer.
Another object of the invention is to manufacture coatings of non-uniform thickness, the relief of which is undulating, wavy, bumpy or wavy.
The process according to the invention is characterized in that one deposits on this non-textile material acting as a support plastisols of different colorations based on homopolymers or copolymers of vinyl chloride or else non-colored plastisols followed by spraying pigment dispersions of different colorations, the surface of the deposit in the ungelled state is subjected to blowing, and the surface of the deposit is gelled by heating.
Many materials are suitable for use as a support according to the process of the invention. Mention may in particular be made of plastic films as well as products from the paper industry (paper, cardboard, corrugated cardboard, etc.), the wood industry (laminates, agglomerates, etc.) and the wood industry. metallurgical industry (cold rolled steel sheets, wide aluminum profiles, etc.)
The surface of the support may be in a planar form and preferably in the form of a strip of great length.
But it is also possible to use surfaces of any configuration and in particular already shaped objects.
The surface of the support can receive a preliminary treatment intended to improve the adhesion of the decorative layer (deposit of adhesive, degreasing of metals, etc.).
The surface of the support can be final and form an integral part of the coating when it is finished.
The support can also be temporary and be removed at the end of manufacture. Thus, endless metal bands can be used which are peeled from the coating after gelation and cooling. The backing can also be removed just before the coating is used. For example, one can use a silicone paper and provided with a permanent adhesive. After tearing off the paper, the coating is ready to be applied.
When plastisols are deposited on the surface of the support resulting in a transparent or translucent decorative layer, it is possible to use previously decorated supports. The preliminary decoration can consist for example of an embossing, a printing, the coating of a colored plastic shower, a metallization, the deposit of decorative elements (fibers, flakes) etc.
In the method of the invention, the support can be fixed. The manufacturing is then carried out in successive stages (plastisols deposit followed by blowing, etc.). However, it is preferred to use mobile supports, and in particular strips of considerable length, making it possible to operate on continuous production lines where each step of the process constitutes a station. This way of operating reduces handling, simplifies monitoring and improves the regularity of production.
Various techniques can be used to deposit plastisols of different colorations on the surface of the support. In particular, all known coating techniques can be used: with a doctor blade, by casting or by dipping, for example.
Another technique, which is particularly advantageous to use in the context of the invention, is that of spraying plastisols on the surface of the support.
Plastisols are dispersions of powdered polymer in plasticizers. Their composition can also comprise secondary plasticizers, solid fillers, pigments, light and heat stabilizers, thinners or thickeners.
The polymers suitable for the manufacture of plastisols which can be used in the context of the invention are homopolymers or copolymers of vinyl chloride. For the copolymers, the vinyl chloride content is high, generally of the order of at least 50 mol%. These polymers can be made by any polymerization process: emulsion, suspension or bulk. Their K number is generally between 65 and 85.
When conventional coating techniques are used, plastisols of high viscosity are preferably chosen so as to avoid that during the subsequent blowing there is total homogenization of the differently colored plastisols. Plastisols of the dilating type are preferably used, the viscosity of which increases when the speed gradient increases.
When spraying is used, formulas characterized by low viscosity are preferably chosen. For this, polymers obtained by the emulsion process and plasticizers with low solvating power (esters of straight chain acids, for example) are used above all. It is also possible to add to the composition thinners or even small amounts of organic solvents acting as diluents.
In addition to the usual adjuvants, the plastisols used in the context of the invention may contain various decorative elements (colored beads, flakes, fibers, etc.). It is also possible to add organic liquids which, after gelation, form occlusions of refractive index and of coloring different from those of the mass of the decorative layer. These occlusions give the finished product a sparkling effect. As organic liquids, glycols or their ethers can be used in particular.
The pigment content of the plastisols used is generally quite low. Indeed, one of the advantages of the invention consists in providing coatings the colorings of which are degraded in three dimensions. To take maximum advantage of the degraded effect on the thickness of the coating, it is therefore advisable to use plastisols resulting in a substantially transparent coating. This implies that the pigments should preferably have a high resistance to heat and light.
It is also possible to use non-colored plastisols and spray over one or more pigmentary dispersions in organic or aqueous medium. During blowing, the pigments are distributed at random in the mass of the plastisols.
Of course, several techniques that can be used for the deposition of variously colored plastisols can be implemented simultaneously according to the various possible combinations. Thus, it is first possible to coat the surface of the support with a doctor blade with a uniform base layer of a very weakly colored plastisol and then to spray one or more plastisols pigmented differently on its surface or else one or more pigment dispersions. Another way of operating consists in spraying two plastisols colored differently on the surface of the support, then a third plastisol which is not colored and transparent but which comprises an organic liquid which confers a sparkling effect on the product. As we can see, the possibilities are very numerous and they all lead to different aesthetic effects.
The spraying of plastisols and pigment dispersions is particularly advantageous because it allows a very large number of variations in the aesthetic effects due to the mixing of the colorations. This is because the spray guns can be placed in fixed positions relative to the support, but they can also be given a periodic movement such as a back and forth movement. In addition, they can be programmed to open and close and even cause cyclical variations in the flow.
The diameter of the nozzles, the flow rate, the height above the surface of the support, etc., are determined in each particular case as a function of the nature of the plastisols or pigmentary dispersions and of the distribution which is sought.
Before being gelled, the differently colored plastisols deposited on the surface of the support are subjected to blowing by means of a gas stream. The effect of this gas current is to cause a light kneading of the layer of plastisols with the consequence of a gradual interpenetration between the different colored zones and a modification of the relief of the surface.
This blowing treatment is preferably carried out by means of accelerated air currents in nozzles the shape of which is chosen as a function of the desired effect within the plastisols and at their surface. Thus, an air gap causes the appearance of a relief in the form of irregular undulations like waves on the surface of the ocean. Concentrated jets on the other hand produce effects that resemble stains.
Many variables can be modified in order to influence the aesthetic result of the blowing. Mention may in particular be made of the flow rate of the gas stream, its inclination, the distance between the nozzles and the layer of plastisols, etc. It is also possible to animate the blowing nozzles with a periodic movement or to modify their flow rate cyclically.
The gas used for blowing can be at room temperature or it can be reheated. It can for example be brought to the temperature at which the gelation of the plastisols begins (approximately 160 ° C. when using a vinyl chloride homopolymer). In this case, the surface layer of plastisols changes from the pasty state to the solid state. As a result, the relief generated by the gas stream is frozen during blowing.
The blowing can be carried out only when the plastisols have been deposited, but the plastisols can also be subjected to one or more intermediate blows, optionally carried out hot before redepositing other plastisols so as to modify the appearance of the product.
After the plastisols have been deposited and the blowing, the gelling of the plastisols is caused, for example by treating the product in an oven. Any type of oven commonly used in the coating industry can be used (infrared, hot air, high frequency, etc.). The temperature and the residence time are chosen according to the nature of the plastisols and the thickness of the deposit.
The product can then be cooled to room temperature before being packaged for its applications. However, various finishing treatments can be applied to the still hot product. In particular, printing, embossing with a large pattern or embossing-printing or varnishing can be carried out to improve the gloss of the surface.
The flat products produced according to the process of the invention are mainly used as wall and ceiling coverings.
The appearance of these products can be infinitely varied, which allows a much larger number of different decorations to be produced than with natural products such as wood and ceramics.
In addition, the products of the invention are very easy to use and to maintain. They allow aesthetic effects to be obtained that none of the coatings produced so far can give.
The invention is illustrated by the following example.
Example
The apparatus used is shown schematically in FIG. 1. The support consists of a sheet of Kraft paper (1). This support is in the form of a continuous strip 1350 mm wide which is unwound at a speed of 5 m / min.
Using the doctor blade (2), the surface of the support is coated at a rate of 1000 g / m2 with a plastisol (3), the proportions of which are as follows: Polyvinyl chloride emulsion type (K = 67) 100 parts Phthalate didecyl 35 parts Octyl epoxystearate brand Drapex 3/2 sold by the firm Argus 3 parts Dibutyl tin maleate brand Estabex E sold by the firm Noury Van der Lande 1 part Ethylene glycol monomethyl ether 3 parts Ethylene glycol monoethyl ether 2 parts Hexyleneglycol 1.5 parts Pigment ground in dioctyl phthalate 0.02 part
This plastisol is homogenized for 30 min in a paddle mixer into which the polymer, the previously mixed liquids and the pigment dispersion are introduced successively.
This plastisol is then filtered.
The strip then passes under the sprayer (4) which is driven in a translational movement perpendicular to that of the strip and covering the entire width of the strip. It travels 50 back and forth trips per minute. It is used to deposit a plastisol (5), the proportions of which are as follows: Polyvinyl chloride emulsion type (K = 67) 100 parts Octyl adipate 60 parts Estabex E brand tin dibutylmaleate sold by the firm Noury Van der Lande 1 part Ethylene glycol monomethyl ether 3 parts Ethylene glycol monoethyl ether 2 parts Hexylene glycol 1.5 parts Pigment ground in dioctyl phthalate 0.03 part
The sprayer has a 1.4mm diameter nozzle.
The orifice is located 250 mm from the support surface. The air flow is adjusted so that the diameter at the base of the spray cone is approximately 200 mm. The amount of sprayed plastisol is 30 g / m2.
The sprayer (6) is in all points similar to the previous one.
It is used to deposit an identical plastisol (7) with the difference that it is pigmented according to another shade.
The various plastisol deposits are then subjected to the action of the blower (8). The orifice consists of a slit 2 mm wide and 1350 mm long. It is located 100 minutes vertically from the surface of the support. It is supplied with air at the pressure of 1.8 kg / cm2 and at the ordinary temperature.
The strip enters directly after into the oven (9) with a length of 11 m. This oven is supplied with air heated to a temperature of 175 C. On leaving the oven, the strip is cooled by means of a stream of fresh air and it is reeled.
According to a variant of the process described above, a plastisol identical to that defined above (5) is sprayed by means of the sprayer (10) except that it is pigmented differently. The sprayer (10) is identical to the sprayer (4) and operates under the same conditions. Intermediate blowing of the surface of the plastisols is carried out by means of the blower (11). This blower works like the blower (8) except that it is supplied with air heated to 1600 C.
Products have a remarkable glassy and dented appearance