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Dans certains procédés de désodorisation des matières grasses par ruissellement, celles-ci descendent sous l'action de la gravité dans une tour qui est garnie de matières de rem- plissage (en particulier des.anneaux de Raschig) et dans la- quelle passe un courant ascendant de vapeur d'eau.
Dans ces procédés, on utilise rationnellement la vapeur, puisque celle-ci circule en sens inverse des matières grasses, mais la pression absolue de la vapeur d'eau est notablement plus grande au bas de la tour qu'en haut par suite des pertes de charge provoquées par la présence des matières de remplissa- ge.
Ainsi, les matières grasses à leur arrivée dans la tour se trouvent dans une atmosphère à pression absolue très faible (quelques milligrammes de mercure, cinq par exemple) alors que l'extraction des produits odorants est facile, tandis qu'au bas de la tour les produits odorants, les plus difficiles à
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enlever, se trouvant en présence d'une pression, qui peut être quatre à cinq fois plus élevée que celle qui règne en haut de la tour, Or, la désodorisation est d'autant plus complète que la pression est plus basse. Les conditions les meilleures d'extraction des produits odorants ne se trouvent donc pas remplies.
On a cherché à éviter ces inconvénients en faisant circu- ler les matières grasses sur une plaque à chicanes, inclinée de quelques degrés sur l'horizontale et en projetant de la va- peur d'eau dans'les matières grasses. Les procédés de ce genre ne réalisent pas une bonne utilisation de la vapeur d'eau et ne donnent pas une bonne désodorisation. r
On a également imaginé de faire passer les matières gras- ses successivement dans les cuves qui sont disposées les unes au-dessous des autres dans une colonne et dans lesquelles cha- que charge d'huile reçoit une injection de vapeur d'eau avant 'de passer dans la cuve suivante. Les appareils de ce genre conduisent à une mauvaise utilisation de la vapeur et nécessi- tent un long séjour des matières grasses à haute température, ce qui leur est préjudiciable.
La présente invention a pour objet un appareil pour la désodorisation des matières grasses, comportant des parois verticales le long desquelles on fait ruisseler un film mince de manières grasses et entre lequulelles circule un courant ascendant de vapeur d'eau sous pressiez absolue aussi.. réduite que possible.
Dans ces conditions, la circulation des matières grasses est en sens inverse de celle de la vapeur d'eau et la pression absolue de cette dernière est pratiquement la même tout le long des parois, aucun obstacle ne s'opposant à la circulation de la vapeur.
Pour obtenir un film régulier de matières grasses sur les
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parois verticales, on aura avantage : a. A fabriquer ces parois en une matière qui soit bien mouillée par les matières grasses liquides; b. A constituer ces parois par des tôles striées et/ou gaufrées; c. A constituer ces parois par des toiles métalliques et notamment par des toiles dites "tissus articulés"; d. A disposer au-dessus des parois des plans inclinés, dont les bords inférieurs coïncideront avec les bords supérieurs desdites parois, et qui reçoivent les matières grasses sous forme de gouttes tombant d'un récipient dont le fond est percé de trous.
Dans ce cas, il est avantageux que les plans inclinés re- couvrent la totalité de l'espace compris entre les parois qui 'leur correspondent et les parois suivantes pour éviter ,que des gouttes de matières grasses tombent entre les parois.
La forme de ces parois peut être quelconque. Ce seront par exemple des tôles planes parallèles, ou des bandes en for- me de viroles concentriques.
De préférence, ces parois seront euspendues par le haut de manière à assurer leur verticalité.
A titre d'exemple seulement, le dessin représenté montre :
Fig. 1, un schéma d'une première installation conforme à la présente invention et
Fig. 2, un schéma d'une seconde installation conforme à la présente invention;.
Fig. 3, une variante de réalisation des parois verticales du dispositif de ruissellement.
Dans l'installation à travail continu représentée fig, l, l'huile à traiter arrive par une canalisation 21 en traversant. un indicateur de débit 1 passe dans un dégazeur sous vide 2, puis dans un échangeur de température 3 où elle se réchauffe
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par échange calorifique avec l'huile désodorisée sortant d'un colonne 5 et achève son réchauffage dans un préchauffeur à vapeur 4. L'huile chaude entre alors dans une colonne 5, se déverse dans un répartiteur 6, dont le fond est perforé et laisse tomber sous forme de gouttes l'huile sur des plans in- clinés 22. L'huile s'écoule sur ces derniers, puis sur des tôles verticales 7. Au cours de son passage dans la colonne, l'huile rencontre un contre-courant de vapeur provenant d'un injecteur 8.
Cette vapeur chargée de produits odorants sort de la colonne par une canalisation 9 et passe dans un sépara- teur 10 destiné à retenir les entraînements huileux éventuels qui sont, alors collectés dans un ballon 11. La vapeur est as- pirée par un thermo-compresseur 12 et refoulée avec la vapeur motrice dans un conaenseur barométrique 13 qui reçoit l'eau de refroidissement par une canalisation 14 et l'évacue avec les condensations par une colonne barométrique 15 et un bac de dé- charge 16. Le vide est maintenu dans le condenseur barométri- que 15 par un groupe extracteur d'air 17.
L'huile désodorisée' sort de la colonne 5 par une canalisation 18, passe dans l'é- changeur de température 3 où elle se refroidit partiellement en réchauffant l'nuile a tra@ter, et traverse un refroidisseur à eau 19 qui permet son refroidissement complet. Une pompe 20 la refoule par une canalisation 23 vers le réservoir de sto- ckage non représenté.
Dans l'installation représentée fig. 2, l'huile à traiter arrive par une canalisation 21 en traversant un indicateur de débit 1, passe dans un dégazeur sous vide 2, dans un échangeur de température,3 où elle pé réchauffe par échange calorifique avec l'huile désodorisée et achève son réchauffage dans un p réchauffeur à vapeur 4.
L'huile chaude entre alors dans une première colonne 5 analogue à celle de la fig. 1 et reliée à un appareil à vide primaire 17 par l'intermédiaire d'un
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réparateur 10, d'un ballon 11 et d'un condenseur barométrique @ La pression absolue régnant dans la colonne 5 est de 25 à 35 mm de mercure et l'huile au cours de son passage rencontre un contre-courant de vapeur fourni par le refoulement d'un @ ---compresseur 12 qui comprend donc la vapeur aspirée dans une seconde colonne 5a analogue à la colonne 5 et la vapeur motrice. L'huile partiellement'désodorisée sortant de la co- lonne 5 passe dans un réchauffeur complémentaire 3a et entre dans la colonne 5a qui fonctionne sous très grand vide (pres- sion absolue 4 à 5 mm de mercure).
Le contre-courant de va- peur provenant d'un injecteur 3a est aspiré par le thermo- compresseur 12. 'L'huile désodorisée sortant de la colonne 5a passe dans l'échangeur de température 3, puis dans un refroidi seur 19 avant d'être aspirée par une pompe 20 et refoulée par cette dernière dans une canalisation 23 vers un réservoir de stockage.
Cette seconde installationprésente l'avantage de réduire très nettement la consommation de vapeur par suite de l'utili- sation de la vapeur motrice du thermo-compresseur 12 pour la prédésodorisation de l'huile qui correspond à l'élimination des produits odorants les plus fugaces pour lesquels un vide de 4 à 5 mm de mercure n'est pas nécessaire.
Dans ces deux installations, les colonnes 5 et 5a, l'huile à purifier arrive. dans le répartiteur 6, dont le fond constitué par exemple par une tôle râpe est percé de trous dont les bords inférieurs font saillie sur la face inférieure du fond, ce qui a pour effet de fractionner l'huile en filets liquides ou mieux en gouttelettes. Le diamètre et le nombre de trous sont tels que pour assurer le débit total minimum, il soit nécessaire d'avoir une certaine charge d'huile dans le plateau répartiteur 6, ce qui est la garantie d'une ré- partition uniforme. Un bord circulaire permet de retenir
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l'huile :sur une hauteur suffisante pour assurer- tous les débits entre les valeurs extrêmes estimées convenables.
L'huile sor- tant- du :Répartiteur 6 tombe sur les plans inclinés 22, dont :La
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grandeuJ1 est suffisante pour recovr l'Jpa,ce pris, entrez deux parois 7 successives de telle sorte qu'aucune goutté de
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liquide ne peut. tomber venticalement entre deux parois 7.
Ces plans 22 sont suffisamment inclinés pour diminuer le plus possible les pertes de charge du courant de vapeur. Les parois 7, qui sont reliées aux plans inclinés par leurs bords supé- rieurs, sont suspendues par tout moyen approprié de manière à être aussi verticales que possible. La hauteur de ces parois
7 est suffisante pour que l'huile, dans le cas de la fig. 1, soit complètement désodorisée quand elle atteint le bord infé- rieur. Dans le cas de la fig. 2, il suffit que les longueurs des parois 7 de la colonne 5 et de la colonne 5a permettent d'obtenir en bas de la colonne 5a le même résultat. Des ex- périences ont montré que la durée de séjour dans la colonne 5 est d'environ quatre minutes.
Il y a lieu de remarquer que la présente invention n'est pas limitée à l'exemple décrit. Ainsi, par exemple, les tôles
7 peuvent être remplacées comme on peut le voir fig. 3 par des tôles concentriques 7a. Cette dernière solution, quoi- que d'un prix de revient plus élevé, permet de réduire l'en- combrement de l'appareil à puissance égale.
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