PROCEDE DE DECONSTRUCTION D'UNE PARTIE DE BATIMENT ET LE DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE
L'invention se rattache au secteur technique du bâtiment, et plus particulièrement à la destruction ou à la démolition d'ouvrages de forme complexe notamment, présentant des risques d'effondrement de l'intérieur.
Parmi les applications visées et à titre indicatif nullement limitatif, on peut citer les flèches d'église, les dômes, les voûtes ...
Différentes solutions techniques ont été proposées pour réaliser plus particulièrement la démolition de bâtiments ou de parties de bâtiment. Par exemple, on peut citer le dynamitage ou l'utilisation d'engins de travaux publics, tels que des pelles mécaniques équipées d'outils appropriés. Généralement, de telles méthodes sont utilisées pour la démolition complète des bâtiments ou des parties de bâtiments considérés, et pour lesquels il n'y a pas de précautions particulières à prendre.
Des problèmes techniques apparaissent dans le cadre de destruction d'ouvrages, de bâtiments et/ou de parties de bâtiments, notamment de forme complexe, avec des risques d'effondrement de l'intérieur susceptible de générer un phénomène d'explosion au niveau de la base de la partie de bâtiment considérée.
Pour éviter ce risque d'effondrement, on peut utiliser, par
exemple, des étais métalliques qu'il est nécessaire de disposer à l'intérieur de la partie du bâtiment à démolir. La mise en place de ces étais est longue et délicate à réaliser. Outre le fait que cette solution nécessite un nombre de pièces important, il est généralement nécessaire de disposer d'une main d'oeuvre importante. On ne peut, par ailleurs, totalement exclure des risques d'effondrement lors de la mise en place des étais, susceptibles de mettre en danger le personnel.
Enfin, on observe que le matériel utilisé est lourd et peut encore fragiliser la partie de bâtiment considéré.
L'invention s'est fixée pour but de remédier à ces inconvénients, de manière simple, sûre, efficace et rationnelle.
Un des problèmes techniques que se propose de résoudre l'invention, est d'assurer la déconstruction ou la démolition de tout type d'ouvrage, en ayant pour objectif de protéger l'intérieur contre les chutes des matériaux, d'une part, et de stabiliser ledit ouvrage et d'empêcher son effondrement, d'autre part.
Un autre problème que se propose de résoudre l'invention est d'assurer la sécurité des personnes travaillant sur l'ouvrage.
Pour résoudre un tel problème, il a été conçu et mis au point un procédé de construction d'une partie de bâtiment selon lequel : - on introduit dans la partie du bâtiment, une structure gonflable de manière à garnir l'intérieur de ladite partie en constituant une
enveloppe ; on arrime la structure ; on gonfle la structure en régulant la pression pour équilibrer les efforts ; on réalise la déconstruction par rapport à la structure gonflée, de haut en bas ; après déconstruction, on dégonfle et on retire la structure.
Pour la mise en œuvre du procédé selon l'invention, le dispositif comprend au moins une structure gonflable présentant des moyens de manipulation, des moyens d'arrimage et des moyens de gonflage.
Pour résoudre le problème posé de protéger l'ouvrage de l'intérieur contre les chutes de matériaux, la structure gonflable est réalisée à partir d'une toile, notamment en PVC armé, convenablement découpée et assemblée pour épouser sensiblement le volume interne de la partie de bâtiment. La structure gonflable est donc adaptable à la forme de la partie de bâtiment à démolir.
Pour résoudre le problème posé de mettre en place la structure à l'intérieur de la partie de bâtiment, les moyens de manipulation sont disposés au sommet de la structure et sont aptes à coopérer avec un engin de levage. Les moyens de manipulation sont constitués par au moins un anneau.
Un autre problème que se propose de résoudre l'invention, est d'assurer le maintien en position de la structure avant son gonflage. Dans ce but, les moyens d'arrimage sont disposés à la base de la structure. Des moyens d'arrimage peuvent également être disposés sur une partie de la hauteur de la structure. Les moyens d'arrimage sont constitués par des pattes présentant des agencements aptes à coopérer avec des organes de fixation.
Un autre problème que se propose de résoudre l'invention, est d'éviter la déformation de la structure au moment du gonflage par exemple, et au fur et à mesure de la démolition de l'ouvrage ou de la partie de bâtiment considérée.
Pour résoudre un tel problème, l'intérieur de la structure présente des moyens de contreventement, constitués par des sangles
L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide des figures des dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'une forme de réalisation de la structure gonflable selon l'invention ; - la figure 2 est une vue en coupe longitudinale conformément à la figure 1 ; - les figures 3, 4, 5, 6, 7 et 8 sont des vues à caractère schématique montrant le principe du procédé à la base de l'invention.
Comme indiqué, l'invention trouve une application particulièrement avantageuse pour la déconstruction et la démolition de parties de bâtiment ou d'ouvrage, notamment de forme complexe, tels que les flèches d'église, les dômes, les voûtes...
On désigne, dans la suite de la description par (B) l'ouvrage ou partie de bâtiment qu'il convient de démolir ou plus exactement de déconstruire, c'est-à-dire enlever progressivement, par tout moyen connu et approprié, les matériaux constituant l'ouvrage considéré.
Le procédé de déconstruction, à la base de l'invention, met en œuvre une structure gonflable (1) adaptable à la forme de l'ouvrage (B). Cette structure gonflable est, par exemple, réalisée à partir d'une toile étanche convenablement découpée et assemblée pour épouser sensiblement le volume interne de l'ouvrage ou partie de bâtiment (B). Par exemple, on peut utiliser une toile en PVC armé, d'une densité d'environ 9 g/m2. Bien évidemment, d'autres matériaux comportant des caractéristiques d'étanchéité et de résistance suffisantes, peuvent être utilisés. Les différentes parties qui constituent la structure, sont assemblées entre elles, d'une manière étanche, par tout moyen connu et approprié, tel que câblage, soudure thermique, haute fréquence, ultrason, ...
Dans l'exemple illustré, après gonflage, la structure (1) a une forme générale très sensiblement tronc-pyramidale. Au niveau de sa base, la structure (1) présente des moyens (2) aptes à coopérer avec des moyens de gonflage, par exemple un compresseur d'air comprimé.
Ces moyens (2) peuvent par exemple être constitués par une valve.
La partie supérieure de la structure gonflable (1), notamment son sommet, présente des moyens de manipulation (3) constitués par au moins un anneau ou organe équivalent apte à coopérer avec un engin de levage, tel que la flèche d'une grue par exemple. Bien évidemment, ces moyens de manipulation peuvent être disposés à des endroits quelconques de la structure.
La base (la) de la structure gonflable (1) présente des moyens d'arrimage (4) constitués, par exemple, par des pattes présentant des œillets ou autres agencements aptes à coopérer avec des organes de fixation que présente un élément support (5) sur lequel repose l'ensemble de la structure gonflable (1). A noter que d'autres moyens d'arrimage (4) peuvent être disposés autour des parois de la structure (1), sur une partie de la hauteur de cette dernière.
Par ailleurs, la structure (1) présente des moyens de contreventement par exemple sous forme de sangles (6) ou de cloisonnements. Notamment, ces moyens de contreventement (6) sont convenablement positionnés et dimensionnés pour éviter toute déformation de la structure au moment de sa mise en place par exemple. Ces moyens de contreventement relient, par exemple, les faces internes en regard de la structure (1).
On se réfère aux vues à caractère purement schématique des figures 3, 4, 5, 6, 7 et 8 montrant le procédé de déconstruction à la
base de l'invention.
(B) représente la partie de l'ouvrage ou du bâtiment à déconstruire, tandis que le repère (5) correspond, comme indiqué, à un support que présente d'origine l'ouvrage (B) ou que l'on rapporte à l'intérieur dudit ouvrage.
Préalablement à la mise en place de la structure (1), on procède à la démolition de la partie supérieure de l'ouvrage (tracé traits interrompus figure 3) pour créer une ouverture d'accès (Bl) à l'intérieur dudit ouvrage. La structure (1), à l'état dégonflé, est accrochée par son anneau (3) à un engin de levage et de manipulation (L) pour être disposée à l'intérieur de l'ouvrage (B) (figure 3).
La structure (1), toujours à l'état dégonflé, est ensuite arrimée sur le support (5) au moyen, par exemple, des pattes de fixation (4) (figure 4). Dans certains cas, il peut ne pas être nécessaire d'arrimer la structure gonflable.
La structure (5) peut ensuite, après avoir été reliée à un compresseur par exemple, être gonflée pour s 'auto- adapter à la forme interne de l'ouvrage (B) (figure 5). A ce stade, la structure (1) est accrochée ou non à l'organe de levage (L). La pression de gonflage est régulée pour équilibrer les efforts.
L'organe de levage étant ensuite enlevé, il est possible de procéder à la déconstruction de haut en bas de l'ouvrage (5)
parfaitement stabilisé en empêchant son effondrement et protégé à l'intérieur contre les chutes de matériaux (figures 6 et 7).
Après déconstruction totale, il suffit de dégonfler la structure pour la retirer. Bien évidemment, l'ensemble de la structure gonflable peut être réalisé en toutes formes, dimensions et matériaux adaptés à la forme interne de l'ouvrage.
Les avantages ressortent bien de la description, en particulier on souligne et on rappelle : - la protection de l'intérieur de l'ouvrage contre les chutes de matériaux ; - la stabilisation de l'ouvrage, évitant son effondrement ; - la sécurité des personnes travaillant sur l'ouvrage, la structure gonflable faisant office d'enveloppe de protection ; - la limitation des interventions humaines dans les zones dangereuses ; - la légèreté de la structure et son indéformabilité.