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"APPAREIL POUR LA TRANSLATION DES FEUILLES DE VERRE" ayant fait l'objet d'une demande de brevet
La présente invention concerne un appareil pour la translation des glaces et feuilles de verre du genre dit "utile à rouleaux" destiné à conduire ces matières aussitôt après laminage jusqu'aux fours à recuire ou étenderies.
Par le réglage du laminoir, on peut, suivant les besoins de la fabrication, laminer des feuilles de verre plus ou moins épaisses.
La translation de ces feuilles de verre s'effectuant à une vitesse rapide et constante, les feuilles épaisses se refroidissent plus lentement que les feuilles minces et se présentent trop chaudes devant l'étenderie.
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Pour remédier à cet inconvénient, il a déjà été proposé des appareils à translation rapide dans lesquels la glace, se présentant trop chaude devant l'étenderie, est soumise à un mouvement de va-et-vient jusqu'à ce qu'elle remplisse les conditions thermiques requises. Toutefois, de tels appareils nécessitent un mécanisme compliqué et le fait de soumettre le verre trop chaud et, par suite, à l'état pâteux à une inversion du sens de marche aux vitesses rapides, mentionnées précédemment, détermine des plissements dans le verre en raison de la force vive de la feuille.
L'appareil, objet de la présente invention, solutionne notamment le problème, en permettant de régler la vitesse de translation des feuilles sur le transporteur, de sorte que les feuilles de verre, quelles que soient leurs épaisseurs, se présentent redressées et dans les mêmes conditions thermiques requises à l'entrée des étenderies, en raison de l'étirage et du ralentissement auxquels elles sont soumises.
De plus, l'appareil comporte un dispositif de coupage des feuilles de verre à la longueur désirée, des dispositifs assurant l'évacuation des têtes et des queues des feuilles qui constituent des déchets de fabrication et un dispositif d'ascen- seur déterminant le poussage facile de la glace dans l'étenderie.!
Par suite, l'invention permet de réaliser d'une manière simple les opérations relatives à l'exploitation des laminoirs à feuilles de verre suivant le procédé de laminage discontinu, à savoir par exemple, pour un utile à rouleaux d'une capacité de deux glaces : - équarrissage de la tâte de la glace; - découpage d'une première glace; la longueur pratique étant d'environ huit mètres, correspondant à la largeur des étenderies courantes ; - équarrissage de la queue de la deuxième glace; - évacuation automatique des chutes de verre;
- translation à.vitesse réglable des feuilles de verre du laminoir aux étenderies;
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- poussage des glaces dans les carcaises sans détériora- tion des rouleaux, grâce aux ascenseurs spéciaux.
Dans la description qui va suivre, on se réfère aux dessins ci-annexés qui représentent un exemple de réalisation de l'utile à rouleaux d'une capacité de deux glaces, envisagé ci-dessus, agencé conformément à l'invention. et l' nt
Les figures 1/montre/ schématiquement le dit utile en élévation. et 2' illustrent
Les figure 2/est le plan correspondant.
3' 6' Les figures 3-/à 6 sont les diagrammes faisant ressor- tir les lois de la variation de la vitesse circonférencielle des rouleaux porteurs'.
Les figures 7, 8, 9, représentent en détail, respec- tivement en coupe longitudinale, en coupe transversale suivant l'axe d-d de la figure 7 et en vue de profil, le dispositif de commande de coupage. Les figures 9a, 9b et 9c représentent deux variantes des dispositifs de coupage suivant l'invention.
Les figures 10 à 12 représentent en détail les dispo- sitifs assurant l'évacuation des chutes de coupage des feuilles de verre.
La figure 13 est une vue en coupe des rouleaux suppor- tant une feuille de verre aussit8t après laminage, c'est-à-dire encore à l'état pâteux.
La figure 14 est une vue en coupe des rouleaux suppor- tant une feuille de verre solidifié après refroidissement.
Les figures 15 et 16 représentent schématiquement, à grande échelle, en élévation correspondant à la fig. 1, respecti- vement dans la position basse et dans la position haute, un ascenseur agencé conformément à l'invention.
17' 18'
Les figures 17-et 18-sont, respectivement, une vue en plan et un diagramme se rapportant à un dispositif destiné plus spécialement à la mise en oeuvre de l'appareil de translation objet de l'invention.
La figure 19 représente le diagramme des déplacements des feuilles de verre tels qu'ils résultent de l'application du
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procédé de transport suivant l'invention.
La figure 20 représente le diagramme des vitesses des rouleaux commandés pendant l'application du procédé de transport suivant l'invention.
Sur toutes les figures, les mêmes chiffres et lettres de référence désignent les mêmes éléments ou organes. et 1' et 2'
En se référant aux fig. 1 et 2,/on voit que le verre en fusion versé entre les rouleaux lamineurs 1, est laminé par ces derniers, puis descend sur le plan incliné 2. Lorsque la tête de la glace, généralement de tonne irrégulière, est passée sous le rouleau coupeur 3, on actionne ce rouleau qui détache la tête du'verre; pendant cette opération, le verre est maintenu par le rouleau 4.
Le verre avance ensuite sur les rouleaux porteurs 5 du transporteur, dont la rotation est déterminée, soit par le moteur 6 du laminoir, soit par un moteur auxiliaire 7 comme montré fig. 2. La chute de tête de la glace rencontre dans sa progression le groupe de rouleaux oscillants 8, mis dans la position inclinée, de sorte que son évacuation en résulte;
Lorsque la partie de la feuille de verre qui dépasse le rouleau coupeur 3 a atteint une longueur suffisante, on déclenche le dispositif de coupage et la feuille de verre se trouve séparée/en deux parties,la première partie repose sur les rouleaux porteurs 5 de l'utile, tandis que la seconde est encore en formation sur le plan incliné 2, le laminage de la masse de verre déposée entre les rouleaux 1 se poursuivant.
Le moteur 6 du laminoir est un moteur à vitesse variable qui peut également être alimenté suivant le système Léonard, de manière à réaliser toutes les vitesses de rotation comprises entre 0 et un maximum déterminé.
Cette possibilité est très utile pour le service du laminoir, car, les rouleaux lamineurs 1 ne devant pas être arrêtés pour éviter les différences de refroidissement ou d'é- chauffement et, par suite, les déformations, on conçoit l'intérêt de pouvoir les faire tourner très lentement pendant le versage
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pour éviter la formation d'une grande tête de glace, c'est-à- dire un déchet important.
Le moteur 6 entraîne les rouleaux lamineurs 1 au moyen de deux engrenages 9 dont l'un est calé sur l'arbre 10, entraîné par le moteur 6.
Deux engrenages 11 dont l'un est également calé sur l'arbre 10, commandent un arbre 12, lequel entraîne, au moyen d'engrenages usuels, la première partie , des rouleaux 5, de longueur égale à celle d'une glace. La vitesse circonférencielle des rouleaux 5, entraînés par l'arbre 12, déterminée d'après les dimensions des engrenages, est égale ou légèrement supérieure à la vitesse de laminage. Ainsi, une feuille de verre en cours de formation passant sur ces rouleaux, ne sera jamais refoulée et n'aura pas tendance à se plisser.
En bout de l'arbre 10 se trouve un accouplement à rochet 13 dont le sens de fonctionnement est tel qu'un arbre
14 peut tourner, soit plus vite que l'arbre 10, sous l'action du moteur auxiliaire 7, soit en cas d'arrêt du moteur 7, à la vitesse de rotation de l'arbre 10. Pour éviter dans ce dernier cas l'entraînement du moteur 7 et son fonctionnement en généra- trice, il est agencé entre le moteur 7 et l'arbre 14, un accouple- ment 17, par exemple électromagnétique, permettant l'accouplement ou le désaccouplement du moteur 7 et de l'arbre 14. Ce dernier commande, par l'intermédiaire des engrenages 15, un arbre 16 lequel entraîne au moyen d'engrenages usuels la deuxième partie b des rouleaux porteurs 5.
La vitesse circonférencielle des rouleaux 5 de la deuxième partie .2. du transporteur, croît de rouleau en rouleau.
On remarquera que, dans le cas où l'accouplement 17 est désaccou- plé, l'arbre 14 est entraîné par l'arbre 10 par suite de l'embraya-, ge du rochet 13, et les rouleaux 5 de la partie b sont entraînés à des vitesses circonférenclelles proportionnelles à la vitesse de laminage, provoquant l'étirage de la feuille.
Si, au contraire, l'accouplement 17 est réalisé, l'arbre 14 tourne plus vite que l'arbre 10 et les vitesses
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circonférencielles des rouleaux de la partie b sont augmentées; en conséquence, l'étirage de la feuille et l'action de redresse- ment sont plus énergiques.
Les rouleaux 5 de la troisième et dernière partie c se trouvant devant la place d'enfournement I, sont commandés par un arbre 18 et des engrenages usuels. L'entraînement de l'arbre 18 est déterminé par l'arbre 14 et par l'intermédiaire d'un accouplement 19, par exemple électromagnétique, et de deux engrenages 20. Ainsi, sans arrêter le fonctionnement du reste de l'appareil, on peut provoquer l'arrêt de l'arbre 18 et des rouleaux de la partie , ce qui doit avoir lieu lorsque la première glace arrive devant sa place d'enfournement I,.
Le désaccouplement de l'accouplement 19 se fera avan- tageusement avant que la première glace soit exactement à la place I, de manière que le freinage se fasse doucement et que la force vive de la glace soit absorbée sur une longueur suffi- sante pour éviter les plissements.
Lorsque la première glace est devant sa place d'enfour- nement, on relève le premier ascenseur 21, lequel se compose d'une grille dont les barres sont placées entre les rouleaux porteurs. La glace repose alors sur les extrémités supérieures des barres de grille et les pelles de poussage peuvent prendre appui sur les dites barres ; onévite ainsi la détérioration des rouleaux, lesquels sont beaucoup plus coûteux que les barres. Les extrémités supérieures des barres présentent avanta- geusement une légère déclivité, par rapport au plan horizontal, pour permettre un enfournement facile de la glace.
Pendant que s'effectuait l'avance rapide de la première glace, la deuxième glace se trouvait laminée et coupée. A ce moment, la première glace est enfournée.
Cette succession des opérations résulte des vitesses et des temps pratiques de laminage et d'attente avant l'enfournement, ainsi que des températures au laminage et à la recuisson.
Les accouplements 19 et 17 sont alors désaccouplés et le moteur 7 à vitesse variable est arrêté. La commande des
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rouleaux 5 des parties a et b s'effectue alors par le moteur 6 du laminoir. Le réglage de la vitesse du moteur 6 permet le ralentissement ou le maintien de la vitesse de déplacement de la deuxième glace et son arrivée devant sa place d'enfourne- ment II en temps utile. Le deuxième ascenseur 22 est relevé après arrêt de la deuxième glace et fonctionne comme l'ascenseur 21 précité.
La séparation de la première et de la deuxième feuille a été faite par la manoeuvre du rouleau coupeur 3. La séparation de la queue de la deuxième feuille, par l'action du dit rouleau, a eu pour but la mise à longueur de cette deuxième feuille pour lui permettre d'entrer dans sa carcaise et, accessoirement, parfaire son équarrissage.
La chute de queue a pu être évacuée par suite de la rotation d'un groupe oscillant 23 de rouleaux 5 de la partie a, de sorte que celle-ci a présenté une solution de continuité; la partie arrière de la deuxième glace, solidaire de la translation de la partie avant de la feuille, a passé sur ces rouleaux 5, tandis que la chute de queue, au contraire, est tombée dans une auge d'évacuation.
Les indications relatives au fonctionnement des divers organes et dispositifs seront complétées au cours de la descrip- tion des figures de détail.
3'
Le diagramme de la fig. 3-met en évidence les vitesses circonférencielles des rouleaux définies précédemment, savoir : - la partie a à la vitesse de laminage; - la partie , à une vitesse uniformément croissante ; - la partie c à une vitesse constante.
Lorsque la glace est tout entière contenue dans la partie a, elle avance à la vitesse de laminage; dès que l'avant de la glace repose sur les rouleaux à vitesse croissante, l'ac- tion de l'étirage se fait sentir et le redressement de la feuille est d'autant plus énergique que la différence de vitessesontre les rouleaux successifs est plus grande. 4'
Selon le diagramme des figs 4; les vites'ses sont
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légèrement modifiées, les parties & et c, au lieu d'être à vitesse constante, sont réglées de manière que la vitesse circon- férencielle croisse d'une faible quantité de rouleau en rouleau.
Cette accélération progressive de la translation de la feuille qui a été déjà préconisée dans la demande de brevet belge,déposée le 16 Avril 1932, sous le N 14. 910, pour "Procédé et dispositif pour la fabrication et la recuisson du verre en feuilles", se justifie par le fait qu'aussitôt après laminage, le ruban de verre, non encore solidifié, n'est pas plan, mais épouse la forme des rouleaux successifs, ainsi qu'il est montré fig. 13 (la longueur développée est indiquée en pointillés).
Au fur et à mesure de son refroidissement, la glace se redresse, la longueur occupée sur les rouleaux 5 est naturellement plus grande que lorsque la glace était ondulée et la glace repose seulement sur les génératrices supérieures des rouleaux, comme représenté fig. 14. Comme la longueur de la glace développée diffère d'environ 10 % de la longueur de la feuille ondulée, il y aurait un glissement de la feuille sur certains rouleaux se trouvant à l'avant de la feuille si tous les rouleaux avaient la même vitesse circonférencielle. L'augmentation progressive de la vitesse des rouleaux sert donc à éviter le dit glissement de la feuille de verre encore très chaude et à accélérer son redressement.
Dans tous les cas, la tension (ou étirage) est donnée en raison du fait que le coefficient de frottement entre le verre et le rouleau, a une valeur suffisante pour que l'effort de frottement soit appréciable. La tension, quoique faible, est précisément celle compatible avec la résistance du verre encore pâteux.
Après un certain laps de temps, par exemple une vingtaine de secondes, la glace est déjà plus froide et sa résis- tance au redressement est plus grande, on doit lui faire subir des tractions notablement plus fortes, ce qui a lieu dans la partie b..
Dans la partie c, la' vitesse croit très lentement de
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rouleau en rouleau./En effet, la vitesse imprimée finalement à la glace et sa force vive sont assez importantes pour qu'un freinage progressif doive être appliqué. En maintenant la glace en état de tension, malgré le ralentissement de la vitesse Circonférencielle des rouleaux résultant du freinage, on peut éviter tout plissement de la feuille de verre encore chaud, tout en l'amenant rapidement devant sa place d'enfournement.
5'
Selon le diagramme des figures 5,-/la partie a est à vitesse constante et la vitesse des parties à et c croît suivant la même loi .
61
Le diagramme des figs. 6-ne diffère du diagramme de la fig. 5 qu'en ce que la vitesse de la partie Or. est légèrement croissante pour produire un léger étirage.
,,' et 6' Dans les diagrammes des fig. 5 et 6,/la vitesse croît régulièrement dans les parties b et c; toutefois, l'accélération dans la partie 1 est moins rapide que dans les cas auxquels se rapportent les fig. 3 et 4 et 3' et 4'.
En ce qui concerne le dispositif de coupage de l'utile décrit ci-dessus représenté fig. 7 à 9, le rouleau coupeur 3 comporte un couteau 3' relevé dans la position normale et ne prenant que pour la coupe la position montrée fige 7 et 8.
L'écartement des rouleaux 3 et 4 est suffisant pour permettre le passage d'une glace. Le rouleau 4 est commandé par un pignon, non représenté et tourne constamment à la vitesse de laminage; sur un de ses tourillons porté par le palier 39 est calé un engrenage 24 engrenant avec un engrenage 25 monté fou sur le tourillon du rouleau coupeur 3. Ce tourillon est porté par un palier 26, solidaire d'un levier oscillant 27 (voir fig. 9). Ce dernier peut pivoter autour d'un point fixe 28 et comporte à l'extrémité opposée une tige de réglage 29, permettant de faire varier l'écartement des deux rouleaux. L'engrenage 25 est muni sur sa face extérieure de griffes 30 (voir fig. 7), destinées à jouer en combinaison avec les griffes 31 correspondantes d'un manchon coulissant 32.
Le manchon 32 peut coulisser sur le tourillon du rouleau'3, mais en est rendu solidaire pour tout
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mouvement de rotation par des cales 33. Un ressort 34 pousse le manchon 32 vers l'engrenage 25, mais em position normale de laminage, le manchon est retenu écarté de l'engrenage 25 par une broche 35, pénétrant dans un logement cylindrique
32' du manchon 32 et maintenue en place par un levier 36 (voir fig. 9) sur lequel agit un contrepoids 37.
En tirant sur le levier 36 suivant la flèche $ celui-ci pivote autour de son point d'articulation 36' et ramène la broche 35 en arrière; par suite, le manchon 32, appuyé par le ressort 34, entre en prise par ses griffes 31 avec les griffes 30 de l'engrenage 25. Ce dernier étant cons- tamment en prise avec l'engrenage 24, solidaire du rouleau 4, il s'ensuit que la manchon 32 tourne et entraîne par ses cales
33 le tourillon du rouleau coupeur 3, de sorte que le couteau 3' sectionne la feuille de verre comme il est représenté sur la fig. 8.
Pendant la rotation précitée du manchon 32, une came
38, solidaire du dit manchon et présentant une rampe progressive, est venue en contact avec la broche 35, a provoqué le déplacement du manchon 32 vers l'extérieur et, par suite, le dégagement des griffes 31. D'autre part, le logement 32' est revenu, en raison de la rotation complète du rouleau coupeur, en regard de la bro- che 35 qui s'y introduit à nouveau sous la sollicitation du contrepoids 37. Le mécanisme est donc prêt pour un nouveau coupage, lequel sera déterminé de la même façon exposée ci-dessus en agissant sur le levier 36.
La fig. 9a représente une vue en coupe d'un rouleau coupeur monté suivant l'invention.
La fig. 9b représente le même couteau dans une position différente.
La fig. 9c représente en coupe schématique un système de coupage de la feuille en deux passes successives.
Ces dispositifs sont nécessaires parce que le temps de contact entre le verre et le couteau est très réduit - moins d'un dixième de seconde - par suite la vitesse de pénétration du couteau dans le verre est, très grande. La grande vitesse de
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pénétration jointeà la viscosité du verre s'oppose à l' enfon- cement du couteau dans le verre ; des caractéristiques de l'invention est l'emploi de lames de couteau longues et flexibles et telles que le contact entre l'arête A du couteau 3' de la figure 9a et le rouleau inférieur 4 soit assuré par l'élastici- té du système, malgré les déformations inévitables des rouleaux en 'arvice.
Une autre caractéristique de l'invention réside dans le montage des paliers du rouleau coupeur 3. Ces paliers sont réglés pour que la trajectoire T de l'arête A du couteau ren- contre le rouleau inférieur 4. Le rouleau coupeur 3 est alors soulevé et la durée de contact entre l'arête A et le rouleau inférieur 4 est augmentée (B dans la figure 9b). En outre, la vitesse circonférencielle de l'arête A du couteau est augmen- tée par rapport à la vitesse de déplacement des glaces, l'effet de l'augmentation de la vitesse relative du couteau est de favoriser le coupage par refoulement d'une des lèvres de la coupe et arrachement de la matière de l'autre lèvre.
La figure 9c représente un système de coupage en deux passes, le rouleau coupeur 3 identique au rouleau coupeur précédemment employé est monté de manière à ce que l'arête A de la lame du couteau vienne successivement en contact avec deux rouleaux inférieurs 4 et 4' placés parallèlement. Dans le réglage du rouleau coupeur, on peut prévoir que l'axe du rouleau
3 sera placé de manière à ce que la durée de contact de 1'arête
A soit augmentée, d'abord avec le rouleau 4, ensuite avec le rouleau 4'. Si par suite de la résistance du verre, la coupe n'a pu être entièrement effectuée, la lame accompagnant la glace et restant dans l'amorce de la coupure, provoquera la fin du coupage en passant sur le rouleau 4'.
Dans ce cas, la vitesse relative de la lame sera préférablement choisie voisine de la vitesse de translation des glaces sur l'utile. Le dispositif est complété par des tablettes placées entre les rouleaux 4 et 4' pour éviter la chute des têtes de glace entre des rouleaux.
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Le dispositif d'évacuation de la chute de tête/de glace représenté fige 10 et 11 comporte le groupe oscillant
8 de. rouleaux 5 montés sur un levier coudé 40 dont le bras inférieur porte une tige de réglage 48 prenant appui, dans la position normale de passage des glaces laminées et, par exemple, par le jeu d'un contrepoids, sur une butée fixe 48', cette tige permet le réglage en hauteur des rouleaux.
L'axe de pivotement du système est l'axe de rotation du rouleau 5a. Tous ces rouleaux 5 sont entraînés à une vitesse de rotation calculée suivant les principes indiqués ci-dessus par des moyens non représentés, tout système d'entraînement connu pouvant convenir. Le levier 40 sert également de support à un rouleau 5b, qui peut être commandé ou fou et qui est placé au-dessus du groupe 8. Ce rouleau 5b a pour but, lorsqu'on détermine l'inclinaison du groupe 8, pour évacuer la chute de tête t,d'obliger cette dernière à s'engager sur le plan incliné constitué par les rouleaux 5 du groupe 8'et de la forcer à passer sous le rouleau 5d.
Le dispositif est complété par un câble 41 passant sur une poulie 42 et servant à l'équilibrage ou par tout autre moyen analogue. Dès que la tête t s'est engagée entre les rouleaux 5c et 5d, on tire sur le câble 41 de manière à relever. le groupe oscillant 8 qui se retrouve alors dans la position nor- ma le de passage des glaces laminées, représentée fig. 11. La chute de tête t continueà progresser et tombe dans l'auge d'évacuation 49. La glace g au contraire, passe au-dessus du rouleau 5d et continue à progresser sur l'utile.
Le dispositif d'évacuation des chutes de queue de glace représenté fig. 12, en position de fonctionnement, comporte un groupe oscillant 23 de rouleaux 5 montés sur un levier coudé
43, dont le bras inférieur porte une tige de réglage 44 prenant appui, dans la position normale de passage des glaces laminées, sur une butée fixe 44' et destinée au réglage en hauteur des dits rouleaux. Tous ces rouleaux 5 du groupe 23 sont comme les autres rouleaux de l'utile, entraînés à la vitesse de rotation convenable
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par des moyens usuels non représentés. La dernière glace g2 progresse sur l'utile dans le sens de la flèche f. La chute de queue .3. qui a été détachée auparavant de la glace g2 par la manoeuvre du rouleau coupeur 3, suit cette dernière.
L'inclinaison du groupe 23 étant déterminée de façon qu'il vienne prendre la position montrée fig. 12, (l'axe de pivotement du système est l'axe de rotation du rouleau 5p) la queue de la glace g2 solidaire de la translation du reste de la feuille g, franchit le rouleau 5m, tandis que la chute @ tombe dans l'auge d'évacuation 45. Après l'évacuation de cette chute, on replace le groupe 23 dans sa position initiale, de façon que les génératrices supérieures de tous les rouleaux 5, soient dans un même plan horizontal. L'utile est ainsi prêt pour le laminage de nouvelles glaces.
L'ascenseur de l'utile, conforme à la présente invention, est montré partiellement fig. 15 en position basse.
Il comporte des barres 46 fonnant une grille et fixées sur un cadre 47 de manière à permettre la dilatation.
Dans cette position, la glace G repose'sur les génératrices supérieures des rouleaux 5.
La fig. 16 représente l'ascenseur dans la position haute; le cadre 47 fêtant soulevé, la grille formée par les barres 46, entre en contact avec la glace G qu'elle élève au-dessus des rouleaux 5 et met ainsi à hauteur de la sole de la carcaise d'étenderie. Il est alors possible de faire pénétrer la glace dans l'étenderie, par exemple au moyen de pelles de poussage.
La caractéristique de l'ascenseur conforme à l'inven- tion est donc l'emploi de barres ou tringles passant entre les rouleaux et substituant au plan d'appui de la glace constitué par les génératrices supérieures des rouleaux, un nouveau plan d'appui formé par les barres, tringles ou profilés de la grille de l'ascenseur; il est naturellement loisible de donner à la partie supérieure des barres 46 une légère déclivité par rapport à l'horizontale, facilitant le déplacement des glaces, ainsi
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qu'il a été dit précédemment.
L'utile décrit ci-dessus a une capacité de deux glaces, mais il est naturellement possible, selon la présente invention, de construire, d'après les mêmes principes et en' mettant en oeuvre des dispositifs analogues à ceux envisagés précédemment, des utiles pour trois glaces ou même davantage.
En outre, on peut, sans sortir du cadre de l'invention dont les caractéristiques ont été indiquées ci-dessus, apporter des modifications, notamment celles mentionnées ci-après à titre d'exemples : - employer des rouleaux refroidis ou non dont la surface peut être lïsse au striée; - réaliser l'entraînement des rouleaux aux vitesses diffé- rentielles, soit par des vitesses de rotation différentes, soit par des diamètres différents, ou bien encore par une combinaison des deux dispositifs;
- rendre les dispositifs de coupage et d'évacuation auto- matiques; - donner à la grille de l'ascenseur toute forme convenable différente de celle mise en évidence ci-dessus et déterminer son mouvement ascensionnel et son réglage par tout moyen approprié. et 17' et 18' Le dispositif représenté fig. 17 et 18 et 17' et 18' est destine plus spécialement à la mise en oeuvre de l'appareil de transla- tion décrit ci-dessus en regard des fig. 1 à 16, pour permettre d'une manière simple le réglage de la vitesse de translation des glaces sur l'utile à rouleaux.
Une des caractéristiques de ce dispositif est que l'on peut, par la variation de vitesse d'un moteur auxiliaire, faire varier le début de l'étirage de la glace. Une autre caractéristi- que du dispositif en question, est que, malgré la variation possible de la vitesse du moteur du laminoir, les rouleaux trans- porteurs sont entraînés au moins à la vitesse de làminage et qu'ainsi la glace ne peut jamais être refoulée.
17' Les fig. 17-17' une vue en plan schématique d'un tronçon du transporteur à rouleaux comportant le nouveau dispositif précité.
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Les figs. 18-est un diagramme représentant pldsieurs allures de marche d'un tronçon du transporteur.
Le dispositif comprend :
Un arbre principal 50 commandé par le moteur 6 du laminoir ;
Un arbre auxiliaire 51 commandé par le moteur auxiliaire 7;
Un arbre de commande 52 divisé en tronçons 52a - 52f sur lesquels sont calés les engrenages usuels entraînant les rouleaux transporteurs 5.
L'arbre principal 50 est divisé en tronçons 50a, 50b, 50c, 50d, 50e, 50f, réunis par des manchons différentiels à rochets de type connu 54a, 54b, 54c, 54d, 54e. Le tronçon 50b peut tourner plus vite que 50a, sinon il est entraîné à la vitesse de 50a par le rochet 54a. De même, 50c peut être plus rapide que 50b, 50d que 50c, 50e que 50d et 50f que 50e, sinon chacun de ces tronçons est entraîné à la vitesse du tronçon immédiatement précédent, respectivement, par les rochets 54b, 54c, 54d, 54e.
L'arbre auxiliaire 51 est également divisé en tronçons ' 51b, 51c, 51d, 51e, 51f, 51a, réunis par des manchons différen- tiels à rochets 55a, 55c, 55d, 55e, 55f. Le tronçon 51b peut tourner plus vite que 51c, 51c que 51d, 51d que 51e, 51e que 51f et 51f que 51a.
Des embrayages électromagnétiques par exemple, 53a et 53b permettent l'accouplement ou le désaccouplement des moteurs 6, 7 et des arbres 50 et 51. Un embrayage 56, électromagnétique par exemple, peimet par son désembrayage, l'arrêt du tronçon 52f.
Les tronçons des arbres 50 et 52, de mêmes indices, sont réunis par des engrenages identiques 57. La vitesse de rota- tion des tronçons sera donc, au sens près.,'la même pour les tronçons de mêmes indices des arbres 50 et 52.
Les tronçons des arbres 50 et 51 sont réunis par des engrenages 58-62, dont le rapport de réduction varie de tronçon en tronçon et de telle manière que la vitesse de rotation augmen- te de 50b à 50f.
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Par exemple, le rapport des paires d'engrenages 58, 59, 60, 61 et 62 peut être choisi respectivement 1,4 - 2 -3 - 4,2 - 6.
Le fonctionnement du dispositif est le suivant :
Les accouplements 53a, 53b, 56 sont enclenchés.
Le moteur 6 du laminoir, à sa vitesse de régime, dite de laminage, entraîne l'arbre 50 à 100 tours-minute, par exemple.
Le moteur auxiliaire 7, à vitesse variable, est porté à sa vitesse maximum, il entraîne dans ce cas l'arbre 51 à 100 tours-minute, au moyen d'un réducteur de vitesse non représenté sur le dessin.
Les différents'tronçons de l'arbre 50 reçoivent une vitesse de rotation croissante à partir de 50a, ce qui est compatible avec le sens de fonctionnement des rochets 54a à 54e. Par contre, les rochets 55 sont en prise et entraînent les divers tronçons de l'arbre 51.
En raison des rapports des engrenages, la vitesse des tronçons de l'arbre 50 et des tronçons de même indice de l'arbre 52 est de gauche à droite : 100 - 140 - 200 - 300 - 420 - 600 tours-minute.
Les rouleaux transporteurs 5 commandés par différents tronçons sont ainsi animés de vitesses croissantes,
Si l'on diminue la vitesse du moteur 7, de manière que l'arbre 51 ne soit plus entraîné qu'à 40 tours-minute, par exemple, la vitesse de rotation des tronçons 50b, 50c, 50d, 50e, 50f devient respectivement 56 - 80 - 120 - 168 - 240 tours-minute.
Par suite, les rochets 54a et 54b fonctionnent et entraînent les tronçons 50b et 50c qui prennent la vitesse de l'arbre 50a, soit 100 tours-minute.
De même, la vitesse des arbres 51b et 51c, qui est alors respectivement 71,5 et 50 tours-minute étant plus grande que celle communiquée à l'arbre 51 par le moteur 7, les rochets 55c et 55d s'effacent, tandis que les rochets 55e, 55f et 55a sont encore en prise. ,
La vitesse,des rouleaux transporteurs est par suite
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100 - 1000 - 100 - 120 - 168 et 240 tours-minute.
La glace qui, dans le premier cas envisagé,était mise en tension dès le deuxième tronçon 52b, ne commence à être mise en tension dans le second cas, qu'à partir du tronçon 52d.
En réduisant encore la vitesse de rotation de l'arbre 51, on peut modifier la vitesse de l'arbre 62 jusqu'à ce que, tous les rochets 54 étant en prise et tous les rochets 55 s'éoartant, la vitesse de rotation de l'arbre 52, donc de tous les rouleaux transporteurs, soit constante d'un bout à l'autre de l'utile. la translation de la glace se fera ainsi à vitesse constante.
18'
Le diagramme de la figure 18-représente en ordonnées les vitesses circonférencielles des rouleaux transporteurs, obtenues par le-dispositif représenté fig. 17.. 17'.
La courbe supérieure indique les vitesses obtenues à la vitesse maximum du moteur 7, les courbes successives indiquant une partie des vitesses obtenues par la réduction de la vitesse dudit moteur.
Comme le laminage de la glace doit se faire à vitesse relativement élevée pour obtenir des produits d'épaisseur régulière et de température constante, la glace transportée à cette vitesse arriverait trop chaude devant sa place d'enfourne- ment, il serait nécessaire de donner à la feuille un mouvement de va-et-vient de faible amplitude, qui risque de créer des plissements.
L'accélération ou le ralentissement du moteur de laminoir 6 ne gêne pas le fonctionnement en raison des doubles commandes à rochets. En particulier, la glace ne peut jamais être refoulée, la vitesse circonférencielle communiquée aux rouleaux transporteurs étant au moins égale à la vitesse de laminage.
Le désaccouplement du manchon 56 permet l'arrêt du tronçon 52f.
Le désaccouplement du manchon 53a et du manchon 53b permet l'arrêt de l'ensemble de l'utile.
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Le désaccouplement du manchon 53b seul permet la marche de l'utile à la vitesse de laminage.
Le nombre des tronçons de l'arbre 52 peut varier, de même que le nombre des rouleaux commandéspar chaque tronçon.
On peut ainsi réaliser la variation de l'étirage donné à la glace suivant une loi quelconque.
La manoeuvre de l'appareil de translation des glaces est caractérisée par l'application du procédé suivant :
Le laminage de la glace s'opère à vitesse relativement élevée, la tête de la première glace est coupée puis évacuée, tous les rouleaux 5 tournent à la vitesse de laminage, la vitesse donnée au moteur auxiliaire 7 étant telle que les rochets
55 ne sont pas embrayés, tandis que les rochets 54. le sont.
Dès qu'une longueur suffisante de verre est laminée, elle est sectionnée par manoeuvre du dispositif de coupage pour former la première glace.
Le laminage continuant, la première glace continue à progresser à vitesse de laminage, la partie du ruban de verre devant constituer la deuxième feuille progresse également. Dès que la deuxième feuille a une longueur suffisante, elle est sectionnée, puis la vitesse du moteur de laminoir 6 est abaissée à une fraction de la vitesse normale de laminage, *
Du fait de ce réglage de la vitesse, les rochets 55 entrent successivement en prise, tandis que les rochets 54 correspondants se débrayent successivement; suivant les valeurs relatives des vitesses des moteurs 6 et 7, une partie des rouleaux tourne à faible vitesse et l'autre partie à des vitesses accélérées.
La première glace se trouvant sur les rouleaux à vitesse accélérée progresse à vitesse moyenne élevée, tandis que la deuxième glace se trouvant en partie sur les rouleaux à faible vitesse progresse plus lentement. L'effet d'étirage est maintenu du fait de la présence de groupes de rouleaux à vitesses croissantes dans le sens de progression clés glaces. La première glace qui a depuis le laminoir le plus long parcours à faire,
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est aussi celle qui est entraînée à la vitesse moyenne la plus élevée ; ladeuxième glace dont le parcours du laminoir à sa place d'enfournement est le plus réduit, est entraînée à une vitesse moyenne réduite.
Le réglage des vitesses des rouleaux accélérés par le moteur 7, le réglage de la vitesse initiale de laminage et de la vitesse après laminage par le moteur 6, permettent de régler le temps de parcours des glaces sur le transporteur, en tenant compte des températures initiales du verre chaud, de l'épaisseur des feuilles, etc,,,, de manière à placer les glaces devant leur carcaise respective en temps donné, indépendamment pour chacune d'elles.
Le diagramme 19 indique en fonction des temps et des élongations la position des feuilles de verre.
Le diagramme 20 donne en ,. la vitesse au premier stade de la fabrication (vitesse constante de translation) et en v la vitesse correspondante des rouleaux pendant le deuxième stade :abaissement de la vitesse de translation et fonctionne- ment conjugué du mécanisme d'accélération des rouleaux pour l'étirage, la séparation et le transport simultané à des vites- ses différentes de deux feuilles.
L'évacuation des queues de glace et le fonctionnement des ascenseurs s'opèrent comme il a été dit ci-dessus.