Débit-mètre de masse gyroscopique
La présente invention a pour objet un débit-mètre de masse gyroscopique du type oscillant comprenant des moyens pour vérifier le fonctionnement de l'appareil pendant son emploi.
Les débit-mètres de masse connus du type gyroscopique comprennent un conduit courbe, ordinairement en forme de boucle, connecté à des sections d'entrée et de sortie et dans lequel s'écoule le fluide dont le débit doit être mesuré. Le conduit courbe est entraîné autour d'un axe d'entraînement et le fluide s'écoulant dans ce conduit produit des couples gyroscopiques autour d'un axe de couple. Les couples gyroscopiques varient avec le débit d'écoulement massique du fluide, et des organes transducteurs ou de captage sensibles aux couples produisent un signal de sortie variant avec ce débit. Le conduit courbe peut être mis en rotation continue autour de son axe d'entraînement ou il peut osciller autour de cet axe.
Dans ce dernier cas, le signal de sortie est un signal alternatif dont l'amplitude varie avec le débit.
Les débit-mètres de masse sont ordinairement calibrés de manière à donner directement le débit du fluide. Ils peuvent permettre aussi d'obtenir la masse totale de fluide qui s'est écoulée à travers l'instrument pendant une certaine période de temps en intégrant le signal de sortie représentant le débit pendant cette période.
En pratique, un débit-mètre de masse est souvent installé dans une conduite et utilisé pendant des périodes prolongées. Après une période d'usage, il est souvent utile de vérifier son fonctionnement pour s'assurer qu'il est correct. On peut évidemment retirer l'instrument de la conduite, I'étudier en laboratoire et le vérifier dans des conditions de débit précises, mais ce processus est gênant et coûteux et met le débit-mètre hors service e pendant toute la période de vérification.
On a donc cherché des moyens permettant de vérifier le fonctionnement d'un débit-mètre de masse sans retirer ce dernier de la conduite. Un nouveau calibrage de l'instrument est possible et peut être désigné par l'expression calibrage sous courant .
Ces moyens permettent aussi de déterminer simplement si l'instrument fonctionne correctement.
On utilise dans ce but un conduit en forme de boucle dont la masse est quelque peu déséquilibrée par rapport aux axes d'entraînement et de couple.
Ce déséquilibre peut être obtenu par l'addition subséquente d'une petite masse ou directement lors de la construction du conduit. La masse non équilibrée crée un couple alternatif autour de l'axe de couple qui est en quadrature avec le couple alternatif d^ aux variations du débit massique. Par conséquent, les sorties alternatives correspondantes du transducteur seront en quadrature. Un dispositif sensible à la phase peut être utilisé et agencé de manière à répondre seulement à la composante en quadrature pendant la période de vérification. Par une disposition convenable des circuits, le signal en quadrature peut être utilisé pour vérifier le fonctionnement de pratiquement toutes les parties de l'instrument normalement utilisées pour obtenir l'indication du débit.
On a indiqué dans le brevet suisse No 375153 qu'un détecteur synchrone en phase avec le signal représentant l'écoulement peut être utilisé pour éliminer les composantes étrangères du signal de sortie du transducteur qui altéreraient la précision de la mesure du débit. Quand on emploie un tel détecteur synchrone pendant le fonctionnement normal, une vérification du fonctionnement peut être faite en changeant la phase de la détection synchrone de 900, de manière à produire un signal de sortie ou une indication correspondant au signal en quadrature (masse non équilibrée).
Pour un instrument donné, la grandeur du signal de vérification résultant du déséquilibre de la masse peut être déterminée pendant la fabrication et peut être indiquée sur l'instrument ou enregistrée. Des écarts à partir de cette grandeur peuvent être facilement déterminés. En agençant en conséquence les circuits du débit-mètre, ce dernier peut être réglé à nouveau jusqu'à ce qu'on obtienne la valeur déterminée du signal de vérification. On peut utiliser aussi un servo-dispositif pour corriger périodiquement le calibrage.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du débit-mètre objet de l'invention, une variante et un diagramme explicatif.
La fig. 1 est une vue de cette forme d'exécution.
La fig. 2 est une vue prise depuis la droite de la fig. 1.
La fig. 3 est le diagramme explicatif.
La fig. 4 est un schéma général de cette forme d'exécution.
La fig. 5 est le schéma électrique de cette forme d'exécution.
La fig. 6 est le schéma d'un dispositif de calibrage automatique que comprend cette forme d'exécution, et
la fig. 6a est le schéma d'une variante du dispositif représenté à la fig. 6.
Le débit-mètre de masse représenté (fig. 1 et 2) présente une structure générale semblable à celle décrite dans le brevet Ne 375153. Il comprend un conduit courbe 10 sous forme d'une boucle, replié vers l'intérieur dans des zones 11 et 12 pour former respectivement des sections d'entrée et de sortie pour le fluide, ces sections s'étendant vers le centre de la boucle et étant reliées par des soufflets 13 et 13' à des conduits 14, 14' à travers lesquels s'écoule le fluide dont le débit doit être mesuré. Une pièce creuse 15 est fixée par ses extrémités 16 et 16' à la boucle. Des sections 17 et 17' de section réduite constituent des ressorts de torsion capables de produire une force antagoniste tendant à placer le conduit 10 dans la position neutre représentée.
L'axe de la pièce 15 est l'axe de couple, que l'on suppose ici horizontal.
La pièce 15 est fixée à des pièces verticales 18, 18' et des transducteurs de captage ou de sortie 19, 19 'sont fixés aux extrémités respectives des pièces 18, 18'. Un arbre 21 est fixé à la partie inférieure du transducteur 19 et monté à rotation dans des paliers 22, 22' dans un logement 23, de manière à pouvoir osciller rotativement. L'axe de l'arbre 21 est l'axe d'entraînement. La boucle formée par le conduit 10 peut osciller autour de l'axe d'entraînement sous l'action d'un moteur 24 et par l'intermédiaire d'une came excentrique 25 s'appuyant contre une tige 26 fixée à l'arbre 21 par un collier 27. Un ressort 28 est fixé à l'une de ses extrémités à la tige 26 et à son autre extrémité à un support fixe 29 de manière à maintenir la tige 26 engagée avec la came.
Pour rendre le dessin plus clair, le point auquel le ressort 28 est fixé au support 29 est représenté (fig. 1) au-dessus de la tige, mais en pratiquc ce point est ordinairement aligné avec la tige.
Un générateur 30 d'un signal de référence, dans le cas présent un générateur biphasé, est relié à l'arbre du moteur 24 par un collier 31. Dans la mesure où la fréquence et la phase de l'oscillation de l'arbore d'entraînement 21 sont fixées par rapport à la rotation de l'arbre du moteur 24, la fréquence et les phases des signaux de sortie du générateur 30 sont pratiquement fixées par rapport à l'oscillation du conduit 10 autour de l'axe d'entraînement.
Les transducteurs 19, 19' sont des transducteurs de vitesse. Chaque transducteur comporte un coffret fixé à l'une des pièces 18 ou 18'. Le coffret contient un noyau magnétique et un enroulement monté sur une bobine 34 et fixé au conduit 10. Il faut préciser que bien que les coffrets des transducteurs 19, 19' oscillent autour de l'axe d'entraînement. ils sont fixes par rapport à l'axe de couple. Par conséquent, le mouvement du conduit 10 autour de l'axe de couple produit un mouvement correspondant des enroulements dans les champs magnétiques respectifs et des tensions de sortie correspondantes sont ainsi créées.
L'amplitude de l'oscillation autour de l'axe d'entraînement est ordinairement très faible, et dans beaucoup de cas il suffit de monter les coffrets des transducteurs 19, 19' de manière qu'ils soient fixes par rapport au logement 23.
On pourrait utiliser évidemment d'autres types de transducteurs, par exemple des transducteurs de déplacement.
La construction et la disposition de la boucle et de ses supports ainsi que la manière de l'entraîner peuvent varier dans de grandes limites. Ordinairement, les pièces de support sont rigidement fixées au conduit en forme de boucle de manière à permettre sa rotation autour de l'axe de couple, et ces pièces forment avec la boucle elle-même une structure composée. Cette structure est relativement facile à comprendre et il suffit d'expliquer les principes du fonctionnement du débit-mètre décrit.
Les enroulements des deux transducteurs 19, 19' sont connectés en série et de manière à permettre le mouvement de la boucle autour de l'axe de couple (axe de la pièce 15), et ils contribuent à l'élimination de certains types de signaux étrangers, comme on l'a décrit dans le brevet cité plus haut. On peut toutefois utiliser un seul transducteur si on le désire.
La masse de la boucle est légèrement déséquilibrée par rapport aux axes d'entraînement et de couple. On obtient ce déséquilibre à l'aide d'une courte section annulaire 35 de faible masse représentée en pointillé à la fig. 1. Un déséquilibre produit lors de la fabrication de la boucle pourrait suffire. Un faible déséquilibre seulement suffit dans la plupart des cas, selon la sensibilité de l'instrument, et une amplification supplémentaire du signal résultant de la masse non équilibrée peut être employée si nécessaire.
Dans le diagramme de la fig. 3, le cercle 10' représente le conduit 10 en forme de boucle et une petite masse in est représentée dans le premier quadrant. On suppose que la boucle présente une position neutre dans le plan X-Y. L'axe Y correspond à l'axe d'entraînement, l'axe X à l'axe de couple, et la boucle est mise en oscillation d'un petit angle # autour de l'axe d'entraînement.
La boucle présente un rayon R et l'angle entre la masse m et l'axe X est désigné par *. Par suite de l'oscillation autour de l'axe d'entraînement, une force
F est appliquée à la masse m qui s'accélère dans la direotion Z. Cette force est égale à m. a, où a est l'accélération de la masse m dans la direction Z.
L'oscillation de la boucle autour de l'axe d'entraînement peut être exprimée par
= = #0 cos ut (1) #0 est le déplacement angulaire maximum autour de l'axe Y, u est égal à 2 4 où f est la fréquence de l'oscillation angulaire, et t est le temps.
Pour de faibles déplacements angulaires tels que ceux ordinairement utilisés dans les débit-mètres de masse de ce type, l'accélération a est égale à
a = -#2 #0 R cos # cos #t (2)
Si on multiplie l'équation (2) par m, on obtient la force F.
Le couple de sortie dû à la masse m est égal à la force F@ multipliée par la distance entre la masse et l'axe X du couple de sortie. Par conséquent, le cou ple de sortie T, peut être calculé comme suit: T,,=ERsin (3)
= - # #0 m R2 sin # cos # cos #t (4)
= Klo) 2 cos ut (5)
L'équation (4) contient un certain nombre de facteurs qui sont des constantes de construction et qui sont englobés dans le facteur K1 de l'équation (5).
Le mouvement de la boucle autour de l'axe de couple est contrarié par les ressorts de torsion 17, 17' (fig. 1). Pour une fréquence d'entraînement très inférieure à la fréquence de résonance naturelle de la boucle 10' autour de l'axe de couple, le déplacement angulaire de la boucle est donné en divisant T,,. par la constante du ressort. Avec un élément de captage du type vitesse, la tension de sortie peut être obtenue en différenciant l'expression du déplacement.
Cela donne
V@ = K1'#3 sin #t (6) où V > , est la tension de sortie des transducteurs 19, 19' due à la masse m non équilibrée, et K1' englobe Kt, la constante du ressort, et une constante dépendant de la sensibilité du transducteur.
Le signal de sortie du transducteur correspondant au débit massique peut être obtenu à partir des informations et des équations données dans le brevet cité précédemment. Pour une oscillation autour de l'axe d'entraînement donnée par l'équation (1), le couple dû au débit Tf peut s'exprimer comme suit:
Tf = k/g dW/dt 2# R2# #0 sin #t (7)
Dans cette expression, k est une constante, g l'accélération de la pesanteur, W le poids du fluide s'écoulant au travers de toute section de la boucle, les autres constantes ayant été définies plus haut.
En désignant les constantes de construction par K2, l'équation (7) devient
Tf = K2u sin ut (8)
dt
La tension de sortie Vf correspondante d'un transducteur de vitesse est alors
Vf = K2'#2 dW/dt cos #t (9)
Il faut noter que les équations (5) et (8) contiennent les fonctions cosinus et sinus de ut, respectivement. Ainsi, le couple alternatif dû à la masse m non équilibrée est en quadrature avec le couple dû à la masse de fluide qui s'écoule. Les signaux de sortie correspondants du transducteur de captage sont également en quadrature de phase.
Pour les transducteurs du type vitesse, les équations (6) et (9) s'appliquent et on peut remarquer que l'une est une fonction sinus et l'autre une fonction cosinus de ut, indiquant ainsi la quadrature de phase.
En utilisant un détecteur synchrone correctement phasé, le signal dû à la masse non équilibrée peut être séparé et utilisé pour la vérification du fonctionnement du débit-mètre. En outre, comme indiqué dans le brevet cité, il est avantageux d'utiliser un détecteur synchrone correctement phasé par rapport au signal représentant l'écoulement massique quand on mesure le débit de cet écoulement, de manière à éliminer les sources d'erreur étrangères. Ainsi, si on utilise un détecteur synchrone pendant le fonctionnement normal, le signal de vérification peut être obtenu simplement en changeant la phase de référence du détecteur. Le signal de vérification peut être utilisé pour vérifier pratiquement toutes les composantes du débit-mètre qui entrent dans l'indication du débit.
On remarque d'après l'équation (4) que le couple dû à la masse non équilibrée comprend la fonction sin e cos µ. Par conséquent, le couple T, est nul si la masse m non équilibrée se trouve sur l'axe X ou sur l'axe Y. Pour toute autre position, le couple est fini et peut être utilisé pour la vérification. Le couple maximum est obtenu pour le point situé à 450, comme indiqué à la fig. 3, et pour les points semblables dans les autres quadrants. La nature de cette expression montre que si la masse m non équilibrée est dans le premier ou le troisième quadrant, on obtient un couple dans un certain sens, tandis que si cette masse est dans le second ou le quatrième quadrant, le couple est inversé.
Cette inversion correspond à un déphasage de 1800 dans le temps et peut être facilement prise en considération dans la construction. Si la structure de la boucle comporte des pièces de support attachées à la boucle, une masse supplémentaire peut être placée en un point des pièces de support plutôt que sur la boucle elle-même, aussi longtemps que le déséquilibre résultant est efficace autour de l'axe d'entraînement et de l'axe du couple.
Le schéma général de la fig. 4 montre que le débit-mètre comprend un dispositif de captage 41 (il pourrait y en avoir plusieurs), disposé de manière à répondre au mouvement de la boucle autour de l'axe de couple. Le signal de sortie de ce dispositif passe à travers des circuits de traitement 42 comprenant un détecteur synchronie. Ces circuits peuvent comprendre simplement un circuit amplificateur et un circuit détecteur pour produire dans une ligne 43 un signal correspondant au débit massique, ou ils peuvent comprendre des circuits supplémentaires tels que les intégrateurs décrits dans le brevet cité. Le signal de sortie représentant le débit, dans la ligne 43, est envoyé à un instrument de mesure 44 indiquant le débit.
Si le détecteur synchrone des circuits 42 est utilisé dans le fonctionnement normal, un signal de référence de phase appropriée est envoyé dans une ligne 45 et par un interrupteur 46 dans les circuits 42. Un autre signal de référence est envoyé dans une ligne 47, en quadrature avec le signal dans la ligne 45.
Quand un interrupteur 48 est fermé, le signal de référence en quadrature est envoyé au détecteur synchrone et à l'instrument de mesure 44 qui indique alors le signal produit par la masse non équilibrée de la structure de la boucle. Les interrupteurs 46 et 48 sont solidaires l'un de l'autre pour faciliter leur déplacement de la condition normale à la condition de vérification et vice versa.
En plaçant une marque sur l'instrument de mesure 44 pendant le calibrage du débit-mètre au moment de sa fabrication, on peut, lors de la vérification ultérieure, constater s'il existe ou non un écart relativement à une mesure correcte. Un écart notable signifie ordinairement qu'un composant quelconque est en panne ou que ses caractéristiques ont radicalement changé. Dans certaines circonstances, le signal de vérification peut être utilisé pour régler à nouveau le débit-mètre. Par exemple, une commande peut être assurée par les circuits 42 pour corriger des variations du gain d'amplification, de la sensibilité du dispositif de captage, etc.
Bien qu'il soit avantageux d'utiliser un détecteur synchrone à la fois pendant le fonctionnement normal et pendant la vérification, il est évident que cette utilisation peut se faire uniquement pendant la vérification.
Le schéma de la fig. 5 montre que la forme d'exécution représentée comprend un dispositif d'intégration pour éliminer le facteur d'amplitude dépendant de la fréquence, comme décrit dans le brevet cité plus haut. En bref, les variations dans la fréquence d'oscillation autour de l'axe d'entraînement peuvent produire des erreurs de mesure, car en général le signal de sortie du transducteur comprend une fréquence ou un terme en o élevé à une certaine puissance. Par exemple, I'équation (9) contient un facteur d'amplitude o4 où l'exposant est 2.
Dans la construction décrite dans le brevet indiqué, le signal de sortie du transducteur est intégré un nombre de fois suffisant pour éliminer pratiquement le facteur d'amplitude dépendant de la fréquence. Cependant, comme décrit également dans ce brevet, un signal de référence alternatif peut être employé, ce signal ayant la même fréquence que la fréquence d'entraînement et, en effectuant une opération mathématique, c'est-à-dire une intégration ou une différenciation, sur le signal de sortie du transducteur ou sur le signal de référence, ou sur les deux, suivie d'une opération algébrique, multiplication ou division, la dépendance vis-à-vis de la fréquence d'entraînement peut être pratiquement éliminée.
La forme d'exécution décrite pourrait utiliser l'un ou l'autre de ces procédés. Dans le schéma de la fig. 5, on réalise l'intégration du signal du transducteur.
Le signal de sortie des transducteurs 19, 19' est envoyé dans un amplificateur-intégrateur 51. Avec des dispositifs de captage du type vitesse en accord avec l'équation (9), deux étages dans l'amplificateurintégrateur 51 permettent d'éliminer le terme en t09.
Le signal de sortie de l'amplificateur-intégrateur est alors envoyé, à travers un transformateur d'isolation 52, à un détecteur synchrone 53.
Un signal de référence de phase pour le détecteur synchrone est fourni par un enroulement 54 du générateur biphasé 30 et envoyé par un interrupteur 55 à l'enroulement 56 d'un relais de commande.
Deux interrupteurs 57 et 58 commandés par ce relais se déplacent de la position représentée en traits pleins et la position représentée en traits pointillés en synchronisme avec le signal de référence provenant de l'enroulement 54. Ainsi, le signal de sortie du transformateur 52 dans des lignes 59, 59, s'in- verse en synchronisme avec le signal de référence.
Des intégrateurs 61, 61' aplanissent le signal détecté.
La tension continue de sortie sur des lignes 62 varie en grandeur avec l'amplitude des composantes en phase ou déphasées (déphasage de 180z) du signal continu appliqué, et sa polarité s'inverse lors d'une inversion de phase.
Le fonctionnement d'un détecteur synchrone tel que le détecteur 53 est bien connu et n'est pas décrit ici. D'autres types de détecteurs connus peuvent être aussi utilisés. Certains types emploient un commutateur, comme représenté dans le brevet cité. Dans ce cas, un seul commutateur peut être entraîné par le moteur 24 en prévoyant la possibilité de changer sa phase, ou on peut utiliser deux commutateurs à 900 mis alternativement en circuit comme dans l'arrangement représenté à la fig. 5.
Le transformateur 52 est employé avec deux circuits d'intégration isolés du sol, de sorte que le signal de sortie dans les lignes 62 est flottant. Dans cette forme d'exécution, un signal de sortie flottant est nécessaire pour une opération subséquente, mais si on le désire le détecteur synchrone peut être modifié pour donner un signal de sortie dans une seule ligne.
La phase du signal de l'enroulement 54 est choisie de manière à correspondre à la phase du signal de sortie du transformateur 52 représentant le débit massique, de sorte que le détecteur 53 est en phase pour laisser passer ce signal et pour éliminer le signal en quadrature. Quand on désire vérifier le débit-mètre, on déplace l'interrupteur 55 dans la position représentée en ligne pointillée. Un enroulement 63 du générateur biphasé donne un signal de sortie en quadrature avec celui de l'enroulement 54. Par conséquent, la phase du fonctionnement du relais 56 est décalée de 900 de manière à être en phase avec le signal en quadrature de sortie du transformateur 52 qui correspond à la masse non équilibrée.
Dans ces conditions, le signal de sortie continu dans les lignes 62 correspond au signal de vérification ou de calibrage et peut être appliqué à un instrument de mesure, comme décrit précédemment. Avec un réglage de l'amplification, le gain de l'amplificateur 51 peut être réglé jusqu'à ce que le signal de vérification ait la valeur appropriée.
Le schéma de la fig. 6 montre comment le débitmètre de masse décrit peut être automatiquement calibré à nouveau à certaines périodes. Les signaux de sortie des transducteurs 19, 19' sont envoyés dans un amplificateur 71 dont l'amplification est réglée par un servo-moteur 72 par l'intermédiaire d'une connexion mécanique 73. On peut utiliser par exemple un potentiomètre entraîné par l'arbre du moteur. L'amplificateur 71 peut être un amplificateur linéaire, mis il est avantageusement un amplificateur-intégrateur comme celui représenté à la fig.
5. Le signal de sortie de l'amplificateur 71 est envoyé à un détecteur synchrone 76. Ce dernier pourrait être semblable à celui représenté à la fig. 5 (53), mais dans l'exemple choisi il comprend une seule ligne de sortie 77, l'autre borne de sortie étant mise à la terre par un conducteur 78.
Le générateur biphasé 30 fournit une tension de référence de phase à partir de l'enroulement 54 et une tension de calibrage en quadrature de phase à partir de l'enroulement 63, comme précédemment.
L'interrupteur 55 fonctionne comme auparavant pour envoyer les deux phases alternativement au détecteur synchrone 76.
Une minuterie 79 permet de passer de la position de fonctionnement à la position de calibrage à des périodes déterminées. Ces périodes peuvent être suffisamment courtes et suffisament espacées pour ne pas gêner le fonctionnement normal. La minuterie actionne un relais 80, déplaçant l'interrupteur 55 dans la position représentée en pointillé à l'aide d'une connexion mécanique 81 et envoyant la tension de calibrage présentant la phase de référence dans le détecteur synchrone. Un interrupteur 84 est solidaire de l'interrupteur 55 par la connexion 81.
Pendant le calibrage, le signal de sortie du détecteur est envoyé à travers une ligne 83 et l'interrupteur 84 (position en pointillé) à une borne d'entrée 85 d'un amplificateur différentiel 86. Une tension de référence continue est envoyée à l'autre borne d'entrée de l'amplificateur par une ligne 87. L'amplificateur 86, de construction connue, envoie son signal de sortie dans une ligne 88, ce signal correspondant à la différence entre les potentiels continus des lignes 85 et 87. Ce signal de sortie est envoyé à un servo-amplificateur 89 dont le signal de sortie est envoyé par une ligne 91 au servo-moteur 72 du type réversible.
Si le signal de sortie dans la ligne 83 pendant le calibrage correspond à un niveau de référence continu déterminé de la ligne 87, le servo-amplificateur ne donne aucun signal de sortie et le gain de l'amplificateur 71 reste inchangé. Si le signal de sortie dans la ligne 83, en revanche, est supérieur ou inférieur au niveau de référence continu, le servo-moteur 72 change le gain de l'amplificateur 71 pour réduire cette différence à zéro ou à une valeur proche de zéro. Le niveau de référence continu dans la ligne 87 peut être déterminé au moment de la construction de manière que si le signal de sortie pendant le calibrage est égal au niveau de référence continu, le signal de sortie pendant le fonctionnement normal corresponde au calibrage du débit-mètre.
Par conséquent, en réglant le gain de l'amplificateur 71 pour maintenir cette condition pendant le fonctionnement, un calibrage correct est assuré à tout instant.
Pendant le fonctionnement normal, l'interrupteur 84 étant dans la position représentée en trait plein, la ligne d'entrée 85 de l'amplificateur différentiel est amenée au potentiel de référence continu de la ligne 87 par l'intermédiaire d'une connexion 92. L'amplificateur différentiel ne produit donc pas de signal de sortie pendant le fonctionnement normal, et le réglage précédent de la commande d'amplification n'est pas perturbé.
On voit d'après les équations (5) et (8) que les couples dus à la masse non équilibrée et au débit du fluide contiennent des facteurs d'amplitude dépendant de la fréquence présentant différents exposants, soit co2 et co. Par conséquent, avec tout type donné de transducteur de captage, lesdits facteurs des signaux correspondants présentent des exposants différents. Avec un transducteur du type vitesse, l'équation (6) montre que le signal de calibrage contient un terme o93, tandis que l'équation (9) montre que le signal relatif à l'écoulement du fluide contient un terme (X2.
Par conséquent, si les deux signaux sont traités de manière identique, ils différeront toujours par un facteur o. Par exemple, si l'amplificateur 51 (fig. 5) ou 71 (fig. 6) est agencé pour une double intégration, il réduit les exposants de chaque signal de 2. Le terme oj2 de l'équation (9) devient Û)O = 1, et le facteur est éliminé. Cependant, le terme w11 de l'équation (6) est réduit au terme w, laissant subsister une certaine dépendance vis-à-vis de la fréquence. Ainsi, le signal de calibrage variera d'amplitude si la fréquence d'entraînement change, tandis que le signal relatif au débit ne variera pas.
Dans beaucoup de contrées, la fréquence du réseau alternatif est maintenue très constante et, avec un moteur d'entraînement 24 synchrone, la fréquence d'entraînement peut être suffisamment constante pour que le signal de calibrage ne varie pas notablement par suite de ce facteur. Cependant, si la fréquence d'entraînement n'est pas maintenue suffisamment constante, le facteur d'amplitude dépendant de la fréquence du signal de calibrage peut être complètement éliminé par un processus approprié.
Cela peut être obtenu par les circuits représentés aux fig. 5 et 6 en ajoutant un étage d'intégration supplémentaire pour le signal en quadrature correspondant au déséquilibre de la masse.
La fig. 6a montre une variante de la fig. 6 qui peut être utilisée dans ce but. Au lieu d'envoyer le signal de sortie de l'amplificateur 71 directement au détecteur synchrone 76, deux interrupteurs 74 et 75 sont utilisés, ces interrupteurs ét