Tube à décharge électrique. L'objet de la, présente invention est un tube à décharge électrique. Ce tube est ca ractérisé en ce -que les éléments métalliques principaux qui le composent sont indépen dants les uns :des autres et sont reliés entre eux par l'intermédiaire de pièces isolantes auxquelles ils sont soudés -uniquement en des points aisément chauffables en haute fréquence.
Le dessin ci-joint donne, à titre d'exem ple, une forme d'exécution de l'objet de l'in vention, réalisant une lampe "démontable scellée". La figure représente en coupe une triode suivant l'invention, avec filament à deux pôles: on pourrait évidemment étendre la description à une polyode, iân filament polyphasé, etc.
Jusqu'à présent, la, grande majorité des tubes à décharge employés à. l'émission d'ondes électriques ont été des tubes vidés scellés et, dans leur construction, on s'est attaché plus particulièrement aux qualités électriques des tubes. Leurs divers perfec tionnements ont porté sur la meilleure dispo sition des éléments à,ce point de vue. La technique des tubes dits "lampes d'émission" a ainsi permis d'aboutir à des unités de puissance unitaire élevée, telle que trois ou quatre cents kilowatts utiles en ré gime télégraphique.
Les tubes scellés cons truits suivant cette technique ont l'avantage des tubes entièrement vidés et traités en usine: leur emploi est simple, ils ne nécessitent pas d'installations spéciales et les usagers ne sont pas dans la, nécessité de connaître d'au tres techniques que les techniques courantes des stations d'émission.
Ces tubes ont cependant des inconvénients qui peuvent se ramener au fait que ce sont des unités de prix élevé qui restent fragiles malgré toutes les précautions prises. D'autre part, leurs formes jusqu'ici classiques ne per mettent que très difficilement le remploi de leurs matières constitutives lorsque le tube a subi un accident ou lorsqu'il est hors de ser vice après une vie normale.
On a cherché ,à remédier à ces inconvé nients par l'emploi de lampes dites "démon- tables" dans lesquelles le vide est entretenu en permanence à la, station. Ces lampes pré- sentent l'avantage de permettre le remploi des éléments de manière presque indéfinie, sauf en ce qui concerne la cathode et quel ques accessoires. Elles présentent toutefois des inconvénients dont le principal est de né cessiter à la station des groupes de pompage pour les lampes en service et les lampes de rechange; ceux-ci immobilisent un capital im portant. et nécessitent un entretien délicat; le personnel de la station doit donc comporter des opérateurs aptes à ce travail.
Au total, le budget horaire de ces lampes est aussi élevé, sinon plus, que celui des lampes scel lées et le but économique n'est pas atteint. De plus, les groupes de pompage sont mal utilisés -et représentent une immobilisation in due de matières puisque l'un de ces groupes pourrait assurer en usine le pompage de nom breuses lampes scellées.
Enfin, ' l'emploi de lampes démontables oblige à des équipements hétérogènes formés de lampes scellées pour des étages et de lampes démontables pour d'autres.
La- présente invention, due à i@I. Ponte, apporte une solution qui réunit les ava.ntabes des lampes scellées et ceux des lampes démon tables en éliminant les inconvénients énoncés. Elle tire parti des techniques aetuellement connues d'unions directes de métaux et d'iso lants par des procédés qui permettent un chauffage très localisé des points correspon- dants, en aboutissant à .la. réalisation de tube scellés aisément démontables en leurs parties constitutives sans destruction de celles-ci.
Une lampe hors service est. donc renvoyée à l'usine où elle est ouverte suivant les pro cédés indiqués et les éléments détériorés rem- placés: la lampe est ensuite scellée à nouveau, repompée et renvoyée à la station. Celle-ci fonctionne donc suivant les techniques cou rantes, avec un stock de lampes de rechange suffisant pour assurer le service durant le temps de la réparation.
Le but. économique est atteint puisque le prix de revient horaire est évidemment abaissé par rapport à celui des lampes scellées jusqu'ici connues et par rapport à celui des lampes démontables, les matières sont grandement économisées et l'usager est déchargé de la sujétion du pom- pabe des lampes, opération < lui n'a rien de commun avec celles d'une exploitation.
Pour atteindre ce résultat, tous les joints seront faits par des parties métalliques réu nies à des pièces isolantes uniquement en des points aisément chauffables en haute fré quence. La nécessité d'aboutir à des éléments interchangeables amène à employer de préfé rence (les soudures planes.
Dans la. forme d'exécution représentée. la triode comprend une anode, -.1 reliée à la. pièce de brille \? par une pièce isolante 3'. La pièce cathodique 5 est elle-même réunie < r la pièce de grille 2 par une pièce isolante 4.
Les joints entre ces pièces sont réalisés en -soudant en haute fréquence les bords des pièces isolantes 3 et 4<B>il,</B> des parties planes 9, 10, Il, 1? des pièces métalliques, réalisées en un mé tal se soudant bien à l'isolant choisi.
t1 titre d'exemple, les parties métalliques pourront être en alliage nickel cobalt, du genre dit "pïovar" ou "Fernico" et les pièces isolantes en verres sillicoboratés dont le coefficient de dilatation suit de très prés celui de l'allia.be. La jonction des pièces se fait aux bords des parties métalliques de sorte :que le chauffage en haute fréquence puisse échauffer les ,joints et ces parties-là seulement.
On remar quera par conséquent qu'il est particulière ment avantageux de choisir pour le métal du joint un métal rr mauvaise conductibilité ther- inique, de sorte que, pendant l'opération, le chauffage soit bien localisé à la région qui sert ari joint. Si cette propriété présente une gêne pour le fonctionnement du tube en haute fréquence, les parties utiles pourront être cui vrées ou dorées suivant 'la technique habi tuelle.
Les parties isolantes peuvent évidemment avoir d'autres formes que celle indiquée et peuvent être en une autre matière que le verre: elles peuvent en particulier avoir des formes d'isolateurs, en accordéon, être en cé ramique soudée au métal par émaux par les procédés connus, etc.
Les divers joints de la lampe sont réali sés suivant la technique décrite. Les pièces sont également conçues pour que chaque élément important soit mis en place ou enlevé indépendamment. C'est ainsi que la pièce cathodique forme un tout: un des pôles du filament aboutit à la pièce 5, alors -que l'autre pôle est isolé par l'anneau isolant 6 dont les joints sont réalisés de même façon. Les amenées de courant 13, 14, ali mentées par les bornés 7, 8, conduisent le cou rant aux brins de filament 15, 17 par ales pièces 16 dont le détail n'est pas représenté.
L'avantage de la lampe décrite sera bien compris en expliquant le mode opératoire à suivre pour le cas le plus fréquent où une lampe reviendra avec un fila=ment brûle. Dans ce cas, à l'aide d'un four à haute fréquence à champ localisé tel que ceux qui sont con nus dans la technique, on portera vers 900 C le pourtour de la pièce 5,; on peut ainsi décol ler le joint 12; la pièce cathodique est alors sortie, le métal du joint nettoyé et la pièce est réparée, par exemple en démontant les pièces 16 prévues à cet effet. Suivant l'iso lant employé, il peut être nécessaire de rem placer complètement la pièce isolante 4: le joint 11 sera de même chauffé à haute fré quence et décollé. Le métal sera nettoyé.
Au remontage, ou suivra les opérations inverses.
La même technique peut s'appliquer à la réparation d'autres éléments.
Il sera de plus remarqué que l'invention apporte bien .des lampes scellées qui ont les avantages des lampes démontables, car les procédés d'échauffement localisés employés permettent de réduire les dimensions des pièces isolantes, donc des passages, ce qui apporte -des avantages connus en ondes très courtes. Il n'est cependant pas nécessaire de refroidir tous les joints comme dans les lampes démontables.
L'invention peut évidemment s'appliquer aux redresseurs, oscillographes et tous autres tubes à vide.