Machine automatique pour l'assemblage d'au moins deux pièces par chassage La présente invention a pour objet une machine auto matique pour l'assemblage d'au moins deux pièces par chassage de l'une des pièces dans l'autre pièce.
Pour chasser une pièce dans une autre pièce, par exemple, un pignon dans le perçage central d'une roue dentée, on dispose l'une des pièces, en général la plus grande des deux pièces, sur un posage puis amène à la main ou automatiquement la seconde pièce sur la pre mière, et actionne ensuite un marteau qui vient chasser la pièce supérieure dans la pièce inférieure.
La présente invention a pour but d'automatiser com plètement ce processus d'assemblage.
La machine selon l'invention est caractérisée par le fait qu'elle comprend un bâti portant un outil mobile de chassage, une enclume fixée au bâti sur la trajectoire de l'outil, au moins deux bras coulissant pour amener cha cune des pièces à assembler au-dessus de l'enclume, des moyens d'actionnement de l'outil et des bras, des moyens de commande et de synchronisation des moyens d'actionnement, et des moyens d'alimentation en pièces à assembler, attribués à chacun des bras.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. 1 montre une vue d'ensemble de la machine. La fig. 2 montre une vue de détail de la même ma chine.
La machine comprend un bâti 1 en forme de potence comprenant une table de travail 2 au centre de laquelle est fixée une enclume 3, tandis que le bras supérieur la de la potence porte un marteau 4 actionné pneumatique- ment par l'intermédiaire d'un levier non représenté, logé dans le bâti.
La table de travail 2 porte deux supports horizon taux opposés 5 et 6 portant chacun un bras 7, respec tivement 8, coulissant dans une coulisse 9, respectivement 10 ;les bras et les coulisses sont usinés de façon très pré- cise, de manière à ce que la trajectoire des pinces 20 et 21 (fig. 2) respectivement fixées à l'extrémité de cha cun des bras 7 et 8 passe exactement par l'axe géomé trique du marteau de chassage 4. Les bras 7 et 8 sont entraînés pneumatiquement par des pistons 13, respec tivement 14.
L'ensemble des opérations est commandé et synchronisé électroniquement au moyen d'un appareil auxiliaire 15 muni de boutons de réglage permettant de varier la fréquence des opérations, ainsi que les espaces de temps séparant les différentes opérations. Les pistons de commande 13 et 14 sont à double action de manière à entraîner rapidement les bras aussi bien en arrière qu'en avant. Au dispositif de commande et de synchronisation électronique 15 sont associés des contacts électriques, en particulier sur les butées de fin de course 16 et 17 des bras, pour l'inversion des pistons de commande. Des cir cuits de temporisation sont évidemment prévus dans le circuit électronique afin de différencier temporellement les opérations successives.
D'autres contacts miniatures 18, respectivement 19, montés sur les coulisses, sont ac tionnés par deux pistons 18a et 19a fixés sur les bras lorsque les deux pièces à assembler sont amenées par les bras 7 et 8 dans leur position d'assemblage, l'actionne- ment simultané de ces deux contacts entraînant la des cente du marteau de chassage 4.
La fig. 2 montre de façon plus détaillée la table de travail 2, l'extrémité du marteau de chassage 4, l'en clume 3 et les extrémités des bras coulissants 7 et 8 por tant chacun un organe de préhension constitué par une pince 20, respectivement 21, représentées ici dans une position intermédiaire, environ à mi-course. La pince 20 comprend une plaquette fixe 22 solidaire du bras pa rallélépipédique 7 et une plaquette mobile 24 en forme de doigt pivotée sur un support 26 vissé et positionné sur le bras par des goupilles et portant en outre un ressort appliquant la partie mobile 24 de la pince 4 contre la partie fixe 22.
La machine étant utilisée dans cette forme d'exécution pour l'assemblage d'un pignon dans une roue dentée, la pince 20 présente un logement circu laire 30 pour recevoir la roue dentée, la moitié de ce lo gement étant pratiquée dans la partie fixe 22 de la pince, tandis que l'autre moitié est pratiquée dans la partie mobile 24. La pince 21 est de construction identique à la pince 20, et destinée à saisir le pignon. Elle comprend une partie fixe 23 et une partie mobile 25 définissant une ouverture circulaire 27, pour saisir le pignon, un sup port 28 sur lequel est pivotée la partie mobile et un res sort 29.
Les parties mobiles des pinces 20 et 21 présentent chacune un bec 24a, respectivement 25a, débordant la téralement la partie fixe 22, respectivement 23, pour l'ouverture automatique des pinces.
Les roues et les pignons sont amenés à portée de chacune des pinces au moyen de dispositifs d'alimenta tion non représentés, par exemple des trémies raccor dées par un canal de guidage cylindrique de diamètre correspondant au diamètre respectif des roues et des pignons aux ouvertures 31 et 32 situées exactement au- dessus des pinces lorsque les bras sont dans leur position de retrait. Des pièces en équerre 33 et 34 portent les moyens d'alimentation non représentés et guident les pièces dans la dernière section de leur déplacement avant leur préhension par chacune des pinces.
La face hori- zontale.inférieure des pièces en équerre 33 et 34 est paral lèle à la face supérieure de chacun des bras qui cou lisse sous ces équerres avec un très faible jeu. Il faut encore préciser que l'épaisseur des plaquettes consti tuant les pinces correspond à l'épaisseur de chacune des pièces saisies, afin d'éviter de saisir deux pièces en même temps. La face supérieure des pinces est également au même niveau que la face horizontale inférieure des équerres de telle sorte qu'elle glisse pratiquement sur ces équerres. Le support en équerre 33 porte en outre une goupille 35 située sur la trajectoire du bec 24a.
Cette goupille 35 est toutefois montée sur une bascule 36 de manière à ce qu'elle soit entraînée par le bec 24a lorsque la pince 20 se déplace de gauche à droite et qu'elle re tienne ce bec, lorsque celui-ci revient en arrière, pro voquant l'ouverture de la pince 20.
La machine fonctionne de la manière suivante Chacun des bras 7 et 8 est tout d'abord amené en posi tion de retrait, l'ouverture 30, respectivement 27, de cha cune des pinces 20 et 21 se trouvant exactement en dessous du canal d'alimentation en roues dentées et pignons. Dans cette position, les parties mobiles 24, respectivement 25, des pinces sont maintenues ouvertes par une butée ré glable fixée dans la paroi verticale du support, l'une de ces butées, 37, étant visible sur le support 33. L'ouverture de la pince dans cette position peut être ajustée en tour nant la vis de la butée 37 que l'on peut bloquer à l'aide d'un écrou 38.
Le bec 24a de la partie mobile 24 présente un côté incliné par rapport à l'axe de la butée 37 de sorte que suivant la position de la vis, son extrémité bu tera en un point particulier de ce côté incliné, permet tant ainsi de régler l'ouverture de la pince 20. Un ré glage analogue est possible pour la pince 21.
Les pinces 20 et 21 étant ouvertes, une roue peut s'engager librement dans la pince 20, tandis qu'un pignon peut s'engager librement dans la pince 21. L'épaisseur des pinces est telle qu'une seule roue dentée, respective ment un seul pignon, peut s'engager à la fois dans la pince. La roue dentée respectivement le pignon, s'enga- geant dans la pince est retenu verticalement par la face supérieure d'un plot. Le plot 39 de la pince 21 est vi sible sur le dessin. L'espace entre le plat 39 et le support 34 est juste suffisant pour le passage sans frottement de la pince 21. Les conditions sont identiques pour la pince 20.
Afin de ne pas donner aux pinces une portée exagérée diminuant leur rigidité, les bras parallélépipédiques 7 et 8 portant les pinces, présentent à leur extrémité un dé gagement vertical dans lequel s'engage le plot lorsque le bras se déplace vers le centre de la machine.
A cet instant, les bras 7 et 8, actionnant les contacts 16 et 17 de butée de fin de course, sont entraînés vers le centre, les pinces 20 et 21 se ereferment entraînant respectivement la roue dentée et le pignon au-dessus de l'enclume 3 dans l'axe de l'extrémité du marteau 4. Dès que cette position est atteinte, les micro-contacts 18 et 19 sont actionnés par les pitons 18a et 19a des bras 7 et 8. Dès que ces deux micro-contacts ont opéré, le marteau 4 descend et chasse le pignon dans la roue den tée se trouvant au-dessous. Le marteau 4 actionne en bout de course par une tige 40 un contact 41 logé sous la plaque supérieure du bâti, provoquant le retrait des bras 7 et 8.
La pince 21 retourne à vide, tandis que la pince 20 entraîne l'assemblage roue dentée-pignon jus qu'au moment où son bec 24a rencontre la goupille 35 ouvrant la pince et libérant le produit terminé.
L'invention n'est pas limitée à la forme d'exécution représentée, et en particulier le nombre des bras pour rait être supérieur à deux, chacune des pinces se su perposant l'une à l'autre, permettant de chasser plus de deux pièces l'une dans l'autre.