<Desc/Clms Page number 1>
Montre à quantième simple L'objet de la présente invention est une montre à quantième simple, qui comprend un organe indicateur maintenu normalement dans des positions angulaires déterminées par un organe élastique et un organe d'entraînement, qui est actionné par le mouvement de la montre et qui fait avancer ledit organe indicateur d'un pas une fois toutes les vingt-quatre heures.
Les montres connues de ce type présentent généralement un organe d'entraînement en prise avec une roue calée sur la roue à canon des heures, de manière que cet organe d'entraînement effectue un tour en vingt-quatre heures. Ledit organe d'entraînement porte une goupille ou un doigt destiné à faire avancer l'organe indicateur du quantième, constitué par un anneau à denture intérieure.
Un premier inconvénient de ces montres réside dans le fait que l'organe d'entraînement reste en prise pendant plusieurs heures avec la denture intérieure dudit anneau, de sorte que le quantième est pratiquement hors de service pendant tout ce temps. De plus, lorsque les aiguilles de la montre sont actionnées en arrière, il peut arriver que l'indicateur du quantième soit entraîné inopportunément dans le même sens. Enfin, lorsqu'il s'agit de remettre l'indicateur du quantième à la date, après un mois de moins de 31 jours ou après un arrêt de la montre, il faut actionner les aiguilles de celle-ci plusieurs fois autour du cadran, à moins que la montre ne soit équipée d'un poussoir correcteur agissant sur l'indicateur de quantième.
Un tel poussoir constitue cependant une complication, et il risque de compromettre l'étanchéité du boîtier de la montre. De plus, il présente un danger ; si on l'actionne au moment où la goupille de l'organe d'entraînement est engagée dans la denture de l'organe indicateur, on risque de cisailler cette goupille.
Le but de la présente invention est de remédier à ces inconvénients.
Une forme d'exécution de la montre objet de l'invention est représentée, à titre d'exemple, au dessin annexé, dans lequel: la fig. 1 en est une vue en plan ; la fig. 2 est une coupe partielle à plus grande échelle, selon la ligne II-II de la fig. 1 ; la fig. 3 est une vue en plan partielle, à plus grande échelle, représentant certains organes de la fig. 1 dans une autre position de travail ; la fig. 4 est une coupe selon la ligne IV-IV de la fig. 5 ;
la fig. 5 est une vue en plan partielle, à plus grande échelle, de certains organes de la fig. 1, dans une autre position de travail ; la fig. 6 est une vue en plan analogue à celle de la fig. 3, mais dans une autre position de travail, et la fig. 7 est une vue en plan analogue aux fig. 3 et 6 représentant encore une autre position de travail.
La montre représentée au dessin comprend un mouvement circulaire 1 de type usuel, qui présente une roue de grande moyenne au centre, dont l'arbre 2 fait saillie au-dessus de la platine 3 du mouvement 1 (fig. 4). Une chaussée 4, portant l'aiguille des minutes (non représentée), est lanternée sur l'arbre 2 et une roue à canon des heures 5 (portant l'aiguille des heures, non représentée) pivote autour de la chaussée 4 de la façon usuelle. La mise à l'heure de
<Desc/Clms Page number 2>
ces aiguilles est assurée à partir d'une tige 13 (fig. 1) par l'intermédiaire d'un pignon coulant 14,
d'un renvoi 15 et d'un mobile de minuterie composé d'une roue 16 en prise avec une denture 17 de la chaussée 4 et d'un pignon 18 en prise avec la roue à canon des heures 5. Le mouvement 1 est, en outre, équipé d'une roue de secondes au centre, dont l'arbre 41 traverse l'arbre 2, qui est creux.
La montre représentée au dessin comprend, comme les montres à quantième simple connues, un organe indicateur de quantième constitué par un anneau 6 coaxial au mouvement 1, qui porte les nombres 8 de un à trente et un et, en face de chacun de ces nombres, une dent intérieure 9. L'anneau 6 est monté rotativement autour d'une portée 36 d'une plaque 45 avec un certain jeu transversal par rapport au mouvement, cette plaque 45, qui sert en même temps à retenir l'anneau 6 axialement en place sur le mouvement 1, étant fixée par deux vis 46 à la platine 3 de ce mouvement.
L'entraînement de l'anneau 6 se fait pas à pas, une fois toutes les vingt-quatre heures. A part les instants où cet anneau est actionné, il est maintenu dans des positions déterminées par un organe élastique constitué par un levier 10, soumis à l'action d'un ressort 11, et maintenu par ce dernier en prise avec les dents 9 de l'anneau 6. La forme du bec 12 du levier 10 et l'emplacement de ce levier sont choisis de façon qu'au moment où le bec 12 est engagé à fond entre deux dents 9 de l'anneau 6, sous l'action du ressort 11, comme on le voit à la fig. 1, l'un des nombres 8 de l'anneau 6 soit centré dans un guichet (non représenté) du cadran de la montre.
En même temps qu'il engage le bec 12 du levier 10 entre deux dents 9 de l'anneau 6, le ressort 11 fait appuyer l'extrémité des dents 9 diamétralement opposées à celles entre lesquelles le bec 12 est engagé contre la portée 36 de la plaque 45, un espace 37, dû aû jeu de l'anneau 6, apparaissant alors entre cette portée 36 et les extrémités des dents 9 de l'anneau 6, voisines de celles entre lesquelles le bec 12 est engagé.
Comme dans les montres à quantième simple connues, l'anneau indicateur de quantième 6 est entraîné à partir de la roue à canon 5 et d'une roue 19 plus petite, engagée à force sur le canon de la roue 5, par l'intermédiaire de mobiles placés à l'intérieur de l'anneau 6 et montés rotativement sur un plot 20 fixé à la platine 3 (fig. 4). Le premier de ces mobiles est constitué par un pignon 21 en prise avec la roue à canon des heures 5. Un disque 22 est rendu solidaire du pignon 21 par une rivure 23.
Entre sa denture et le disque 22, le pignon 21 présente une portée cylindrique 24 servant de palier à un deuxième mobile, composé d'une roue dentée 25, en prise avec la roue 19, et d'un excentrique 26, rendu solidaire de la roue 25 par une rivure 27 du moyeu 28 de cette roue. Les mobiles destinés à entraîner l'anneau 6 comprennent enfin une bague 29 et un cliquet 30. La bague 29 entoure librement l'excentrique 26 de manière à pouvoir tourner autour de celle-ci ; elle est retenue axialement en place autour de l'excentrique 26 par les flancs de la roue 25 et du disque 22.
Elle présente enfin une ouverture 31 dont les parois 32 sont cylindriques et servent de palier au cliquet 30, qui présente des parois correspondantes 32', de manière à pouvoir basculer librement dans l'ouverture 31 de la bague 29, entre les deux positions extrêmes représentées respectivement aux fig. 3 et 6. De son côté, le cliquet 30 présente, d'une part, un doigt 33 destiné à agir sur les dents 9 de l'anneau 6 et, d'autre part, un plot axial 34 engagé dans une fente radiale 35 du disque 22.
Le mécanisme d'entraînement décrit de l'anneau indicateur 6 fonctionne de la manière suivante Comme dans les montres à quantième simple connues, la roue 25 a un nombre de dents double de celui de la roue 19. Cette roue 25 fait donc, avec l'excentrique 26, un tour en vingt-quatre heures autour du plot 20. Le pignon 21 a un nombre de dents trois fois plus petit que celui de la roue à canon des heures 5 ; il effectue donc six tours en vingt-quatre heures autour du plot 20. Le disque 22, qui est rivé sur une portée de ce pignon 21, fait également six tours en vingt-quatre heures autour du plot 20 et il entraîne de ce fait le cliquet 30 et la bague 29 autour de l'excentrique 26, par l'intermédiaire du plot 34 du cliquet 30, qui est engagé dans sa fente 35.
Vu que le pignon 21 et la roue 25 sont entraînés dans le même sens par les roues 5 et 19, il s'ensuit que le cliquet 30 effectue cinq révolutions par jour autour de l'excentrique 26, c'est-à-dire que ce cli- quet 30 passe cinq fois en vingt-quatre heures sur le sommet de l'excentrique 26.
Dans la suite, ces cinq passages du cliquet 30 sur le sommet de l'excentrique 26, qui sont espacés angu- lairement de 72 l'un par rapport à l'autre, seront appelés chacun coïncidence du cliquet 30 et de l'excentrique 26. Dans ces cinq positions de coïncidence, le cliquet 30 occupe donc sa position la plus éloignée du plot 20, c'est-à-dire de l'axe de rotation de l'excentrique 26.
Il ressort de la description précédente que lesdites coïncidences du cliquet 30 et de l'excentrique 26 ont toujours lieu aux mêmes endroits par rapport au mouvement 1. En d'autres termes, ces coïncidences sont déterminées une fois pour toutes, dès que le pignon 21 et la roue 25 sont engagés dans les dentures respectives des roues 5 et 19.
Pour assurer l'entraînement du disque 6 et le fonctionnement normal de la montre décrite, il importe que le pignon 21 et la roue 25 soient engagés dans les dentures des roues 5 et 19 de façon que l'une desdites coïncidences ait lieu dans le plan radial du mouvement 1, qui passe par l'axe de rotation de l'excentrique 26. Cette condition produit l'effet suivant. Vu la vitesse angulaire du mouvement de révolution du cliquet 30, celui-ci passe six fois par jour au voisinage immédiat de la denture 9 de l'anneau
<Desc/Clms Page number 3>
6, dans le plan radial du mouvement 1, qui est défini par le plot 20. La distance du doigt 33 du cliquet 30 à l'axe du mouvement de la montre n'est cependant pas la même à chaque passage du cliquet 30 dans ledit plan radial.
En effet, lorsque le cliquet 30 est en coïncidence avec l'excentrique 26 au moment précis où il passe dans ledit plan radial, le doigt 33 du cliquet 30 se trouve à une distance de l'axe du mouvement 1, qui est plus grande que lors des autres passages de ce cliquet au voisinage des dents 9. Les différences entre ces distances du doigt 33 à l'axe du mouvement 1, lors des différents passage du cliquet 30 au voisinage de la denture de l'anneau 6 sont suffisamment grandes pour que le doigt 33 du cliquet 30 entraîne l'anneau 6 en pénétrant dans sa denture intérieure lors du passage où il est en coïncidence avec l'excentrique 26, tandis que ce doigt 33 ne touche les dents 9 de l'anneau 6 à aucun de ses autres passages au voisinage de ces dents.
La mise en place des mobiles pivotés autour du plot 20 dans les positions angulaires relatives voulues est assurée par la fente 35 et des trous 38, 39 et 40 pratiqués respectivement dans l'excentrique 26, dans la roue 25 et dans la platine 3 du mouvement. Par rapport à la coïncidence de l'excentrique et du cli- quet 30, qui a -lieu dans le plan radial qui passe par le plot 20, le trou 40 de la platine est décalé d'un angle de 720 autour de ce plot 20. Par ailleurs, les trous 38 et 39 et la fente 35 du disque 22 sont pratiqués de façon à placer le cliquet 30 et l'excentrique 26 en position de coïncidence, lorsque les trous 40, 38 et 39, ainsi que la fente 35, se trouvent l'un au- dessus de l'autre, comme on le voit à la fig. 2.
La fente 35 et les trous 38-40 assurent ainsi une mise en place aisée des mobiles montés autour du plot 20 ; il suffit d'introduire l'extrémité d'une tige dans la fente 35 et les trous 38, 39 et 40 au moment où les mobiles pivotés autour du plot 20 sont mis en place. La mise en place desdits mobiles est aussi plus aisée à effectuer dans la position de coïncidence décrite que, par exemple, dans celle qui a lieu dans le plan radial du mouvement qui passe par le plot 20.
En effet, dans cette dernière position, le doigt 33 du cliquet 30 tomberait sur une dent 9 de l'anneau 6 et il faudrait alors faire basculer le cliquet 30 et écarter l'anneau 6 transversalement par rapport au mouvement 1, contre l'action du ressort 11, pour monter lesdits mobiles dans la position représentée à la fig. 6, alors que dans la position décrite ces deux dernières opérations sont évitées.
Vu que les coïncidences du cliquet 30 et de l'excentrique 26 ont toujours lieu aux mêmes endroits, lorsque ces éléments restent en prise avec les roues 5 et 19, le réglage de l'une de ces positions détermine automatiquement celui de toutes les autres. Comme par ailleurs ces positions de coïncidence sont décalées de 72(l les unes par rapport aux autres, la position choisie du trou 40 dans la platine 3 a pour conséquence que l'une desdites coïncidences aura bien lieu dans le plan radial du mouvement 1, qui passe par le plot 20. Cette position de mise en place des mobiles pivotés autour du plot 20 est représentée aux fi-. 1 et 2. Comme il ressort de la description précédente, elle se reproduit exactement une fois toutes les vingt-quatre heures.
La fig. 3 représente la position des mobiles pivotés autour du plot 20 quarante-huit minutes avant la coïncidence représentée aux fig. 1 et 2. A ce moment-là, le cliquet 30 est dans la plan radial du mouvement 1, qui passe par le plot 20 et il doit encore parcourir un angle de 720 dans le sens senes- trorsum pour qu'il arrive dans la position représentée aux fig. 1 et 2. Dans la position de la fig. 3, le doigt 33 est situé tout entier à l'intérieur du cercle défini par l'extrémité des dents 9 de l'anneau 6.
Les mobiles pivotés autour du plot 20 arrivent dans la position représentée à la fig. 5 quelques minutes après la coïncidence du cliquet 30 et de l'excentrique 26 qui a lieu dans le plan radial du mouvement, qui passe par le plot 20, cette coïncidence ayant lieu quatre heures quarante-huit minutes avant celle qui est représentée aux fig. 1 et 2, ce temps étant celui que l'excentrique 26 met pour parcourir un cinquième de tour.
La fig. 5 montre que le doigt 33 du cliquet 30 est alors suffisamment éloigné du centre du mouvement 1 par l'excentrique 26 pour s'engager dans la denture de l'anneau indicateur 6, entrer en contact avec une dent 9 et entraîner ledit anneau dans le sens de la flèche A, de manière à faire passer le nombre 8 suivant dans le guichet du cadran laissant apparaître le quantième.
Comme à propos des quantièmes simples connus, l'anneau 6 n'a pas besoin d'être entraîné jusqu'à la fin du pas qui fait apparaître le nombre 8 suivant dans ledit guichet. En effet, dès que l'extrémité du bec 12 a passé au-delà du sommet d'une dent 9, c'est la face inclinée de ce bec qui termine l'avance de l'anneau 6 sous l'action du ressort 11.
La fig. 7 représente, en traits pleins, la position de l'anneau 6 avant qu'il ne soit entraîné par le doigt 33 du cliquet 30, et en traits mixtes, la position de cet anneau 6 au moment où l'extrémité du bec 12 passe au-delà du sommet d'une dent 9, position à partir de laquelle c'est le levier 10 qui entraîne l'anneau 6, sous l'action du ressort 11. L'angle a (compris entre 110 et 120), qui sépare les deux positions correspondantes du cliquet 30, donne une mesure du temps pendant lequel ce cliquet 30 opère le passage d'un quantième au suivant dans la montre décrite.
Comme le cliquet 30 met quatre heures pour faire un tour complet, il parcourt un angle de 120 en
EMI3.34
minutes. C'est donc là le temps qu'il faut pour assurer le passage d'un quantième au suivant dans la montre décrite.
Pendant que le cliquet 30 entraîne l'anneau 6, on voit dans la fig. 5 que son bord incurvé 42 est appuyé contre le bord de l'excentrique 26, qui lui sert d'appui. Pendant ce temps, le plot 34 est en
<Desc/Clms Page number 4>
contact avec la paroi 35a de la fente 35, qui entraîne le cliquet 30 et la bagne 29 autour de l'excentrique 26.
Après le passage décrit du doigt 33 dans le plan radial du mouvement 1 qui passe par le plot 20, le cliquet 30 continue sa rotation autour de l'excentrique 26. II repasse dans le même plan radial quatre heures plus tard (fig. 3). Pendant ce temps, l'excentrique 26 tourne de 60 autour du plot 20. Comme indiqué ci-dessus, ce déplacement de l'excentrique a pour effet de faire passer le doigt 33 à l'intérieur de la denture de l'anneau 6, qui reste donc immobile.
Avant d'entraîner l'anneau 6 une nouvelle fois, le cliquet 30 passe encore quatre fois dans le plan radial du mouvement 1, qui est défini par le plot 20. Lors de ces quatre passages, l'excentrique 26 est décalé respectivement de 120 , 180 , 240 et 3000 par rapport à la position représentée à la fig. 5. Cette dernière position de l'excentrique 26 est symétrique à celle de la fig. 3, par rapport au plan radial du mouvement 1, qui passe par le plot 20. Il s'ensuit que le doigt 33 passe les quatre fois à l'intérieur de la denture de l'anneau 6, sans actionner celui-ci.
Le mécanisme décrit permet de faire tourner les aiguilles de la montre en sens inverse, à n'importe quel moment de la journée, sans risquer un accident quelconque pour les organes du mécanisme de quantième de la montre et sans déplacer l'anneau indicateur de quantième 6. Le seul moment pendant lequel un tel changement, non désirable, de la date serait à craindre est celui où le sommet de l'excentrique 26 se trouve au voisinage du plan radial du mouvement qui passe par le plot 20, et où le cliquet 30 a déjà passé au-delà du sommet de l'excentrique 26, à la suite de la marche normale du mouvement de la montre ou d'un réglage antérieur de la position des aiguilles.
Si l'on fait cependant tourner les aiguilles de la montre en arrière à partir d'une telle position, de façon à ramener le cliquet 30 par-dessus le sommet de l'excentrique 26, de l'autre côté de cet excentrique, on constate que ce déplacement - possible n'agit pas sur la position de l'anneau 6. Au cours d'un tel recul du cliquet 30, le dos 43 de ce cliquet 30 entre en contact avec une dent 9 de l'anneau 6. Vu que l'anneau 6 est maintenu angulairement en place par le bec 12 sous l'action du ressort 11, ladite dent 9 fait basculer le cliquet 30 dans le sens sinis- trorsum (fig. 6) jusqu'au moment où le bord incurvé 44 du cliquet 30 bute contre l'excentrique 26.
A ce moment-là, le doigt 33 est encore engagé de quelques centièmes de millimètre dans le chemin des, dents 9 de l'anneau 6. Si l'on continue toutefois de tourner les aiguilles de la montre dans le sens inverse, le doigt 33 ne fait pas reculer l'anneau 6 ; il le déplace transversalement par rapport au mouvement 1, contre l'action du ressort 11. Un tel déplacement de l'anneau 6 est rendu possible par le jeu de cet anneau 6 autour de la portée 36 de la plaque 45. Ce jeu 37 permet un déplacement transversal suffisant de l'anneau 6 pour que le doigt 33 puisse passer sous. la dent 9 qui se trouve dans le plan radial du mouvement, défini par le plot 20. La fig. 6 représente les mobiles du quantième au moment où le doigt 33 passe sous la dent 9.
La position de l'anneau 6 représentée en traits mixtes est celle qu'il occupe normalement sous l'action du ressort 11. Etant donné que le cliquet 30 éprouve une certaine résistance lors de son passage sous ladite dent 9 de l'anneau 6, son plot 34 est en contact avec la paroi 35b de la fente 35, qui entraîne le cliquet 30 dextrorsum autour de l'excentrique 26.
Le fonctionnement décrit du mécanisme de quantième représenté au dessin permet de remettre la montre à la date de façon extrêmement simple et rapide (fig. 7).
Pour opérer une correction de date, il suffit de faire tourner les aiguilles de la montre alternativement en avant, puis en arrière, au voisinage de la position de celle-ci, dans laquelle le bec 33 du cliquet 30 actionne l'anneau indicateur 6. Une rotation en avant des aiguilles produit en effet une avance d'un pas de l'anneau 6, tandis qu'une rotation correspondante en arrière fait repasser le doigt 33 sous la dent 9 suivante de l'anneau 6, en laissant celui-ci dans la même position angulaire. Il s'ensuit que chaque mouvement de va-et-vient des aiguilles de la montre déplace l'anneau 6 d'un pas en avant.
Comme cela ressortira ci-après de la fi-. 7, les amplitudes de ces déplacements alternatifs des aiguilles sont si faibles, qu'ils peuvent se faire sans lâcher la couronne de remontoir et de mise à l'heure fixée à la tige 13.
En ce qui concerne le déplacement en avant des aiguilles, il suffit de le poursuivre jusqu'au moment où le bec 12 fait sauter l'anneau 6 d'un pas sous l'action du ressort 11 en produisant un déclic perceptible. A ce moment-là les mobiles de la montre pivotés autour du plot 20 occupent la position représentée en traits mixtes dans la fig. 7.
Quant aux déplacements des aiguilles de la montre en arrière, il suffit de les poursuivre jusqu'au moment où le doigt 33 a passé sous une dent 9 de l'anneau 6, ce passage produisant également un déclic perceptible, au moment où le ressort 11 ramène l'anneau 6 dans la position représentée en traits mixtes dans la fig. 6. En faisant alors tourner les aiguilles de la montre de nouveau en avant, l'extrémité du doigt 33 rencontre l'extrémité de la dent 9 de l'anneau 6 sous laquelle le doigt 33 vient de passer, car l'anneau 6 a repris entre temps sa position normale (représentée en traits mixtes à la fig. 6) sous l'action du ressort 11.
Cette dent 9 fait donc basculer tout d'abord le cliquet 30 à partir de la position représentée à la fig. 6 jusque dans celle qui est représentée en traits pleins dans la fig. 7, position dans laquelle la paroi 42 du cliquet 30 appuie contre l'excentrique 26. Dans la fig. 7 le cliquet 30 a déjà été représenté dans cette nouvelle position, quoiqu'il vienne précisément de passer sous la dent 9 de l'anneau 6 qui se
<Desc/Clms Page number 5>
trouve dans le plan radial du mouvement 1 passant par le plot 20.
Il en résulte que les deux positions représentées respectivement en traits pleins et en traits mixtes à la fig. 7 sont les positions extrêmes du cliquet 30 par rapport au plot 20, entre lesquelles il suffit de déplacer ce cliquet pour opérer plusieurs corrections successives de l'anneau 6. L'angle (3 (compris entre 20,1 et 21o) défini par ces deux positions extrêmes donne une mesure du déplacement correspondant des aiguilles de la montre. Pour parcourir un angle de 210, le cliquet 30 met minutes. Cela montre bien que les déplacements
EMI5.6
alternativement en avant et en arrière des aiguilles de la montre peuvent être effectués sans lâcher la couronne de remontoir et de mise à l'heure.
La montre décrite peut donc être corrigée très facilement et surtout très rapidement. Ainsi, en supposant que la montre se soit arrêtée et qu'on veuille la remettre en marche au moment où le quantième qu'elle indique est, par exemple, d'un jour en avance sur le quantième effectif, la remise à la date est néanmoins très rapide, malgré qu'il faut faire faire trente pas en avant à l'anneau 6 pour le mettre dans sa position correcte.
Si l'on désire que le changement de date se fasse normalement aux environs de minuit, il suffit de mettre les mobiles pivotant autour du plot 20 en place dans la position représentée aux fig. 1 et 2, lorsque les aiguilles de la montre indiquent quatre heures quarante-huit du matin.
Si le nombre de tours du cliquet 30 autour du plot 20 doit être assez grand pour assurer, d'une part, un rapide changement de la date en cours de la marche normale de la montre, et, d'autre part, une correction aisée de la date quand cela est nécessaire, il n'est pas, indispensable que l'excentrique 26 fasse un tour complet en vingt-quatre heures. Pour obtenir un mécanisme de quantième qui fonctionne d'une manière analogue à celle qui a été décrite ci-dessus, il suffit que l'excentrique autour duquel tourne le cli- quet d'entraînement de l'indicateur fasse, tout comme le cliquet d'entraînement, un nombre entier de tours en vingt-quatre heures, les deux dits nombres de tours étant différents et ne présentant pas de diviseur commun plus grand que 1.
Cette dernière condition a pour effet d'assurer qu'aucune coïncidence du cliquet et de l'excentrique n'a lieu plus d'une fois en vingt- quatre heures.
Avec un excentrique et un organe d'entraînement qui effectuent approximativement le même nombre de tours en vingt-quatre heures (par exemple 6 et 7 tours), les mobiles assurant l'entraînement de ces deux éléments ont à peu près le même diamètre, et ces deux éléments eux-mêmes ont un diamètre relativement petit. Ils peuvent donc être logés au voisinage de la périphérie du mouvement, dans une partie de la platine assez épaisse pour les recevoir. De cette façon, ils encombrent moins la surface de la platine et ils ne nécessitent pratiquement aucune augmentation de hauteur du mouvement de la montre.
Par ailleurs, ces deux éléments (excentrique et organe d'entraînement) ne doivent pas nécessairement tourner dans le même sens. Ils pourraient fort bien être entraînés, l'un, par la roue de minuterie, et l'autre, par la roue à canon des heures. Cela simplifierait la construction de la montre-calendrier, en supprimant la roue 19, chassée sur le canon de la roue 5. L'anneau indicateur du quantième et les organes qui en assurent l'entraînement pourraient alors être placés plus bas que d'habitude dans les montres à quantième simple, par rapport aux organes usuels situés entre la platine et le cadran de la montre.