"Rotor annulaire perfectionné de ralentisseur électromagnétique"
DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION La présente invention concerne un rotor annulaire de ralentisseur électromagnétique, notamment pour une transmission de véhicule terrestre à moteur. L'invention concerne plus particulièrement un rotor du type comportant : - un disque d'induit annulaire plat destiné à s'étendre en regard d'une série d'ensembles de pôle d'un stator du ralentisseur
- une joue annulaire plate parallèle au disque ; - et une couronne d'ailettes de refroidissement formant entretoises axiales dont chacune s'étend axialement entre les faces latérales en vis-à-vis du disque et de la joue et dont certaines se prolongent radialement vers l'intérieur, au-delà du bord périphérique intérieur du disque, pour former une série de bras de fixation du rotor.
ETAT DE LA TECHNIQUE On sait que pour ralentir des véhicules présentant une grande inertie liée au poids et à la vitesse du véhicule, il est nécessaire d'utiliser un freinage dit d'endurance. En effet, un freinage classique dit de service faisant intervenir des patins de freins qui frottent contre un disque d'un moyeu d'une roue, n'est pas toujours suffisant pour assurer de manière sûre le freinage des véhicules poids lourds, notamment suite à une longue descente. Un freinage d'endurance permet ainsi de maintenir une vitesse déterminée et voulue du véhicule. En outre, même si le freinage classique avec des patins paraît convenable et qu'il ne nécessite pas l'introduction d'un freinage d'endurance, une usure prématurée des plaquettes est inéluctable. Sans freinage d'endurance, un conducteur doit sans
cesse changer les plaquettes de frein. Un freinage d'endurance permet donc aussi de limiter les changement de plaquettes et donc de faire des économies. Dans le but de réaliser ce freinage d'endurance, on utilise souvent un ralentisseur électromagnétique. On distingue trois types de ralentisseurs électromagnétiques. Il existe des ralentisseurs électromagnétiques de type "Axial" (marque déposée), des ralentisseurs électromagnétiques de type "Focal" (marque déposée), et des ralentisseurs électromagnétiques de type "Hydral" (marque déposée). Les trois types de ralentisseurs électromagnétiques cités, sont caractérisés par leur emplacement sur un arbre moteur ou un arbre de transmission de mouvement à au moins une roue du véhicule. Les ralentisseurs de type axial sont situés sur l'arbre de transmission. Ils "coupent" cet arbre de transmission en deux tronçons ou parties. Deux joints de cardan sont utilisés pour les ralentisseurs axiaux. Ces joints de cardan relient les ralentisseurs axiaux aux deux extrémités de l'arbre de transmission. Ces joints de cardan ont pour but d'éviter au ralentisseur axial de devenir mécaniquement hyperstatique en lui conférant des degrés de liberté suffisants. Dans le cas où le système serait hyperstatique, le ralentisseur ne posséderait pas assez de degrés de liberté permettant sa rotation adéquate, et au moindre choc il céderait et se séparerait du véhicule. Classiquement un ralentisseur électromagnétique axial se trouve dans la ligne de transmission de mouvement entre un pont et une boîte de vitesses du véhicule et il comporte un arbre de liaison entre les deux joints de cardan. Dans un ralentisseur électromagnétique de type axial, le stator porte à sa périphérie radialement intérieure un manchon équipé de roulements. Ces roulements peuvent être de type conique. Ces roulements interviennent de manière radiale entre l'arbre de liaison et le manchon et ils assurent le maintien de
l'arbre en évitant qu'il se désaxe. Ces roulements calent l'arbre de manière à ce que les degrés de liberté de l'arbre lui permettent une rotation continue. Le ralentisseur axial se "branche" donc sur l'arbre de transmission. En ce qui concerne les ralentisseurs électromagnétiques du type Focal, ils se trouvent en entrée du pont ou en sortie de la boîte de vitesses du moteur thermique du véhicule. Dans un exemple, les ralentisseurs du type Focal sont attachés ou reliés à un plateau d'un arbre d'entrée du pont par l'intermédiaire d'un joint cardan. Pour ces ralentisseurs électromagnétiques, l'arbre de transmission de mouvement est en une seule partie. Le pont d'un véhicule est la pièce qui entraîne un arbre de roue. Cet arbre de roue entraîne au moins une roue de ce même véhicule. Un tel ralentisseur est décrit dans le document FR-A-2.577.357 et se branche sur l'arbre de sortie de la boite de vitesses ou sur l'arbre d'entrée du pont. Le ralentisseur électromagnétique de type Hydral est décrit par exemple dans le document FR-A-2.627.913. Ce ralentisseur est généralement monté en focal. Le refroidissement d'un ralentisseur Hydral est effectué par un circuit d'eau de refroidissement du moteur du véhicule, tandis qu'un ralentisseur Focal ou axial utilise un ventilateur pour réaliser ce refroidissement. Par rapport à un ralentisseur électromagnétique Focal ou axial classique, le circuit d'eau du ralentisseur électromagnétique Hydral rend celui-ci plus performant. De manière générale, la structure de base d'un ralentisseur électromagnétique, de quelque type qu'il soit, comporte au moins un stator et au moins un rotor. Un entrefer axial très réduit correspondant à un espace existe entre le rotor et le stator. Le stator, s'il est inducteur, porte à proximité et le long d'une périphérie, au moins une bobine. Le rotor induit est placé selon un plan parallèle à un plan du stator inducteur. Le rotor tourne autour d'un axe du stator. Un mouvement de rotation est
imprimé au rotor par l'intermédiaire d'un arbre de transmission du véhicule. Le rotor, s'il est induit, ne porte pas de bobine(s). Le rotor induit est prévu pour assurer la fermeture du champ magnétique produit par les bobines solidaires du stator. Dans certains cas, par exemple dans le document FR-A- 2.627.913, le stator peut être induit et le rotor inducteur. Dans ces cas, le rotor inducteur porte les bobines et le stator induit ne porte aucune bobine. Généralement, les ralentisseurs électromagnétiques comportent un nombre pair de bobines de polarités alternées. Souvent, les ralentisseurs électromagnétiques comportent au moins six bobines. Une bobine possède une forme cylindrique annulaire creuse. Cependant, la section de la bobine peut être autre que annulaire circulaire. Une bobine peut être par exemple carrée, elliptique ou de toute autre forme géométrique. Les bobines sont formées par l'enroulement d'un fil électrique autour de la forme de révolution choisie. Dans un exemple, les bobines sont réalisées à partir d'un fil de cuivre recouvert d'une couche citrique isolante. L'enroulement du fil de cuivre permet de définir un axe de la bobine orthogonal au sens d'enroulement du fil électrique. Les ralentisseurs électromagnétiques de type axial comportent généralement deux rotors et deux stators. Les deux stators comportent des flasques accolées sur une face opposée à une face d'insertion des bobines et forment ainsi un seul stator relié au châssis du véhicule. L'assemblage entre les deux stators et le châssis est de préférence réalisé par l'intermédiaire de blocs élastiques. Les ralentisseurs électromagnétiques de type Focal comportent généralement deux rotors et un stator. Le stator est relié au carter de la boîte de vitesse ou du pont. Les deux rotors sont assemblés entre eux. Dans un exemple, les rotors sont fixés sur les extrémités axiales d'une pièce intermédiaire axiale en
forme de manchon, ou de bagues, traversant l'orifice central du stator. Cette pièce intermédiaire porte un disque sur lequel se montent un arbre de transmission et un arbre menant de la boîte vitesses ou mené du pont. Un phénomène physique appelé phénomène des courants de Foucault permet aux ralentisseurs électromagnétiques de réaliser le ralentissement effectif du véhicule et donc le freinage d'endurance. Ces courants de Foucault, sont aussi appelés courants magnétiques. Ces courants apparaissent dans une masse métallique placée dans un champ magnétique variable. Dans une application, le champ magnétique des trois types de ralentisseurs est fourni par des bobines dont les polarités sont alternées. Les trois types de ralentisseurs possèdent des pôles de préférence en fer doux montés dans les bobines et des épanouissements qui ont pour but de prolonger et de guider l'effet magnétique de la bobine. L'épanouissement polaire est une pièce polaire qui guide le champ magnétique des bobines. Dans certains cas, l'épanouissement possède une forme particulière qui le fait dépasser axialement de la bobine afin d'optimiser le passage d'un flux magnétique. Le flux magnétique est lié à l'intensité du champ magnétique, ainsi qu'à la surface de la pièce polaire que le champ traverse. L'épanouissement et les pôles forment une masse métallique. En présence de cette masse métallique, et du champ magnétique créé par les bobines, et lorsqu'un rotor du ralentisseur tourne, la valeur, la direction et le sens du champ magnétique deviennent variables. Les courants de Foucault apparaissent alors de manière qu'un couple qui leur est associé s'oppose à la rotation du rotor. Ce couple lié à l'apparition de courant permet ainsi aux ralentisseurs électromagnétiques de s'opposer au mouvement de l'arbre moteur du véhicule et de ralentir le mouvement du véhicule.
Ce ralentissement est réalisé en fonction de l'intensité du courant parcourant les bobines et en fonction de la vitesse de rotation du rotor. Les courants et la vitesse de rotation du rotor sont à l'origine d'un couple de freinage et d'une énergie de freinage. L'énergie de freinage est convertie en chaleur. Pour dissiper cette chaleur, les ralentisseurs électromagnétiques utilisent des systèmes de refroidissement. La puissance d'un ralentisseur dépend de celle des courants de Foucault. Or le champ ou le flux magnétique produit par les bobines forme un circuit magnétique entre la bobine, l'épanouissement et le rotor. Donc plus particulièrement, la puissance d'un ralentisseur dépend aussi du flux magnétique que le ralentisseur est capable de transmettre entre le rotor et l'épanouissement. L'épanouissement et le rotor possèdent chacun des surfaces planes et lisses et ils sont séparés par l'entrefer. Plus précisément la surface plane du rotor appartient à un anneau ou disque annulaire que comporte celui-ci. Le rotor, aussi appelé rotor d'induit, comporte par exemple un disque annulaire plat "épais" en matériau ferromagnétique qui, en fonctionnement, défile en rotation en regard d'une succession d'ensemble de pôle magnétiques alternés, positifs et négatifs, qui sont aussi agencés circonférentiellement en couronne. La face latérale du disque adjacente aux ensembles de pôle est séparée de ceux-ci par un entrefer ou jeu axial. Le disque épais, et donc le rotor, est freiné du fait de la formation de courants de Foucault dans la masse du disque. Les extrémités radialement intérieures des bras de fixation du rotor sont par exemple reliées à une bague ou à un tambour intérieur. Le document FR-A-2.577.357 décrit et illustre la conception générale d'un exemple de réalisation d'un tel ralentisseur comportant deux rotors d'induit identiques agencés axialement de part et d'autre du stator et dont les bras sont reliés
à des bagues centrales adjacentes auxquelles une bride de joint de cardan de transmission est fixée et liée en rotation. L'évacuation des calories qui résultent de réchauffement du disque du rotor par les courants de Foucault, lors du fonctionnement du ralentisseur comportant un tel rotor, se fait par conduction thermique à travers les ailettes en direction de la joue et par rayonnement et convection à partir du disque, des ailettes, des bras et de la joue. Il s'y ajoute un phénomène de ventilation, ou d'auto-ventilation, car la conception du rotor avec ses couronnes d'ailettes fait du rotor une roue de ventilateur qui balaye un air de refroidissement qui, en circulant à travers le rotor, en refroidit les surfaces chaudes. La puissance d'un ralentisseur, c'est à dire sa capacité de freinage pour un courant déterminé d'alimentation des bobines des ensembles de pôle électromagnétiques, dépend de celle des courants de Foucault formés dans le disque et donc de la température de ce dernier. En effet, plus précisément, le couple de ralentissement efficace disponible décroît de manière importante en fonction de échauffement du disque qui résulte de la formation des courants de Foucault. La valeur "à chaud" du couple de ralentissement, par exemple après quelques minutes de fonctionnement continu et prolongé, peut être réduite par exemple d'environ un tiers par rapport à sa valeur instantanée "à froid", pour des valeurs données du régime de rotation et de la puissance électrique consommée, lorsque la température du disque s'élève depuis la température ambiante jusqu'à une température de fonctionnement de l'ordre de 700°C à 750°C. La capacité du rotor à se refroidir est donc un facteur important de l'efficacité ou rendement du ralentisseur électromagnétique. Dans le cadre de ce refroidissement, les calories évacuées par conduction thermique dans les ailettes se propagent, d'une
part, dans la joue latérale externe et, d'autre part, dans les bras de fixation du rotor dans le cas des ailettes qui se prolongent par de tels bras de fixation. Ainsi, pour une température maximale d'environ 750°C du disque, la température de la joue est de 450°C, et la température des bras est de 350°C. Le choix du matériau constitutif des ailettes et des bras, qui est le même que celui du disque et du rotor lorsque l'ensemble est réalisé en une seule pièce par moulage, résulte donc habituellement d'un compromis. En effet, le matériau doit posséder de bonnes performances "magnétiques" ainsi qu'une très bonne tenue en endurance "thermomécanique". Lorsque l'on choisit un acier (SM 101 ) possédant de très bonnes performances magnétiques, ces performances thermomécaniques peuvent s'avérer insuffisantes du fait de la très grande température atteinte par les bras de fixation. Afin d'améliorer la tenue thermomécanique, il faut faire appel à des aciers plus alliés (SM 125 ou SM 130). Toutefois, l'amélioration des performances thermomécaniques nuit aux performances magnétiques. Ainsi, on constate une chute de 5% des performances magnétiques, avec une augmentation du coût global de 10% (SM 125) pour une amélioration de 5% des performances thermomécaniques, voire une baisse de 15% des performances magnétiques, avec une augmentation du coût de 25% (SM 130) pour un gain de 10% des performances thermomécaniques. Ainsi, le simple choix d'un matériau, ou de plusieurs matériaux lorsque le rotor est réalisé par assemblage de composants en matériau différents, par exemple par soudage, ne permet pas d'obtenir un compromis satisfaisant.
RESUME DE L'INVENTION Afin de remédier à ces inconvénients, l'invention propose un rotor du type mentionné précédemment, caractérisé en ce que des moyens formant barrière thermique sont interposés entre le bord latéral d'extrémité axiale d'au moins une ailette adjacent au disque et ladite face latérale du disque. Ainsi, on réduit notablement le transfert de charges thermiques en direction des bras. Avantageusement et à très faible coût, les moyens formant barrière thermique sont constitués par jeu axial (j) entre au moins un tronçon dudit bord latéral d'extrémité axiale de l'ailette et ladite face latérale du disque. La barrière thermique est ainsi constituée par de l'air. Selon d'autres caractéristiques de l'invention : - le bord latéral d'extrémité axiale de l'ailette comporte un évidement dont le bord latéral d'extrémité axiale constitue ledit tronçon qui s'étend avec jeu axial en regard de ladite face latérale du disque ; - le jeu axial est sensiblement constant le long dudit tronçon ; - le jeu axial varie le long dudit tronçon ; - le évidement débouche radialement vers l'intérieur ; - le prolongement radialement vers l'intérieur de l'ailette pour former un bras de fixation du rotor s'étend avec jeu en regard du bord périphérique intérieur du disque ; - des moyens formant barrière thermique sont interposés entre le bord latéral d'extrémité axiale de chacune des ailettes qui se prolonge radialement vers l'intérieur pour constituer un bras de fixation du rotor, et le disque.
DESCRIPTION DES FIGURES D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui va suivre
pour la compréhension de laquelle on se reportera aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective avec arrachements d'un exemple de réalisation d'un ralentisseur électromagnétique selon l'état de la technique ; - la figure 2 est une vue de détail à plus grande échelle et en coupe par le plan axial médian d'un ensemble de pôle ; - la figure 3A est une vue schématique en perspective avec arrachements qui illustre un exemple de réalisation d'un rotor d'induit selon l'état de la technique à une seule couronne d'ailettes ; - la figure 3B est une vue schématique en perspective avec arrachements qui illustre un autre exemple de réalisation d'un rotor d'induit selon l'état de la technique à plusieurs couronnes concentriques d'ailettes et dont certaines ailettes de la couronne radialement la plus intérieure se prolongent globalement radialement pour constituer des bras ; - la figure 4 est une vue analogue à celle de la figure 2 qui illustre un exemple de réalisation selon l'invention des rotors d'induit.
DESCRIPTION DETAILLEE DES DIVERS MODES DE REALISATION Dans la description qui va suivre, des éléments et composants identiques, similaires ou analogues seront désignés par les mêmes chiffres de référence. Le ralentisseur présente, pour la plupart de ses composants et notamment pour ses deux rotors, une symétrie de conception par rapport au plan radial médian PRM indiqué à la figure 2. Le ralentisseur 10 est de forme générale annulaire d'axe central X-X et il comporte un stator central 12 et deux rotors latéraux 14.
Le stator 12 comporte huit ensembles de pôle 16 répartis angulairement de manière régulière autour de l'axe X-X. Chaque ensemble de pôle 16 comporte un pôle central d'orientation axiale 18 qui traverse, à ses deux extrémités opposées, une plaque radiale annulaire de droite 20 et un flasque radial annulaire de gauche 22 plus épais et dont le bord périphérique 24 est rabattu axialement pour lui conférer une grande rigidité. Chaque pôle 18 est entouré d'un enroulement de fil électrique 26 de manière à constituer une bobine électromagnétique. Chaque face transversale radiale d'extrémité 28 du pôle 18 est munie d'une plaque rapportée 30 appelée épanouissement polaire qui est fixée au moyen d'une vis axiale centrale 32. Chaque épanouissement 30 est délimlité axialement par une face latérale externe d'extrémité 34 et toutes les faces latérales externes 34 des épanouissements 30 situées d'un même côté du stator sont coplanaires. Chaque rotor d'induit 14 est un ensemble de forme générale annulaire d'orientation radiale qui est constitué pour l'essentiel d'un disque annulaire latéral interne d'induit 36, d'une joue latérale annulaire externe 38 parallèle au disque 36, et d'ailettes 40 formant entretoises axiales entre le disque 36 et la joue 38. A titre de variante non représentée, la joue 38 peut être tronconique et donc inclinée par rapport au disque 36. Le disque annulaire 36 est délimité radialement par un bord périphérique annulaire extérieur 42 et par un bord périphérique annulaire intérieur 44. Le disque 36 est délimité axialement par une face latérale interne dressée 46 qui est adjacente aux faces latérales externes 34 des épanouissements 30 avec un jeu ou entrefer axial "e". Le disque 36 est aussi délimité axialement par une face latérale externe 48 qui est parallèle à la face 46 et qui s'étend dans un plan radial en vis-à-vis d'une face latérale radiale interne
50 de la joue 38. A titre de variante non représentée, la face latérale externe 48 peut être tronconique et donc inclinée par rapport à la face 46. La joue 38 est aussi délimitée axialement par une face latérale externe 52, et radialement par un bord périphérique annulaire extérieur 54 et par un bord périphérique annulaire intérieur 56. Comme on peut le voir sur les figures 1 et 2, la hauteur ou largeur radiale du disque d'induit 36 est supérieure à celle des épanouissements 30 de manière à assurer un "recouvrement" de celles-ci. La hauteur ou largeur radiale de la joue externe 38 est inférieure à celle du disque 36 et elle est globalement "centrée" radialement par rapport au disque 36. De manière connue, les ailettes 40 sont généralement réparties circonférentiellement de manière régulière et elles constituent des entretoises axiales entre le disque 36 et la joue 38. Chaque ailette 40 s'étend globalement selon une orientation radiale qu'elle soit, de manière connue, en forme de plaque à faces externes planes et parallèles ou bien en forme de tuiles bombées à faces externes parallèles concave et convexe. Chaque ailette 40 est délimitée axialement d'une part par un bord latéral interne 58 d'extrémité axiale par lequel elle est reliée à la face latérale externe 48 du disque 36 et, d'autre part, par un bord latéral externe 60 d'extrémité axiale par lequel elle est reliée à la face latérale interne 50 de la joue 38. De manière connue, certaines des ailettes 40, telles que celles qui sont visibles aux figures 1 à 3, se prolongent, globalement radialement vers l'intérieur par un bras 62 de fixation du rotor d'induit. Les bras de fixation 62 sont répartis angulairement de manière régulière et sont par exemple au nombre de quatre ou huit.
Dans l'exemple de réalisation illustré aux figures, chaque bras de fixation 62 est "incliné" et s'étend aussi axialement en direction du plan radial médian PRM. Chaque bras incliné 62 se termine par un tronçon axial d'extrémité 64 qui est relié à une bague centrale radialement intérieure 66. Les deux bagues centrales de fixation 66 se font face par leurs faces latérales internes 68 situées de part et d'autre du plan PRM et elles sont fixées et entretoisées par une série de goujons épaulés 70 et d'écrous 72. Une plaque ou plateau central appartenant à un organe tournant de transmission de véhicule automobile, non représenté sur les figures, est monté serré axialement entre les faces 68 des bagues centrales 66 et est liée en rotation à ces dernières par les goujons 70. Afin de permettre la rotation des rotors solidaires 14 par rapport au stator 12, il existe bien entendu un espace radialement entre la périphérie annulaire intérieure du stator 12 et les sous- ensembles constitués par les bras 64, les bagues 66 et les goujons 70. Comme on peut le voir aussi à la figure 3A, chaque bras de fixation est aussi incliné par rapport à un plan radial passant par l'axe, c'est à dire que son tronçon axial radialement intérieur est décalé angulairement vers l'avant par rapport à son extrémité radialement extérieure par laquelle il est relié à l'ailette 40, en considérant le sens "R" de rotation des rotors 14 par rapport au stator 12. Selon l'état de la technique qui vient d'être décrit en référence aux figures 1 à 3A, on constate que la totalité de la longueur du bord d'extrémité axiale interne 58 de chacune des ailettes 40 est relié à la face latérale externe 48 du disque 36 et notamment les bords 58 des ailettes 40 qui se prolongent par des bras 62.
Il en résulte une grande aire, correspondant à l'aire du bord d'extrémité axiale 58, de la surface d'échange thermique entre le disque et les ailettes, et donc les bras 62. Comme illustré à la figure 3B, les ailettes formant entretoises entre le disque 36 et la joue 38 peuvent aussi être réparties en trois couronnes concentriques d'ailettes de refroidissement. Une première série d'ailettes 40A constitue la couronne radialement la plus intérieure et certaines des ailettes 40A se prolongent pour constituer les bras 62 de fixation du rotor 14. Une deuxième série d'ailettes 40B constitue la couronne radialement la plus extérieure. Enfin, le rotor comporte une troisième série d'ailettes 40C qui constitue une troisième couronne d'ailettes qui est radialement intermédiaire entre les première et deuxième couronnes. Autrement dit, une ailette de refroidissement est constituée de trois tronçons 40A, 40C et 40B qui sont consécutifs radialement de l'intérieur vers l'extérieur. Ici encore, la totalité de la longueur du bord d'extrémité axiale interne de chacune des ailettes 40A est relié à la face latérale externe du disque 36 et notamment les bords des ailettes 40A qui se prolongent par des bras 62. Il en résulte une grande aire, correspondant à l'aire du bord d'extrémité axiale, de la surface d'échange thermique entre le disque et les ailettes 40A, et donc les bras 62. Conformément aux enseignements de l'invention, il est proposé de réduire cette surface d'échanges thermiques en prévoyant des moyens formant barrière thermique qui sont interposés entre le bord latéral d'extrémité axiale 58 et la face latérale externe 48 du disque. Selon le mode de réalisation préféré de l'invention illustré à la figure 4, les moyens formant barrière thermique sont
avantageusement constitués par un dégagement 74 formé dans le bord latéral interne d'extrémité axiale 58 de l'ailette 40. A titre d'exemple, le dégagement est ici de contour sensiblement rectangulaire et il débouche radialement vers l'intérieur en direction de l'axe X-X et en regard du bras incliné 62. Le dégagement 74 est délimité radialement vers l'extérieur par un bord 76 d'orientation axial et axialement par un bord 78 d'orientation radiale 78 qui, à titre d'exemple, est ici parallèle au bord 58. Ainsi, la longueur du bord 58 d'extrémité axiale interne de l'ailette en contact avec la face externe 48 du disque est réduite par rapport à l'état de la technique (voir figure 2). Le tronçon, en retrait axial, 78 de l'extrémité axiale de l'ailette 40 s'étend parallèlement à la face latérale externe 48 du disque 36, avec un jeu axial "j" qui constitue une barrière thermique dans la mesure où l'air reçu dans l'évidement 74 est très mauvais conducteur thermique. Dans l'exemple illustré par la figure 4, la longueur ou hauteur radiale "H2" de l'évidement 74 est sensiblement égale à la longueur ou hauteur radiale "H1 " du bord d'extrémité axiale 58 en contact avec la face latérale 48, et donc sensiblement égale à environ la moitié de la longueur ou hauteur radiale totale "H" du bord d'extrémité axiale 58 de l'ailette qui, selon l'état de la technique illustré à la figure 2, était entièrement en contact avec la face latérale externe 48 du disque 36. L'invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui vient d'être décrit. Par exemple, selon une variante non représentée, il est possible de prévoir plusieurs dégagements ou évidements 74 dans le bord 58 qui présente alors un profil "crénelé". De même la valeur du jeu "j" n'est pas forcément constante le long d'un dégagement 74, c'est à dire que le bord 78 n'est pas nécessairement rectiligne ni parallèle à la face latérale 48.
De même la barrière thermique n'est pas nécessairement de l'air, c'est à dire que l'évidement peut être "rempli" par un matériau isolant thermique. La "réduction" de la longueur du bord latéral d'extrémité axiale 58 de l'ailette 40 qui relie cette dernière, et donc le bras de fixation 62, au disque 36 est négligeable du point de vue mécanique par rapport à la très importante réduction de la température obtenue pour chaque bras 62. L'invention trouve à s'appliquer à tout type de ralentisseur, et notamment aux modèles "Hydral", "Axial" ou Focal" commercialisés par la Société TELMA. A titre de variantes non représentées, le contour du dégagement 74 peut être de forme quelconque et donc pas seulement rectangulaire, ses bords pouvant de plus ne pas être rectilignes. Un rotor de ralentisseur selon l'invention est agencé, selon un mode de réalisation, en sorte qu'entre au moins deux ailettes 40 prolongées par des bras 62 se trouve au moins une ailette de refroidissement 40 dépourvue de bras de fixation 62. Selon un autre mode de réalisation, toutes les ailettes 40 du rotor, ou toutes les ailettes de la couronne intérieure sont prolongées par des bras de fixation 62.