FR3045907A1 - Element de securite qui comporte une information cachee, document-valeur qui le comporte et dispositif de verification de cette information cachee - Google Patents

Abstract

La présente invention est relative notamment à un élément de sécurité qui comprend un support (1) sur lequel est présente au moins une impression (2 ; 2' ; 2" ; 3), caractérisé par le fait : - qu'il comprend une première impression (2) invisible à la lumière visible, mais révélée sous une première gamme de longueurs d'onde (λ1) en dehors du spectre de la lumière visible, ainsi qu'une deuxième impression (3) invisible à la lumière visible, mais révélée sous une deuxième gamme de longueurs d'onde (λ2) en dehors du spectre de la lumière visible ; - que lesdites première et deuxième impressions (2, 3) s'étendent dans des régions qui se recouvrent partiellement, constituant ainsi au moins une zone de recouvrement (4) ; - ladite au moins une zone de recouvrement (4) constitue au moins une information cachée (IC) qui est révélée sous un éclairage stroboscopique alternant des éclairages sous deux gammes de longueurs d'onde qui correspondent respectivement auxdites première et deuxième gammes de longueurs d'onde (λ1 et λ2).

Description

DOMAINE DE L'INVENTION

La présente invention est relative à un élément de sécurité. Elle concerne également un document-valeur qui comporte au moins un tel élément, ainsi qu'un dispositif de vérification de l'information cachée au sein d'un tel élément.

ARRIERE PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION

La présente invention s'applique plus particulièrement à un élément de sécurité pour un document-valeur tel que, par exemple, un document fiduciaire ou assimilé.

Par l'expression "document fiduciaire", on entend tous les documents tels que des billets de banque, des chèques, des cartes bancaires ou autres supports servant à transmettre une somme d'argent.

Par l'expression "document assimilé", on entend tous les documents émis par une administration de l'Etat pour attester de l'identité d'une personne, ou de ses droits à conduire un véhicule, tels qu'une carte d'identité, un passeport ou un permis de conduire.

On entend également par cette expression tout type de document qui sert à authentifier un objet de valeur, tel que, par exemple, une étiquette à poser sur un vêtement. On entend également tout document servant à authentifier le paiement d'une taxe, telle que les vignettes fiscales.

Dans un tel domaine, et plus particulièrement pour les billets de banque, il est connu d'y apposer un ou plusieurs éléments de sécurité de natures variées, pour protéger ces documents d'une possible fabrication frauduleuse.

Ainsi, il existe différents types d'éléments de sécurité répondant à une classification par niveau et la présente invention se rapporte à un élément de sécurité dit de second niveau, c'est-à-dire dont Γauthentification nécessite un outil, par exemple une lampe à rayons ultraviolets, à savoir un outil communément répandu et dont l’usage est globalement compris du grand public.

Il est connu de l’homme du métier le document EP1567358 qui décrit un dispositif de sécurité comprenant au moins deux régions contenant des matériaux dans lequel les deux régions ou plus présentent sensiblement la même couleur visible dans des premières conditions d’observation comprenant de la lumière visible et différentes couleurs visibles dans des secondes conditions d’observation qui sont une combinaison de lumière visible et d’une lumière de longueur d’onde UV sensiblement quelconque dans la plage de 235 à 380 nm.

Si l’élément de sécurité est simple à mettre en œuvre, il est toutefois menacé par la mise à disposition croissante auprès du grand public de solutions licites d’encre pour impression par jet d’encre ou de "toners" (encres en poudre) fluorescents (dans la gamme décrite ci-dessus, c'est-à-dire 235 à 380 nm), voire de solutions illicites ayant recours à des matériaux vendus par des sites hébergés sur le "Darknet" par exemple.

Dans le document EP1719637, il est question, pour renforcer les sécurités à base de matériaux fluorescents, d’utiliser une fenêtre transparente s’étendant à travers le document considéré, une couche transparente de blocage des rayons UV dans la région définie par la fenêtre transparente et un premier motif d’encre fluorescente imprimé entre la couche bloquant les UV et la fenêtre transparente.

Ainsi, le motif est invisible normalement mais devient visible des deux côtés s'il est illuminé avec des UV provenant du côté de la fenêtre. Il demeure invisible lorsqu’il est illuminé du côté de la couche bloquante aux UV.

Bien entendu, avec une combinaison d’encres fluorescentes de couleurs différentes idéalement disposées de part et d’autres de la couche bloquante aux UV, il est possible d’obtenir des effets complexes qui rendent la contrefaçon plus compliquée.

Mais l’inconvénient de cette solution est qu’il faut intégrer une fenêtre transparente dans un document en papier, ou adopter un support polymérique et rajouter des matériaux pour former une couche bloquant les UV. Ceci a forcément un impact sur la complexité de fabrication des supports et leur coût.

Dans le document WO 2014 177375, il est question d’un élément de sécurité composé d’au moins trois couches comprenant chacune un matériau différent, dont le premier, le deuxième et le troisième matériaux sont capables d’interagir réciproquement avec un premier, deuxième et troisième rayonnements électromagnétiques, le tout composant un motif animé grâce à une illumination séquentielle capable d’émettre précisément de manière séparée dans chacun des rayonnements individuels excitant un des matériaux en particulier.

On retrouve ici le principe du cinématographe avec un motif qui va sembler s’animer lorsque la série d’illuminants va s’allumer. On perçoit vite les limitations d’un tel système pour des raisons économiques où le nombre d’images du motif en action permettant la fluidité du mouvement va être maintenu très bas pour diminuer l’inflation du nombre d’encres à imprimer et, concomitamment, le nombre d’illuminants différents dans le dispositif servant à authentifier la sécurité.

On connaît aussi plus classiquement des encres réactives aux rayons ultraviolets (UV) qui, sous l’action d’une lampe à longueurs d’ondes inférieures à 400 nm, émettent un signal luminescent dans le domaine visible (400-780 nm). Ces encres constituent un exemple répandu de sécurité de second niveau.

Certains pigments ou colorants d’encres sont par ailleurs connus pour absorber à des longueurs d’ondes précises. Ils nécessitent une lampe émettant sur la longueur d’onde choisie.

Par longueur d’onde choisie, il est connu de retrouver les longueurs d’onde 365 nm, 312 nm et 254 nm.

Toutefois, les pigments ou les colorants luminescents de ces encres ont pour principal défaut d’absorber les rayonnements ultraviolets sur des spectres larges, avec des intensités plus ou moins fortes.

De plus, les lampes à ultraviolet composées de tubes fluorescents émettent sur des spectres à bandes larges. Ceci facilite le travail des contrefacteurs qui, avec des lampes à ultraviolet standards, peuvent visualiser les zones conçues pour une authentification des couleurs de fluorescence de second niveau. Ils peuvent donc falsifier les documents à l’aide d’encres de type commercial comme évoqué ci-avant.

Toutefois, il existe des matériaux luminescents dont le pic d’absorption est ciblé sur une bande plus étroite, ainsi que des illuminants ultraviolets composés de LED (Light Emitting Device), qui n’émettent que sur une bande spectrale resserrée autour d’une longueur d’onde précise et qui offrent également des possibilités techniques accrues comparativement à des tubes sous vides usuellement appelés néons, en termes de consommation électrique, de cycles d’allumage/extinction etc.

Cette particularité permet de limiter l’action des contrefacteurs, car elle nécessite un équipement spécifique. Cependant, ce matériel reste d’un coût abordable, grâce notamment à l’essor des LED qui conjuguent également l’avantage d’un faible encombrement, permettant la fabrication de dispositifs miniaturisés.

On connaît d’autre part des matériaux à luminescence dite "anti-stokes" qui, sous l’action d’un laser calibré à la longueur d’onde définie, émettent dans le visible.

Par longueur d’onde définie, on entend une longueur d’onde supérieure à 780 nm, et plus particulièrement une longueur d’onde à 980 nm.

Un tel élément de sécurité est par nature difficile à réaliser, et nécessite un équipement spécifique pour l’identifier.

Il existe donc un besoin avéré pour fournir des éléments de sécurité non visibles à l'oeil nu et à la lumière visible, dont la complexité ne se situe pas dans les matériaux eux-mêmes (pigments, encres ou supports impactant les coûts de fabrication), mais dans l’agencement des motifs imprimés et dans l’utilisation de dispositifs d’authentification économiques, rendant ainsi toute tentative de reproduction vaine.

RESUME DE L'INVENTION C'est dans cette optique que la présente invention propose un élément de sécurité qui comprend un support sur lequel est présente au moins une impression. Cet élément comprend une première impression invisible à la lumière visible, mais révélée sous une première gamme de longueurs d'onde en dehors du spectre de la lumière visible, ainsi qu'une deuxième impression invisible à la lumière visible, mais révélée sous une deuxième gamme de longueurs d'onde en dehors du spectre de la lumière visible. Lesdites première et deuxième impressions s'étendent dans des régions qui se recouvrent partiellement, constituant ainsi au moins une zone de recouvrement. Ladite au moins une zone de recouvrement constitue au moins une information cachée qui est révélée sous un éclairage stroboscopique alternant des éclairages sous deux gammes de longueurs d'onde qui correspondent respectivement auxdites première et deuxième gammes de longueurs d'onde.

Selon d'autres caractéristiques non limitatives et avantageuses de l'invention : - ladite deuxième gamme de longueur d'onde est différente et en dehors de ladite première gamme de longueur d'onde. - l’élément comporte au moins une autre impression invisible à la lumière visible, mais révélée sous une gamme de longueurs d'onde en dehors du spectre de la lumière visible, cette gamme de longueur d'onde étant différente et en dehors des autres gammes de longueur d'onde, que cette au moins une autre impression présente, conjointement avec les autres impressions, au moins une zone de recouvrement mutuel, et que ladite au moins une zone de recouvrement mutuel constitue au moins une information cachée qui est révélée sous un éclairage stroboscopique alternant des éclairages sous des gammes de longueurs d'onde qui correspondent respectivement auxdites première, deuxième et autre gammes de longueurs d'onde ; - ladite information cachée est une image, un chiffre ou un nombre, un texte, un code, une impression de relief générée par le cerveau d’un observateur ou une combinaison de ceux-ci ; - toutes les impressions sont présentes sur une même face dudit support ; - au moins une desdites impressions est présente sur une face dudit support, tandis qu'au moins une deuxième impression est présente sur la face opposée ; - ladite première et/ou la seconde impression (s) est/sont continue(s), c'est-à-dire constitue(nt) un "à plat" ; - ladite première et/ou la seconde impression (s) est/sont discontinue(s), c'est-à-dire est (sont) constituée(s) d'au moins deux régions distinctes et séparées qui constituent ensemble une trame ; - deux impressions sont discontinues et constituées de plusieurs régions distinctes et séparées, et sous illumination stroboscopique, la densité de couverture du support par lesdites impressions dans ladite au moins une zone de recouvrement est sensiblement inférieure, idéalement de moitié à la densité de couverture du support par lesdites impressions, en dehors de la zone de recouvrement ; et - les deux impressions sont discontinues et constituées de plusieurs régions distinctes et séparées, et sous illumination stroboscopique, la densité de couverture du support par lesdites impressions dans ladite au moins une zone de recouvrement est sensiblement supérieure, idéalement le double de la densité de couverture du support par lesdites impressions, en dehors de la zone de recouvrement. L’invention concerne également un dispositif de révélation de l'information cachée au sein d'un élément de sécurité, comportant au moins deux sources d'émissions de lumière dans au moins deux gammes de longueurs d'onde en dehors du spectre de la lumière visible, chaque gamme de longueurs d'onde étant différente des autres gammes, ainsi que des moyens qui permettent d'alterner l'allumage et l'extinction de chaque source de façon à générer, pour un observateur, un effet stroboscopique.

Avantageusement, ce dispositif affecte la forme d'un boîtier dont le couvercle présente une ouverture traversante d’observation dudit élément de sécurité et qui renferme lesdites sources d'émission.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description suivante de modes de réalisation préférés de l’invention. Cette description est faite en référence aux dessins annexés dans lesquels : - les figures 1 et 2 sont des vues de dessus d'un billet de banque qui intègre l'élément de sécurité selon l'invention, les figures 1 faisant apparaître seulement la première impression, tandis que la figure 2 montre seulement la deuxième impression ; - la figure 3 est un schéma en coupe longitudinale du billet des figures 1 et 2 montrant le recouvrement partiel des impressions ; - la figure 4 est un schéma montrant le principe mis en œuvre pour révéler à un observateur l'information cachée au sein desdites impressions ; - les figures 5 et 6 sont des vues respectivement de dessus et de dessous d'un billet de banque qui intègre l'élément de sécurité selon l'invention, les impressions étant présentes chacune sur une grande face du billet ; - la figure 7 est une vue analogue à la figure 3 de ce deuxième mode de réalisation ; - la figure 8 est une vue analogue à la figure 4 ; - la figure 9 sont des vues de dessus de trois variantes de réalisation de premières impressions ; - la figure 10 est une vue de dessus de trois variantes de deuxième impressions qui se combinent à celles de la figure 9 lorsque l’illumination stroboscopique est activée; - la figure 11 est une vue de dessus des superpositions des impressions des figures 9 et 10 et de l'information cachée qu elles révèlent ; - les figures 12 à 14 sont des vues de dessus de trois impressions, tandis que la figure 15 représente la superposition des impressions de ces trois figures, avec l'information cachée qu'elles révèlent ; - les figures 16 à 19 sont des vues analogues aux figures 1 à 4 respectivement, montrant une autre variante de ce mode de réalisation ; - les figures 20 à 23 sont des vues analogues aux figures 5 à 8 respectivement, montrant une autre variante de ce mode de réalisation ; - les figures 24 à 26 montrent respectivement une première impression vue de dessus, une coupe transversale de cette impression et de son support, ainsi qu'une seconde vue de dessus avec repérage de l'information cachée quelle dissimule par un contour pointillé pour plus de clarté mais indiscernable en réalité; - les figures 27 à 29 sont des vues analogues aux figures 24 à 26 relatives à la deuxième impression qui coopère avec la première impression des figures identifiées ci-dessus ; - la figure 30 est une vue de dessus de ce que voit un observateur lorsque les deux impressions des figures 24 et 27 sont soumises à un éclairage stroboscopique ; - les figures 31 et 32 sont des vues en coupe transversale du support qui a reçu ces deux impressions, selon qu elles sont présentes ou non sur la même face du support ; - les figures 33 et 34 sont des vues de face de deux impressions qui, vues ensemble, procurent un effet stéréoscopique ; - enfin, les figures 35 et 36 sont respectivement des schémas simplifiés, en perspective et en coupe, d'un appareil qui peut être utilisé pour rendre visible l'information cachée qui fait partie intégrante de l'élément de sécurité.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION

Dans l'ensemble de la description qui va suivre, il sera question d'un élément de sécurité qui comprend au moins deux impressions. Dans l'ensemble de ces modes de réalisation, ces impressions sont réalisées à l'aide d'encres, par exemple réalisées au trait, avec des guilloches, sous la forme d'un fond numismatique, etc.

Ces impressions sont réalisées en mettant en œuvre des techniques d'impression diverses, telles que l'offset, la sérigraphie, la taille douce, la flexographie, la typographie, le jet d’encre ou le laser etc., sans que ces exemples soient limitatifs.

On s'intéressera plus particulièrement dans le cadre de l'invention à un élément de sécurité imprimé en offset. Toutefois, il s'agit là d'une simple illustration, le recours d'impressions en offset nécessitant d'avoir à disposition un moyen d'impression en registre, comme on le verra plus loin dans la description.

Ainsi, il est entendu dans la présente demande qu’au moins deux impressions ou deux motifs lorsqu’ils sont en repérage (ou en registre) c'est-à-dire avec des positions relatives définies entre eux, quand ils sont bord à bord (ou contigus), quand ils sont à l’aplomb l’un de l’autre en totalité etc., sont des termes théoriques, valides sur les figures, les plans et les "layouts", mais qui souffrent en réalité d’écarts de placement minimes consécutifs à leur réalisation sur le document-valeur en question et aussi sur plusieurs documents-valeurs comparés entre eux. Il est par exemple usuel de constater des tolérances de placement entre deux groupes d’impression simultanés ou consécutifs de l’ordre de +/- 0,01 mm au mieux en offset, alors qu’il faut envisager des tolérances d’au moins +/- 0,2 mm au pire lorsque les impressions sont réalisées en deux passages distincts qui ne sont donc pas en ligne.

Ainsi qu'il sera également détaillé ci-après, les impressions sont réalisées à l'aide de moyens tels que des encres qui sont invisibles à la lumière visible et à l’œil nu, mais révélées sous des gammes de longueur d'onde en dehors du spectre de la lumière visible.

Avantageusement, ces impressions sont réalisées avec une encre réagissant par exemple à une longueur d'onde dans le domaine ultraviolet ou alors en utilisant une encre réagissant à une longueur d'onde dans le domaine de l'infrarouge.

Les deux impressions émettent dans le visible avec une teinte définie (identique suivant les deux impressions ou différente) lorsqu'elles sont exposées à la longueur d'onde d’absorption précise définie par le matériau luminescent lui-même.

Lorsque l'on utilise une encre réagissant aux longueurs d'onde dans le domaine de l'ultraviolet, alors la gamme de longueurs d'onde utilisées sera inférieure à 400 nm, et notamment avec des pics d’absorption centrés autour de 365 nm, 312 nm et 254 nm.

Lorsque l'on utilise une encre réagissant aux longueurs d'onde dans le domaine de l'infrarouge, alors on se situe dans une gamme de longueurs d'onde supérieure à 780 nm et notamment avec un pic d’absorption centré à 980 nm.

Ainsi, en se référant aux figures 1 à 3 annexées, on a ici affaire à un billet de banque 1 dont les grandes faces opposées 10 et 11 sont revêtues de diverses impressions et de moyens de sécurité connus de l'homme de l'art et sur lesquels nous ne reviendrons pas plus avant.

Sur la face recto 10 de ce billet est présente une impression référencée 2 et présente deux zones référencées A et B.

Dans cet exemple de réalisation, l'impression 2 a la forme d'un carré qui se poursuit par une pointe sur l'un de ses côtés. La zone A a un contour en forme de losange, tandis que la zone B correspond à la partie restante.

En se référant maintenant à la figure 2, on a représenté, sur la même face recto 10 du billet, seulement une deuxième impression 3 comportant deux zones A' et C. La zone A' est en registre avec la zone A de la première impression 2, de sorte quelles se superposent complètement, et présente la même forme et les mêmes dimensions que la zone A. En revanche, la zone C se situe du côté droit de la zone A', et est opposée à la zone B. La zone C pourrait avoir, dans une variante non décrite, une forme différente et non symétrique de celle de la zone B.

Ainsi, quand on se réfère à la coupe de la figure 3, on constate que les impressions 2 et 3 se recouvrent partiellement pour constituer une zone de recouvrement 4 qui est constituée des zones A et A' superposées.

Comme indiqué plus haut, la première impression 2 est réalisée à l'aide d'un matériau invisible à la lumière visible mais révélée sous une première gamme de longueurs d'onde λι en dehors du spectre de la lumière visible. Quant à la deuxième impression 3, elle est réalisée au moyen d'une deuxième encre invisible à la lumière visible et révélée sous une deuxième gamme de longueurs d'onde en dehors du spectre de la lumière visible, cette deuxième gamme de longueurs d'onde λ2 étant différente et en dehors de la première gamme de longueurs d’onde.

Compte tenu de ces caractéristiques, on comprend que, si l'on illumine le billet au-dessus de sa face recto 10 en faisant usage d'une lumière de longueur d'onde λ1; seule l'impression 2 va être révélée.

De même, si l'on illumine cette face uniquement avec une lumière de longueur d'onde λ2, seule l'impression 3 va être révélée. En revanche, et comme montré schématiquement à la figure 4, si l'on illumine alternativement la face 10 du billet avec des sources lumineuses de longueurs d'onde λι et λ2, en les alternant l'une par rapport à l'autre, avec une fréquence suffisante pour provoquer un effet stroboscopique, alors la persistance rétinienne qu’aura une personne observant la zone de recouvrement 4 des deux couches imprimées va laisser paraître une information cachée IC qui sera perçue et interprétée sans ambiguïté par rapport à la personne cherchant à authentifier le document, en l'occurrence le billet 1.

Le mode de réalisation illustré aux figures 5 à 8 est très proche du précédent. En l'occurrence, sur la face recto 10 du billet 1, on a affaire à une première impression 2 en tout point identique à celle qui a été représentée à la figure 1.

En revanche, la deuxième impression est réalisée, non pas sur la même face recto 10 mais sur la face verso 11, de manière à ce que les zones A et A' soient en registre. C'est ce qui a été représenté à la figure 7 dans laquelle la zone de recouvrement des deux impressions 2 et 3 est toujours référencée 4.

Bien entendu, ceci présuppose que le support en lui-même ne soit pas absolument opaque et notamment à la couleur de luminescence émise au verso (observateur considéré au recto) lors de l’illumination par effet stroboscopique, mais ceci est le cas des papiers utilisés pour imprimer des documents-valeur.

Il est également envisageable de procéder localement à la désopacification partielle ou totale (transparence) par un traitement chimique ou physique ou par une opération antérieure apte à générer cette propriété pour améliorer encore l’effet d’apparition de l’information cachée.

De la même manière que précédemment, mais en ayant des sources lumineuses de longueurs d'onde λι et λ2 disposées de part et d'autre du billet, et en réalisant un éclairage sous effet stroboscopique, on va alors révéler l'information cachée IC par la superposition des deux impressions 2 et 3, au niveau de la zone 4. Cette information est alors visible par transvision, pour l’observateur placé d’un côté ou de l’autre.

Aux figures 9 et 10 sont représentées trois formes de réalisation différentes d'impressions 2 et 3, chacune étant sous la forme d’une trame de traits parallèles, mais avec des traits de l’impression 2, orientés à 90° par rapport à ceux de l’impression 3.

Lorsque l'on considère l'une ou l'autre de ces impressions, aucune image particulière n'est associée à ces impressions. Toutefois, lorsque l'on considère leur superposition grâce à la persistance rétinienne obtenue sous effet stoboscopique, alors des images cachées IC que l'observateur identifie tout de suite sont révélées (figure 11).

En l'occurrence, de gauche à droite, ces informations cachées IC sont respectivement constituées par le sigle de la livre sterling, le signe du dollar, et le chiffre 5.

Dans le mode de réalisation des figures 12 à 15, on a affaire non pas à deux impressions mais à trois.

Ces impressions sont référencées 2, 2' et 2". Là encore, lorsque l'on considère chacune de ces impressions, aucune image particulière n'est associée à ces impressions. Toutefois, quand on considère leur superposition de la figure 15 révélée par un éclairage stroboscopique, on identifie rapidement l'information cachée constituée par le chiffre 5.

Ces trois impressions peuvent toutes être réalisées sur la même face de l'élément de sécurité. Toutefois, l'une ou deux d'entre elles peuvent être apposées sur une seconde face de l'élément de sécurité. De préférence, chaque impression est réalisée à l'aide d'un matériau dont la longueur d'onde de révélation est différente des deux autres. Toutefois, on peut envisager qu'une impression pour deux de ces couches soit révélée avec une lumière de même longueurs d'onde. C’est aussi le cas pour deux couches seulement si ces deux couches sont sur des faces opposées.

Aux figures 16 à 19, est représenté encore un mode de réalisation analogue à celui des figures 1 et 2, à savoir que les deux impressions 2 et 3 sont réalisées sur la même face recto du billet 1.

Toutefois, dans ce contexte, le contour global de chacune des impressions 2 et 3 est strictement identique et chaque impression comporte une zone de parfait recouvrement A et A' constituant la zone 4.

De la même manière que pour le mode de réalisation des figures 1 et 2, en illuminant alternativement la face recto du billet à l'aide de lumières de longueurs d'onde λ-ι et λ2, sous effet stroboscopique, on révèle alors l'information cachée qui occupe la zone A et A'.

Quant au mode de réalisation des figures 20 et 21, il a pour élément commun avec le mode de réalisation qui vient d'être décrit le fait que les impressions 2 et 3 se superposent exactement, mais ceci sous la forme d'une impression 2 réalisée sur la face recto 10, et d'une impression 3 réalisée sur la face verso 11.

Sous la longueur d'onde X1y et en considérant l'impression 2, la densité de lignes ou de points de cette impression est définie de telle manière que la densité de A, à savoir dA, est égale à la densité de B, à savoir dB. De même, en ce qui concerne l'impression 3 éclairée par une source de longueur d'onde λ2 la densité de lignes ou de points de cette couche 3 est définie de telle manière que cette densité relative à la zone A' (soit dA’) est égale à la densité de la zone C (soit dC).

En illuminant l'ensemble séquentiellement à l'aide de sources d'illumination de longueurs d'onde λ1 et λ2 alors, trois options sont possibles pour les superpositions :

Ainsi, lorsque dA + dA' est supérieure à dB, et dA + dA' supérieure à dC, les zones B et C étant sans recouvrement, alors l'information cachée est reconstituée par partie. Dans le second cas où dA ou dA' est inférieur ou égal à dA + dA', laquelle est inférieure à dB + dC, les zones B et C se recouvrant au moins partiellement, alors l'information apparaît en négatif. Enfin, dans le troisième cas, c'est-à-dire quand dA + dA' est supérieure à dB + dC, elles-mêmes supérieures ou égales à dB ou dC, les zones B et C se recouvrant au moins partiellement, alors l'information apparaît en positif. A la figure 24 est représentée une impression 2 appliquée sur la face recto 10 qui est formée d'un ensemble de points distincts. L’impression 2 est vue en coupe à la figure 25. A la figure 26, l’information cachée IC est matérialisée par un contour pointillé pour plus de clarté sur la figure mais est indiscernable en réalité.

Les figures 27 et 28 montrent une deuxième impression 3 également constituée de points distincts les uns des autres imprimés de telle manière qu'il y ait un recouvrement de certains de ces points avec ceux de l'impression 2. L’impression 3 peut être réalisée soit du côté recto 10 soit du côté verso 11. A la figure 29, l’information cachée IC est matérialisée par un contour pointillé pour plus de clarté sur la figure mais est indiscernable en réalité.

Ce faisant, en considérant les figures 30 à 32, que les impressions soient réalisées sur la même face 10 (figure 31) ou sur les faces opposées 10 et 11 (figure 32), alors l'information cachée IC constituée du nombre 50 est révélée du fait que, dans cette zone de recouvrement 4, la densité de points est inférieure sensiblement de moitié dans ce cas au reste de la surface des impressions 2 et 3 en recouvrement de l'élément de sécurité.

Aux figures 33 et 34 sont représentées d'autres formes d'impression 2 et 3 qui sont observées pour simuler une vision binoculaire stéréoscopique d’un sujet S dans un décor D, comme le ferait un observateur dans la vie réelle.

Dans ce cas, le sujet S est au centre et représente une personne assise, dessinée avec un contour. Le décor D ou arrière plan, aussi dessiné au trait, est lui constitué de marches en partie basse et de pans de murs en partie haute. Les deux images liées au décor sont considérées sous des angles légèrement différents.

Dans ce cas, l’information cachée IC est le relief du sujet central généré par l’interprétation du cerveau d’un observateur des images observées grâce à l’effet stroboscopique lorsque la fréquence d’alternance des illuminations permet de gommer tout mouvement relatif des images entre elles et donc de générer l’effet stéréoscopique . Ainsi dans ce cas, si dA est la densité du sujet central de l’impression 2 sous la longueur d’onde λ1 et dA’ celle du sujet de l’impression 3 sous la longueur d’onde λ2, alors en superposition la somme dA plus dA’ est égale à dA ou dA’ (les sujets sont confondus). Par ailleurs, la somme de la densité dB du décor de l’impression 2 sous la longueur d’onde λ1 avec la densité dC du même décor de l’impression 3 sous la longueur d’onde À2.est supérieure à dB et dC considérés isolément.

Aux figures 35 et 36 est représenté à titre d’exemple un dispositif 5 qui permet de révéler l'information cachée IC au sein d'un élément de sécurité tel que décrit ci-dessus.

En l'occurrence, ce dispositif a ici la forme d'un boîtier 5 avec une partie inférieure 50 et une partie supérieure 51, qui présente une fenêtre d’observation 52 traversante. La partie inférieure et la partie supérieure sont séparées par une ouverture ou fente 53 ménagée au moins partiellement dans le boîtier 5 et dans laquelle on pourra glisser un document-valeur plat sur lequel l'élément de sécurité à révéler peut être placé pour le soumettre à l’authentification selon l’invention.

Bien entendu, le boîtier 5 renferme des sources lumineuses de longueurs d'onde λι et λ2 ou plus si besoin. Ces sources lumineuses sont référencées 6 et 7.

Ces sources lumineuses, de type diodes, sont agencées et reliées à une carte électronique, elle-même pourvue d'un bouton de marche/arrêt 80, avec une batterie, par exemple de type Li-ion, pourvue d'un port USB 82. Bien entendu d’autres modes d’alimentation peuvent être considérés comme le secteur ou une batterie non rechargeable standard, etc.

Non exposée dans le présent document, une autre variante est le cas où les sources lumineuses sont situées du même côté lorsque les impressions 2 et 3 sont donc du même côté. La forme elle-même du boîtier 5 peut alors changer. Il n’est pas absolument indispensable d’avoir une fente 53 pour insérer l’échantillon à authentifier. En effet, cette dernière n’est là que pour apporter une pénombre propice au discernement des couleurs des matériaux luminescents. En effet, si l’on procède à l’authentification dans un endroit déjà plongé dans la pénombre ou alors avec un cache amovible à l’endroit ciblé, ceci permettra d’obtenir le même résultat.

Claims (12)

1. REVENDICATIONS

   1. Elément de sécurité qui comprend un support (1 ) sur lequel est présente au moins une impression (2 ; 2' ; 2" ; 3), caractérisé par le fait : - qu'il comprend une première impression (2) invisible à la lumière visible, mais révélée sous une première gamme de longueurs d'onde (λ,) en dehors du spectre de la lumière visible, ainsi qu'une deuxième impression (3) invisible à la lumière visible, mais révélée sous une deuxième gamme de longueurs d'onde (λ2) en dehors du spectre de la lumière visible ; -que lesdites première et deuxième impressions (2, 3) s'étendent dans des régions qui se recouvrent partiellement, constituant ainsi au moins une zone de recouvrement (4) ; ladite au moins une zone de recouvrement (4) constitue au moins une information cachée (IC) qui est révélée sous un éclairage stroboscopique alternant des éclairages sous deux gammes de longueurs d'onde qui correspondent respectivement auxdites première et deuxième gammes de longueurs d'onde (λί etÀ2).
2. 2. Elément de sécurité selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ladite deuxième gamme de longueur d'onde (λ2) est différente et en dehors de ladite première gamme de longueur d'onde (λ^.
3. 3. Elément de sécurité selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait qu'il comporte au moins une autre impression (2', 2") invisible à la lumière visible, mais révélée sous une gamme de longueurs d'onde en dehors du spectre de la lumière visible, cette gamme de longueur d'onde étant différente et en dehors des autres gammes de longueur d'onde (λί et λ2), que cette au moins une autre impression (2', 2") présente, conjointement avec les autres impressions (2, 3), au moins une zone de recouvrement mutuel (4), et que ladite au moins une zone de recouvrement mutuel (4) constitue au moins une information cachée (IC) qui est révélée sous un éclairage stroboscopique alternant des éclairages sous des gammes de longueurs d'onde qui correspondent respectivement auxdites première, deuxième et autre gammes de longueurs d'onde.
4. 4. Elément de sécurité selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que ladite information cachée (IC) est une image, un chiffre ou un nombre, un texte, un code, une impression de relief générée par le cerveau d’un observateur ou une combinaison de ceux-ci.
5. 5. Elément de sécurité selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que toutes les impressions (2, 3 ; 2', 2 ") sont présentes sur une même face (10 ; 11) dudit support (1).
6. 6. Elément de sécurité selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait qu'au moins une desdites impressions (2 ; 3 ; 2' ; 2 ") est présente sur une face (10) dudit support (1), tandis qu'au moins une deuxième impression (2 ; 3 ; 2' ; 2") est présente sur la face opposée (11).
7. 7. Elément de sécurité selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que ladite première et/ou la seconde impression(s) (2 ; 3 ; 2' ; 2") est/sont continue(s), c'est-à-dire constitue(nt) un "à plat".
8. 8. Elément de sécurité selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que ladite première et/ou la seconde impression(s) (2 ; 3 ; 2' ; 2") est/sont discontinue(s), c'est-à-dire est (sont) constituée(s) d'au moins deux régions distinctes et séparées qui constituent ensemble une trame.
9. 9. Elément de sécurité selon la revendication 8 dans lequel les deux impressions (2, 3) sont discontinues et constituées de plusieurs régions distinctes et séparées, caractérisé par le fait que sous illumination stroboscopique la densité de couverture du support (1) par lesdites impressions (2, 3) dans ladite au moins une zone de recouvrement (4) est sensiblement inférieure, idéalement de moitié à la densité de couverture du support par lesdites impressions, en dehors de la zone de recouvrement (4).
10. 10. Elément de sécurité selon la revendication 8 dans lequel les deux impressions (2, 3) sont discontinues et constituées de plusieurs régions distinctes et séparées, caractérisé par le fait que sous illumination stroboscopique la densité de couverture du support (1) par lesdites impressions (2, 3) dans ladite au moins une zone de recouvrement (4) est sensiblement supérieure, idéalement le double de la densité de couverture du support par lesdites impressions, en dehors de la zone de recouvrement (4).
11. 11. Dispositif (5) de révélation de l'information cachée au sein d'un élément de sécurité selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comporte au moins deux sources d'émissions de lumière (6, 7) dans au moins deux gammes de longueurs d'onde en dehors du spectre de la lumière visible, chaque gamme de longueurs d'onde étant différente des autres gammes, ainsi que des moyens qui permettent d'alterner l'allumage et l'extinction de chaque source de façon à générer, pour un observateur, un effet stroboscopique.
12. 12. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé par le fait qu'il affecte la forme d'un boîtier dont le couvercle (51) présente une ouverture (52) traversante d’observation dudit élément de sécurité et qui renferme lesdites sources d'émission (6,7).