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PERFECTIONNEMENTS APPORTES AUX CONSTRUCTIONS.
L'invention est relative aux constructions, cette expression désignant ici toutes les structures comprenant au moins l'un des éléments constitutifs ci-après : murs, cloisons, parois, planchers, plafonds, couvertures, poteaux, poutres, linteaux, notamment les bâtiments, de toutes natures, à usage d'habitation., industriel, etc...
Elle a pour but, surtout, de rendre telles, ces constructions, quelles répondent mieux que jusqu'à présent aux divers désidérata de la pratique et notamment qu'elles soient d'un prix de revient moindre.
Elle consiste, principalement, à constituer, au moins en partie, lesdites constructions, par des panneaux établis en solidarisant une pluralité d'éléments tubulaires placés bout à bout selon au moins une rangée, par un liant, tel que du ciment ou du béton, dans lequel se trouve noyé au moins un fil, présentant une certaine élasticité et parallèle à la susdite rangée, ce fil étant mis sous tension préalablement à la solidarisation des éléments tubulaires par le liant, lequel après prise, se trouve ainsi être précontraint.
Elle consiste, mise à part cette disposition principale, en certaines autres dispositions qui s'utilisent de préférence en même temps et dont il sera plus explicitement parlé ci-après.
Elle vise plus particulièrement un certain mode d'application, ainsi que certains modes de réalisation, desdites dispositions; et elle vise plus particulièrement encore, et ce à titre de produits industriels nouveaux, les constructions du genre en question comportant application desdites dispositions, ainsi que les éléments et outils spéciaux propres à leur établissement.
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Et elle pourra, de toute façon, être bien comprise à l'aide du complément de description qui suit, ainsi que des dessins ci-annexés, lesquels complément et dessins sont, 'bien entendu, donnés surtout à titre d'in- di cation.
Les figs. 1 à 5, de ces dessins, montrent, en perspective cavalière avec parties coupées, cinq types de ¯panneaux différents pour rétablis- sement de constructions selon 1-'invention.
Les figs. 6 et 7 montrent, en coupes longitudinales, deux modes de réalisation différents de l'un des panneaux faisant l'objet des figs. 1 à 3.
La fig. 8 montre, également en perspective cavalière avec parties coupées, un panneau tel que celui faisant l'objet de la fig. l, en place dans le moule servant à sa fabrication.
La fig. 9 montre, toujours en perspective cavalière, un panneau de grande longueur destiné, selon l'invention, à être découpé en trongons à la demande.
Les figs. 10, 11 et 12 sont des vues en perspective avec parties coupées ou arrachées montrant comment, selon l'invention, les susdits panneaux peuvent être assemblée, soit bout à bout, soit à angle droit les uns des autres selon les besoins de la construction.
Les figs. 13 à 18 sont six schémas montrant autant de possibilités d'utilisation différentes des panneaux susvisés pour assurer la ventilation de constructions.
La fig. 19 montre schématiquement une construction établie selon l'invention par assemblage de panneaux tels que ceux faisant l'objet des figures précédentes.
Les figs. 20 et 21 montrent en perspective une variante du mode de réalisation d'un panneau.
Selon l'invention et plus particulièrement selon celui de sesm modes d'application, ainsi que selon ceux des modes de réalisation de ses diverses parties, auxquels il semble qu'il y ait lieu d'accorder la préférence, se proposant d'établir une construction, on s'y prend comme suit ou de fagon analogue.
On constitue au moins en partie ladite instruction par des panneaux 1 établis en juxtaposant, soit selon une couche (figs. 1 à 3), soit selon plusieurs couches (figs; 4 et 5), des rangées parallèles d'éléilifmts tubulaires 2, placés bout à bout, et en enrobant ces éléments dans un liant (tel que du ciment ou du béton) dans lequel se trouvent noyés des fils 3 parallèles aux susdites rangées et extérieurs auxdits éléments, ces fils étant mis sous tension préalablement à l'enrobage des éléments tubulaires par le liant, lequel, après prise, se trouve ainsi précontraint.
Les fils en question peuvent être constitués par un simple élément ou par plusieurs éléments toronnés ou tressés. Ils peuvent être en acier,en matière plastique, telle que du nylon, ou en toute autre matière présentant une charge de rupture et une élasticité suffisantes.
La juxtaposition des susdites rangées peut se faire en accolant les uns aux autres les éléments tubulaires qui les constituent. Mais on pourrait également laisser entre deux éléments tubulaires contigus (dans le sens transversal) un intervalle pouvant atteindre plusieurs centimètres qui serait, à la construction , rempli par le liant.
Par contre,dans la même rangée, les éléments successifs placés bout à bout sont accolés les uns aux autres (fig. 6), ou, mieux, emboîtés les uns dans les autres (fig. 7), comme on le verra ci-après.
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Ces éléments tubulaires peuvent être établis en toute matière, mais on aura avantageusement recours, pour les constituer, à une matière du type céramique telle que de l'argile cuite. Leur longueur pourra être de l'ordre de 300 mm. Leur section transversale pourra être quelconque.
On donnera toutefois de-préférence à leur cacité intérieure une section circulaire de l'ordre de 60 mm de diamètre et au pourtour extérieur de leur section transversale, soit la forme d'un cercle coaxial à la susdite cavité, et, par exemple, de l'ordre de 80 mm de diapètre,, soit une forme polyédrique par exemple telle que celle montrée sur la fige 3, soit tout autre forme.
Dans tous les cas, cependant, on prévoira avantageusement, sur la surface extérieure desdits éléments tubulaires, des cannelures longitudinales pro- pres à augmenter la surface d'adhérence du liant sur les éléments tubulaires.
Ainsi que déjà indiqué, il y aura avantage à prévoir un emboî- tement les uns dans les autres des éléments tubulaires placés bout à bout dans une même rangée, et, à cet effet, on obtiendra d'excellents résultats en adoptant, comme éléments tubulaires, ceux, obtenus par filage ou embou- tissage, désignés par la marque de fabrique "Fusée Céramique". ayant été décrits avec référence aux figs, 12 et 13 du brevet n 866.693 déposé au même nom que la présente le 27 Avril 1940 pour "Eléments tubulaires en ma- tières moulées à emboîtement constituant des fermes portantes et plus parti- culièrement prévus pour l'établissement rapide de baraquements".
Chacun de ces éléments affecte sensiblement la forme d'une bouteille à fond ouvert dont le goulot est propre à s'emboîter dans le fond de l'élément suivant.
On sait que de tels éléments, lorsque assemblés bout à bout, peuvent constituer un conduit continu permettant la circulation des fluides et notamment de l'air, cette circulation se faisant d'ailleurs beaucoup plus facilement dans le sens allant du fond au goulot de chaque élément que dans le sens opposé.
Pour établir les susdits panneaux, on peut très simplement se servir d'un moule allongé 4 en forme de gouttière, comme montré sur la fig.
8 (dans le cas de panneaux à une seule couche d'éléments tubulaires), les rangées d'éléments étant tout d'abord placées côte à côté dans ce moule, puis des fils métalliques étant tendus d'un bout à l'autre du moule, parallèlement aux susdites rangées et le liant étant ensuite tassé dans les interstices subsistant entre les éléments tubulaires, sa mise en place étant avantageusement facilités en soumettant le moule à des vibrations.
La profondeur du moule sera de préférence égale à la hauteur occupée par les éléments tubulaires posés à plat au fond dudit moule. Cette hauteur correspondra alors à l'épaisseur des panneaux finis. Toutefois, on pourrait prévoir, sur l'une au moins des deux faces des panneaux, une épaisseur supplémentaire de liant, par exemple de quelques centimètres d'épaisseur.
, De préférence, si le fond du moule est plat et disposé horizontalement, toutes les rangées étant alors au même niveau, les fils sont placés vers le centre des prismes triangulaires subsistant entre les faces externes des éléments tubulaires et les plans horizontaux, correspondant aux faces du panneau, situés au-dessus et au-dessous desdits éléments.
Si, par contre, le fond du moule est ondulé, on pourra disposer les éléments en quinconce comme montré fig. 4 et noyer les fils dans les prismes de liant subsistant entre les éléments.
La tension initialement donnée aux fils pour obtenir la précontrainte ultérieure du liant sera facilement déterminée dans chaque ca particulier, en tenant compte natamment de la section du fil, des caractéristiques du matériau qui le constitue et de la précontrainte à obtenir.
Le nombre des rangées d'éléments tubulaires comportées par un même panneau pourra être choisi à volonté. Les figs. 2, 1, 8 et 9 montrent des exemples où le nombre des rangées est respectivement de deux, trois,
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cinq et sept. Un nombre plus grand pourrait, bien entendu, être prévu le cas échéant.
La longueur du moule pourra être très grande, par exemple de 100 mètres. On obtiendra ainsi un panneau de très grande longueur, tel que celui montré par la fig. 9, qu'il suffira ensuite de tronçonner aux longueurs voulues, par exemple eu se servant d'une meule du type lapidaire On tendra avantageusement les fils sur toute la longueur du moule en prévoyant une séparation entre certaines au moins des longueurs à tronçonner (éléments tubulaires et liant) comme représenté entre les deux premières longueurs de la fig. 9. 'Une fois les fils coupés, leurs extrémités dénudées peuvent être utilisées pour armer leurs jonctions avec d'autres éléments de construction, d'une façon analogue aux tiges 5 dont il est parlé ci-après (fige 10 et 11).
On conçoit que pour établir des constructions avec des panneaux fabriqués ainsi qu'il vient d'être décrit, il faudra assembler lesdits panneaux les uns aux autres, soit bout à bout, soit selon des dièdres, soit côte à côte.
Dans les deux premiers de ces cas, on assurera avantageusement l'assemblage en introduisant un liant pâteux dans au moins certaines des cavités existant à l'extrémité de chacune des rangées d'éléments tubulaires de l'un des panneaux à assembler, en introduisant le même liant dans les cavités en regard deVautre panneau, et en noyant dans la masse de liant ainsi constituée une amature métallique telle qu'une tige 5à double crochet. On congoit que,une fois que le liant aura fait prise,la solidarisation des deux panneaux voisins sera parfaitement assurée.
Dans le troisième cass on place les panneaux les uns à côté des autres, de préférence en laissant entre eux un intervalle pouvant atteindre plusieurs centimètres que l'on remplit de liant. Pour faciliter l'accrocha- ge de ce liant, on laisse avantageusement apparente la partie de l'un au moins des éléments tubulaires avoisinant les faces à raccorder des panneaux comme représenté fige 1.
Si l'on ne veut pas avoir recours aux éléments tubulaires pour canaliser un fluide tel que de l'air, il n'y aura pas d'inconvénient à placer du liant et une tige 5 dans chacune des cavités présentées par les tranches des panneaux à assembler. Hais, dans le cas contraire, on n'utilisera, pour assurer la liaison, qu'un certain pourcentage, par exemple la moitié, desdites cavités.
C'est ainsi que sur la fig. 10, on a montré l'utilisation d'une cavité sur deux pour assurer l'assemblage. Ainsi, entre deux cavités obturées, subsiste une cavité libre pour le passage au fluide.
L'assemblage se fers. de la même façon lorsque les panneaux devront être réunis selon un angle, par exemple à angle droit.
C' est ainsi que la fig. 11 montre comment s'effectue l'assemblage entre deux panneaux verticaux superposés (constituant par exemple un mur) et deux panneau:; horizontaux placés bout-à-bout (constituant par exemple un plancher). La coupe de la fig. 11 est faite selon l'axe des cavités qui sont remplies de liant, mais on congoit que d'autres cavités, disposées identiquement mais laissées viâes, permettraient une libre circulation du fluide.
De même, la fig. 12 montre un assemblage entre deux panneaux disposés à angle droit. Dans ce cas, un bandeau 6, éventuellement armé, est prévu faisant bloc avec le liant qui ssure l'assemblage.
Bien que l'introduction dudit liant puisse être assurée de multiples manières, il, semble particulièrement avantageux, pour faciliter cette introduction, de prévoir, vers le bord terminal de chaque panneau, une série de perforations 7 dont chacune fasse communiquer l'extérieur du panneau avec l'intérieur de la cavité terminale de l'une des rangées d'éléments tubulaires.
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Ces perforations, d'une section de quelques cm, pourront être prévues à quelques centimètres de l'arête terminale du panneau et c'est par elles qu'il sera procédé à l'injection du liant dans les cavités. Dans le cas des cavités qui ne seront pas remplies de liant, les mêmes perforations pourront servir de passage à l'air devant circuler dans l'intérieur des rangées restées libres.
On conçoit que, sur un même panneau, les perforations à prévoir à chacune des deux extrémités pourront être ménagées soit sur la même face du panneau (fig. 13 et 14), soit respectivement sur les faces opposées du panneau (fig. 15, 16, 17 et le).
Compte tenu du fait que, comme déjà indiqué plus haut, la cir- culation de l'air est grandement favorisée dans le sens allant du fond vers le goulot des éléments tubulaires on conçoit que, si les perforations au haut et au bas d'un panneau sont situées sur la même face, on pourra obtenir une circulation, soit de bas en haut (fig. 13), soit de haut en bas (fig. 14), de l'air situé du côté de la face perforée du panneau ; que, si les perforations au haut et au bas d'un panneau, sont situées sur les faces opposées du panneau, on pourra, selon la position donnée audit panneau, obtenir l'un des quatre modes de circulation de l'air, montrés par les figs. 15 à 18, entre les espaces situés de part et d'autre du panneau.
On peut utiliser des panneaux établis ainsi qu'il vient d'être décrit comme éléments isolés ou, en les assemblant les uns aux autres selon les angles voulus, pour réaliser une construction, telle qu'une poutre composée ou en treillis ou telle encore que celle montrée par la fig. 19, comportant des murs ou cloisons, des planchers, des plafonds et même une toiture, en ayant recours à des tronçons de panneaux de longueur appropriée.
Une construction ainsi établie présentera toute la solidité voulue, quelle que soit l'importance de ladite construction, puisqu'il sera toujours possible, soit d'accoler par leurs grandes faces des panneaux unitaires pour en constituer des éléments de structure plus résistants, soit de donner aux panneaux une épais.seur plus grande en multipliant le nombre des couches superposées constituées chacune par une plura- lité de rangées d'éléments tubulaires.
Les panneaux seront très économiques à établir en raison de leur simplicité de fabrication et de la faible quantité de matière première en- trant dans leurs constitution ; demême les assemblages seront très simples et ne nécessiteront pratiquement pas de main-d'oeuvre spécialisée.
On conçoit que tous ces facteurs concourront à l'obtention d'un prix de revient particulièrement bas pour la construction.
Comme il va de soi et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite aucunement à celui de ses modes d'application, non plus qu'à ceux des modes de réalisation de ses diverses parties, ayant plus particulièrement été envisagés ; elle en embrasse au contraire toutes les variantes, notamment celle où le fil sous tension serait disposé à l'intérieur d'au moins une rangée d'éléments tubulaires dans laquelle on injecterait ensuite le liant, comme représenté sur la fig. 20, et celles où, pour constituer des poteaux, on ferait comporter aux panneaux une seule rangée d'éléments tubulaires ou "fusées céramiques", ou une pluralité de rangées disposées en cercle ou de façon analogue, comme représenté sur la fig.
21, le liant étant alors disposé dans l'espace limité par l'ensemble des rangées et éventuellement à l'intérieur de quelques unes au moins de ces rangées.