Lentille optique La présente invention a pour objet une lentille optique utilisable notamment en lunetterie.
On sait que les sujets atteints de presbytie qui ne veulent pas utiliser plusieurs verres de lunettes pour voir de loin et de près, ont recours à des verres spé ciaux présentant des zones de puissances différentes. Le nombre de ces zones est généralement limité à deux ou trois et les verres sont alors appelés doubles foyers et triples foyers. Dans de tels verres, il y a discontinuité de puissance au passage de l'une à l'autre de ces zones, ce qui présente un inconvénient évident pour les sujets utilisant de tels verres.
On a déjà proposé des procédés pour fabriquer des verres possédant une infinité de foyers et dans lesquels la variation de puissance est continue ; mais, dans les verres fabriqués selon ces procédés, l'une au moins des surfaces ne possède pas la symétrie de révolution, ce qui, comme on le sait, complique la fabrication.
L'invention vise à remédier à ces inconvénients et la lentille qu'elle comprend est limitée par des dioptres de révolution dont l'un au moins est consti tué par une surface ayant une méridienne dont la courbure varie d'une façon continue, ce dioptre pré sentant au moins dans une région de sa surface un astigmatique constant, tel qu'en tout point de ladite région, les rayons de courbure R et R', évalués en mètres respectivement suivant le plan méridien et le plan passant par la normale et perpendiculaire au plan méridien, sont différents et satisfont sensible ment à la relation :
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= constante = K dioptries (1) n étant l'indice de réfraction de la matière constitu tive de la lentille.
Dans la pratique, cette constance de l'astigma tisme peut n'être qu'approchée, c'est-à-dire qu'il suf- fit que la relation ci-dessus soit satisfaite avec la tolé rance usuelle admise pour les besoins de l'application envisagée, par exemple 1/4 de dioptrie s'il s'agit de la lunetterie.
Le dessin illustre, à titre d'exemples, des formes d'exécution de la lentille selon l'invention.
Les fig. 1 et 2 illustrent deux constructions géo métriques permettant de déterminer une caractéristi que principale desdites formes d'exécution.
La fig. 3 représente une courbe méridienne. La fig. 4 est une vue de face d'une lentille.
Les fig. 5 et 6 sont des vues en perspective des deux formes d'exécution de la lentille.
On a représenté à la fig. 1 une courbe plàne C continue et de courbure variable, deux points Mi et M2 sur cette courbe, N1 et N2 les normales à la courbe en ces points. Soit également 01 et O. les centres de courbure de la courbe C en Mi et M2 respectivement.
A un point O'1 choisi arbitrairement sur la normale Ni correspond un point O'2 situé sur la normale N2 tel que la relation suivante soit satis faite .
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n étant l'indice de réfraction de la matière constituant la lentille. La valeur commune des deux membres de cette relation dépend du choix du point O'1. Dési gnons par K cette valeur commune.
Si l'on considère maintenant la normale N3 à la courbe C au point Ms, il est évident qu'il existe sur cette normale un point Os qui est le centre de cour bure de la courbe C et un point O's tel que la rela- tion
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soit encore rigoureusement vérifiée. La titulaire a trouvé que, en général, ce point O'3 n'est pas situé sur la droite O'1 O'2 mais que l'on peut, après quelques essais avec différents points O'1 arbitrairement choisis, c'est-à-dire avec différentes valeurs arbitraires de K,
faire en sorte que le point d'intersection I de la normale N3 avec la droite O'1 O'2 soit situé assez près du point O'3 pour que la relation (3) soit encore vérifiée au moins dans les limites de l'approximation admise pour l'application envisagée, quand on remplace dans cette relation le point O'3 par le point d'intersection I.
La surface cherchée est alors engendrée par la rotation de la courbe C autour de la droite O'1 O'2 comme axe de révolution et représentant le lieu des centres de courbure O' défini par les rayons de cour bure R' qu'on déduit de la formule (1).
Il est à noter que l'on peut choisir tout à fait arbi trairement la valeur de K étant donné que cette cons tante représente l'astigmatisme du premier dioptre et que cet astigmatisme sera compensé soit par celui du second dioptre, soit par celui du second dioptre con curremment avec celui de l'oeil. Toutefois, dans la pratique, il n'y a pas intérêt à choisir une valeur-de K trop élevée. L'ordre de grandeur de la valeur de K ne dépasse pas en général deux à trois dioptries, en valeur absolue.
La surface ainsi obtenue peut être utilisée entre certaines limites qui correspondent sur la courbe C à deux points A et B qui ne sont pas nécessairement les points extrêmes tels que Ml et M2 ayant servi à la construction ci-dessus. Au contraire, il y a en général intérêt à effectuer comme ci-dessus la déter mination de l'axe O'1 O'2 à partir de normales en des points de la courbe C situés à l'intérieur de l'arc AB.
Dans ces conditions, en effet, la relation (2) pourra se trouver plus rigoureusement vérifiée dans la région centrale du système optique qui, pour un verre de lunette, est en général plus utilisée que les bords.
Il doit être entendu que le dioptre défini ci- dessus, dont la méridienne est à courbure variable, peut être indifféremment convexe ou concave.
On peut choisir le second dioptre à lui associer en vue d'obtenir une lentille d'astigmatisme d6ter- miné, éventuellement nul, ce second dioptre étant, de préférence, également d'astigmatisme constant.
On peut en particulier prendre pour second diop tre une portion de tore symétrique par rapport au plan équatorial du tore, surface particulièrement facile à réaliser, et qui, comme l'on sait, est d'astig matisme sensiblement constant.
Dans le cas de l'optique médicale, le second dioptre pourra être choisi comme il va être expliqué ci-après.
S'il s'agit de corriger en particulier la presbytie, à l'exclusion d'un astigmatisme cristallinien ou cor néen, on associe au premier dioptre défini ci-dessus un second dioptre d'astigmatisme constant constitué par une surface de révolution, l'astigmatisme de ce dioptre étant choisi égal à -K.
S'il s'agit de corriger en plus de la presbytie un astigmatisme cornéen ou cristallinien, on associe au premier dioptre un second dioptre d'astigmatisme constant constitué par une surface de révolution, ce dioptre résultant de la composition de façon connue de deux dioptres d'astigmatisme constant, dont l'un est d'astigmatisme égal à -K et l'autre d'astigmatisme égal et opposé à celui de l'oeil.
On voit ainsi que la première lentille dont il a été question ci-dessus est une lentille non astigmate, étant donné que l'astigmatisme du premier dioptre est annulé par celui du second.
Au contraire, la deuxième lentille est une lentille astigmate, mais cela précisément dans la mesure où elle permet de corriger l'astigmatisme de 1'#i1.
On pourrait aussi se donner à priori la valeur de K et déterminer par tâtonnement une courbe C dont le rayon de courbure R varie d'une façon continue et qui peut engendrer par rotation autour d'un axe un dioptre d'astigmatisme constant K.
Pour déterminer une telle courbe, on adopte, à titre d'essai, pour ses différents points des valeurs de R qu'on porte dans la formule (1), ainsi que la valeur de K choisie à priori, et l'on déduit de la formule (1) les valeurs de R' et la position des centres de cour bure O' correspondant à R'.
En définitive, on choisit pour méridienne celle des courbes C pour laquelle les centres O' ainsi déter minés sont sensiblement en ligne droite et dont la loi de variation de courbure convient pour l'utilisa tion envisagée.
La fig. 2 illustre comment on parvient à ce résul tat. Il est rappelé tout d'abord que la puissance D en un point M est liée au rayon R par la formule
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A une puissance D envisagée pour un point M de la méridienne correspond donc un rayon de cour bure R.
Pour simplifier les constructions géométriques et les calculs, on constitue la méridienne par la juxta position d'arcs de développantes de cercles, deux arcs consécutifs, tels que M1 M2 et M2 M3, se rac cordant au point M2 de telle manière que, en ce point M2, les normales aux deux arcs soient con fondues.
On commence la détermination de la méridienne en se donnant arbitrairement tous les éléments cons titutifs d'un arc de développante de cercle, tel que M1 M2.
On se donne donc les deux points Ml et M., avec les rayons de courbure correspondants R, R., ainsi que l'angle al qu'ils font entre eux L'arc Mi M2 étant une développante de cercle de centre Cl et de rayon Pl , on a la relation <B>01</B> Pl = O, Ml - Oz M2 La longueur du rayon R'1= O'1 Ml se déduit de celle du rayon O1 Ml = RI par application de la formule (1)
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De même,
la longueur du rayon R'2 = O'2M2 se déduit de celle du rayon R2 = O2M2 par la for mule
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L'axe de révolution est alors défini par les points O'1 et O'2.
On se donne ensuite le rayon de courbure R3 = O3M3 de la méridienne en M3.
On prend arbitrairement un rayon P2 = O2C2 sur O2C1, ce qui définit un angle #2, car on a P2 #2 = O2 M2 - O3 M3 On met alors en place le segment 03 M3 . On en déduit la position du point O'3 par la relation
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Mais le point O'3 ne se place pas nécessairement sur l'axe.
Par des essais répétés, on cherche une valeur de P2 qui permette, tout en mettant en place le segment O3M3, de situer le point O'3 sur l'axe.
On procède de la même façon pour les segments suivants.
Le lieu des points M constitue une méridienne C qui, par révolution autour de l'axe, engendre une surface d'astigmatisme pratiquement constant K en tous ses points.
Pour d'autres valeurs des puissances D1 D2 D3 ...., c'est-à-dire des rayons de courbure R1 R2 R3 .... et en choisissant les angles #a,, #2 relatifs à des normales à C en M1 M2 M3 ......, on obtient, pour une même valeur de K, une autre courbe C, et l'on choisit parmi les courbes C obtenues celle qui convient le mieux pour la correction visée.
On a assimilé les arcs M1M2, M2M3, etc., à des développantes de cercles pour des raisons de sim plification. On aurait pu les identifier à des déve- loppantes de courbes quelconques.
On peut encore tenir compte, pour la détermina tion des courbes C, de la valeur de l'astigmatisme dû à l'obliquité des rayons lumineux utilisés par l'oeil et laisser subsister des résidus d'astigmatisme de surface pour compenser l'astigmatisme en vision oblique.
La fig. 3 représente une méridienne C obtenue par la construction ci-dessus décrite pour un astig matisme constant K = 3 dioptries et un indice de réfraction n = 1,523 . La rotation de la méridienne C autour de l'axe OX engendre un dioptre d'astig matisme constant dont la puissance dans le plan méridien varie d'une façon continue.
On donne ci-après les coordonnées cartésiennes par rapport à l'axe de rotation OX et un axe perpen diculaire OY, des points de différentes puissances de la méridienne, ainsi que les écarts d'astigmatisme en ces points par rapport à la valeur K = 3 .
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Ecart
<tb> par <SEP> rapport <SEP> à <SEP> K
<tb> Puissance <SEP> X <SEP> (mm) <SEP> y <SEP> (mm) <SEP> (dioptries)
<tb> 8,00 <SEP> 20,413 <SEP> 47,268 <SEP> +0,064
<tb> 8,12 <SEP> 30,552 <SEP> 46,382 <SEP> - <SEP> 0,009
<tb> 8,25 <SEP> 39,218 <SEP> 44,305 <SEP> +0,007
<tb> 8,37 <SEP> 43,358 <SEP> 42,840 <SEP> - <SEP> 0,018
<tb> 8,50 <SEP> 48,298 <SEP> 40,640 <SEP> +0,017
<tb> 8,75 <SEP> 53,824 <SEP> 37,515 <SEP> +0,007
<tb> 9,00 <SEP> 58,037 <SEP> 34,568 <SEP> +0,002
<tb> 9,50 <SEP> 63,952 <SEP> 29,340 <SEP> - <SEP> 0,014
<tb> 10,00 <SEP> 68,062 <SEP> 24,643 <SEP> +0,012
<tb> 10,
50 <SEP> 70,640 <SEP> 21,010 <SEP> - <SEP> 0,061
<tb> 10,75 <SEP> 71,545 <SEP> 19,550 <SEP> - <SEP> 0,040
<tb> 11,50 <SEP> 73,849 <SEP> 15,196 <SEP> - <SEP> 0,056
<tb> 12,50 <SEP> 75,551 <SEP> 10,955 <SEP> - <SEP> 0,093 On voit par ce tableau que les variations d'astig matisme sur la méridienne et, par conséquent, sur la surface qu'elle engendre par rotation autour de OX n'atteignent pas 0,02 dioptrie dans la zone cen- trale et 0,1 dioptrie en bordure.
La fig. 4 représente une vue de face de la sur face du dioptre obtenue par révolution de la méri dienne C autour de l'axe OX. Les points de ce diop tre où la puissance est la même dans les différents plans méridiens ont été reliés par des courbes d'égale puissance qui ne sont autres que les parallèles de la surface constituant le dioptre de révolution.
La répar tition de ces parallèles permet d'apprécier l'allure de la variation de puissance sur la surface du dioptre.
On a représenté en perspective, fig. 5, une len tille dont une face est définie par un dioptre tel que celui des fig. 3 et 4 et l'autre face par un dioptre astigmate constitué par une portion de surface torique dont l'un des plans de sections principales est con fondu avec le plan de la courbe méridienne C de la première surface. Ce second dioptre présente un astigmatisme constant égal et de signe contraire à celui du premier dioptre.
La lentille ainsi réalisée est apte à corriger les défauts de la vue et notamment la presbytie, à l'exclusion de l'astigmatisme cristallinien ou cornéen.
On a représenté, fig. 6, une autre lentille dont une des faces est encore constituée par le dioptre représenté aux fig. 3 et 4 et l'autre face par un second dioptre astigmate constitué par une portion de surface torique présentant un astigmatisme de 3,16 dioptries, l'un des plans de sections principales de cette surface faisant un angle de 54,315' avec le plan de la courbe méridienne C de la première surface.
Ce dioptre tori que résulte de la composition de deux dioptres tori- ques, l'un d'astigmatisme égal et de signe contraire à celui du premier dioptre, soit -3 dioptries, et l'autre d'astigmatisme égal et opposé à celui de 1'oeil, soit -1 dioptrie, ce dernier dioptre torique ayant ses plans de sections principales faisant un angle de 45,, avec ceux du premier dioptre torique.
La lentille ainsi obtenue est apte à corriger les défauts de la vue, notamment la presbytie et, en outre, un astigmatisme cornéen ou cristallinien de 1 dioptrie.
Optical lens The present invention relates to an optical lens which can be used in particular in eyewear.
It is known that the subjects suffering from presbyopia who do not want to use several spectacle lenses to see far and near, have recourse to special lenses having zones of different powers. The number of these zones is generally limited to two or three and the glasses are then called double foci and triple foci. In such glasses, there is a power discontinuity when passing from one of these zones to the other, which presents an obvious drawback for subjects using such glasses.
Processes have already been proposed for manufacturing glasses having an infinity of focal points and in which the power variation is continuous; but, in glasses produced according to these processes, at least one of the surfaces does not have the symmetry of revolution, which, as we know, complicates the manufacture.
The invention aims to remedy these drawbacks and the lens that it comprises is limited by diopters of revolution, at least one of which is constituted by a surface having a meridian whose curvature varies continuously, this dioptre having at least in one region of its surface a constant astigmatic, such that at any point of said region, the radii of curvature R and R ', evaluated in meters respectively along the meridian plane and the plane passing through the normal and perpendicular on the meridian plane, are different and appreciably satisfy the relation:
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= constant = K diopters (1) n being the refractive index of the material constituting the lens.
In practice, this constancy of astigmatism may only be approximate, that is to say it suffices that the above relation be satisfied with the usual tolerance accepted for the needs of the envisaged application, for example 1/4 diopter in the case of eyewear.
The drawing illustrates, by way of examples, embodiments of the lens according to the invention.
Figs. 1 and 2 illustrate two geometrical constructions making it possible to determine a main characteristic of said embodiments.
Fig. 3 represents a meridian curve. Fig. 4 is a front view of a lens.
Figs. 5 and 6 are perspective views of the two embodiments of the lens.
There is shown in FIG. 1 a continuous plane curve C of variable curvature, two points Mi and M2 on this curve, N1 and N2 the normals to the curve at these points. Let also 01 and O. be the centers of curvature of curve C in Mi and M2 respectively.
To a point O'1 chosen arbitrarily on the normal Ni corresponds a point O'2 located on the normal N2 such that the following relation is satisfied.
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n being the refractive index of the material constituting the lens. The common value of the two members of this relation depends on the choice of the point O'1. Let K denote this common value.
If we now consider the normal N3 to the curve C at the point Ms, it is obvious that there exists on this normal a point Os which is the center of curvature of the curve C and a point O's such as the rela- tion
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is still rigorously verified. The licensee found that, in general, this point O'3 is not located on the line O'1 O'2 but that we can, after a few tests with different points O'1 arbitrarily chosen, it is i.e. with different arbitrary values of K,
make so that the point of intersection I of the normal N3 with the line O'1 O'2 is located close enough to the point O'3 so that the relation (3) is still satisfied at least within the limits of the approximation accepted for the envisaged application, when one replaces in this relation the point O'3 by the point of intersection I.
The sought surface is then generated by the rotation of the curve C around the line O'1 O'2 as the axis of revolution and representing the locus of the centers of curvature O 'defined by the radii of curvature R' which we deduce of formula (1).
It should be noted that one can choose the value of K quite arbitrarily, given that this constant represents the astigmatism of the first diopter and that this astigmatism will be compensated either by that of the second diopter, or by that of the second dioptre con currently with that of the eye. However, in practice, there is no point in choosing too high a value of K. The order of magnitude of the value of K does not generally exceed two to three diopters, in absolute value.
The surface thus obtained can be used between certain limits which correspond on the curve C to two points A and B which are not necessarily the extreme points such as M1 and M2 which were used for the above construction. On the contrary, it is generally advantageous to carry out as above the determination of the axis O'1 O'2 from normals at points of the curve C situated inside the arc AB.
Under these conditions, in fact, relation (2) may be more rigorously verified in the central region of the optical system which, for a spectacle lens, is generally used more than the edges.
It should be understood that the diopter defined above, the meridian of which is of variable curvature, can be either convex or concave.
It is possible to choose the second diopter to be associated with it in order to obtain a lens of determined astigmatism, possibly zero, this second diopter preferably also having constant astigmatism.
One can in particular take as second diopter a portion of a torus symmetrical with respect to the equatorial plane of the torus, a surface which is particularly easy to produce, and which, as we know, has substantially constant astigmatism.
In the case of medical optics, the second diopter can be chosen as will be explained below.
If it is a question of correcting in particular the presbyopia, to the exclusion of a crystalline or corneal astigmatism, one associates with the first diopter defined above a second diopter of constant astigmatism constituted by a surface of revolution, the astigmatism of this diopter being chosen equal to -K.
If it is a question of correcting in addition to the presbyopia a corneal or crystalline astigmatism, one associates with the first diopter a second diopter of constant astigmatism constituted by a surface of revolution, this diopter resulting from the composition in a known manner of two diopters of constant astigmatism, of which one is of astigmatism equal to -K and the other of astigmatism equal and opposite to that of the eye.
It can thus be seen that the first lens which was discussed above is a non-astigmatic lens, given that the astigmatism of the first diopter is canceled by that of the second.
On the contrary, the second lens is an astigmatic lens, but this precisely insofar as it makes it possible to correct the astigmatism of 1 '# i1.
We could also give ourselves the value of K a priori and determine by trial and error a curve C whose radius of curvature R varies continuously and which can generate by rotation around an axis a constant astigmatism diopter K.
To determine such a curve, one adopts, as a test, for its various points values of R which one carries in formula (1), as well as the value of K chosen a priori, and one deduces from formula (1) the values of R 'and the position of the centers of curvature O' corresponding to R '.
Ultimately, the meridian of the curves C is chosen for which the centers O 'thus determined are substantially in a straight line and for which the law of variation of curvature is suitable for the intended use.
Fig. 2 illustrates how this is achieved. It is recalled first of all that the power D at a point M is related to the radius R by the formula
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A power D considered for a point M of the meridian therefore corresponds to a radius of curvature R.
To simplify geometric constructions and calculations, the meridian is formed by the juxta position of involute arcs of circles, two consecutive arcs, such as M1 M2 and M2 M3, connecting to point M2 in such a way that, in this point M2, the normals to the two arcs are merged.
We begin the determination of the meridian by giving ourselves arbitrarily all the elements constituting an involute arc of a circle, such as M1 M2.
We therefore give ourselves the two points M1 and M., with the corresponding radii of curvature R, R., as well as the angle al which they make between them The arc Mi M2 being an involute of a circle with center Cl and radius Pl, we have the relation <B> 01 </B> Pl = O, Ml - Oz M2 The length of the radius R'1 = O'1 Ml is deduced from that of the radius O1 Ml = RI by applying the formula (1)
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Likewise,
the length of the radius R'2 = O'2M2 is deduced from that of the radius R2 = O2M2 by the formula
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The axis of revolution is then defined by the points O'1 and O'2.
We then give ourselves the radius of curvature R3 = O3M3 of the meridian in M3.
We arbitrarily take a radius P2 = O2C2 on O2C1, which defines an angle # 2, because we have P2 # 2 = O2 M2 - O3 M3 We then set up segment 03 M3. We deduce the position of the point O'3 by the relation
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But point O'3 does not necessarily sit on the axis.
By repeated tests, we seek a value of P2 which allows, while setting up the segment O3M3, to locate the point O'3 on the axis.
We proceed in the same way for the following segments.
The locus of the points M constitutes a meridian C which, by revolution around the axis, generates a surface of practically constant astigmatism K at all its points.
For other values of powers D1 D2 D3 ...., that is to say radii of curvature R1 R2 R3 .... and by choosing the angles #a ,, # 2 relating to normals to C in M1 M2 M3 ......, one obtains, for the same value of K, another curve C, and one chooses among the curves C obtained the one which is most suitable for the correction sought.
M1M2, M2M3, etc. arcs have been assimilated to involutes of circles for reasons of simplification. We could have identified them with developpers of any curve.
It is also possible to take into account, for the determination of the curves C, the value of the astigmatism due to the obliquity of the light rays used by the eye and allow residues of surface astigmatism to remain in order to compensate for the astigmatism in oblique vision.
Fig. 3 represents a meridian C obtained by the construction described above for a constant astigmatism K = 3 diopters and a refractive index n = 1.523. The rotation of the meridian C around the axis OX generates a constant astigmatism diopter whose power in the meridian plane varies continuously.
The Cartesian coordinates are given below with respect to the axis of rotation OX and a perpendicular axis OY, points of different powers of the meridian, as well as the astigmatism deviations at these points compared to the value K = 3.
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difference
<tb> by <SEP> report <SEP> to <SEP> K
<tb> Power <SEP> X <SEP> (mm) <SEP> y <SEP> (mm) <SEP> (diopters)
<tb> 8.00 <SEP> 20.413 <SEP> 47.268 <SEP> +0.064
<tb> 8.12 <SEP> 30.552 <SEP> 46.382 <SEP> - <SEP> 0.009
<tb> 8.25 <SEP> 39.218 <SEP> 44.305 <SEP> +0.007
<tb> 8.37 <SEP> 43.358 <SEP> 42.840 <SEP> - <SEP> 0.018
<tb> 8.50 <SEP> 48.298 <SEP> 40.640 <SEP> +0.017
<tb> 8.75 <SEP> 53.824 <SEP> 37.515 <SEP> +0.007
<tb> 9.00 <SEP> 58.037 <SEP> 34.568 <SEP> +0.002
<tb> 9.50 <SEP> 63.952 <SEP> 29.340 <SEP> - <SEP> 0.014
<tb> 10.00 <SEP> 68.062 <SEP> 24.643 <SEP> +0.012
<tb> 10,
50 <SEP> 70.640 <SEP> 21.010 <SEP> - <SEP> 0.061
<tb> 10.75 <SEP> 71.545 <SEP> 19.550 <SEP> - <SEP> 0.040
<tb> 11.50 <SEP> 73.849 <SEP> 15.196 <SEP> - <SEP> 0.056
<tb> 12.50 <SEP> 75.551 <SEP> 10.955 <SEP> - <SEP> 0.093 We see from this table that the variations of astigmatism on the meridian and, consequently, on the surface that it generates by rotation around OX do not reach 0.02 diopters in the central area and 0.1 diopters at the border.
Fig. 4 represents a front view of the surface of the diopter obtained by revolution of the meridian C around the axis OX. The points of this diopter where the power is the same in the different meridian planes have been connected by curves of equal power which are none other than the parallels of the surface constituting the diopter of revolution.
The distribution of these parallels makes it possible to appreciate the shape of the variation in power on the surface of the diopter.
There is shown in perspective, FIG. 5, a lens, one face of which is defined by a diopter such as that of FIGS. 3 and 4 and the other face by an astigmatic diopter formed by a toric surface portion of which one of the main section planes is fused with the plane of the meridian curve C of the first surface. This second diopter has a constant astigmatism equal and of opposite sign to that of the first diopter.
The lens thus produced is suitable for correcting vision defects and in particular presbyopia, to the exclusion of crystalline or corneal astigmatism.
There is shown, FIG. 6, another lens, one of the faces of which is also formed by the diopter shown in FIGS. 3 and 4 and the other face by a second astigmatic diopter formed by a toric surface portion having an astigmatism of 3.16 diopters, one of the main section planes of this surface forming an angle of 54.315 'with the plane of the meridian curve C of the first surface.
This toric diopter results from the composition of two toric diopters, one of equal astigmatism and opposite sign to that of the first diopter, i.e. -3 diopters, and the other of equal astigmatism and opposite to that of 1'oeil, ie -1 diopter, the latter toric diopter having its planes of principal sections forming an angle of 45 ,, with those of the first toric diopter.
The lens thus obtained is suitable for correcting vision defects, in particular presbyopia and, in addition, corneal or crystalline astigmatism of 1 diopter.