CA2751222A1 - Procede pour creer une animation visuelle sur un support - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un procédé pour créer une animation visuelle sur un support, comportant les étapes consistant à : disposer sur le support, dans au moins deux zones respectives adjacentes, au moins deux agents excitables générant chacun un effet visuel en réponse à un même stimulus, les effets visuels ayant des durées de rémanence et/ou d'apparition différentes, les agents excitables étant choisis de telle sorte que les effets visuels apparaissent et/ou disparaissent de manière suffisamment rapprochée dans le temps pour conférer à un observateur une impression de mouvement sur le support.

Description

Procédé pour créer une animation visuelle sur un support La présente invention concerne l'utilisation d'agents excitables, phosphorescents, photochromiques ou thermochromiques. L'invention se rapporte plus particulièrement mais non exclusivement à l'utilisation de tels agents excitables pour sécuriser des supports tels que par exemple des documents de sécurité.
Il existe un besoin pour disposer d'éléments de sécurité dont la présence est facilement détectable par le grand public et capables d'être attractifs en créant des effets optiques nouveaux.
Il est déjà connu d'utiliser des agents phosphorescents, photochromiques ou thermochromiques pour sécuriser des documents.
Par exemple, le brevet US 4 500 116 décrit un document de sécurité
comportant une composition phosphorescente incluant deux agents phosphorescents qui émettent à des longueurs d'onde différentes et qui ont des durées de rémanence différentes, de telle sorte qu'après excitation de la composition, la lumière émise par phosphorescence change progressivement de couleur, par exemple passe du vert au bleu.
La demande WO 97/31784 décrit un document de sécurité comportant une image latente, normalement invisible, qui apparaît lorsque le document est chauffé.
La demande WO 98/28154 décrit un élément de sécurité comportant un agent de coloration photochromique.
Le brevet US 4 708 817 décrit l'utilisation d'une composition phosphorescente pour créer des motifs invisibles en lumière naturelle et devenant visibles dans le noir.
Le brevet US 6 375 8645 décrit des compositions phosphorescentes capables d'émettre dans le spectre visible.
La présente invention est relative, selon l'un de ses aspects, à un procédé
pour créer une animation visuelle sur un support, comportant les étapes consistant à :
- disposer sur le support dans au moins deux zones respectives adjacentes, au moins deux agents excitables générant chacun un effet visuel en réponse à
un même stimulus, les effets visuels ayant des durées de rémanence et/ou d'apparition différentes, les agents excitables étant choisis de telle sorte que les effets visuels apparaissent et/ou disparaissent de manière suffisamment rapprochée dans le temps pour conférer à un observateur une impression de mouvement sur le support.

2 Lesdits au moins deux agents respectivement disposés dans lesdites au moins deux zones adjacentes sont donc excitables par le même stimulus. L'excitation peut induire un changement d'aspect ou d'état d'un agent qui est mesurable physiquement à
l'aide d'un détecteur adapté, c' est-à-dire que le changement d'état ou d'aspect peut être détecté au moyen d'une mesure de rayonnement ou d'intensité lumineuse, par exemple. Le changement d'aspect ou d'état est réel , précisément localisé dans les zones adjacentes, et n'est pas lié à une illusion d'optique. En ce sens, le procédé pour créer une animation visuelle selon l'invention se distingue d'une illusion d'optique imaginaire , liée par exemple à la fatigue ou au mouvement de l'oeil humain observant une image fixe qui représente un motif périodique.
Les effets visuels peuvent se succéder dans un laps de temps compris entre 100 ms et 3s, par exemple d'environ 2 secondes, la durée totale d'apparition ou de disparition des effets visuels étant inférieure à 30 secondes de préférence, voire inférieure ou égale à 10 secondes. Par exemple, dans la première zone, un premier effet visuel peut apparaître, alors que dans la zone adjacente l'effet visuel n'est pas encore visible, et l'effet visuel peut apparaître dans ladite zone adjacente après un laps de temps compris entre 1 et

3 secondes, par exemple de l'ordre de 2 secondes suivant l'apparition du premier effet visuel. L'un des effets visuels peut être complètement visible avant que l'autre effet visuel ne commence à apparaître.
En variante, l'effet visuel peut apparaître dans les deux zones et après disparition du stimulus, l'un des effets visuels peut disparaître avant l'autre, le décalage dans le temps dans la disparition des effets visuels étant par exemple inférieur ou égal à 2 secondes. L'un des effets visuels peut notamment avoir disparu pour l'observateur avant que l'autre effet visuel ne disparaisse.
Les effets visuels peuvent correspondre à une même couleur ou à des couleurs différentes et dans le cas d'une même couleur, à une même luminosité ou à des luminosités différentes.
Dans le cas de l'utilisation d'agents photochromiques, l'utilisation de filtres UV mélangés à des concentrations différentes aux agents photochromiques des différentes zones ou superposés dans les différentes zones aux agents photochromiques selon des épaisseurs et/ou concentrations différentes, permet d'atténuer le stimulus atteignant les agents excitables et donc de créer un décalage dans le temps des apparitions des effets visuels.
Dans le cas d'agents thermochromiques, en réalisant une barrière plus ou moins thermiquement isolante d'un côté au moins de l'agent de coloration, dans l'une des zones, il est possible de retarder le changement d'aspect par rapport à
l'autre zone, en présence d'une source de chaleur.
Au contraire, toujours dans le cas d'agents thermochromiques, en réalisant une couche plus ou moins thermiquement conductrice, par exemple une couche métallique, d'un côté au moins de l'agent de coloration, dans l'une des zones, il est possible d'accélérer le changement d'aspect par rapport à l'autre zone, en présence d'une source de chaleur.
Pour obtenir cet effet d'accélération, la couche thermiquement conductrice peut être plus conductrice que le support.
L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un support comportant au moins deux agents excitables disposés dans des zones respectives adjacentes, chacun de ces agents générant un effet visuel en réponse à un même stimulus, les durées de rémanence et/ou d'apparition des effets visuels étant différentes et choisies de façon à créer une impression de mouvement pour l'observateur.
Les agents excitables sont par exemple des agents photochromiques, phosphorescents ou thermochromiques.
Comme agents thermochromiques on peut utiliser les composés de la gamme Chromazone commercialisés par la société LAMBERTI, ceux de la gamme Chromicolor Aqualite de la société MATSUI, ceux sous forme de poudres ou de dispersion des sociétés A.I.C. ou Davis Liquid Crystal, ou encore ceux notamment sous forme de capsules thermochromiques de la société française GEM'INNOV.
Comme agents photochromiques, on peut utiliser ceux de la gamme Photopia de la société MATSUI ou des capsules photochromiques de la société GEM'INNOV.
Les agents excitables ont par exemple des durées de rémanence des effets visuels différentes et/ou des durées d'apparition des effets visuels différentes.
Le support peut comporter au moins un filtre atténuant le stimulus optique dans le cas d'un agent photochromique, notamment un filtre UV, afin de retarder l'apparition de l'effet visuel et créer un décalage à l'apparition de l'effet visuel entre les différentes zones.

4 Par exemple, on peut utiliser comme filtre UV des matériaux de la classe des phényltriazines ou des benzophénones ou des matériaux décrits dans la demande de brevet EP 1 719 637.
Lors de l'utilisation d'agents de coloration thermochromiques, le support peut comporter au moins une barrière thermiquement isolante sur et/ou sous l'agent excitable, de façon à ralentir la transmission de chaleur depuis une source externe au support vers l'agent excitable.
Par exemple, la barrière thermiquement isolante peut comprendre une couche ou une impression d'une préparation contenant des particules qui ralentissent le transfert thermique, telles que des matériaux à changement de phase, par exemple les produits Micronal de la société BASF", des pigments en matière plastique à sphère creuses comme le Ropaque Ultra E ou des microsphères de verre comme le Scotchlite de la société 3M.
Au contraire, lors de l'utilisation d'agents de coloration thermochromiques, le support peut comporter au moins une couche thermiquement conductrice sur et/ou sous l'agent excitable dans l'une des zones, notamment une couche plus conductrice que le support, telle qu'une couche métallique, de façon à accélérer la transmission de la chaleur depuis une source externe au support vers l'agent excitable.
Le support comporte, de préférence, au moins trois zones comportant des agents excitables respectifs ayant des durées de rémanence et/ou d'apparition des effets visuels différentes, ces zones étant de préférence disposées dans un ordre correspondant à
l'ordre d'apparition ou de disparition des effets visuels, de façon à générer une impression de mouvement de la première zone vers la dernière zone ou inversement.
Les différentes zones peuvent être juxtaposées, jointives ou non, concentriques ou non, disposées selon un trajet qui peut être quelconque et qui s'étend par exemple selon une droite, une spirale ou toute autre ligne courbe ou brisée. Deux zones adjacentes supportant des agents excitables avec un décalage d'apparition et/ou de disparition des effets visuels peuvent être séparées de moins de 10 mm, de préférence de moins de 2 mm.
Toutes les zones destinées à créer l'animation peuvent être distantes les unes des autres de moins de 10 mm sur le document, de préférence de moins de 2 mm.
Le support peut comporter une pluralité de motifs réalisés chacun avec au moins deux zones telles que ci-dessus, de telle sorte que lors de ou après l'exposition au stimulus, plusieurs motifs peuvent créer simultanément chacun une impression de mouvement.
Ces motifs peuvent être identiques et créer une impression de mouvement dans un même sens ou, en variante, être réalisés de telle sorte que les impressions de

5 mouvement créées aillent en sens inverse, selon la disposition des différents agents excitables au sein des motifs.
L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'exemples de mise en oeuvre non limitatifs de celle-ci, et à
l'examen du dessin annexé, sur lequel :
- la figure 1 représente, de manière schématique, un exemple de document de sécurité réalisé conformément à l'invention, - la figure 2 représente isolément un élément de sécurité selon l'invention, - les figures 3A à 3D illustrent une séquence de disparition des effets visuels une fois que l'excitation lumineuse a cessé, - la figure 4 représente l'évolution de l'intensité lumineuse émise par phosphorescence en fonction du temps, pour plusieurs exemples d'agents excitables destinés à créer une animation, - les figures 5 à 8 illustrent des exemples de dispositions de différentes zones comportant des agents excitables sur le document, - la figure 9 illustre l'apparition d'effets visuels décalés dans le temps pour différents agents excitables destinés à créer une animation, - les figures 10A et lOB d'une part et 11 A et 11B d'autre part illustrent deux exemples d'agencements d'agents excitables, - les figures 12 et 13 sont des coupes illustrant des exemples de réalisation d'une barrière thermiquement isolante entre une face du document et un ou plusieurs agents excitables, et - les figures 14 et 15 illustrent des exemples de dispositions d'éléments de sécurité sous forme de motifs.
On a représenté à la figure 1 un exemple de document 10 qui est par exemple choisi parmi les documents de sécurité, les papiers d'impression-écriture, par exemple les têtes de lettre, les papiers d'art, les papiers pour aquarelles ou les emballages, notamment ceux destinés à contenir des produits de luxe.

6 Le document de sécurité peut être choisi parmi les documents d'identité, en particulier une carte d'identité ou un passeport, les moyens de paiement, en particulier les billets de banque, les chèques, les vouchers ou les bons d'achats, les tickets d'entrée à des manifestations culturelles ou sportives, les billets de transports.
Il peut s'agir aussi d'un document de sécurité choisi parmi les certificats d'authenticité, les certificats de garantie ou des emballages sécurisés, notamment pour les médicaments, pièces électroniques, pièces détachées, parfums et les étiquettes sécurisées.
Le document de sécurité 10 comporte au moins un élément de sécurité 20 réalisé conformément à l'invention, en l'espèce deux éléments de sécurité 20 disposés comme les yeux d'un personnage dans l'exemple illustré à la figure 1.
Le document de sécurité 10 peut comporter tout autre élément de sécurité 11 connu par ailleurs, choisi notamment parmi :
- des colorants et/ou des pigments luminescents et/ou des pigments interférentiels et/ou des pigments à cristaux liquides, notamment sous forme imprimée, - des colorants et/ou des pigments photochromes ou thermochromes, notamment sous forme imprimée, - un filigrane, - un patch, foil ou fil de sécurité, - une structure de diffraction, - une couche biréfringente ou polarisante, - un traceur lisible automatiquement ayant des caractéristiques spécifiques et mesurables de luminescence (par exemple fluorescence, phosphorescence), d'absorption de la lumière (par exemple ultraviolet, visible ou infrarouge), d'activité Raman, de magnétisme, d'interaction micro-ondes, d'interaction aux rayons X ou de conductivité
électrique, et toute combinaison de ces éléments de sécurité entre eux ou avec d'autres éléments de sécurité, - un dispositif électronique (comme une puce électronique par exemple).
On a représenté isolément à la figure 2 l'un des éléments de sécurité 20. Ce dernier comporte plusieurs zones, par exemple au nombre de trois Z1 à Z3, comportant chacune un agent excitable Al à A3. Ces différentes zones sont disposées de façon à ce qu'un effet visuel lié à chaque agent excitable apparaisse en réponse à un stimulus tout en

7 créant une impression de mouvement pour l'observateur, grâce à un décalage dans l'apparition et/ou la disparition des effets visuels.
Plus particulièrement, les agents excitables peuvent être sensibles à un stimulus optique, par exemple la lumière UV ou visible, et comporter des agents phosphorescents de façon à émettre une lumière visible après disparition du stimulus.
Les agents excitables sont par exemple différents et associés chacun à une zone respective de l'élément de sécurité, de manière à avoir des durées d'extinction te différentes, comme illustré à la figure 4.
La durée d'extinction te peut être définie comme la durée nécessaire à partir de la disparition du stimulus lumineux pour que la lumière émise par l'agent excitable atteigne une intensité correspondant à Lmax/k, avec k égal à 10, où Lmax est l'intensité lumineuse au moment où le stimulus cesse.
Sur la figure 4, on voit que l'agent excitable Al présent dans la zone Z1 est celui qui émet une lumière pendant la plus grande durée, une fois que le stimulus a disparu, étant de durée d'extinction te' La troisième zone Z3 correspond à un agent excitable A3 qui a la durée d'extinction la plus courte te3 et la zone Z2 correspond à un agent excitable A2 ayant une durée d'extinction tee intermédiaire entre te' et te3.
Les écarts At' '2 entre les durées d'extinction te' et tee et At2'3 entre les durées d'extinction tee et te3 sont suffisamment courts pour que l'utilisateur ait, en observant l'élément de sécurité 20, l'impression d'un mouvement. On a par exemple d'une manière générale Atei'ei+1 inférieur ou égal à 10 secondes, notamment de l'ordre de quelques secondes, par exemple 2 secondes, voire inférieur à 1 seconde, par exemple 100 ms, le motif complet disparaissant dans un délai inférieur à 45s, par exemple de l'ordre de 30 secondes par exemple.
Dans l'exemple de la figure 2, une fois que le stimulus lumineux disparaît, on observe tout d'abord la lumière émise par les trois zones Z1 à Z3, comme illustré à la figure 3, puis une fois la durée d'extinction te3 dépassée, l'observateur ne voit que les deux zones centrales Z1 et Z2. Après la durée d'extinction tee atteinte, l'utilisateur ne voit plus que la zone centrale Z1 et après la durée d'extinction tel l'ensemble de l'élément de sécurité
s'est éteint.

8 PCT/IB2010/050679 Les agents excitables correspondant aux différentes zones Z1 à Z3 peuvent émettre dans la même couleur ou en variante émettre à des longueurs d'onde différentes.
Une même zone peut notamment comporter deux agents excitables de couleurs différentes et de durées d'extinction différentes.
On peut encore avoir des agents excitables autres que phosphorescents qui apparaissent après des durées d'allumage différentes sous des couleurs différentes, au sein d'une même zone.
Dans une variante, illustrée à la figure 16, la zone Z3 ne contient que l'agent excitable A3 tandis que la zone Z2 contient l'agent excitable A2 et l'agent excitable A3 et la zone Z1 contient les trois agents excitables Al à A3.
On obtient dans le cas où les agents Al à A3 émettent à des longueurs d'onde différentes un effet visuel supplémentaire, lié à la variation de la couleur des zones Z1 et Z2 lors de l'extinction de l'agent excitable A3, puis à la variation de la couleur de la zone Z1 lors de l'extinction de l'agent A2.
On peut agencer les différentes zones de multiples manières, par exemple selon des lignes courbes ou droites.
A titre d'exemple, on a illustré à la figure 5 la disposition des différentes zones Z1 à Zn selon un trajet en spirale.
Les zones les plus centrales correspondent par exemple à celles qui ont une durée d'extinction te la plus élevée, de telle sorte que lorsque l'excitation cesse, l'observateur voit s'éteindre successivement les différentes zones depuis la périphérie vers le centre. La disposition inverse est bien entendu possible. De même, un trajet en spirale ou autre peut être réalisé avec des agents excitables autres que phosphorescents, avec par exemple une durée d'allumage qui croît vers le centre ou inversement.
Sur la figure 6, on a illustré la possibilité de disposer les différentes zones Z1 à
Zn de façon non jointive, par exemple sous la forme de barreaux parallèles, et sur la figure 7 on a illustré la possibilité de disposer les différentes zones Z1 à Zn de façon jointive, par exemple également sous la forme de barreaux parallèles.
On peut disposer un certain nombre de zones Z1 à Zj selon un ordre qui correspond par exemple à une durée d'extinction croissante tel>te1-1 lorsque l'on se déplace dans une même direction, puis décroissante pour les zones suivantes Zj+l à Zk où tel<te-' et

9 ainsi de suite, comme illustré à la figure 8, ou en variante, alternativement croissante puis décroissante.
Selon un aspect de l'invention, les agents excitables sont des agents phosphorescents. On ne sort pas du cadre de la présente invention lorsque les agents excitables ne sont pas des agents phosphorescents mais des agents photochromes ou thermochromes, générant un effet visuel qui se manifeste après l'apparition du stimulus.
Selon l'invention, les agents excitables peuvent également comporter un mélange d'un ou plusieurs agents phosphorescents.
Par exemple, l'agent excitable est un agent photochrome qui change de couleur sous l'effet d'un stimulus optique, par exemple la lumière UV, ou passe de clair à foncé ou inversement sous l'effet de ce stimulus.
L'agent excitable peut encore être un agent thermochromique qui change de couleur lorsque la température augmente, passant par exemple d'une couleur à
une autre ou d'un état coloré à un état incolore ou de l'état incolore à l'état coloré.
L'augmentation de température est liée par exemple au contact avec une personne ou toute autre source de chaleur.
De préférence, l'agent excitable est tel que l'effet visuel qui apparaît soit réversible, c'est-à-dire que l'agent excitable finit par revenir dans le même état non excité
d'avant le stimulus.
Dans le cas d'un élément de sécurité 20 qui comporterait trois zones Z1 à Z3 comportant des agents excitables photochromiques ayant des durées d'allumage ta' à tai différentes pour les trois zones Z1 à Z3 on observe par exemple, comme illustré à la figure 9, lorsque l'élément de sécurité 20 est exposé à la lumière UV, tout d'abord un changement d'aspect de la zone Z1 grâce au fait que l'agent excitable Al est celui dont la durée d'allumage tal est la plus courte, puis un changement d'aspect de la zone Z2, l'agent excitable A2 ayant une durée d'allumage ta2 intermédiaire entre les durées tal et ta3 et enfin un changement d'aspect de la zone Z3.
Les changements d'aspect des différentes zones peuvent être marqués plus ou moins, c'est-à-dire que lorsque la zone Z1 est perçue comme ayant changé
d'aspect par l'observateur, ce dernier peut, selon les cas, avoir également observé un changement d'aspect moins marqué pour les autres zones.

De préférence, afin que l'effet de mouvement soit le plus spectaculaire, lorsqu'une zone Zi a changé d'aspect, la zone adjacente Zi+l qui est destinée à changer d'aspect ultérieurement n'a pas encore vu son aspect se modifier de façon significative.
Pour obtenir une réponse au stimulus correspondant à différentes durées d'allumage ta, une 5 solution est d'employer des agents excitables différents, ayant des durées d'allumage respectives croissantes ta' Une autre solution peut consister à utiliser un même agent excitable mélangé à
un filtre qui atténue plus ou moins, selon sa concentration, le stimulus, ou au contraire l'active.

10 On peut par exemple mélanger à l'agent excitable une concentration plus ou moins élevée d'un filtre UV ou en variante recouvrir l'agent excitable d'une couche plus ou moins épaisse d'un filtre UV ou plus ou moins concentrée en filtre UV ou ayant un filtre UV plus ou moins efficace. Dans des exemples de mise en oeuvre de l'invention, différentes zones Z1 à Zn peuvent, comme illustré aux figures 1OA et lOB, correspondre à
différentes concentrations w' d'un agent d'atténuation du stimulus, les concentrations w' variant de façon discontinue d'une zone à l'autre, par exemple de manière croissante.
Dans des variantes de mise en oeuvre de l'invention, la concentration en agent d'atténuation du stimulus peut, comme illustré sur les figures 11A et 11B, varier de façon continue dans une direction, ce qui permet d'obtenir une zone étendue Zx dont la durée d'allumage ta(x) dépend de la coordonnée x dans cette direction.
Dans le cas d'un agent excitable thermochromique, on peut réaliser une barrière de conductivité thermique variable, par exemple entre l'agent excitable et une face du support destinée à être mise en contact avec la source de chaleur destinée à
exciter l'agent excitable.
Dans l'exemple de la figure 12, on voit que la barrière peut être réalisée sous la forme d'une couche en gradins ayant différentes épaisseurs el à e4 sous différentes zones Z1 à Z4 respectives, de telle sorte que la zone Z1 soit plus rapidement portée à une température donnée que la zone Z4. Ainsi, la zone Z1 peut changer d'aspect plus rapidement que la zone Z4 et l'on peut obtenir un effet visuel d'animation entre les différentes zones Z1 à Z4. Bien entendu, le nombre de zones n'est pas limité à
quatre, et peut aller par exemple de 2 à 10.

11 Dans l'exemple de la figure 13, l'épaisseur e(x) de la barrière thermique varie de façon continue avec la coordonnée x et l'on obtient une zone étendue Zx dont la durée d'allumage ta(x) varie également de façon continue dans la direction x.
Sur les figures 14 et 15, on a illustré la possibilité de disposer plusieurs éléments de sécurité réalisés conformément à l'invention sous la forme de motifs 20A et 20B juxtaposés, ces motifs étant par exemple portés par un fil de sécurité
intégré en fenêtres dans la masse papetière.
Les motifs peuvent être identiques ou en variante différents, de manière par exemple à créer des impressions de mouvement dans des sens inverses, avec par exemple une rémanence de l'intérieur vers l'extérieur pour les éléments 20A et le contraire pour les éléments 20B sur la figure 14, et un mouvement vers le centre pour les éléments 20B et le contraire pour les éléments 2A sur la figure 15. Les motifs 20A et 20B peuvent être de même forme.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits. Un même support peut combiner différents éléments des sécurités destinés à
conférer une impression de mouvement en réponse à des stimuli respectifs différents.
L'expression "comportant un" doit être comprise comme étant synonyme de "comportant au moins un", sauf si le contraire est spécifié.

Claims (27)

1. Procédé pour créer une animation visuelle sur un support, comportant les étapes consistant à :
- disposer sur le support, dans au moins deux zones respectives adjacentes, au moins deux agents excitables générant chacun un effet visuel en réponse à
un même stimulus, les effets visuels ayant des durées de rémanence et/ou d'apparition différentes, les agents excitables étant choisis de telle sorte que les effets visuels apparaissent et/ou disparaissent de manière suffisamment rapprochée dans le temps pour conférer à
un observateur une impression de mouvement sur le support.

2. Procédé selon la revendication 1, les effets visuels se succédant dans un laps de temps inférieur ou égal à 3s.

3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel dans la première zone, un premier effet visuel apparaît, alors que dans la zone adjacente l'effet visuel n'est pas encore visible, et dans lequel un deuxième effet visuel apparaît dans la seconde zone adjacente après un laps de temps compris entre 100 ms et 3s après l'apparition du premier effet visuel.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel l'un des effets visuels est complètement visible avant que l'autre effet visuel ne commence à
apparaître.

5. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2, dans lequel l'effet visuel apparaît dans les deux zones et après disparition du stimulus, l'un des effets visuels disparaît avant l'autre, le décalage dans le temps dans la disparition des effets visuels étant inférieur ou égal à 2s.

6. Procédé selon la revendication 5, l'un des effets visuels ayant disparu pour l'observateur avant que l'autre effet visuel ne disparaisse.

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, les effets visuels correspondant à une même couleur.

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, les effets visuels correspondant à des couleurs différentes.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, les agents excitables étant des agents photochromiques

10. Procédé selon la revendication 9, dans lequel des filtres UV sont mélangés à des concentrations différentes aux agents excitables ou superposés aux agents excitables afin d'atténuer le stimulus atteignant l'un des agents excitables et de créer un décalage dans le temps des apparitions des effets visuels.

11. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, les agents excitables étant des agents thermochromiques.

12. Procédé selon la revendication 11, dans lequel on réalise une barrière thermiquement isolante d'un côté au moins de l'agent de coloration, dans l'une des zones, afin de retarder le changement d'aspect par rapport à l'autre zone, en présence d'une source de chaleur.

13. Support comportant deux agents excitables disposés dans des zones respectives adjacentes, chacun de ces agents excitables générant un effet visuel en réponse à un même stimulus, les durées de rémanence et/ou d'apparition des effets visuels étant différentes et choisies de façon à créer une impression de mouvement pour l'observateur.

14. Support selon la revendication 13, les agents excitables étant des agents photochromiques.

15. Support selon la revendication 13, les agents excitables étant des agents phosphorescents.

16. Support selon la revendication 13, les agents excitables étant des agents thermochromiques.

17. Support selon la revendication 14, comportant au moins un filtre atténuant le stimulus optique dans l'une des zones.

18. Support selon la revendication 16, comportant une barrière thermiquement isolante sur et/ou sous l'agent excitable dans l'une des zones.

19. Support selon la revendication 16, comportant une barrière thermiquement conductrice sur et/ou sous l'agent excitable dans l'une des zones.

20. Support selon l'une quelconque des revendications 13 à 18, comportant au moins trois zones comportant des agents excitables respectifs ayant des durées de rémanence et/ou d'apparition des effets visuels différentes, ces zones étant disposées dans un ordre correspondant à l'ordre d'apparition ou de disparition des effets visuels, de façon à générer une impression de mouvement de la première zone vers la dernière zone ou inversement.

21. Support selon l'une quelconque des revendications 13 à 19, les différentes zones étant juxtaposées.

22. Support selon l'une quelconque des revendications 13 à 20, les différentes zones étant jointives.

23. Support selon l'une quelconque des revendications 13 à 21, les zones étant disposées en spirale.

24. Support selon l'une quelconque des revendications 13 à 22, deux zones adjacentes supportant des agents excitables avec un décalage d'apparition et/ou de disparition des effets visuels étant séparées de moins de 10 mm.

25. Support selon l'une quelconque des revendications 13 à 23, comportant une pluralité de motifs réalisés chacun avec au moins deux desdites zones, de telle sorte que lors de l'exposition au stimulus plusieurs motifs créent simultanément chacun une impression de mouvement.

26. Support selon la revendication 24, les motifs étant identiques et créant une impression de mouvement dans un même sens.

27. Support selon la revendication 24, les motifs étant réalisés de telle sorte que les impressions de mouvement créées aillent en sens inverse.