Dispositif enregistreur, notamment pour une machine à calculer. En général, les machines à calculer méca niques sont toutes basées sur le principe d'engrenages à. dix dents; elles ne diffèrent entre elles que par la position des éléments mécaniques plus ou moins compliqués, sui vant les caractéristiques et les capacités de ces machines.
La performance des machines à calculer, utilisant des pignons et des crémaillères est limitée par l'inertie et le bruit de ceux-ci. D'autre part, la capacité des totalisateurs composés par un ensemble de pignons ayant un axe commun et dont chaque dent corres pond à un chiffre de 0 à 9 et chaque pignon représente respectivement les unités, les dizaines, les centaines, etc. est limitée par le mécanisme de report utilisé pour trans mettre à l'unité supérieure la retenue résul tante de la somme clé deux chiffres tels que 9 plus 1.
Dans le plus grand nombre des machines à calculer exécutant les quatre opérations, ce mécanisme de report des dizaines est constitué par un cylindre dont la périphérie est munie de deux rangées de dents formant chacune une hélice, ces hélices étant de sens opposé. Une des rangées est utilisée pour les opérations positives telles qu'addition et multiplication, l'autre rangée sert pbur les opérations négatives telles que soustraction et division. Il est facile de concevoir que le diamètre dudit. cylindre augmente en pro portion avec la capacité du totalisateur et, par conséquent, l'inertie croissante, de ce fait, oblige les constructeurs à limiter la capa= cité du totalisateur.
C'est pourquoi, même dans les machines les plus modernes, possé dant un ou plusieurs totalisateurs d'une capa cité de vingt ou vingt-et-un chiffres, le re port des dizaines ne peut se faire que sur onze à quatorze chiffres suivant les construc tions.
Il est évident que le résultat d'une addi tion ou d'une soustraction ne peut pas être exact, si le nombre de chiffres composant ce résultat est supérieur à la partie du totalisa teur pouvant recevoir le report. Seules quel ques machines peuvent exécuter de telles opérations, mais leur vitesse est considéra blement réduite.
Le mécanisme compliqué de remise à zéro et de verrouillage des pignons calcula teurs, ainsi que la précision des pièces com posant ces machines, sont des inconvénients notables ayant de fortes répercussions quant au prix de revient des machines basées sur ce principe.
La présente invention a pour objet un dispositif enregistreur, notamment pour une machine à calculer. Ce dispositif est carac térisé par le fait qu'il comporte un arbre de manoeuv re portant un élément d'actionne- ment du dispositif, élément présentant deux cames, l'une solidaire dudit arbre et l'autre étant mobile rotativement sur celui-ci et étant destinée à être actionnée par un organe de commande, ces deux cames étant.
pour- vues à, leur périphérie chacune d'un bossage, ces bossages assurant le déplacement d'un levier de transmission commandant, au moyen d'un levier intermédiaire, un organe enregistreur, celui-ci comportant deux élé ments montés sur un arbre cannelé destiné à être actionné rotativement par l'arbre de manoeuvre, l'un de ces éléments étant soli daire de l'arbre cannelé et étant destiné à entraîner, par friction, l'autre élément monté libre sur ledit arbre cannelé,
le laps de temps pendant lequel le levier de transmission déplace le levier intermédiaire lors de la rota tion de l'arbre de manceuvre étant déterminé par la position relative des bossages des cames susdites.
Le dessin annexé montre, à titre d'exem ple, une forme d'exécution du dispositif faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 en est une vue en coupe trans versale.
La fig. 2 en est une vue en plan.
La fig. 3 est une vue de face d'un élément d'actionnement que comprend cette forme d'exécution, pour une position particulière des bossages des cames que comprend cet élément.
La fig. 4 est une vue de face de cet élément d'actionnement pour une autre position des bossages des cames.
La fig. 5 est une vue en coupe transversale de ladite forme d'exécution pour une position particulière des bossages des cames de ces éléments d'actionnement.
La fig. 6 est une vue en coupe transver sale de ladite forme d'exécution pour une autre position particulière des bossages des cames de ses éléments d'actionnement.
La fig. 7 est une vue latérale des leviers intermédiaires que comprend ladite forme d'exécution et de l'organe enregistreur que comprend aussi ladite forme d'exécution.
La fig. 8 est une vue en plan d'une partie de l'ensemble représenté à la fig. 7.
La fig. 9 est une vue de face d'un élément que comprend l'organe enregistreur.
La fig. 10 est une vue de profil do cet élément. La fig. 11 est une vue en coupe partielle d'un ensemble d'organes enregistreurs cons tituant un totalisateur.
La fig. 12 est une vue de derrière de la fig. 7.
La fig. 13 est une vue de face de la roue libre que comprend l'organe enregistreur. Le dispositif représenté est décrit ci- dessous comme étant appliqué à une machine à calculer. Ce dispositif comprend un arbre de manceuvre 2 portant plusieurs éléments d'actionnement; chacun de ceux-ci présente une came 1 solidaire de l'axe 2 et une came 3 mobile rotativement sur celui-ci destinée à être commandée par une touche d'un cla vier non représenté.
Les cames 1 et 3 sont pourvues à leur périphérie de bossage 11, respectivement 31, la distance angulaire sé parant ces bossages correspond à la valeur indiquée sur la touche assurant la position de la came 3. L'élément composé des deux cames 1 et 3 peut traduire tous les chiffres de 0 à 9 en distance angulaire par l'intermédiaire du clavier non représenté. Le nombre d'élé ments d'actionnement nécessaires est égal au nombre de chiffres d'un facteur. Par exem ple, pour enregistrer le nombre 9853547, il faut sept éléments d'actionnement composés chacun d'une came 1 et d'une came 3.
Sur chacun des éléments d'actionnement appuie un galet 14 que porte à une de ses extrémités un levier de transmission 13 pivoté sur un axe 16, ce levier 13 étant à cet effet assemblé à l'une des extrémités d'un ressort de rappel 15 dont l'autre extrémité est fixée à une bride 23. Chaque levier 13 possède une butée 131 destinée à actionner un levier intermédiaire portant un cliquet d'é chappement 12 de façon à faire pivoter ce levier autour d'un axe 10, et à dégager le cliquet 12 d'une des dix encoches dont est pourvu à sa périphérie un élément libre 7 correspondant au levier 13 .envisagé. Chaque levier intermédiaire est asservi par un ressort de rappel 21 fixé à une lamelle de tôle 20.
Chaque élément libre 7 est constitué par une roue enregistreuse pourvue de dix en coches à sa périphérie et fait partie d'un organe enregistreur comprenant en outre une rondelle d'entraînement 8 en acier, pour vue d'un ergot 81.
Les roues enregistreuses 7 sont montées librement sur un arbre cannelé 4 pourvu d'une bague 5 à l'une de ses extrémités et d'un pignon d'entraînement 6 à. son autre extrémité: les ergots 81 des rondelles S étant engagés dans la cannelure 41 de l'arbre 4. Entre les roues 7 enfilées sur l'arbre 4 sont intercalées (les rondelles S, le tout étant pressé par mi ressort () contre la bague :i susmentionnée.
Chacune des roues enregistreuses 7 est en bakélite et rectifiée sur ses deux faces de manière à présenter une surface plane; ceci dans le but de favoriser leur entraînement par friction au moyen des rondelles 8,.
Les roues enregistreuseç 7 portent, de plus, les chiffres 0 à 9 gravés sur leur péri phérie, et une butée 71 (fig. 13). Cette dernière permet de déplacer autour de l'axe 10, lors du passage de la valeur 9 à. la valeur 0 ou vice-versa., de chaque roue enregistreuse 7, un bras coudé de report correspondant 11, celui-ci étant soumis à l'action d'un ressort de rappel 22 fixé à la lamelle _'0.
Chaque bras de report 11 est. destiné à déplacer le levier intermédiaire correspon dant à la roue enregistreuse de l'ordre déci mal supérieur de façon que le cliquet d'échap pement<B>1-1</B> de ce dernier libère 1i( roue enre gistreuse 7 correspondant audit ordre déci mal supérieur, et permette sa rotation d'un angle égal au chiffre 1, cette rotation étant assurée par la friction de la rondelle 8 corres pondante, qui tourne avec l'arbre 4.
Le pi gnon 6 de ce dernier est destiné à être en traîné rotativement par une roue dentée \?6 clavetée sur l'arbre de manoeuvre ? et cela par l'intermédiaire d'une roue de transmis sion<B>27.</B> Une barre transversale 19 faisant partie du bâti de la machine à calculer porte l'arbre 10 et la lamelle de tôle 20.
Un cliquet de verrouillage 17, correspon dant à chacun des leviers 13, est. monté rota- tivement sur l'axe 16 et est. asservi par un ressort<B>18:</B> il peut s'introduire dans une encoche 1.1.1 (fig. 7) (lu bras de report 11 correspondant, et dans une encoche 121 (fig. 7) du levier intermédiaire portant le cliquet. d'échappement 1? correspondant à la roue enregistreuse de l'ordre décimal supé rieur, et retenir ainsi le report qui peut résulter de la somme de deux nombres, pen dant l'ouverture de deux ou plusieurs cli quets d'échappement..
Le dispositif représenté est utilisé comme Suit La remise à zéro s'effectue en ouvrant les cliquets d'échappement 1? en faisant pivoter une barre transversale ?4 et en immobilisant les barres de report 11 par le déplacement d'une barre transversale (fig. <B>7),</B> puis en faisant tourner les roues enregistreuses 7 dans le sens positif jusqu'à ce que les saillies 71 viennent buter contre les bras de report 11.
En revenant à sa posi tion initiale, la barre transversale '34 libère les leviers portant. les cliquets d'échappe ment 1?, ces leviers étant alors actionnés par leur ressort respectif 21. Après la péné tration des cliquets 1? dans les encoches zéro des roues enregistreuses 7, la barre transver sale ?5 reprend sa, position initiale. Tous ces mouvements sont régis par une came non figurée sur le dessin.
Pour additionner 1 au chiffre 999999, il est pratiqué comme suit: le chiffre 999999 est enregistré par six éléments. Les cames 3 deviennent solidaires de l'axe ?, par l'inter médiaire d'un mécanisme non représenté, au moment où cet axe est actionné rotative ment dans le sens positif.
L'axe ? met en mouvement l'axe 4 par l'intermédiaire des engrenages :35, 217 et 6 (fig. 1 et \?). Les rondelles d'entraînement S solidaires de l'axe 4 et comprimées par le ressort 9 tendent à entraîner les roues enre gistreuses 7 retenues par les cliquets d'échap pement 12? jusqu'à ce que les galets 14 des leviers 13, tombant dans l'ouverture des cames 1 et 3, ouvrent ces cliquets 12, ceux-ci laissent alors tourner les roues enregistreuses par l'effet de friction qu'exercent sur -leurs flancs les rondelles d'entraînement 8.
La rotation continue ainsi jusqu'à ce que les bossages 31 des cames enregistreuses (fig. 5) repoussent les bras 13 à leurs positions ini tiales. Les leviers portant les cliquets d'échap pement 12 sont alors actionnés par leurs res sorts respectifs 21 et les cliquets 12 pénètrent dans les encoches des roues 7, représentant les valeurs 9. Les roues 7 sont arrêtées par les cliquets d'échappement 12 tombés dans l'en coche de la valeur 9, tandis que les rondelles 8 tournent encore jusqu'à ce que l'axe 2 ait repris sa position initiale.
Pour ajouter le chiffre 1, seules les deux cames 1 et 3 de l'élé ment représentant l'unité laissent apparaître une ouverture entre les bossages 11 et 31, ouverture correspondant au chiffre 1. Comme dans le cas précédent, les cames 1 et 3 de l'élément envisagé sont solidaires avec l'axe 2 qui se met à tourner en entraînant avec lui l'axe 4.
Le galet 14 du bras 13 correspondant tombe dans l'ouverture susmentionnée, puis revient aussitôt à sa position initiale, cepen dant, son déplacement a suffit pour permettre l'actionnement du cliquet d'échappement 12 correspondant et la rotation d'une roue 7 d'un angle représentant une unité; cette roue 7 est à présent arrêtée au point 0, mais la friction exercée par les rondelles d'entraîne ment â continue jusqu'à ce que l'axe 2 re prenne sa position initiale. Du fait de son passage de la valeur 9 à la valeur 0, la saillie 71 a soulevé le bras de report 11 (fig. 12).
Celui-ci actionnant le cliquet d'échappement 12 correspondant à la roue enregistreuse des dizaines, l'ouvre et laisse échapper d'une imité la roue enregistreuse 7 des dizaines. Cette dernière, par son passage de la valeur 9 à la valeur 0,
effectue les mêmes mouvements et laisse échapper d'une- unité la roue enre gistreuse 7 des centaines. Ce même mouve ment de report continue jusqu'à la roue 7 représentant les millions. Celle-ci indiquait auparavant la valeur 0; elle indique alors la valeur 1, ce qui donne le résultat de l'addition de 999999 et de 1 qui est égale à 1000000. L'agencement de ce dispositif de report per- met de monter un très grand nombre de roues enregistreuses dans un totalisateur.
Le report doit pouvoir s'effectuer égale ment lorsque les cliquets d'échappement 12 sont déjà ouverts par les leviers 13 corres pondants; les cliquets 17 assurent le report dans ce cas comme le montre l'exemple sui vant: Sur la fig. 5, le dispositif termine pres que l'enregistrement du nombre 99, les bos sages 31 sont sur le point de repousser les leviers 13 dans leur position de repas. Les cliquets d'échappement 12 sont ouverts. Les deux roues enregistreuses 7 actionnées à cet effet n'ont pas fait un tour complet, les saillies 71 n'ont donc pas dérangé les bras de report 11 de leurs positions initiales. L'axe 2 complète son tour de rotation et retourne à sa position initiale, les roues 7 représentant les unités et les dizaines ont enregistré le nombre 99.
Si l'on tourne encore une fois l'axe 2 pour additionner ce même nombre, les leviers 13 tombent dans l'ouverture des ca mes et assurent l'ouverture des cliquets 12, les deux roues 7 correspondantes tournent alors, mais par leur passage de la valeur 9 à la valeur 0 les saillies 71 soulèvent les bras de report 11.
Le bras de report. 11 des dizaines actionne le cliquet .d'échappement 1? de l'unité supé rieure et fait tourner d'une unité la roue représentant les centaines. Le bras de report 11 de l'unité est également déplacé par la saillie 71, mais il ne peut agir sur le cliquet 1:.' des dizaines puisque celui-ci est déjà ouvert.
A ce moment, le cliquet 17 profite de ce déplacement pour venir s'engager dans l'en coche 111 du bras de report des unités et dans l'encoche 121 du levier portant le cliquet d'échappement des dizaines. La fig. 6 montre cette position de la tranche des dizaines avec le bras de report. 11 des unités. Le bossage 31 a soulevé le levier 13 et le cliquet d'échappe ment 12 correspondant se refermant s'il n'était pas retenu par l'intermédiaire du cliquet 17.
Chaque came 3 possède encore un bossage 32 tel que la distance entre les bossages 31 et 32 corresponde à une unité sur la roue enregistreuse 7. Le bossage 32 oblige le levier 13 correspondant à. un dépla cement. supplémentaire qui permet à un bec 132 de ce levier 13 de libérer le bras de report 11 et le cliquet d'échappement 12 correspon dant en venant actionner le cliquet 17 pour le dégager.
Une multiplication est une succession d'additions, le fonctionnement est le même que pour l'addition cependant, pour éviter de tourner l'axe 2 un trop grand nombre de fois, il suffit de décaler les éléments d'actionnement composés de deux cames 1 et 3 devant les roues de l'organe enregistreur ou vice-versa et de faire tourner l'axe autant de fois dans chaque position que le multiplicateur l'indique.
Pour multiplier 948 par 326, on procède comme suit Le nombre 948 étant représenté sur les cames par des ouvertures différentes, l'élé ment représentant le 8 est placé en face de la roue 7 des unités, l'élément représentant le 4 en face de la roue 7 des dizaines et l'élé ment représentant le 9 en face de la roue 7 des centaines.
Il suffit alors pour faire la multiplication de faire tourner six fois l'axe 2 dans la position des unités, de décaler les trois éléments d'actionnement de manière que l'élément d'actionnement du 8 soit en face de la roue 7 des dizaines et de faire tourner deux fois l'axe 2 dans cette position ensuite il faut déplacer les trois éléments d'actionnement de manière que le 8 soit en face de la roue 7 des centaines et de faire tourner trois fois l'axe 2. Le résultat<B>309048</B> sera obtenu après onze tours de l'axe ' au lieu de<B>326.</B>
On effectue une soustraction de la même manière que l'addition, mais en inversant le sens de rotation de l'organe enregistreur par un mécanisme non représenté.
Une division est une répétition de sous tractions. Il suffit pour effectuer une telle opération de tourner l'axe 2 dans chaque position de gauche à. droite jusqu'à ce que le nombre partiel représenté sur l'organe enre gistreur soit plus petit que le diviseur repré senté sur les cames. Le dispositif représenté permet, lorsqu'il est appliqué à une machine à calculer, d'éli miner le cylindre usuel de report des dizaines. Il offre la possibilité de faire des calculs astronomiques du fait de la capacité impor tante du totalisateur. Il permet de réduire beaucoup les dimensions des machines de grosse capacité et de diminuer ainsi considé rablement leur prix de revient.