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PERFECTIONNEMENT APPORTE A L'ENROBAGE DES GRAINES DE BETTERAVE OU -AUTRES.
On a déjà proposé d'amener sous la forme de pilules,aumoyen d'un enrobage à base de plâtre, des graines de betteraves ou ne comportant qu'un seul germe et obtenues par division des glomérules naturelles que donne la plante. Ces pilules de diamètre relativement petit présentent, entre autres inconvénients,le suivant en dépit de sa faible épaisseur, l'enrobage empêche la germination soit par suite de son imperméabilité à l' eau,soit à cause de sa résistance que le germe ne parvient pas à vaincre s'il a réussi à se former, soit pour ces deux raisons.
Le Demandeur a mis au point un enrobage réunissant à la fois les trois conditions ci-dessous
1 ) Etre d'une consistance telle que la graine puisse germer sans gêne et sans retard;
2 ) suffisamment résistant pour ne pas se briser au moment des divers manutentions (ensachage, transport, mise dans le semoir);
3 ) réfractaire à toute variation de température et d'humidité de l'atmosphère.
Cet enrobage perfectionné qui fait l'objet de la présente in- vention comprend un support en matière inerte, sable, tourbe ou autre et un agglomérant tel qu'une colle à base d'amidon servant 'de liant à la matière inerte.
Le support inerte peut comprendre une matière telle que -. le sable, le grès, la tourbe, le terreau etc... soit à l'état naturel, soit à l'état broyé. -Le Broyage du support pourra :être- poursuivi jusqu'à une gros-
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seur de grains quelconque, mais..il's.era .é.videmment¯ dgautant 'plus poussé et par conséquent les.-grains -broyés d'autant plus petits, que 1'on:désirera ob- tenir des pilules plus résistantes .'ou de plus faible diamètre, ou encore que l'on désirera utiliser une .quantité de liant plus réduite.
En outre,l'agglomérant servant à agglutiner les grains du sup-
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port peut être constitué, non seulement par une colle à base d'amidon, mais par toute colle végétale ou autre telle que les colles de pâte, de glu- ten, de gélatine, etc... pourvu qu'elle soit imputrescible et susceptible de gonfler à l'eau. Il importe, en effet, que, la pilule étant déposée dans le sol suffisamment humide,la graine qui est enrobée subisse l'ac- tion de l'humidité du sol qui doit en provoquer la germination, et que par suite de cette humidité l'enrobage perde assez de sa résistance pour que le germe puisse la vaincre et se développer normalement dans le sol.
La colle utilisée comme liant peut être rendue imputrescible par tout procédé connu, et elle peut être utilisée sous une autre forme qu'une poudre,, notamment être gonflée ou diluée dans un solvant convena- ble, l'eau par exemple.
A titre d'exemple de réalisation on pourra procéder comme suit :
On forme une pâte composée de a) 1 Kg de sable fin, tel que du sable de carrière, b) une colle liquide obtenue en diluant à froid dans 200 cm3 d'eau,10 grammes de colle en poudre ou en paillettes, à base d'amidon telle que celle vendue dans le commerce sous le nom de "colle 300 " . On verse la colle liquide ainsi obtenue dans le récipient contenant le sable et on brasse l'ensemble de ces constituants de manière à obtenir une pâte homo- gène.
Celle-ci est ensuite utilisée à la manière connue, dans la fa- brication des pilules, pour enrober les graines de betterave et,bien enten- du, les pilules sont séchées avant d'être mises en service.
Le diamètre des pilules peut être quelconque, les essais aux- quels a procédé le Demandeur lui ayant permis de constater que même avec un diamètre exagéré, tel que 4 cm, la germination n'est pas empêchée; à titre d'indication,le Demandeur préconise des pilules ayant 8 mm de diamètre.
Il va de soi que, lors de la formation de la pâte, on peut incorporer à celle-ci tout insecticide ou autre matière appropriée notamment pour amélio- rer la germination ou encore recouvrir la pilule terminée avec une couche dudit insecticide ou matière.
L'invention a égalementpour objet des pilules calibrées dans lesquelles l'enrobage offre une certaine élasticité tout en restant suscep- tible de se désagréger ou de s'amollir au contact de l'eau, au point que la graine puisse, à la fois, bénéficier d'humidité propice à sa germination et développer son germe à travers l'enrobage ou les débris de celui-ci lors- que la pilule a été mise en terre. Grâce à cette élasticité, les pilules résistent beaucoup mieux aux chocs, en particulier lors de l'empaquetage, des manutentions ou des transports, notamment dans le semoir lui-même.
Un autre objet de l'invention est de constituer des enrobages "stratifiés" c'est-à-dire dans lesquels les constituants sont répartis chacun dans une couche entourant soit la graine, soit une couche précé- dente; on a cherché également à obtenir des graines recouvertes de pellicu- les d'enrobage d'épaisseurs variables à volonté, à partir de valeurs très faibles, et aussi de pellicules de densités réglables à volonté au cours de la fabrication, ce qui permet, entre autres, d'avoir finalement des pilules peu sensibles à l'influence du vent lors du semage.
Conformément à l'invention, l'enrobage comprend une matière élas- tique naturelle ou artificielle et inerte ou du moins non agressive à l'égard de la graine. Cette matière élastique peut en principe être appliquée en couche si elle est suffisamment fluide ou a été fluidifiée mais, le plus généralement, on fait appel à une matière solide qui alors est, de préfé- rence, appliquée à l'état granuleux ou pulvérulent, par exemple sous la forme de produits tamisés de râpage, moulage, broyage etc... Comme exemple de matières naturelles, on citera, avant tout, le liège qui offre l'avantage de présenter une grande facilité d'obtention à très bas prix et une grande élasticité,même en menues particules;
on peut citer également d'autres
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matières ligneuses ou cellulosiques., comme la farine de paille;, les dé- chets de textiles élastiques etc... Comme exemples de matières artificiel- les et de matières naturelles non cellulosiques et non ligneuses on peut citer des élastomères, notamment les élastoprènes (caoutchoucs et substan- ces voisines)., qui présentent suffisamment d'élasticité. Des matières natu- relles d'origine minérale telles que l'amiante peuvent également être uti- lisées. A cet égard., on peut faire appel à toutes les matières naturelles ou artificielles qui se présentent sous la forme d'un feutrage de fibres of- frant de l'élasticité.
Il n'est;, en principe;, pas nécessaire mais dans beaucoup de cas il est avantageux de prévoir en outre un constituant dense dans la composition d'enrobage pour alourdir les pilules finales.
Conformément à l'invention on peut en outre appliquer indivi- duellement ou par groupe et tour à tour les constituants de la composition d'enrobage, par quantités convenablement dosées, sous la forme d'un jet de menues particules,sur les graines soumises à un mouvement continuel de brassage comme on en produit par exemple dans les récipients sphériques, pour la confection de dragées; à cet effet,, on projette d'abord du liant, de préférence une colle à base d'amidon, et, le cas échéant.-on projette à nouveau du liant après avoir projeté un ou plusieurs autres constituants.
Par exemple, si le liant est le seul constituant liquide, on fait alterner des pulvérisations de ce liquide en pluie ou en brouillard et des poudrages des autres constituants.
La mise en oeuvre de ces moyens sera illustrée par l'exemple sui- vant qui se rapporte à l'enrobage de graines de betteraves préalablement segmentées pour être monogermes et à l'utilisation de liège comme matière élastique.
Dans une sphère telle que celles qui sont utilisées pour la con- fection des dragées,on place 3 kgs de graines segmentées, la sphère tour- nant à 25 tours à la minute environ.
On pulvérise sur ces graines un liquide "collant" composé d'un litre d'eau additionné de 20 g de colle de gluten vendue dans le commerce sous le nom de colle NLT; dès que les graines paraissent sur le point de s'agglomérer c'est-à-dire lorsque 300 cm3 de liquide ont été pulvériséson saupoudre l'ensemble avec 250 g de sable fin dit " de Fontainebleau"..
Ce sable adhère aux graines, et les isole les unes des autres.
On recommence la même opération (pulvérisation et poudrage) jusqu'au moment où 2750 Kgs de sable ont pu être "collés" aux graines.
Ces graines sont enlevées de la sphère,criblées au tamis à mailles rondes de 3,75 mm. Celles qui passent à travers les mailles sont remises dans l'appareil et on y projette du liant puis du sable comme pré- cédemment jusqu'à ce que toutes les graines soient retenues sur le crible.
L'ensemble de graines est alors repris dans une sphère plus grande où.. alternativement,, on pulvérise 300 cm3 d'eau encollée comme pré- cédemment et l'on saupoudre 40 g de -'-farine de liège" Cette opération est renouvelée plusieurs fois, jusqu'à ce que les "billes" ainsi formées soient "retenues" à la maille de 5 mm, les plus petites étant reprises de la même manière que pour l'ensabla.geo
Les billes ainsi obtenues sont séchées, par exemple dans un sé- choir rotatif à air chaud, l'air ne devant pas être à une température supé- rieure à 800 pour ne pas détruire la faculté germinative de la semenceo Les billes finies ont un diamètre variant entre 4 et 5 mm.
. L'opération de "sablage " a pour but d'alourdir les billes pour permettre un semis plus régulier; pour certaines graines autres que les graines de betteraves et également pour certains semoirs, cette opération est inutilele liège adhérant parfaitement seul à la graine.
L'enrobage au liège permet d'avoir sur la graine une pellicule ayant une certaine souplesse facilitant le transport sans emballages spéciaux; de plus,il est possible de mettre sur les graines une pellicule de quelques
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dixièmes de millimètre seulement et parfaitement adhérente. Dans tous les cas, la graine conserve toute sa vigueur germinative.
Comme il a été indiqué plus haut, l'enrobage peut comporter, intérieurement et/ou en surface, des adjuvants tels qu'engrais et autres pro- duits de stimulation de croissance,notamment à base de phyto-hormones ou hétéro-auxines, insecticides, anticryptogamiques, etc...
REVENDICATIONS.
1 ) Un enrobage perfectionné pour graines de betterave ou autres constitué par un mélange de matière inerte à l'état naturel, où à l'état broyé telle que sable, grès, tourbe, terreau et d'une colle à base d'ami- don, gluten, gélatine ou autre matière susceptible de gonfler dans l'eau et pouvant être rendue imputrescible.
2 ) Un mode d'exécution de l'enrobage spécifié en 1 ) consis- tant à mélanger 1 kg de sable fin et une colle obtenue en diluant dans 200 cm3 d'eau, 10 grammes de colle en poudre ou en paillettes à base d'a- midon.
3 ) Enrobage comme spécifié en 10 caractérisé en ce que la col- le utilisée est sous forme de poudre.
4 ) Enrobage comme spécifié en 1 caractérisé en ce que la col- le utilisée est sous forme liquide ou est diluée dans un solvant.
5 ) Enrobage comme spécifié en 1 caractérisé en ce qu'il com- porte des matières élastiques, naturelles ou artificielles et non préjudi- ciables aux graines ou végétaux naissant de ces graines.
6 ) Mode d'enrobage des graines comme spécifié en 1 caractérisé par la projection d'une pluie ou brouillard de liant liquide sur les graines soumises à un brassage continuel, puis par projection d'un ou plusieurs au- tres constituants de l'enrobage sur les graines enveloppées d'une pellicule de liant et, le cas échéant, la répétition de ces deux opérations successi- ves une ou plusieurs fois.
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