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Les machines à mouler les matières plastiques comprennent deux éléments de moule qui sont appliqués l'un sur l'autre avec une pression élevée lors du moulage. Si un corps étranger se trouve entre les deux éléments de moule, ces éléments peuvent être détériorés; dans le cas .où ce corps étranger est constitué par la main d'un ouvrier , celui-ci a sa main écrasée.
Généralement la zône dangereuse est obturée par une grille mo- bile dont l'ouverture entraine l'arrêt de la machine. Mais, très souvent l'ouvrier la met hors d'action afin d'augmenter la vitesse de son travail.
La présente invention a pour objet une machine perfectionnée qui s'arrête "automatiquement lors- 'de la présence d'un corps étrânger' entre -lias éléments de moule.
Selon l'invention, l'un des éléments de moule est monté mobile par rapport à un organe fixe ou commandé, contre l'action de moyens élas- tiques peu puissant qui tendent à l'écarter de l'autre élément de moule, ces moyens étant par exemple juste suffisants pour vaincre les efforts de frottement s'opposant au déplacement de l'élément sur ses organes de guidage, et il est prévu des contacts électriques pour arrêter le mo- teur de commande de la machine quand l'élément a été déplacé contre l'ac- tion desdits moyens élastiques et que les deux éléments de moule ne sont pas en contact.
On conçoit que, dans ces conditions, lorsqu'un corps étranger est introduit entre les éléments de moule,le serrage de ces éléments sur le corps entraine le déplacement de l'élément sur lequel agissent les moyens élastiques de sécurité, donc l'arrêt de la machine. Le corps ne peut donc être soumis à une pression plus grande que celle due à ces moyens élastiques.
Comme il y a intérêt à ce que ces moyens élastiques puissent être les plus faibles possibles, l'élément sur lequel ces moyens élastiques agissent, est de préférence, monté sur ses organes de guidage par l'intermédiaire de roulements.
Pratiquement, dans les machines à mouler par injection, les deux éléments de moule sont portés chacun par un plateau coulissant.
L'un de ces plateaux est commandé positivement lors du moulage, par exemple par une genouillère, l'autre plateau, qui est muni d'une ouverture pour le passage d'une buse d'injection fixe, est soumis à des ressorts puissants qui prennent appui sur une pièce fixe et tendent, lors de l'écartement des éléments de moules après le moulage, à écarter ledit plateau de la buse d'injection pour casser la carotte de moulage.
.On pourrait i.nterposer les moyens élastiques de sécurité entre la genouillère et l'élément relié à cette dernière, mais de préférence ces moyens élastiques sont disposés en série avec les ressorts prévus pour casser la carotte de moulage et agissent sur le même plateau que ces ressorts.
Dans ce cas, le système de contacts électriques comprend avantageusement un premier contact commandé par le plateau sur lequel agissent les moyens élastiques de sécurité et fermé-quand ce plateau est dans sa position de repos, et un deuxième contact commandé par l'autre plateau et fermé quand ce dernier se trouve entre sa position de moulage et la position qu'il occupe normalement quand il rencontre le premier plateau.
On a décrit ci-après, à titre d'exemple non limitatif un mode de réalisation de machine à mouler perfectionnée suivant la présente invention avec référence aux dessins annexés dans lesquels:
La fig. 1 est une vue en élévation avec coupe partielle du mé-
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canisme de sécurité de cette machine.
Les figs. 2 à 4 montrent en élévation les plateaux porte-moule respectivement au repos, lorsque les deux moules se touchent, et en position d'injection.
La Fig. 5 est une vue en élévation des plateaux porte-moule lorsqu'un corps étranger est introduit entre les moules.
Telle qu'elle est représentée aux dessins, la machine à mouler perfectionnée selon la présente invention comprend un plateau mobile 1 supportant une moitié de moule 2 et monté coulissant sur des colonnes 3 qui sont fixées au bâti de la machine. L'autre moitié de moule 4, dont on voit la cuvette en 5, est fixée sur un plateau 6, monté mobile par l'in ermédiaire de roulements à billes 7 sur des bandes d'acier à ressort, 8 fixées sur les colonnes 3. Grâce à cette disposition, il suffit d'ur effort de quelques kgs pour déplacer le plateau 6 sur les colonnes.
Sur les colonnes 3 est monté un plateau fixe 9 supportant le pot d'injection 10 qui est prolongé par une buse Il et dans lequel est monté coulissant un piston dinjection 12.
Des moyens constitués par exemple par des genouillères 13sont pré vus pour appliauer la moitié de moule 2 sur la moitié de moule 4, de même des moyens non représentés sont prévus pour enfoncer le piston 12 dansle pot 11, eg qui assure l'injection.
Sui des goujons 14 fixés au plateau mobile 6 et traversant le plateau fixe 9 sont disposés, d'une part entre le plateau 6 et des butées 15 mobiles sur les goujons 14, des ressorts peu puissants 16 calculés pour ne pouvoir exercer pratiquement sur le plateau mobile que l'effort de quelques kgs nécessaires pour le repousser dans sa position de repos, et d'autre part entre les butées 15 et le'plateau fixe 9, des ressorts 17 prévus pour casser la carotte de moulage, Des écrous réglables 18 vissés sur l'extrémité des goujons 14 limitent l'écart entre les deux plateaux 6 et 9 sous l'effet des ressorts 16 et 17, donc la distance a entre la buse 11 et la cuvette 5, qui renrésente la course de cassage de la carotte de la pièce injectée. La distance b entre les butées 15 et le plateau 6 représenta la course de sécurité.
Des écrous 19 vissés sur des portions filetées des colonnes 3 forment butées pour le plateau 6, l'écart entre ces butées et la position de repos dudit plateau 6 étant égal à la course a de sorte qu'en fin de course le plateau vient contre ces butées.
Des contacts 20 et 21 connectés en parallèle commandent un relais de protection qui, par sa chute, coupe le courait d'alimentation du moteur de commande de la genouillère 13 et actionne un frein autoserreur. Ces contacts sont disposés de manière à être formés respecti- vement par le plateau 6 en position de repos et le plateau 1 lorsqu'il se trouve au voisinage de sa position d'injection. On remarquera que le contact 20 s'ouvre dès que le plateau 6 se déplace alors que le contact 21 reste fermé sur une certaine course du plateau 1, pratiquement depuis le moment où les deux moitiés de moule viennent en contact (figs.3) jusqu'à la position d'injection (fig.4.).
Le fonctionnement est le suivant. Quand le moule est ouvert ( fig.2), le plateau 6 est dans sa position de repos de sorte que le contact 20 est fermé et que la machine peut fonctionner. Quand les deux moitiés de moule viennent en contact (fig.3), le contact 21 se substitue au contact 20 et la machine peut ainsi continuer à fonctionner jusqu'à l'injection (fig.4).
Dans le cas où un corps étranger 22, par exemple la main d'un ouvrier, se trouve entre les deux moitiés de moule 2 et 4 (fig.5),le mou-
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vement du plateau 1 entraine un déplacement du plateau 6 contre l'action des faibles ressorts 16, les butées 15 restent pratiquement immobiles.
Le contact 20 est alors coupé, ce qui entraine automatiquement l'arrêt de la machine.
Il va de soi que l'invention ne doit pas être considérée comme limitée au mode de réalisation décrit et représenté et qu'on peut y apporter des modifications sans sortir du cadre du présent brevet.
REVENDICATIONS.
Io- Machine à mouler caractérisée en ce que l'un des éléments de moule est monté mobile, par rapport à un organe fixe ou commandé, contre l'action de moyens élastiques peu puissants qui tendent à le rapprocher de l'autre élément de moule, ces moyens étant par exemple juste suffisants pour vaincre les efforts de frottement s'opposant au déplacement de l'élément sur ses organes de guidage et en ce qu'il est prévu des contacts électriques pour arrêter le moteur de commande de la machine quand l'élément a été déplacé contre l'action desdits moyens élastiques et que les deux éléments de moule ne sont pas en contact.